Erika Arribard

Prologue :
« Elle continue de hurler, de pleurer. Je la dévisage savoir quoi faire.
Pourtant, j’ai l’habitude, c’est le même schéma que je répète toute les semaines. Un fille me plaît, je lui dis de ne pas s’attacher, mais elle tombe quand même amoureuse de moi, je me lasse et je la quitte.
Quand j’entends claquer la porte, je me dis que j’aurais pu trouver les mots pour la retenir. Les mêmes putains de phrases que celles qui celles qui l’ont attirée vers moi.
Mais je n’en avais pas envie…
À ce moment précis, je ne me doutais pas une seule seconde de ce qu’on peut ressentir quand on aime une personne à en crever.
Je me souviens encore de cette nuit-là, les cris, le pleurs et le hurlement des sirènes qui retentissent dans mes oreilles. J’étais terrifié et ma mère ne cessait de me répéter que ce n’était pas ma faute.
Je dois vivre avec le poids de mes erreurs et la noirceur de mon secret.
Je me suis installé à Portland pour fuir mes problèmes. J’ai continué de jouer, encore et encore. Je récoltais des cartes de poker chaque semaine et chaque semaine je restais le meilleur joueur.
Aujourd’hui, j’ai changé. J’ai dû retourner dans mon passé pour sauver de mes mauvais démons la seule personne dont je suis réellement tombé amoureux.
Et si je peux vous donner un conseil : ne jouez jamais.»

Parfois la réalité peut se montrer aussi généreuse que nos rêves.