Parfois, les plus grands malheurs sont les prémices des plus grands bonheurs.
Elle rayonne et je ne peux pas m'empêcher de tomber un peu plus amoureux d'elle à chaque seconde.
Malheureusement. Même lorsqu'ils trouvent leur âme soeur,ils n'en ont pas conscience. Ils sont persuadés d'avoir rencontré la bonne personne par chance, inconscients du fait qu'il s'agit bel et bien du destin, qui les a poussés l'un vers l'autre.
Nous sommes ceux grâce à qui les humains ont le droit de connaître l'amour, mais celui-ci nous est proscrit.

Chapitre 3 :
Sarah
«… Il semble se rendre compte des sentiments contradictoires qu’il provoque en moi car son sourire s’élargit en même temps qu’il applique la craie bleue sur nos queues avant de m’en tendre une sans se départir de son air moqueur.
— J’ai un truc à vous proposer.
— Quoi donc ? demandé-je sans pouvoir m’en empêcher.
— Un pari. Le gagnant obtient ce qu’il veut.
— Alors si je gagne cette partie, je peux exiger votre nom et la paix ?
— Absolument. Même si, entre nous, vos chances de gagner sont plutôt minimes.
— C’est ce qu’on va voir.
Je lui prends la queue des mains et rien que cette pensée me donne envie de rire mais je me contiens. Une queue ? Sérieux ? Je reste pourtant concentrée, déterminée à gagner cette partie. J’observe du coin de l’œil Lizzy débuter une partie sur la table voisine avant de me concentrer de nouveau sur Matt.
— Vous cassez ?
— Allez-y, que je vous laisse au moins jouer un coup… me moqué-je avec une assurance fausse.
Il lâche un rire rauque en secouant la tête et se concentre, penché sur la table de billard. Son jean lui donne un air décontracté qui contraste avec sa chemise blanche. Il fixe son objectif sans se départir de son sourire, sachant pertinemment que je le fixe. Je me mords la lèvre, perturbée par cette situation. Il finit par casser, ne rentrant aucune boule...»

Chapitre 1 :
«… Je découvre ma cousine adossée au mur du couloir, et visiblement passionnée par quelque chose sur sa tablette.
— Je veux quelqu’un de doué, pas une fille intéressée.
— Ça tombe bien, on a trouvé quelqu’un. Et tu vas y mettre du tien cette fois-ci, tu n’as pas le choix.
Mon sourcil se lève et je plisse les yeux pour fixer Jane avec méfiance. Ça n’augure rien de bon et je sens l’arnaque arriver. Elle me tend de nouveau sa tablette, avec une page Internet ouverte sur une photo d’une jolie fille que je n’ai jamais vue avant. OK, elle est plutôt pas mal. De longs cheveux bruns, des yeux marron, une bouche pulpeuse et un joli sourire, elle pose devant une bibliothèque avec un air guilleret contagieux, mais ça ne m’avance en rien sur le rôle de cette fille concernant le film. Jane ne va quand même pas me coller une inconnue en partenaire ?
— Oui, et ? C’est qui ?
— La fille qui va vivre chez toi cette semaine pour passer l’audition de mercredi…»
L'apparence physique ne veut rien dire. Un mannequin peut être un vrai con, et un homme simple une perle rare. Il y a un vécu derrière chaque visage, des larmes derrière chaque sourire, une douleur derrière chaque rire. Seul le temps nous permet de connaître quelqu'un...
Simplement faire une chute libre sans en connaître l'issue, ne plus avoir le contrôle, oublier ma vie, mes échecs, n'être plus qu'une masse dégringolant inévitablement, être complètement en chute libre et profiter de chaque seconde de la chute.
Nous sommes immortels, mais nous ne pouvons trouver l'amour et vivre heureux. Ils sont mortels, ont le droit à ce bonheur, mais ils meurent parfois avant de l'avoir trouvé. Alors quelle est la situation la plus enviable ?
Dès le moment où Mia a commencé à se montrer telle qu’elle est vraiment avec moi, j’ai craqué pour elle. Le jour où je l’ai embrassé pour la première fois, j’ai senti que l’alchimie entre nous ne tarirait jamais. Et, quand j’ai eu le courage de l’inviter à sortir, j’ai su que j’étais foutu. Je ne me bats pas seulement parce que j’aime nos moments passés ensemble ou parce qu’il n’y a qu’elle qui m’attire, je me bats pour la garder à mes côtés parce que mon cœur sait qu’il n’y a qu’elle, et ça ne changera jamais. Peu importe qu’elle me pardonne ou non.