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Critiques de Erling Kagge (19)
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Pas à pas

Envie de vous dégourdir les jambes? Alors échauffez-vous avec Erling Kagge qui dans Pas à pas Faites de la marche un art! Nous promène aux quatre coins du monde et surtout dans les méandres de ses pensées.





Eh oui, nous sommes fait pour marcher! Nous l'avons peut-être oublié mais l'être humain est avant tout un explorateur. Oh! on ne vous demande pas d'entreprendre « le challenge des trois pôles » (pôle Nord, pôle Sud et mont Everest) dont Erling Kagge a été le premier à réussir l'exploit mais simplement de mettre un pied l'un devant l'autre, où-vous voulez, quand vous pouvez à toutes les saisons sous toutes les latitudes mais surtout le plus souvent possible.





Des bienfaits et vertus de la marche sur notre santé physique, psychique et intellectuelle à l'inventaire personnel de marcheurs illustres dont certains sont des compatriotes norvégiens (le philosophe Arne Naess, le poète Olav Hakonson Hauge) du monde antique à nos jours, Erling Kagge papillonne au gré de ses souvenirs d'enfance, d'anecdotes de marcheur-explorateur, d'aventurier et de ses références de lecture où la marche est à l'honneur et va de pair avec une éloge de la lenteur.



Petit avertissement: n'oubliez jamais de vous occuper de vos pieds, que ce soit de petons mignons ou de grands panards ils doivent notre respect, offrons leurs des pédicures, c'est eux qui nous connectent au cerveau et encore eux qui nous portent vers la beauté du monde.



Je vous invite donc à partir sur les traces ailées d'Erling Kagge pour parfaire votre culture pédestre. Prener votre sac à dos, y placer ce recueil de pensées, de méditations, de réflexions sociologiques et philosophiques, oscillant entre récit de voyages et témoignage et surtout, à la fin si vous en avez plein les pattes (l'effort est source de belles expériences), ne prenez pas vos jambes à votre cou mais laissez tremper vos pieds dans l'eau et laissez vous emporter dans une flânerie spirituelle en regardant la voie lactée ou choisissez une trêve dans les bois en prenant un « shinrin-yoku » sylvothérapie ou « bain de bois » dont David Thoreau a été l'un des premiers adeptes.



Un essai pour écrire et imaginer sa propre Petite philosophie du marcheur.

Mais ayez en tête qu'il n'y a qu'un seul chemin, le vôtre!

Et si la solitude vous pèse faites vous accompagner

en suivant une caminothérapie .



Je ne sais si c'est un des effets de la fin de cette période particulière mais cette saison a été marquée par une série de billets louant la marche, Nino et un de ses bréviaires Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur de David Le Breton, Géraldine et Croquignol avec Marcher de Tomas Espedal, Melanya et Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin etc...

Tout ceci est sûrement révélateur de notre état d'esprit: nous avons tous des fourmis aux pieds, besoin d'évasion, réelle ou imaginaire.





“Solvitur ambulando.”

« C'est en marchant qu'on trouve la solution » .

Alors marchons !

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Pas à pas

Récit intimiste et philosophique sur cette fonction fondamentale , à l’origine de l’évolution de l’humanité : couplée à la curiosité et au désir de neuf, la marche a permis la dissémination des hommes sur la surface de la terre.



Et paradoxalement, elle n’est plus indispensable pour se déplacer. Les véhicules de toute sorte abondent et modifient la perception du temps et des distances. Mais rien ne remplace l’expérience unique d’avancer pas à pas , alors que se produit dans notre corps une sorte de petit miracle à chaque pas, alliance d’une biomécanique subtile et d’une commande neurologique complexe, sans oublier le rôle des lois de la gravité. C’est ainsi que l’auteur décrit chaque pas comme une presque chute!



Sentir le chemin, la route, la terre sous ses pieds permet de faire corps avec notre environnement, de se sentir exister. Et le tempo de la marche est d’autant plus informatif qu’il est lent. Chaque pas s’inscrit dans un présent vécu, qu’il importe de vivre pleinement. Le but du chemin est le chemin, selon les préceptes confucéens. Dès lors que la performance, ou le calcul d’un temps restant surgit, la douleur et l’ennui émergent.



Pas de prédilection pour un type de paysage. Des pôles aux rues urbaines, entassant par les sommets les plus hauts de la terre, tout est bon pour pratiquer et l’auteur a usé ses semelles sans restriction, jusque dans les égouts de New-York!



La marche est ici assimilée à un art de vivre. Et il existe sans doute d’autres moyens pour atteindre la sagesse. Cependant, il est sans doute utile et même nécessaire de favoriser cette pratique dès que les distances parcourir le permettent (une lettre à poster à 200 mètres ne nécessite pas de polluer l’air de la rue avec des vapeurs de carburant brulé). C’est surement meilleur pour la planète et pour le marcheur.



Le livre en tant qu’objet, de petit format, avec une excellente qualité de papier est très agréable à manipuler et à parcourir. En déambulant?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Quelques grammes de silence

Une einième lecture impromptue, imprévue... dénichée par hasard !

Un sujet qui interpelle dans notre quotidien si bruyant et si bavard...,plus une maquette très réussie, avec en couverture une oeuvre du peintre Zao-Wou-Ki, m'ont attirée...



L'auteur, explorateur, éditeur, écrivain, collectionneur d'art, etc... a atteint le pôle Nord, le pôle Sud ainsi que le sommet de l'Everest; autant dire de nombreuses expériences extrêmes qui l'ont rapproché du silence, sous ses différentes formes !



Il nous fait partager dans ce récit très personnel, pétri de références philosophiques, littéraires, scientifiques et artistiques, etc. son goût ainsi que son besoin du silence, de sa précieuse intensité, pour seressourcer, et redéfinir régulièrement ses priorités.



Le Silence , vaste sujet, auquel j'ai consacré, il y a déjà un long moment, une liste-sélection bibliographique, "Les Voies du silence "...

Je m'empresse d'y insérer ce petit texte, rempli de réflexions, et questionnements pertinents !



L'auteur y décrit toutes sortes de situations où le silence est soit perturbant ou bénéfique; il dénonce tous les travers de notre société envahi par les nouvelles technologies, accompagnées de nos addictions aux réseaux sociaux... Mais également le travail constructif, enrichissant, nourrissant de la situation solitaire,

silencieuse de l'Ecriture...



Des évocations des goûts artistiques , littéraires d'Erling Kagge, ainsi que des parallèles très significatifs avec l'art ,la musique, etc...



"Un haut volume sonore peut se manifester sous différentesformes, mais le cri le plus puissant que je connaisse n'a pas de son ,c'est le cri du tableau d'Edvard Munch. Contempler - le Cri- me rend silencieux. Il y a un silence communicatif entre la peinture et moi" (p. 109)



"Cage est l'auteur de beaucoup de considérations intellectuelles profondes sur le silence, et il mérite d'être écouté; mais pour moi le silence est surtout une méthode pratique qui peut apporter une réponse à l'énigme que nous sommes, quelque chose qui nous aide à envisager une nouvelle perspective sur ce qui est caché au-delà de l'horizon" (p. 103)





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Quelques grammes de silence

Un livre, à portée de main, celui de Erling Kagge ; « Quelques grammes de Silence ».

Non pas le silence qu’on obtient avec des fenêtres insonorisées, mais celui que l’on trouve au plus profond de soi, pour pouvoir écouter « sa petite voix ».

Le silence, celui qui parfois peut faire peur, qui assimilé à la solitude et au chagrin, devient lourd.

Le Silence, comme un flot de paroles muettes, comme des cris étouffés.

Le Silence, comme une bouche cousue qui gueule son mal d’être.

Le Silence, celui qui hurle plus fort que le chaos des sentiments qui est parfois en nous, pour nous éviter le naufrage.

Le Silence, celui qui permet de ne pas éveiller les soupçons, qui permet de protéger l’autre, de se protéger soi-même, des larmes et de la fureur incompréhensive extérieure.

Le Silence, celui qui s’avère être aussi un ami salutaire, une force qui nous enrichit.

Le Silence celui qui permet de résister aux vacarmes du monde !
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Un peu de silence en cette ère si bruyante

Un livre d'une belle intelligence! Le sujet était audacieux et il a été vraiment bien porté à l'écrit par l'auteur. Le texte est divisé en 33 ébauches de réponses à savoir qu'est ce que le silence, à quoi sert-il et qu'est-il.



J'ai beaucoup aimé l'approche très posée de l'auteur qui nous guide sur de belles réflexions. Je ne m'étais jamais arrêtée pour me demander ce que je pensais du silence. Définitivement, je serai plus attentive à lui.



Une belle plume franche et pleine de sagesse. Bravo!
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Quelques grammes de silence

Certains livres proposent une playlist de titres pour les écouter. En lisant ces quelques grammes de silence, je réfléchissais aux titres potentiels pour une telle playlist. Évidemment, je pensais à Enjoy the silence que chantait Dave Gahan :



« All I ever wanted

All I ever needed

Is here in my arms

Words are very unnecessary

They can only do harm

Enjoy the silence »



et au moins connu Defeaning de From Monument to Masses, groupe de « post-rock » politiquement engagé, débutant par un sample abrégé des propos de Jean Klein sur le silence



« Silence is our real nature. What we are fundamentally, is only silence. Silence is free from beginning and end. It was before the beginning of all things. It is causeless. Its greatness lies in the fact that it simply is. In silence all objects have their home ground. It is the light that gives objects their shape and form. All movement, all activity is harmonized by silence. Silence has no opposite in noise. It is beyond positive and negative. Silence dissolves all objects. It is not related to any counterpart which belongs to the mind. Silence has nothing to do with mind. It cannot be defined but it can be felt directly because it is our nearness. Silence is freedom without restriction or center. It is our wholeness, neither inside nor outside the body. Silence is joyful, not pleasurable. It is not psychological. It is feeling without a feeler. Silence needs no intermediary. Silence is holy. It is healing. There is no fear in silence. Silence is autonomous like love and beauty. It is untouched by time. Silence is meditation, free from any intention, free from anyone who meditates. Silence is the absence of oneself. Or rather, silence is the absence of absence. Sound which comes from silence is music. All activity is creative when it comes from silence. It is constantly a new beginning. Silence precedes speech and poetry and music and all art. Silence is the home ground of all creative activity. What is truly creative is the word, is Truth. Silence is the word. Silence is Truth. The one established in silence lives in constant offering, in prayer without asking, in thankfulness, in continual love. »



Erling Kagge cite Depeche Mode, pas From Monument to Masses. Ceux-ci ont eu la bonne idée de se taire pour se réfugier dans le silence - le groupe n’avait plus rien à dire - contrairement à ceux-là qui cherchent la révolution.



Le livre de Kagge - explorateur, collectionneur d’arts, éditeur, juriste, norvégien, papa de trois filles - est en résonance avec Depeche Mode et From Monument to Masses dans la mesure où il s’inscrit dans cette idée de révolution : Kagge écrit ici un manifeste et suggère de « [résister] aux bruits du monde ! ». Du coup, j’ai fait une lecture silencieuse du livre.



Kagge propose « trente-trois ébauches de réponse » aux trois questions « Qu’est-ce que le silence ? Où est-il ? Pourquoi est-il plus important que jamais ? ». Dans ses réponses, Kagge mêle ses expériences personnelles d’explorateur, sa relation et celles de ses filles aux objets technologiques, les silences dans les chansons de Rihanna, des pensées philosophiques et autres réflexions sur le bruit et le silence, Elon Musk, et bien d’autres choses…



À titre personnel, j’aurai fait l’économie du 4’33 de Cage ou de la surdité de Beethoven que l’auteur ne fait d’ailleurs qu’effleurer tant ces éléments sont connus. En revanche, j’ai apprécié de découvrir des auteurs comme Jon Fosse, E.B. White, Ola H. Hauge ou des lectures différentes de Wittgenstein, de Heidegger ou du Cri de Munch.



Plaidant pour une « pauvreté d’expérience » dans un monde où l'expérientiel devient une espèce d'alpha et oméga, Kagge propose non pas de tuer le silence ce qui est impossible - car « nous vivons à l’ère du bruit » - mais de (re)trouver le silence intérieur, de trouver les chemins qui mènent au silence, « de trouver [son] propre pôle Sud ».



Il ne reste plus qu'à « [Résiter] aux bruits du monde ! » désormais.
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Quelques grammes de silence

Qui est Erligng Kagge? Un aventurier des temps modernes, un avocat, un collectionneur d’art, un père, et un éditeur. Comme le fait remarquer Rebecca Benhamou dans son article « dire qu’Erling Kagge a vécu plusieurs vies est un euphémisme ». Et pourtant, cet homme aux nombreux accomplissements est adepte du silence.



Pourquoi le silence? Entre essai philosophique et récit d’expérience personnelle, l’auteur nous révèle la difficulté pour l’homme de rester sans rien faire, seul avec ses pensées. Cette difficulté ne date pas de l’ère des nouvelles technologies, pourtant ces dernières réduisent notre faculté à nous concentrer sur une chose à la fois. Notre distraction l’emporte, et s’occuper l’esprit sans arrêt devient une nécessité. En effet, « nous vivons à l’ère du bruit, le silence est mis à rude épreuve ». Ainsi, « le silence est un luxe pour tous ».







Un message poétique et clair :

Cet ouvrage est un régal. Très accessible, il nous emporte dans cette dimension du silence grâce à une exquise poésie. L’auteur parvient en effet à transmettre son expérience du silence lors de ses périples aux quatre coins du monde. Il délivre alors ce message : « Tu ne peux pas attendre que tout soit calme autour de toi. Ni à New York, ni ailleurs. Tu dois créer ta propre zone de silence », et s’attelle avec beaucoup de souplesse à en dresser les contours.





Le silence et sa représentation :

L’auteur s’interroge sur cette représentation faussée que nous avons du silence. Ce ne serait « rien ». En physique, le silence correspond à un chiffre : 0.

En philosophie, le silence n’existe pas.



Cette quantification du silence demeure au centre de l’essai, celui se nommant même « quelques grammes de silence ». En étant si peu, le silence est décrit comme perceptible par tous les sens, « en négatif » : le bruit étant souvent associé à des images violentes, sombres, mouvantes, etc.



Par ailleurs notons le design magnifiquement épuré de l’ouvrage, tout en rondeur et en délicatesse. Ces tons de bleus inspirés par l’oeuvre de Zao Wou-Ki sur un blanc rappelant de vastes espaces enneigés et calmes. Les couleurs font appels à la visibilité du silence. La forme courbe des angles fait appel à la générosité du silence.



Le livre renferme ainsi un enseignement précieux, à lire et à relire pour le plaisir des yeux…et des oreilles.







« Oui, nous faisons partie d’un continent, mais nous ne devons jamais oublier que nous avons le potentiel pour être notre propre île déserte ». Alors respirez et sentez votre souffle qui entre et se propage dans votre corps avant d’en ressortir, cet instrument de relaxation puissant qui vous permet de vous concentrer sur le moment présent, sur votre état d’apesanteur spirituelle, sur votre calme. Appréciez ce moment, ce cadeau qui vous est fait de vivre. Puis ouvre les yeux pour déguster quelques grammes de silence supplémentaires.
Lien : http://chrisylitterature.jou..
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Quelques grammes de silence

Clé de contact tournée, le moteur s'est tu, le coffre claqué et les appareils photo en bandoulière – sait-on jamais, qu'un pic épeiche ou un rare gorgebleue à miroir prenne la pose au détour du sentier – nous marchons vers la réserve enclavée dans une sorte de cuvette, à l'abri du vent. Plus un bruit. Sinon les insectes, un froissement d'ailes et à intervalles, une grenouille: nous nous arrêtons soudain, étonnés, cois. L'instant dure et se palpe : quelques grammes de silence que nous tenons, béats.



Le souvenir d'un tel moment, bien d'autres aussi "où le monde disparaît comme on se fond en lui" (Heidegger) – m'ont amené à choisir ce petit livre de l'explorateur norvégien Erling Kagge parmi les propositions de l'opération Masse Critique de Babelio (merci à eux).



"Quelques grammes de silence" pose trois questions : qu'est-ce que le silence, où le trouver et pourquoi importe-t-il tant aujourd'hui ? Trente-deux réponses sont proposées en autant de chapitres assez courts, auxquels s'ajoute un appendice qui cite les sources (littéraires, scientifiques, philosophiques, religieuses) dont l'auteur s'est servi pour illustrer un propos qui tient avant tout d'expériences personnelles. Il ne s'agit pas d'un livre savant, encore moins de littérature (citations exceptées), mais il explore son sujet, les bienfaits du silence, de façon exhaustive, intuitive, en toute simplicité, comme on le ferait pour sensibiliser un adolescent qui croit trouver le monde dans la cohue de son smartphone, alors qu'ailleurs, le silence en détient le secret.

[...].

Escalader l'Everest ou marcher cinquante jours seul en Antarctique pour rejoindre à la marche le pôle, habilite Erling Kagge à bien nous parler du silence. Il reconnaît qu'il est contraint de chercher le calme en ville : écouter de la musique en voiture est une façon d'y parvenir.

Partout, l'agitation semble devenue rituelle, nécessaire : une expérience scientifique sur des individus contraints de rester sans rien faire pendant une dizaine de minutes dans une pièce a montré qu'ils ont éprouvé un sérieux malaise, au point, pour certains, de choisir de se donner des décharges électriques douloureuses, et de façon répétitive, pour éviter ce trouble.



Kagge est sensible au fait que les mots mettent des limites à ce que nous ressentons. Il évoque ce guide de haute montagne, Claus Helberg, qui distribuait au départ des randonnées un mot sur lequel figurait "Oui, c'est tout à fait fantastique" : rien d'autre à dire. Il s'agissait d'éviter de gâcher le ressenti devant le paysage par des paroles qui ne sont pas à la hauteur du tableau. Dans cette idée, le silence éprouvé devant une oeuvre d'art : il vaut tous les discours lorsque la grâce parle.



Voilà, il reste beaucoup à commenter de ces 142 pages, mais il serait inopportun d'être bavard à propos du silence. J'ai davantage approuvé que vraiment découvert dans ce livre. Neanmoins, pour ceux qui les découvriront, les précieux grammes de silence de l'aventurier norvégien peuvent conduire à l'exploration de voies plus profondes, comme la méditation. Car le silence s'apprend toute la vie pour qui l'a entendu.



Compliments à Flammarion pour le format pratique et chic, aux coins arrondis, avec une couverture au toucher du nubuck.


Lien : http://christianwery.blogspo..
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Pas à pas

Sous la forme d'un carnet de moleskine, à la couverture blanche rehaussée d'une oeuvre de Zao Wou ki, ce livre est pour moi parmi toutes les richesses de la librairie Le Square à Grenoble.

Au creux de ces jours chaleureux à l'extrême, il vient me rappeler l'importance du corps, du souvenir et de cet acte récurrent du jour, la marche. Il me convient car il est en adéquation avec ce que je vis et pense et réfléchit : par où commencer pour reconnaître la valeur intrinsèque de sa vie et s'en satisfaire pleinement?

Un petit écrin de simplicité qui m'aide à la réflexion, à me situer dans le vaste univers de la philosophie et qui donne envie d'emboîter le pas de ce marcheur norvégien, en lecture, en écriture et en marchant à son rythme, sans parler en écoutant, regardant, sentant combien c'est bon d'être vivant(e).
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Quelques grammes de silence

Et si le nouveau luxe dans un monde ultra-connecté, était le silence ?



Erling Kagge est un aventurier, le premier à avoir réussi le « challenge des trois pôles » en atteignant le pôle Nord, le pôle Sud et le sommet du mont Everest. Il est ainsi le premier à atteindre le pôle Sud en solitaire et sans assistance le 1er juillet 1993 après 52 jours et environ 1 300 kilomètres. Revenu à la civilisation, il observe ses filles adolescentes et remarque leur hyper-connectivité, accompagnée d'un bruit omniprésent, il décide alors de s'adresser à elles dans ce petit essai miraculeux pour les enjoindre à s'essayer au silence pour, peut-être voir le monde avec plus d'acuité.



Pour lui, les bénéfices du silence sont multiples, même s'il est difficile à obtenir tant le bruit nous entoure et nous habite.



"Le silence traite, au fond, de tout le contraire. Il s'agit d'atteindre l'intérieur de ce que tu es en train de faire. De laisser ses sens ouverts et son esprit en repos, autant que faire se peut. De prendre la pleine mesure de l'instant. De ne pas se laisser envahir par d'autres personnes ou d'autres choses. De s'abstraire du monde et de créer son silence à soi quand on court, fait la cuisine, fait l'amour, étudie, discute, travaille, trouve une nouvelle idée, lit ou danse." p. 51



Dans un très bel exemple, il cite l'expérience d'un guide de haute montagne qui à l'aube de la randonnée qu'il s'apprête à mener avec son groupe, distribue à chaque personne un papier sur lequel est écrit "Oui, c'est tout à fait fantastique". Parce que les mots mettent des limites à ce que nous ressentons, et que mieux vaut se laisser envahir par le monde que de chercher à le cercler dans des espaces restreints : "Il désirait éviter que les marcheurs passent leur temps à se dire entre eux au cours de la journée à quel point l'expérience était fantastique, au lieu de se concentrer sur ce qui était, précisément, fantastique. Les mots peuvent gâcher une atmosphère. Ils ne sont pas à la hauteur. Oui, c'est merveilleux de partager de belles aventures, mais en parler eut aussi les éloigner de nous." p. 92



Ainsi, peut-être, l'être humain retrouvera-t-il sa capacité à s'émerveiller :



"Pour un aventurier, tout part de l'étonnement, voire de l'émerveillement. C'est une des formes de joie les plus pures que je connaisse. J'aime cette sensation. J'en fais l'expérience souvent, oui, presque partout : en voyage, quand je lis, rencontre des gens, écris, ou encore quand je sens mon coeur battre et assiste à un lever de soleil. Cette faculté d'émerveillement me parait être une de nos forces innées les plus puissantes." p. 13



A chacun de trouver sa propre voie pour accéder au silence...



"Laisse tes appareils électroniques chez toi et pars pour un endroit désert. Sois seul pendant trois jours. Ne parle à personne. Et, progressivement, tu découvriras de nouvelles facettes de toi.



L'important n'est pas ce que moi je crois, mais que nous suivions tous notre propre route. (...)



Il s'agit de larguer les amarres.



A toi de trouver ton propre pôle Sud." p. 127
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Pas à pas

Un livre que j'ai dévoré en quelques heures. C'est un petit recueil philosophique qui nous montre les biens faits de marcher. L'auteur aborde des notions essentielles déjà reprisent chez Thoreau , Merleau-Ponty ou encore Kierkegaard. Il les abordes d'une façon contemporaine. Et réfléchis à qu'est ce que marcher aujourd'hui. C'est un jolie recueil.
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Quelques grammes de silence

Je travaille avec des ados et leur univers est bruyant alors j'ai souvent besoin de calme voire de silence, ce qui explique que je me suis retrouvée dans les propos de l'auteur.

Mon Dieu que ce livre fait du bien...il s'agit en fait d'une réflexion sur le silence, sur le monde qui nous entoure et surtout sur le fait que le silence nous permet de nous recentrer sur nous même et de retrouver ce qui est important.



Merci à Masse critique de m'avoir envoyé cet ouvrage qui est devenu mon livre de chevet...il me rappelle que je dois de temps en temps "me retrouver".
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Pas à pas

Courte séquence de réflexions sur le thème de la marche. Tour à tour méditative, poétique, philosophique ou simplement pragmatique.



L'ensemble m'a paru plutôt décousu et je n'y ai pas trouvé beaucoup de perspectives originales (sauf à propos des égouts de New York!), mais elle invite tout de même agréablement à la lenteur et à la contemplation.



A lire pour l'atmosphère, pourquoi pas.

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Quelques grammes de silence

Sans véritable prétention littéraire, le grand explorateur norvégien parle ici du silence et nous y invite avec insistance, tant il lui semble urgent aujourd’hui de se prémunir et se préserver contre le vacarme du monde, de la pub, du consumérisme en tous genres... Ce silence consiste à s'abstraire du monde, et chacun peut le trouver là où il est, à tout moment, pourvu qu'il en ait le désir : il n'en appréciera que mieux la vie, promet l'auteur.

Un témoignage qui donne à réfléchir.
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Quelques grammes de silence

Tout d’abord, je souhaiterais remercier Babelio, qui au travers de l’animation Mass Critique, m’a permis de lire ce livre et de pouvoir vous en faire la critique. Merci Babelio !



Erling Kagge, explorateur norvégien (le premier à avoir accompli le challenge des trois pôles : Nord, Sud et Mont Everest) et éditeur (il est à la tête d’une des plus grandes maisons d’édition norvégienne), nous livre un essai très personnel sur le silence.



En une centaine de pages très agréables à lire, Kagge nous présente, sous la forme de 32 réflexions, les réponses qu’il a trouvé à trois questions qui l’ont obsédé durant longtemps : Qu’est-ce que le silence ? Où est-il ? Pourquoi est-il plus important que jamais ?



Se positionnant comme aventurier, éditeur ou encore comme père de famille, Kagge nous livre ses réflexions au travers de la contemplation, de l’ennui, de l’introspection, de la solitude ou encore de la concentration, révélant le silence (ou son absence, toute aussi importante) partout où il se trouve : en soi, à l’extérieur, dans notre vie quotidienne, au travail, au sommet d’une montagne ou même dans une chanson de Rihanna !



Usant d’arguments issus des ses expériences de vie, de découvertes scientifiques, de passage de poésie et de philosophie, Kagge nous donne des réflexions, des conseils, parfois des remontrances dans le but de nous faire comprendre les bienfaits du silence. Par exemple, il nous rappelle que faire le silence en soi, c’est une façon de se détendre, de trouver une certaine sérénité, mais également un moyen d’être à l’écoute de soi. « Écouter le silence » est une idée que l’on retrouvera souvent dans ses propos que ce soit en soi ou ailleurs comme au cinéma : que serait un film d’horreur sans ces instants silencieux qui nous font si peur ?



Ce petit livre remplit parfaitement sa mission. Plus les pages défilent, plus la réflexion s’accélère et l’on se retrouve, en silence, à cogiter sur les propos de Kagge. D’abord il nous vouvoie, puis une sorte de conversation se forme et dès lors il nous tutoie. Un ami nous parle et nous l’écoutons, silencieux. Son discours est compréhensible et que l’on soit d’accord avec lui ou non il nous atteint.



C’est le genre de livre que j’appelle « réflexions et citations » où une fois la lecture terminé, le livre se retrouve saturé de passages soulignés, de bouts de phrases réécrites sur un post-it puis épinglé sur le frigo ou sur mon ordinateur au boulot. Un livre remplit de petites choses qui nous conforte, nous aide, nous aspire, nous grandit.



Donc, si vous aimez réfléchir sur la nature humaine : foncez ! Pour les autres, faites le silence à l’intérieur de vous et tentez le coup !

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Quelques grammes de silence

Ce petit livre est une véritable pépite pour moi. Emprunté en médiathèque, je vais à coup sûr l'acheter dès ma prochaine visite en librairie pour pouvoir y revenir, prendre le temps de laisser infuser la pensée qui s'y développe.

L'explorateur des pôles et éditeur norvégien Erling Kagge nous invite avec philosophie et poésie à explorer la notion de silence et ses variations. Il nous révèle notamment que cette chose si rare de nos jours est une véritable richesse, une ressource régénérante pour qui sait la trouver en lui.
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Quelques grammes de silence

Part dans tous les sens, manque de cohérence, trop de citations superficielles.
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Quelques grammes de silence

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Quelques grammes de silence

Une ode au silence ! Un petit livre plein de conseils et réflexions pour vivre le silence en grand .... celui qui permet de se trouver ou retrouver ! A lire absolument
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