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Critiques de Ernest Capendu (11)
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Le tambour de la 32ème

Le livre d'Ernest Capendu s'intitule « Le Tambour de la 32ème ». Il s'agit en fait d'un livre écrit en référence au 32ème régiment d'infanterie de ligne (le 32ème R.I.), unité de l'armée française. Avant de s'appeler ainsi, ce régiment s'était appelé régiment de Bassigny (de 1776 à 1791), puis 32ème demi-brigade d'infanterie de ligne (en 1796). Formé à partir de 3 unités distinctes (les 21ème, 188ème et 129ème demi-brigades de bataille), le 32ème était réputé avant le 1er Empire pour être une unité d'exception. Bonaparte aurait dit après la victoire de Lonato (Italie, 1796) : « J'étais tranquille, la brave 32ème était là ! ».



Le Tambour de la 32ème, un livre consacré à la vie militaire avant le 1er Empire ? Non, point ! Alors, un ouvrage consacré à la vie et aux exploits du 32ème ? Que nenni (les lecteurs intéressés par un ouvrage de ce type pourront lire le « Résumé historique du 32ème de ligne », écrit - près d'un siècle après le contexte du roman de Capendu - par le capitaine Doyen en 1875 ou, bien mieux, plonger dans les « Souvenirs intimes d'un volontaire de 1794 », témoignage publié par la Réunion des Officiers) ! Vous avez en fait entre les mains un roman « de cape et d'épée » dont l'amour et l’héroïsme constituent le carburant principal. Dans ce roman, il n'est pas toutefois pas question de capes et d'épées mais de soldats enthousiastes, obéissants et courageux, de corsaires français faisant sur les côtes d'Italie les rapines nécessaires à l'approvisionnement d'une armée Française fortement sollicitée par son général en chef (Bonaparte), d'une Venise officiellement neutre mais en réalité hostile à la France, et de nobles émigrés dont les biens confisqués par les révolutionnaires attiraient toutes les convoitises et présidaient à tous les complots.



Et c'est bien de cela dont il s'agit. Par-delà les maraudes et les exploits de nos chers militaires (Rigobert Rossignolet, tambour-major au 32ème, Bibi-Tapin, son élève, Gringoire et Torniquet, deux soldats émérites), par delà l'odeur acre de la poudre et le bruit des balles, c'est bien de complots et de trahisons dont il est question : le Tambour de la 32ème est un vrai dédale d'intrigues. Jugez plutôt : Camparini souhaite récupérer les millions des Niorres, ceux des d'Horbigny, et ceux de la baronne de Sarville (page 239). Les millions de la baronne de Sarville ont été légués à Uranie et à Lucile de Cantegrelles par un premier acte authentique de la baronne. Par un second acte, Lucile a été écartée de la succession et Uranie déclarée seule héritière de la baronne. Celle-ci n'avait pas émigré, donc ses biens n'avaient pas été confisqués. La baronne meurt sans changer son testament. Camparini enlève Uranie ainsi que son prétendant, le comte de Signelay puis il exerce un chantage sur Uranie, déclarant qu'il tuera son prétendant si elle ne renonce pas à l'héritage à son profit : Uranie cède. Blanche de Niorres ayant refusé son propre héritage, les millions des Niorres reviennent de droit à la fille du comte d'Adore : la fille étant décédée, la fortune revient à un cousin germain qui n'est autre que le comte de Signelay. En menaçant Uranie de tortures et de mort, Camparini est certain de s'approprier les millions tant convoités. Mais concernant les millions d'Horbigny, il y a comme un os : Bibi-Tapin (cf. plus haut) est le petit-fils du défunt. Mineur, l'enfant est sous la protection de Maurice Bellegarde, le héros du Tambour de la 32ème. Il faut donc que Camparini tue l'enfant pour que son protecteur hérite du magot. Or Maurice Bellegarde aime Lucile, donc … A vous de trouver la suite !



Le scénario (cf. plus haut) est plutôt bien construit. Il n'y a pas grand effort de recherche dans l'écriture : les chapitres sont courts, calés sur les rebondissements de l’intrigue. Il y a un réel suspense (la fin est admirable) dans cet ouvrage que j'ai trouvé assez original (même si le lecteur est parfois désarçonné par les liens familiaux existant entre certains personnages) et qu'on garde en mains jusqu’à la dernière page (vous avez dit addictivité?). Les personnages sont bien vivants, riches en couleurs, fortement typés (à l'excès?) et aux caractères bien tranchés. La description des lieux (province Française et Italienne) est précise : les festivités paraissent filmées. Le style est cependant vieillot (l'ouvrage a été écrit en 1869) et assez simple (de la naïveté, de la sensiblerie). Quelques subjonctifs et quelques invraisemblances émaillent le récit.



Quel but poursuivait Ernest Capendu en écrivant « Le Tambour de la 32ème » : rendre la vie aux glorieux fantômes du passé ? Je ne le pense pas. De mon point de vue, avec une verve et un sens du mouvement et de l'observation assez développés, l'auteur nous a livré un roman policier agrémenté de faits d'armes et de références historiques assez exactes. Les passionnés d'histoire y trouveront des références aux Incroyables et aux Élégants, à la Terreur et aux révolutionnaires, au jacobinisme, au pillage des châteaux de province, … Les passionnés d'intrigues et les détectives en herbe y trouveront matière à exercer leur talent, d'autant que la fin risque de les surprendre quelque peu (je n'en dis pas plus) …



Bref, un ouvrage sans prétention mais plutôt agréable à lire !
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Le marquis de Loc-Ronan

Ernest Capendu est un auteur dit "populaire" du XIXème siècle. Entendons-nous cependant sur l'acception "populaire" qui aujourd'hui galvaudée comporte une connotation péjorative. Au XIXème siècle il n'en était rien. Un roman populaire décrivait un roman d'aventures pleines de rebondissements, de mystères, un roman haletant à la manière du Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas, lui aussi par ailleurs étiqueté romancier populaires.

Et c'est exactement ce que sont les deux romans maritimes "Marcof le Malouin" et sa suite "Le Marquis de Loc-Ronan", une épopée captivante sur fond historique, des trahisons, des secrets, des guet-apens rocambolesques (tiens d'ailleurs en voilà un autre d'auteur "populaire" : Ponson du Terrail et son fameux Rocambole à l'origine de l'expression).

Bref une excellente histoire qui vous coule dans les veines comme un bon vieux rhum !

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La Mary-Morgan

890 pages en trois petits volumes (La Brûle-Gueule, Blancs et bleus et La Mary-Morgan ) d’un roman d’aventures haletant empli de mystères. Le 8 brumaire An VIII, la Brûle Gueule commandée par Crochetout, célèbre corsaire ami de Surcouf, rentre de trois années de campagne. Mais Fil-en-vrac, le chat du bord est mort. La corvette de 18 caronades aux ordres de la République naissante se jette sur la flotte anglaise assiégeant Brest.

Chacun de ses hommes qui boit là en riant, en chantant, en criant, sait que dans une heure il aura l’océan pour tombe et qu’il tombera le corps déchiré !

Le chat du bord est mort. Le vent d’ouest accule Le Capitaine Crochetout, Kernoé, Delbroy et ses 200 Frères de la Côte dans la baie de Douarnenez, ce morceau arraché par le travail des ans à la terre, déchiré, morsuré, déchiqueté dans cette lutte qui a conquis sur l’élément liquide la pointe rocheuse de Camaret, les falaises de Telgruc et de Ploëven, la presqu’île du Raz, ce lambeau desséché nommé l’Ile de Sein ; tandis que demeure en litige cette vaste baie de Douarnenez moitié flots et moitié roches, et sur laquelle les deux éléments se livre d’incessants combats, avec le vent pour auxiliaire.

Le combat est épique. Il faudra lire le roman pour en connaître la suite.



Tandis que les godons bloque la rade, les blancs occupent la côte de Cornouaille luttant contre les bleus, maîtres des villes. Et Ernest Capendu de tendre le récit sur fond de mystères, de crimes impunis, de vengeances sourdes et de promesses d’amour éternel. Yvanec, Jeanne, Maüyc, Séverin, le vil Algaric, d’Almoy, Poulpadec La Prévalaye se déchirent et luttent.



Si c’est une Mary-Morgan la petite à Philopen ! Aussi vrai qu’il est poulpican ; et que St Médéric et St Ephrem me préservent de sa rencontre.

Les batailles et intrigues cèdent le pas aux secrets de la Cornouailles et la Bretagne. La pêche du varech pendant la grande marée d’automne, impressionnant tableau de ces centaines d’îlots flottants. Le gouffre de Dahut, la Cité d’Ys, les peulvans, le Poulpican et sa Mary-Morgan…



Les corsaires survivront-ils ? Qui se saisira de l’or des anglais ? Connaîtra-t-on le secret de la naissance de, j’en ai déjà top dit.

Et dire que tout ça, c’est parce que le chat est mort…


Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Marcof-le-Malouin

Ce roman de déroule pendant la Révolution française, il a pour toile de fond la chouannerie une révolte au nord de la Loire qui est à distinguer des Guerres de Vendée. Une femme est aimée par deux hommes qui vivent au milieu d'embuscades. La suite est à lire dans "Le Marquis de Loc-Ronan".
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Le tambour de la 32ème

Le 32e RI est en garnison à Tours et à Châtellerault en1914.
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Marcof-le-Malouin

L'essentiel de ce roman de cape et d'épée se situe en Bretagne, dans le Finistère, pendant la révolution.

Sur fond de tradition et d'histoire d'amour, nous assistons à une lutte féroce entre révolutionnaires et royalistes.

Cette aventure, haletante, se poursuit dans "Le marquis de Loc-Ronan".
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Marcof-le-Malouin

Bien que portées par un style suranné et marquées par un manichéisme désuet les aventures contre-révolutionnaires de l'ami Marcof à travers la Bretagne ne sont pas inintéressantes.

L'auteur à pris soin d'intégrer les exploits de ses héros dans un cadre historique parfaitement documenté.

Pour le lecteur du vingt-et-unième siècle c'est là l'intérêt majeur du récit.

Pour peindre cette époque trouble, Ernest Capendu choisi ces héros, les bons donc, parmi les royalistes, avouant peut-être au passage quelques sympathies monarchistes.

Citées au coeur du récit, les exactions de Jean-Baptiste Carrier mandaté par la Convention pour mater la révolte à Nantes, rappellent au plus convaincus des républicains qu'à l'époque cruauté et abjection n'étaient pas uniquement l'apanage du camp légitimiste.
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Blancs et Bleus

890 pages en trois petits volumes (La Brûle-Gueule, Blancs et bleus et La Mary-Morgan ) d’un roman d’aventures haletant empli de mystères. Le 8 brumaire An VIII, la Brûle Gueule commandée par Crochetout, célèbre corsaire ami de Surcouf, rentre de trois années de campagne. Mais Fil-en-vrac, le chat du bord est mort. La corvette de 18 caronades aux ordres de la République naissante se jette sur la flotte anglaise assiégeant Brest.

Chacun de ses hommes qui boit là en riant, en chantant, en criant, sait que dans une heure il aura l’océan pour tombe et qu’il tombera le corps déchiré !

Le chat du bord est mort. Le vent d’ouest accule Le Capitaine Crochetout, Kernoé, Delbroy et ses 200 Frères de la Côte dans la baie de Douarnenez, ce morceau arraché par le travail des ans à la terre, déchiré, morsuré, déchiqueté dans cette lutte qui a conquis sur l’élément liquide la pointe rocheuse de Camaret, les falaises de Telgruc et de Ploëven, la presqu’île du Raz, ce lambeau desséché nommé l’Ile de Sein ; tandis que demeure en litige cette vaste baie de Douarnenez moitié flots et moitié roches, et sur laquelle les deux éléments se livre d’incessants combats, avec le vent pour auxiliaire.

Le combat est épique. Il faudra lire le roman pour en connaître la suite.



Tandis que les godons bloque la rade, les blancs occupent la côte de Cornouaille luttant contre les bleus, maîtres des villes. Et Ernest Capendu de tendre le récit sur fond de mystères, de crimes impunis, de vengeances sourdes et de promesses d’amour éternel. Yvanec, Jeanne, Maüyc, Séverin, le vil Algaric, d’Almoy, Poulpadec La Prévalaye se déchirent et luttent.



Si c’est une Mary-Morgan la petite à Philopen ! Aussi vrai qu’il est poulpican ; et que St Médéric et St Ephrem me préservent de sa rencontre.

Les batailles et intrigues cèdent le pas aux secrets de la Cornouailles et la Bretagne. La pêche du varech pendant la grande marée d’automne, impressionnant tableau de ces centaines d’îlots flottants. Le gouffre de Dahut, la Cité d’Ys, les peulvans, le Poulpican et sa Mary-Morgan…



Les corsaires survivront-ils ? Qui se saisira de l’or des anglais ? Connaîtra-t-on le secret de la naissance de, j’en ai déjà top dit.

Et dire que tout ça, c’est parce que le chat est mort…


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La Brûle-Gueule

890 pages en trois petits volumes (La Brûle-Gueule, Blancs et bleus et La Mary-Morgan ) d’un roman d’aventures haletant empli de mystères. Le 8 brumaire An VIII, la Brûle Gueule commandée par Crochetout, célèbre corsaire ami de Surcouf, rentre de trois années de campagne. Mais Fil-en-vrac, le chat du bord est mort. La corvette de 18 caronades aux ordres de la République naissante se jette sur la flotte anglaise assiégeant Brest.

Chacun de ses hommes qui boit là en riant, en chantant, en criant, sait que dans une heure il aura l’océan pour tombe et qu’il tombera le corps déchiré !

Le chat du bord est mort. Le vent d’ouest accule Le Capitaine Crochetout, Kernoé, Delbroy et ses 200 Frères de la Côte dans la baie de Douarnenez, ce morceau arraché par le travail des ans à la terre, déchiré, morsuré, déchiqueté dans cette lutte qui a conquis sur l’élément liquide la pointe rocheuse de Camaret, les falaises de Telgruc et de Ploëven, la presqu’île du Raz, ce lambeau desséché nommé l’Ile de Sein ; tandis que demeure en litige cette vaste baie de Douarnenez moitié flots et moitié roches, et sur laquelle les deux éléments se livre d’incessants combats, avec le vent pour auxiliaire.

Le combat est épique. Il faudra lire le roman pour en connaître la suite.



Tandis que les godons bloque la rade, les blancs occupent la côte de Cornouaille luttant contre les bleus, maîtres des villes. Et Ernest Capendu de tendre le récit sur fond de mystères, de crimes impunis, de vengeances sourdes et de promesses d’amour éternel. Yvanec, Jeanne, Maüyc, Séverin, le vil Algaric, d’Almoy, Poulpadec La Prévalaye se déchirent et luttent.



Si c’est une Mary-Morgan la petite à Philopen ! Aussi vrai qu’il est poulpican ; et que St Médéric et St Ephrem me préservent de sa rencontre.

Les batailles et intrigues cèdent le pas aux secrets de la Cornouailles et la Bretagne. La pêche du varech pendant la grande marée d’automne, impressionnant tableau de ces centaines d’îlots flottants. Le gouffre de Dahut, la Cité d’Ys, les peulvans, le Poulpican et sa Mary-Morgan…



Les corsaires survivront-ils ? Qui se saisira de l’or des anglais ? Connaîtra-t-on le secret de la naissance de, j’en ai déjà top dit.

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Le Chevalier du Poulailler

Découvert par hasard chez un bouquiniste. Une belle promenade dans le Paris de 1860. Certains passages sont très bien écrits. Vaut bien un Paul Féval.
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Le marquis de Loc-Ronan

Il s'agit de la suite de "Marcof-le-Malouin".

Avec ce roman historique, que l'on peut classer dans la même catégorie que ceux d'Alexandre Dumas, E. Capendu nous fait revivre la période de la Terreur à Nantes qui a fait 32 360 victimes en 230 jours.

On ne s'ennuie pas un instant.
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