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Biographie :

Étienne Vető, né le 28 novembre 1964 à Milwaukee, est un prêtre catholique franco-américain, membre de la Communauté du Chemin Neuf. Docteur en théologie, enseignant dans plusieurs universités, il est aussi membre du Service International de Communion Charis. Par ailleurs, directeur du Centre Cardinal Bea de l'Université Pontifical Grégorienne, il a aussi été nommé consulteur de la Commission pour les Relations Religieuses avec le Judaïsme.


Famille et jeunesse
Étienne Vető, né le 28 novembre 1964, est un des enfants d'Odile et de Miklós Vető

Formation
Sorti de l'ENS Fontenay, Étienne Vető est agrégé de philosophie en 1989. Il étudie la théologie à la Humboldt Universität de Berlin et à l'Université Pontificale Grégorienne de Rome, puis écrit sa thèse de doctorat de théologie au Centre Sèvres, Facultés jésuites de Paris, sous la direction de Bernard Sesboüé, en 2009, qui sera publiée en 2012, sous le titre Du Christ à la Trinité : penser les mystères du Christ après Thomas d'Aquin et Balthasar.

Responsabilités pastorales et académiques
Étienne Vető entre en 1987 dans la Communauté du Chemin Neuf. En 1997, il est ordonné prêtre pour l'Institut du Chemin Neuf. Entre 1999 et 2001, il est responsable des activités jeunesse de la « Commission du Grand Jubilé de l'an 2000 » à Rome.

En 2016, au chapitre général du Chemin Neuf, il est élu au Conseil de communauté6. Le 1er novembre 2018, il est nommé membre du Service International de Communion Charis, interlocuteur du Renouveau charismatique pour l'Église catholique..

De 2001 à 2014, il enseigne la philosophie au Centre Sèvres, Facultés jésuites de Paris. À partir de 2014 il enseigne la théologie à l'Université Pontificale Grégorienne à Rome. En 2017, il est nommé directeur du Centre Cardinal Bea pour les Études Juives au sein de l'Université Pontificale Grégorienne2. Le 1er juillet 2019, avec cinq autres personnes, il est nommé consulteur dans la Commission pour les Relations Religieuses avec le Judaïsme du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens..
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La parfaite unité du corps et de l’âme implique que le corps glorieux n’est pas seulement parfait quant à sa substance, mais aussi quant à sa possession de la vie : « Semé dans la corruption, il ressuscitera dans l’incorruptibilité » (1 Co 15, 42b). L’union de l’âme et du corps est si forte que le corps en devient incorruptible. En effet, l’âme est tellement maîtresse du corps dans son actuation de l’être et de la vie que rien ne peut plus les séparer : « L’âme dominera tellement [le corps] dans la mesure où elle lui donnera la vie, et rien ne pourra empêcher cette communication de vie. »  

Contra Gentiles, IV, 85. Voir aussi idem, 82 ; In 1 Co., XV,…. De même, le corps ressuscité est impassible, en deux sens : il ne peut subir aucune souffrance.

Voir par exemple In 1 Co., XV, lectio 6, n° 980., et il ne peut pâtir d’aucune difformité ou défaut  

« Il n’y aura dans les corps aucune corruption, aucune…. Logiquement, puisque rien ne peut plus porter atteinte à la parfaite information du corps, rien ne peut y produire quelque chose de contraire à ce que lui communique sa forme  
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[L’âme] conserve [le corps] de la corruption, aussi voyons-nous les hommes qui sont d’une nature vigoureuse souffrir moins de la chaleur et du froid. Quand donc l’âme sera très parfaite, elle conservera le corps tout à fait impassible. […] Elle lui donne le mouvement, et avec d’autant plus d’aisance que la puissance de l’âme aura été plus forte sur le corps. Et c’est pourquoi, quand l’âme sera au terme de sa perfection, elle donnera au corps l’agilité

Quoique le destin du corps humain dépasse de loin ce que pouvait concevoir Aristote, il s’agit là pour Thomas d’une confirmation de sa lecture hylémorphique de la chair ressuscitée. La vérité du corps humain est l’union parfaite à l’âme au point d’être matière spiritualisée, sans que rien ne puisse porter atteinte à leur communion ni son information par l’âme, et la capacité à se mouvoir en parfaite synergie avec celle-ci.
Reste la dernière dot, la clarté (claritas), parfois désignée par le terme de « gloire ». En effet, de même que « spirituel » possède un sens large et un sens restreint, la désignation de « glorieux » se rapporte parfois à la condition générale du corps ressuscité, mais elle peut aussi signifier plus spécifiquement cette dot  .

Voir respectivement In 1 Co., XV, lectio 6, n° 980 ; Summa…. C’est pourquoi Thomas la rapporte au verset de la première épître aux Corinthiens : « Semé dans l’ignominie, il ressuscitera dans la gloire » (1 Co 15, 43a). Nous la traitons à part parce qu’elle est un peu différente des trois autres, dans la mesure où il s’agit moins d’un perfectionnement de l’être ou de l’agir que du rejaillissement de la gloire de l’âme bienheureuse sur son corps, qui lui est entièrement transparent et l’exprime : « De même que l’âme jouissant de la vision de Dieu sera remplie d’une certaine clarté spirituelle, de même, par un certain rejaillissement de l’âme sur le corps, ce dernier sera donc revêtu, à sa manière, de la clarté de la gloire. »
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En premier lieu la claritas doit être comprise littéralement comme la qualité d’être lumineux, éclatant ou resplendissant

« Les corps glorieux sont brillants (fulgentia), selon ce…. Mais, plus profondément, l’enjeu est que le corps ressuscité est beau. Thomas commente l’opposition paulinienne entre l’ignominie du corps dans cette vie et la gloire du corps ressuscité en soulignant que ce dernier est libéré des « difformités et [des] multiples misères » de la vie terrestre

In 1 Co., XV, lectio 6, n° 981 ; voir aussi In Io., XX, lectio…. De fait, dans la vie présente, plus l’âme informe le corps, plus celui-ci est beau : « [L’âme donne au corps] la beauté et la clarté : car ceux qui sont malades ou morts, par suite de la faiblesse des opérations de l’âme à l’égard du corps, deviennent pâles ; mais lorsque l’âme sera au sommet de sa perfection, elle rendra le corps clair et éclatant. »  

Plus l’âme informe le corps, plus celui-ci rayonne de la beauté de celle-ci, qui reflète la beauté de Dieu.

Dans un développement assez libre sur la question, Maritain souligne le fait que cette beauté est une des finalités du corps glorieux : alors que dans la condition de via le corps est fait pour fonctionner, dans la patria il ne s’agira que d’être. Or être, pour l’âme, c’est connaître, mais pour le corps, c’est être beau : « Tandis que dans l’âme des bienheureux c’est le transcendantal Vérité qui resplendit, c’est le transcendantal Beauté qui resplendit dans leurs corps ressuscités. »  

Jacques Maritain, « En suivant de petits sentiers », Revue…. Le corps est fait pour rayonner gratuitement, en expression du Dieu artiste, dont la première visée en créant l’homme est de « prodiguer l’être et la beauté ». Telle est la vérité du corps ressuscité, telle est la vérité du corps humain tout court : l’unité avec l’âme en vue de la beauté.
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Le corps glorieux du Christ ressuscité, en tant qu’il est la cause et le modèle de notre propre résurrection  

Voir par exemple Summa theol., IIIa, q. 54, a. 2, resp., exprime pour Thomas le destin ultime et la vérité profonde du corps humain. Ce dernier est appelé à partager la même gloire et donc à s’élever bien au-delà des limites qui sont les siennes en cette vie présente et qui semblent pourtant lui être constitutives. En effet, après Pâques, le Christ apparaît et disparaît, passe par des portes closes et s’élève dans les airs, se fait reconnaître ou non et, plus important encore, il a échappé à la mort. Et Thomas de comprendre les traits évoqués en une série d’antinomies par la première épître aux Corinthiens pour tous les corps glorieux comme la désignation d’une condition identique à celle du Ressuscité : « Le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l’incorruptibilité. Il est semé dans l’ignominie, il ressuscitera dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la puissance. Il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel » (1 Co 15, 42b-44a). Il s’agit d’un destin prodigieux, qui passe par une profonde transformation. Or l’Aquinate ne cherche pas moins à penser celle-ci en termes philosophiques, comme l’achèvement logique du schéma hylémorphique hérité d’Aristote : la « gloire » de la chair ressuscitée correspond à l’information parfaite de la matière par la forme en l’homme, c’est-à-dire à l’unité achevée de l’âme et du corps.

Cette audacieuse tentative de faire de la gloire l’accomplissement et le sens du corps ne va pourtant pas de soi. En sa perfection quasi sans limites, le corps ressuscité n’a-t-il pas franchi les frontières de ce qui peut encore se nommer corps ? Et les cadres et catégories du Stagirite ne sont-ils pas sollicités au-delà de leurs capacités, et donc de leur pouvoir de signifier, lorsqu’ils sont censés exprimer cette nouveauté inouïe ? Le problème qui se pose alors est de savoir si, en comprenant le corps du Ressuscité comme le dévoilement de la vérité du corps humain, Thomas valorise réellement ce dernier, en proportion à la beauté de sa vocation, ou s’il ne s’agit pas plutôt d’un refus caché de ce qui est le propre de la corporéité humaine, d’un dédain qui ne s’avoue pas pour ce qui lui est le plus spécifique. Cela n’est pas sans enjeu pour nous : derrière l’admiration pour ce qu’il deviendra, peut se cacher un secret mépris pour ce qu’il est.

Il convient par conséquence de commencer par prendre acte de la vocation prodigieuse du corps humain et de développer plus en détail ce que Thomas saisit de son sens à la lumière du corps du Christ ressuscité. Il sera ensuite possible d’évaluer s’il s’agit d’une valorisation ou d’une déconsidération de la corporéité, en jaugeant ce qu’il advient de celle-ci, mais aussi en vérifiant la place accordée dans la vie de gloire à certains traits spécifiques de la corporéité, comme le plaisir sensible, ou encore la limite et la finitude.

La vérité du corps humain ) La chair ressuscitée comme accomplissement de l’hylémorphisme
Thomas conceptualise le donné révélé en le resituant dans le cadre aristotélicien : la chair ressuscité perfectionne et accomplit le rapport de forme à matière qui est celui de l’âme et du corps. En effet, dans la vie présente, quoique informé par l’âme, proportionné à elle, nécessaire, le corps n’en est pas moins, comme plus généralement la matière, ce qui résiste, limite et fait obstacle à l’opération de l’âme. En revanche, chez le Christ ressuscité et chez tous ceux qui sont conformés à lui par la résurrection, l’information se fait sans obstacle. La forme domine entièrement sa matière, l’esprit se soumet entièrement le corps : « C’est la condition du corps glorieux [du Christ] d’être ‘spirituel (spirituale)’, c’est-à-dire soumis à l’esprit. »  

Summa theol., IIIa, q. 54, a. 1, ad 2. « [Le] corps sera…. « Corps spirituel », au sens large de l’expression, signifie corps traversé de part en part par l’esprit, entièrement pénétré de l’âme  

Voir par exemple Contra Gentiles, IV, 86.. Cela se produit avant tout grâce à l’union de l’âme à Dieu dans la vie bienheureuse. De fait, alors qu’elle n’était tout simplement pas à même d’exercer son rôle à la perfection dans sa vie terrestre, elle reçoit de la visio une puissance nouvelle qui lui permet cette domination totale sur sa matière : « Puisque l’âme se trouvera au sommet de la noblesse et de la puissance – étant donnée qu’elle sera unie au premier principe des choses –, elle conférera au corps qui lui sera divinement uni [ses qualités nouvelles], l’ayant totalement en son pouvoir (totaliter ipsum sub se continendo). »
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Cette audacieuse tentative de faire de la gloire l’accomplissement et le sens du corps ne va pourtant pas de soi. En sa perfection quasi sans limites, le corps ressuscité n’a-t-il pas franchi les frontières de ce qui peut encore se nommer corps ?
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