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Citation de zenzibar


A l'instant de la mort, enseigne le christianisme, l'âme du défunt comparaît devant le trône de Dieu pour se soumettre au «jugement personnel» sur sa vie
Cette idée grandiose, qui reconnaît surtout à la personne individuelle une
valeur éternelle et inaliénable, a été préparée dans l'Égypte ancienne par l'image mythique de la pesée du coeur : sous la supervision du dieu Thot, à tête d'ibis , le coeur du défunt est pesé sur une balance dont l'autre plateau porte une plume provenant de la chevelure de la déesse Maât, déesse de la
Vérité; il faut, en effet, que le coeur d'un homme mort soit trouvé aussi léger qu'une plume s'il veut échapper à la dévoreuse des âmes à forme de crocodile, prête à l'engloutir
« Mon coeur de ma mère,/ mon coeur de ma mère,/ mon coeur de mon existence terrestre, / ne te lève pas pour témoigner contre moi
»C'est ainsi que priait le défunt dans l'angoisse du coeur devant le jugement des morts. Le christianisme (encore une fois à l'encontre de l'Ancien Testament) a repris dogmatiquement, dans tout son contenu et tous ses
détails, la scène, avec toutes les représentations relatives aux châtiments infernaux des méchants.
Le christianisme a simplement remplacé la déesse Maât par l'ange Michel, qui tient la balance du jugement, comme nous le voyons, par exemple, dans l'impressionnant Jugement dernier de Rogier Van der Weyden, du xv' siècle
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