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Citations de Erwan Bergot (42)


1950, L'ANNÉE TERRIBLE

Hanoï, automne 1950

Tout s'effrite, tout se disloque, tout se
délite. Les villes, les hommes, les volontés.
C'est la grande panique. L'« opération de
police » que le Corps expéditionnaire français
menait depuis quatre ans en Indochine vient
brutalement de se transformer en désastre
militaire.

En onze jours, du 1er au 11 octobre, au
cours d'une série de combats d'une férocité
jamais encore égalée, neuf bataillons, parmi
les meilleurs de l'armée française, se sont
engloutis, massacrés par vingt-sept bataillons
viêt-minh, dans un dédale de calcaires et de
jungle, à Dong Khê, sur la Route Coloniale
n° 4, tout au nord du Tonkin, au bord de la
frontière avec la Chine.

Dans les cabinets ministériels, dans les
états-majors, cette révélation de la puissance
ennemie a frappé de stupeur les responsables
politiques et les chefs militaires.
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Cette mort qu’il n’en pouvait plus d’attendre, il allait la défier ; ce rendez-vous qui ne se produisait pas, il allait le provoquer. C’était facile, il suffisait de sortir à l’air libre, se promener, à découvert, retenir l’envie de se mettre à l’abri, rester debout et mourir, comme un homme.
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Il y a une chose que je ne comprendrai jamais. Pourquoi t’obstines-tu à discuter puisque tu finis toujours par obéir !
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On ne tue pas les mouches à coups de marteau.
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Je viens d'arriver au Viêtnam, commença Bongrain. Je ne connais rien au pays, mais je sens que je vais m'y plaire. Bien plus en tout cas qu'en Afrique, où l'incompétence des cadres locaux n'a d'égale que leur fatuité. Quant aux personnels, ils ne pensent qu'à en faire le moins possible, avec des ruses qu'un enfant de trois ans aurait honte d'inventer ! Ici, j'ai trouvé un peuple industrieux, dur au travail, avec lequel les rapports sont simples, dès lors que l'on sait ménager leur fierté.
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La lâcheté, l'imprévoyance, la négligence et l'incapacité ne sont pas sanctionnées si ce n'est par des récompenses.
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Ni tout-à-fait archange, ni complètement démon, il ne s'était pas trompé de guerre. Mais de siècle.
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Parler, c'est agir, faire un pas de plus, dénouer le présent, reprendre le fil, se projeter dans l'avenir.
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Vous savez, mon lieutenant, les légionnaires ne cherchent pas à connaître les bonnes ou les mauvaises raisons pour lesquelles ils meurent. Pour eux, c’est écrit dans le contrat, et la mort fait partie des risques acceptés. Ce que redoute un légionnaire, bien plus que la mort, c’est d’être tué hors de l’accomplissement de leur mission, et c’est peut-être cela que vous appelez « morts inutiles ». Mais je suis certain que pour Plewa, s’il pense à la mort, s’il en accepte l’idée, c’est qu’elle l’escorte quand il va accomplir son travail d’ordonnance en allant au milieu des lignes Viêts, à la recherche d’un peu de ravitaillement.
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« Nous sommes dans la merde, mais ce n'est pas une raison pour la remuer. »
de Marcel Bigeard
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La terre était remuée, torturée, retournée, battue, émiettée, broyée, vaporisée. Mais Fettori ne voyait, n’entendait plus rien. Il ne se rendait même pas compte de sa peur, palpable quelques minutes plus tôt, rognée par un immense sentiment d’impuissante solitude.
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On n'oppose pas à des partisans, des masses sans esprit, sans coordination et sans tactique. Pas plus qu'on n'oppose, à la masse fanatisée, une autre masse embourgeoisée.
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Souvent, la haine ou la peur naissent d'une méconnaissance de l'autre.
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D'ailleurs vous dites « le peuple » et pas « les hommes ». Le peuple, çà n'a pas de visage, pas de nom, on en fait n'importe quoi, parce que c'est une notion abstraite. Moi, je ne connais pas « le peuple », je ne connais que des hommes, des femmes qui ont un nom, un âge, une personnalité, qui souffrent, qui mangent, qui travaillent et qui espèrent...
(P. 160)
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Il est à la portée de la plupart des gens de réaliser un exploit, de réussir une mission, de remporter une victoire. Mais il est bien plus important de prouver qu'il ne s'agit pas là d'un événement heureux, sans lendemain.
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En fait, il s'est laissé séduire par ce bel animal, son visage de madone, ses yeux profonds d'un noir de jais, son long cou, ses manières de chatte.
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Diên Biên Phu, c’est le nom d’un lieu, mais c’est aussi le nom d’un destin.
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Toute cette paperasserie avait le don de l’agacer, il haïssait l’administration, vigilante, omniprésente. Elle possédait au moins un avantage, celle de le distraire de ses préoccupations ordinaires. Réfléchir à la situation ne pouvait conduire qu’au doute, aux regrets, au découragement. Non qu’il éprouve l’envie d’être ailleurs ; au contraire, il se trouvait parfaitement à l’aise dans cette bataille qui exaltait les sentiments et lui faisait ressentir pleinement la camaraderie, la fraternité, la disponibilité de tous.
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Il n'y a pas de sentiment dans les services spéciaux, mais, au contraire une rigueur de mathématicien. Rien n'est pire pour un agent que de se prendre au jeu. Vos chefs pensent pour vous. Eux seuls fixent les buts : il peut vous arriver de détruire demain ce que vous avez construit hier ; faites-le, sans vous poser de question, sans imaginer. Sans résignation non plus. Parce que c'est le métier.
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L'animal huma l'air, flairant quelque chose , le mufle haut levé, les cornes renversées, des armes redoutables, longues de près d'un mètre, harmonieusement recourbées, aux pointes acérées comme des javelots.
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