La última batalla del Che en Bolilvia (Octubre del 67 - Documental)
"Octubre del 67" documental con relatos de los únicos sobrevivientes de la guerrilla del Che en Bolivia, seleccionados por él para esta gesta y, participaron en su última batalla en octubre de 1967
Non seulement je ne suis pas modéré, mais j’essaierai de ne jamais l'être.
À sa tante Beatriz
San José du Costa Rica, [le 10 décembre 1953]
Tante, ma tante, Ma vie s'est écoulée dans un flot de décisions contradictoires jusqu'à ce que j'abandonne vaillamment mon bagage et que, mon sac sur le dos, je m'engage avec mon compagnon García sur le chemin sinueux qui nous a conduits jusqu'ici. à El Paso, j'ai eu l'occasion de passer par les domaines de la United Fruit, ce qui m'a convaincu, une fois de plus, de l'horreur de ces pieuvres capitalistes. J'ai juré devant un portrait du vieux et si regretté camarade Staline de ne pas connaître de repos avant d'avoir vu l'anéantissement de ces pieuvres capitalistes. Au Guatemala, je me perfectionnerai et j'apprendrai ce qu'il me manque pour être un vrai révolutionnaire.
Je signale que je suis non seulement médecin, mais aussi journaliste et conférencier, des activités qui me rapporteront des dollars us (pas beaucoup) .
Avec bien des choses, reçois des baisers de ton neveu qui t'aime, ce type à la santé acier, au ventre vide et à la foi lumineuse en l'avenir socialiste.
Ciao Chancho
(1ere lettre où le Che parle de "révolutionnaire").
Soyez réalistes,
demandez l'impossible.
À Cuzco, ce n’est pas telle ou telle œuvre d’art qu’il faut aller voir. C’est la ville entière qui donne l’impression paisible, bien qu’un peu inquiétante parfois, d’une civilisation morte.
(page 102)
L’oubli sert à détruire les malheurs qui enchaînent notre cœur à un passé ou nous ne sommes plus, tout comme il sert à nous arracher à un présent qui n’irradie plus notre être.
(page 23)
Pourtant, il y a des moments où je pense avec un profond désir aux régions merveilleuses de notre Sud. Peut-être qu’un jour, fatigué de courir le monde, je reviendrai m’installer sur cette terre argentine, peut-être pas pour toujours, mais comme en un lieu de transit vers une autre vision du monde. Et je visiterai à nouveau la zone des lacs de la cordillère et j’y habiterai.
(page 29)
Une fois la gourde vidée, s’avancer à pied dans le désert devenait une entreprise très pénible. Cependant, nous y sommes allés sans crainte, laissant derrière nous la barrière qui marque la limite de la ville de Chuquicamata. Tant que nous sommes restés dans le champ visuel des habitants du lieu, nous avons marché d’un pas athlétique. Mais ensuite, l’immense solitude des Andes pelées, le soleil de plomb qui nous tombait sur la tête et le poids mal réparti de sacs à dos encore plus mal fixés nous ont ramenés à la réalité. A quel point notre situation était « héroïque », comme l’avait qualifiée l’un des douaniers, nous n’en savions rien. En revanche, nous commencions à soupçonner, et avec raison, je crois, que le mot qui définissait le mieux devait tourner autour de l’adjectif « stupide ».
La seule chose qui compte, c’est l’enthousiasme avec lequel l’ouvrier va ruiner sa santé en échange des quelques miettes qui assurent sa subsistance
Juillet 1953. Il repart pour un second voyage en Amérique latine avec son ami Carlos Ferrer. Traversée de la Bolivie où le gouvernement de Paz Estenssoro met en œuvre d’importantes réformes sociales. Guevara séjourne en Équateur et arrive au Guatemala, où le gouvernement démocratique du colonel Arbenz tente de résister aux grandes compagnies américaines. Il y rencontre Hilda Gadea, une exilée péruvienne qui va devenir sa première femme. Il entre en relation avec un groupe d’exilés cubains qui viennent d’arriver au Guatemala après l’assaut de la caserne Moncada.
(notice biographique, page 216)
La pleine lune se profile sur la mer et couvre les vagues de reflets argentés. Assis sur la dune, nous regardons le continuel va-et-vient avec leurs états d’âme distincts : pour moi, la mer a été toujours une confidente, une amie qui engloutit tout ce qu’on lui raconte sans jamais révéler le secret confié et qui donne le meilleur des conseils : un bruit dont chacun interprète le sens comme il peut.
(page 14)