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Citations de Ernest Haycox (103)


" Tout ce que j'ai appris d'important dans la vie, dit-il, je le tiens de gens qui n'ont pas essayé de me l'enseigner et qui n'ont jamais su qu'ils me l'avaient transmis. Les choses qu'un homme de bien possède en lui passent naturellement aux autres.....
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- Ne te fie pas à un indien. Tu te feras tuer en essayant d'être gentil.
- Si tu habitais sous une de leurs tentes, tu les entendrais dire la même chose de nous. Les gens ont peur et construisent des murs. Le monde est plein de murs. C'est une sale façon de concevoir la vie.
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" Cet imbécile et ses conseils d'homme.... d'homme orgueilleux... de sinistre bigot. Il faudrait que les femmes soient obéissantes, comme des esclaves, comme des animaux ! Qu'elles lèchent les mains de leur maître et acceptent ses coups en silence. Oh, Millard, quand donc ce monde sera-t-il juste pour les femmes ?
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Entre les versants l’obscurité impénétrable était une superposition de couches pressées les unes sur les autres par le poids des milliards de kilomètre au-dessus, et la brume épaisse lui chatouillait le visage comme le frôlement d’une toile d’araignée. En de pareilles nuits, les multiples odeurs de la terre surgissait partout comme autant de sources vives, ici, un brin de menthe, là, l’arôme d’un cèdre, la senteur discrète des fougères : et ces rigoles parfumées se rejoignaient et formaient des ruisseaux invisibles qui sillonnaient la nuit, rencontrant d’autres ruisseaux de taille plus importante, la résine des pins, le musc âpre des putois, la fumée crachée par la cheminée de sa cabane, l’effervescence de l’herbe saturée d’eau dans les près ; et tous les ruisseaux se jetaient dans une large rivière d’odeurs, un lent et puissant écoulement, entêtant et sauvage, qui prenait possession de la nuit.
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Au long des journées, les rayons jouaient sur une terre encore amollie par la pluie du printemps. La chaleur et l'humidité libéraient le parfum unique de la fertilité superposant les odeurs, accélérant la croissance de toutes choses. Les roses du couhant, les pourpres du crépuscule, les gris du soir entrainaient doucement le jour vers la nuit; et le souffle de la terre, tour à tour délicat, sucré et puissament épicé, enveloppait Burnett de ses grisantes turbulences. La terre était une femme qui, longuement aimée et carressée, se tendait vers la jouissance ultime.
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Le matin de Noël, Martha Gay contempla la brume qui déferlait sur la terre, noyant les arbres et les collines. Il avait plu pendant la nuit, mais ceci n’était pas de la pluie ; c’était de l’eau battue en une mousse plus vaporeuse que des blancs d’œufs vivement fouettées, descendant par couches successives, de plus en plus bas, jusqu’à s’enrouler autour de la grange. Elle la sentait sur son visage comme une sueur froide, et tout autour, l’herbe du pré et les ustensiles de la famille luisaient sous des perles de cristal.
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J'ai connu un vieux bonhomme à St Louis, autrefois, qui n'était pas loin de mourir. Il a dit que les seules choses qu'il regrettait dans sa vie étaient celles qu'il n'avait pas faites. Je ne serais pas étonné qu'il ait en grande partie raison. Tout ce que nous faisons entraîne des conséquences, même ce que nous ne faisons pas. Nous le payons. Alors, est-ce qu'on paie pour quelque chose ou pour rien ?
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Nous avons grandi avec l'idée américaine qu'il était possible de partir de rien et de devenir riche ou d'être élu président. Telle est notre religion : croire que nous allions réaliser un rêve de prospérité, de bonheur, de viande dans nos assiettes, léguer à nos enfants davantage que nous n'avions reçu, et tout ce qui s'ensuit. En vieillissant, nous avons compris que nous risquions d'être déçus. Mais nous ne pouvions admettre que nous avions tort de rêver, car ce serait dire que l'espoir est une illusion. Alors, nous avons vu qu'il y avait des terres disponibles ici et nous sommes venus recommencer à zéro en espérant que ce qui ne marchait pas dans l'Est marcherait ici.
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L’Amérique n’avait aucune limite, hormis celles qu’un homme s’imposait. Le passé que Clenchfield aimait tant n’existait pas ici. Le présent qu’il s’efforçait de maintenir équilibré et exact, au prix de gros efforts, serait bientôt un lendemain mort. Quand un homme s’attachait à une époque, celle-ci, qui ne cessait de reculer dans la nuit des temps, l’entraînait avec lui jusqu’à ce que l’un et l’autre soient morts et oubliés.
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Pour résister à l'assaut des éléments, il fallait se retirer dans ses pensées et dresser un rempart entre soi et la souffrance que l'on ressentait à l'extérieur, puis, quand les éléments transperçaient ce rempart, se retirer plus profondément encore dans sa chair et ériger un autre rempart. Le danger survenait seulement lorsque le dernier rempart était vaincu et que les éléments atteignaient cette petite cellule centrale où se logeait la volonté d'exister. À ce moment-là, le voyageur devenait un spectateur écoutant le combat entre sa volonté et l'intrus attaché à le tuer.
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Nous avons cette vie à mener, le mieux possible en essayant de nous rendre utiles. Un espace de liberté et de joie est possible. Mais non, nous ne devons pas rire en attendant notre fin tragique. nous devons nous incliner devant des dieux courroucés et vivre dans la crainte. Alors que nous allons mourir bien assez vite, nous devons nous étrangler petit à petit avant de mourir. Il se frappa violamment la cuisse de la paume de se main. Quelle mascarade. S'il existe un Dieu doté de compassion, il doit être affligé par les barbaries que nous commettons au nom de la morale.
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La raison est la lueur pâle et tremblotante d’une bougie que brandit un homme pour guider ses pas quand le feu qui brûlait en lui s’est éteint.
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Lui eût-on soumis la proposition, Gay aurait préféré sans hésiter un gouvernement de mille insensés à celui d'un seul sage ; car au moins les mille insensés exprimeraient la volonté commune, alors que le sage ne parlerait qu'en son nom propre. Si les mille voulaient aller en enfer de la manière qu'ils avaient choisie, tel était leur privilège ; mais il n'appartenait certainement pas à un seul homme de les conduire au paradis s'ils ne le souhaitaient pas.
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La terre est mon oreiller, la terre est ma maîtresse. La terre est une femme et, comme toutes les femmes, elle est plus forte que n’importe quel homme.
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Colonel Wyatt had raised her as he would have raised a boy, he had talked to her in the rough, shoulder-to-shoulder manner he would have talked to any other man, sparing few words. It was his boast that she equalled any puncher he had ever hired. (...) She had his blood, his recklessness, she had his love of life.
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— Il est absurde de penser que les Sioux, ayant vu leurs meilleures terres des Black Hills livrées aux mineurs blancs, ne vont pas ruminer. Nous n'avons respecté aucun des traités que nous avons signés avec eux. Et ils savent que nous ne les respecterons jamais. Que vaut un traité, rédigé solennellement à Washington, quand un mois plus tard cinq cents Blancs franchissent la limite instaurée ? Le prospecteur, l'émigrant et le colon sont animés par une soif d'or et de terres que nous ne pouvons pas étancher avec des traités. Nous avons passé deux ans à essayer de chasser les Blancs des terres dont nous avions promis qu'elles resteraient indiennes. C'est une tâche impossible. L'Indien sait que nous continuerons à le chasser vers l'ouest, jusqu'à ce qu'on le pousse dans l'océan. Tous les chefs sioux le voient bien. Ils vont résister. Alors, évidemment qu'il y aura une campagne l'année prochaine.
— Dans ce cas, dit Custer, nous les vaincrons de manière décisive.
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He moved to the porch and sat in the smoky darkness. The moon stood round and red in the low sky; all along the western hills, across the valley, were the winking eyes of fires breaking out in the season's brittle dryness. Murdock and his wife had gone to bed. Liza came quietly from the house and took a chair beside him. She said nothing? She sat still and she waited for him and he felt the sudden possessiveness in her. All he had to do was touch her arm, and at his touch she would lay her soft flesh against him. She wanted nothing for it, no first gestures to make it reasonable, no words to explain it or cover it with the pretense of love or anything else. She was the nakedness of hunger that had no reason except to be satisfied.
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C'est toujours le même os que l'on ronge, dit Burnett. Rester ignorant et être heureux. Ou accéder à la sagesse et devenir triste. Être ignorant et ne croire qu'en une seule chose, se battre pour la défendre, et mourir avec le sentiment d'avoir mené une sacrée bonne vie. Ou être sage, ne concevoir aucune cause qui mérite que l'on se batte pour elle et, au bout du compte, se demander à quoi sert de naître.
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Wash McMurtry prit la parole :
— La diligence a été attaquée trois fois en une semaine. Un homme qui transporte de l'argent est sûr de se faire détrousser ou tuer. Pour les hors-la-loi, nous sommes un gibier de choix. Chaque fois qu'ils veulent se nourrir, ils choisissent une nouvelle proie et ils l'abattent. Où est passé votre courage ? On pourrait dévaler la vallée et raser tous les cabarets et les saloons en une demi-heure. On pourrait chasser toutes les crapules avant la tombée de la nuit.
Quelqu'un dans la foule s'exclama :
— Allons-y !
McMurtry répliqua aussitôt :
— Avance-toi et répète-le à voix haute. Peut-être qu'on pourra le faire, alors.
L'homme ne bougea pas. La foule était d'accord avec McMurtry, mais elle ne le suivrait pas. Il lui manquait la magie de l'autorité. La population, en colère, mais indécise, attendait une voix plus ferme et un homme plus fort.
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Quelques instants plus tôt, c’était un homme calme, qui analysait ses chances de s’échapper et prenait conscience de tous les risques, mais un vent nocturne souffla au-dessus du fleuve, avec ses odeurs de terre noire réchauffée par la pluie d’été, le parfum résineux des sapins et le relent âcre des feux de forêt, et quand ces senteurs nauséabondes lui parvinrent, il comprit immédiatement que la prudence n’était plus de mise.
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