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Critiques de Ernst Cassirer (7)
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Rousseau, Kant, Goethe

Cassirer est un écrivain à la fois très érudit, original et étonnamment facile d'accès. Si l'aspect néo-kantien de sa philosophie des formes symboliques a vieilli, ses écrits demeurent toujours stimulants et particulièrement ceux sur l'histoire de la philosophie.

Dans ce petit recueil d'écrits inter-textuels, où Kant constitue le point médian entre l'influence qu'il a reçue de Rousseau et celle qu'il a exercée sur Goethe, Cassirer réussi très bien, à l'instar de ce qu'il a fait dans La philosophie des lumières, à montrer le « climat de l'opinion » qui a permis éclosion de l'horizon culturel propre au XVIIIe siècle.

Lorsque les textes d'histoire de la philosophie sont intéressants et féconds tout en étant aussi agréables à lire qu'un bon roman, je n'ai vraiment rien à dire de négatif.
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La Philosophie des Lumières

Voici une synthèse très érudite, mais accessible, au style aussi concis que vivant, sur la philosophie des lumières en Europe, à travers différents aspects : la Nature, la Science, la Politique, le Droit, l’Esthétique, la Religion… , avec cette volonté commune qui se manifesta alors et une effervescence qui aujourd’hui nous fascine, de voir la Raison en tout, de se libérer des dogmes et de l’injustice, de revenir à l’homme et à la terre, à ses conditions réelles, tout en posant les bases d’un véritable progrès, créant ainsi un nouveau humanisme, en continuité avec les génies précurseurs de la Renaissance et du Rationalisme du 17ème siècle. Voici donc un livre qui incite à lire de la Philosophie et à s’interroger sur l’homme et son destin.
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Essai sur l'homme

Dans cet Essai de 1944, traduit en français en 1975, Ernst Cassirer développe avec une clarté sa vision de l'homme comme être de symbole dont la réalisation ultime se produit logiquement dans l'art. La philosophie de Cassirer est très marqué par Kant et sa vision de l'homme comme sujet toujours et objet jamais.
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La theorie de la relativite d'einstein oeuv..

A la fin du XIXème siècle, la précision des appareils mesurent des vitesses de la lumière qui ne sont plus en cohérence avec les notions de temps et d'espace présupposées par la physique galiléo-newtonienne.



Qu'à cela ne tienne : Einstein postule que l'invariant est la vitesse de la lumière... et tant pis pour l'espace et le temps.

En conséquence de la théorie de la relativité générale, la matière n'est plus qu'un ensemble de propriétés, la masse devient une accélération, la permanence de l'unité de l'objet disparaît derrière celle des lois qui en régissent le phénomène, le temps et l'espace ne sont plus que des coordonnées associées à un événement et perdent leur caractère absolu.



Ces changements ne sont pas sans interroger la notion de vérité : que devient la vérité de l'expérience humaine si le temps absolu et l'espace a priori que présuppose l'être humain ne sont que des variables et que les constantes, la gravité et la relativité, sont inaccessibles à ses sens ?



Rassurons-nous, la théorie de la relativité générale n'a aucune conséquence sur l'expérience quotidienne que nous faisons du temps, de l'espace et de la matière. Pour la physique en revanche, il faut mettre au placard les notions d'éther, de temps absolu et arrêter de penser que la géométrie est un modèle parfait pour la représentation spatiale.



En philosophie, les sceptiques penseront toujours que tout est bidon puisque les sens perçoivent autre chose que des lumières courbes, mais il est possible de leur opposer que le doute sur la notion de réalité ne date pas d'hier et qu'il faut peut-être commencer à envisager une régulation de l'évidence de l'illusion des sens par un cadrage réflexif. Il est possible de compléter la démonstration en ajoutant que la relativité générale n'enseigne pas qu'il n'existe que des vérités particulières mais que la vérité consiste en la mise au point de principes qui réalisent la meilleure cohérence valable pour la coordination de tous les systèmes de description de la réalité. Si la théorie évoque la relativité, la vérité, elle, reste universelle.



Malgré tout, si les conclusions sur la physique étonnent, il est possible d'en voir une anticipation dans la philosophie de Kant, qui avait indiqué, déjà, que temps et espace n'étaient pas des absolus, que l'on n'obtient comme résultats que ce que l'on veut mesurer et que la réalité n'est jamais qu'humaine. La vérité n'est jamais que l'amélioration de la cohérence du système global de modélisation de notre environnement depuis notre point de vue qui lui, reste humain : la vérité absolue n'est pas pour demain, mais le temps avançant, l'histoire de la science, qui est l'histoire des principes de vérité, finira bien par y mener, bien que la réalité, elle, reste humaine. Tout ceci donne pas mal de travail à la philosophie (et à la littérature ?).



L'écriture de Cassirer entraîne dans de grandes phrases qui stimulent l'intuition et font voir ce que l'on veut savoir. Très plaisant à lire, malgré les irruptions intempestives de Kant.
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La theorie de la relativite d'einstein oeuv..

Si la physique semble exercer une certaine fascination sur les philosophes, de leur côté les physiciens se défient souvent de la philosophie. Particulièrement depuis l'avènement de la théorie de la relativité. Avec elle, presque d’un coup la figure fondatrice de Newton, pour qui la physique constituait la “philosophie naturelle”, prit la teinte surannée d’un respectable grand ancêtre.

En réalité, c'est Kant qui transforma cette philosophie naturelle en un objet philosophique qu’on allait bientôt nommer la Science pour se détacher de l'activité philosophique proprement dite. Mais lorsque Newton affirme qu’il ne saurait “forger d’hypothèses” sur la nature même de la gravitation quand il se borne à en découvrir les principes mathématiques, ne faut-il pas voir là le point de bifurcation de deux démarches intellectuelles jusqu’alors intriquées? L’une allant de l’imagination conceptuelle au faits; la science - l’autre des faits à l’imagination conceptuelle; la philosophie.

Depuis lors, on a éprouvé le besoin d'éclaircir l'idée même de ce que nous savions du savoir lui-même et se sont élaborés ce que l'on nomme aujourd'hui des épistémologies ou, comme Cassirer, des théories de la connaissances.

Kant n’est certes pas le premier à théoriser sur la connaissance. Pour preuve, le mot même d’épistémologie, synonyme de “philosophie des sciences”, renvoie au concept d’épistémé par lequel Platon désignait une connaissance certaine (par opposition à la doxa - qu’on traduit pas “opinion”). Par ailleurs, l’idée de science expérimentale est apparue avec Galilée qui en décrit les principes dans “L’essayeur” et ses “Dialogues sur deux sciences nouvelles”. C’est Galilée qui postulat que “livre de la nature était écrit en langue mathématique”. Mais la physique mathématique de Galilée n’avait pas encore acquit les caractéristiques d’un système tel que celui que les découvertes de Newton aillaient suggérer aux philosophes du 17e siècle.

Le système de Kant s’appuyait sur un référentiel qui présentait alors toutes les caractéristiques d’un savoir absolu; la physique de Newton formait pour lui le cadre de pensée devant guider toute réflexion sur la connaissance; en particulier à travers les concepts d’espace et de temps.

La question étudiée par Cassirer dans cet ouvrage est la suivante: que reste t’il de la philosophie de Kant avec l’avènement de théorie de la relativité? S'effondre t’elle? Peut-elle conserver une certaine pertinence? Moyennant quels éventuels changements?

Toutefois il s’agit moins de sauver Kant que de le remettre en perspective: le but reste de faire de point sur la possibilité d’une théorie de la connaissance. Cassirer analyse avec minutie le statut de la géométrie, les concepts d’espace et de temps, l’évolution des concepts de masse et d’énergie, l’apparition du concept de champs. Les connaissances de Cassirer en physique mathématique, le nombre de ses lectures sont proprement vertigineuses; il ne se dit pas physicien mais témoigne d’une maîtrise de son sujet étonnante pour l’époque où il écrit (1920); on est très loin du quiproquo Einstein/Bergson lors de la visite du physicien Paris en 1922. Ce livre réconcilierait probablement de nombreux physiciens avec la philosophie.
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La theorie de la relativite d'einstein oeuv..

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Le problème Jean-Jacques Rousseau

Une excellente façon de commencer à célébrer le tricentenaire de la naissance du penseur le plus original des Lumières.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Une double nationalité

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