FACE-À-FACE CRITIQUE Pour son cinquième long métrage, Valeria Bruni Tedeschi opte à nouveau pour l'autofiction, en romançant ses années d'apprentissage à l'école des Amandiers de Nanterre, dans les années 1980.
L'école des Amandiers, dirigée par Patrice Chéreau, est dans les années 80 un rêve pour beaucoup de jeunes comédiens. Décrite comme un « anti-Conservatoire », elle voit défiler dans ses rangs Agnès Jaoui, Vincent Perez, Marianne Denicourt, Éva Ionesco, et donc Valeria Bruni Tedeschi.
La réalisatrice conte les souvenirs de sa promotion en les romançant. Louis Garrel, en Patrice Chéreau, et Nadia Tereszkiewicz, en Valeria Bruni Tedeschi, sont bluffants. Les Amandiers est un film de troupe dans lequel la réalisatrice parvient à dépeindre les années sida mais aussi les amours et amitiés d'une bande de vingtenaires qui découvrent le théâtre et y mettent toute leur énergie.
#amandiers #valeriabrunitedeschi #theatre
Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤24Vincent Perez18¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux !
Facebook : https://www.facebook.com/Telerama
Instagram : https://www.instagram.com/telerama
Twitter : https://twitter.com/Telerama
+ Lire la suite
Peut-on savoir où s'arrête le normal, où commence l'anormal ? Vous pouvez définir ces notions, vous, normalité, anormalité ? Philosophiquement et médicalement, personne n'a pu résoudre le problème.
Il y a plusieurs réalités ! Choisis celle qui te convient. Évade-toi dans l'imaginaire.
Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel donc Socrate est un chat.
- Je n'aime pas tellement l'alcool. Et pourtant si je ne bois pas, ça ne va pas. C'est comme si j'avais peur, alors je bois pour ne plus avoir peur.
- Peur de quoi ?
- Je ne sais pas trop. Des angoisses difficiles à définir. Je me sens mal à l'aise dans l'existence, parmi les gens, alors je prends un verre. Cela me calme, cela me détend, j'oublie.
- Vous vous oubliez !
- Je suis fatigué, depuis des années fatigué. J'ai du mal à porter le poids de mon propre corps...
(...) Je sens à chaque instant mon corps, comme s'il était de plomb, ou comme si je portais un autre homme sur le dos. Je ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi. Dès que je bois un peu, le fardeau disparaît, et je me reconnais, je deviens moi.
(p. 42-43)
Il y a des choses qui viennent à l'esprit même de ceux qui n'en ont pas.
LE ROI
J'ai du mal aussi à bouger mes bras. Est-ce que cela commence? Non. Pourquoi suis-je né si ce n'était pas pour toujours? Maudits parents. Quelle drôle d'idée, quelle bonne blague! Je suis venu au monde il y a cinq minutes, je me suis marié il y a trois minutes.
MARGUERITE
Cela fait deux cent quatre vingt-trois ans.
LE ROI
Je suis monté sur le trône il y a deux minutes et demie.
MARGUERITE
Il y a deux cent soixante-dix-sept ans et trois mois.
LE ROI
Pas eu le temps de dire ouf! Je n'ai pas eu le temps de connaître la vie.
-Bérenger: C'est une chose anormale de vivre.
- Jean: Au contraire. Rien de plus naturel. La preuve: tout le monde vit.
- Bérenger: Les morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares.
M. SMITH : Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi à la rubrique de l'état civil, dans le journal, donne-t-on toujours l'âge des personnes décédées et jamais celui des nouveaux-nés ?
La pénicilline et la lutte contre l'alcoolisme sont bien plus efficaces que les changements de gouvernements.
M. Smith: Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux!