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Citation de Cielvariable


Secouant la tête, je laissai mes cheveux tomber naturellement sur mes épaules et reprendre leur pli naturel. Libres de leur entrave, ils atteignaient à présent mes reins. À son regard soudain plus brillant, je constatai qu’il n’attendait que cela.

— Tu as vraiment une chevelure magnifique, remarqua-t-il, sans cacher son admiration.

— Tu me l’as déjà dit, autrefois, lui rappelai-je.

Rattrapé par la nostalgie de notre première rencontre, je souriais.

— Mais je ne l’avais encore jamais vue déployée, observa-t-il.

Je réalisai que c’était la première fois que je me présentais ainsi à lui. Mes camarades bénéficiaient d’un avantage dont il était exclu, et cette pensée me déconcerta. Cette vérité me parut injuste et me décida à franchir la frontière qu’il s’astreignait à respecter. Saisissant sa main, je la posai sur les mèches blondes qui dévalaient mon torse.

— Un cadeau pour un autre cadeau, murmurai-je. Dorénavant, tu as le droit de les toucher aussi souvent que tu le désires, et même de les dénouer.

À cet instant, je n’avais pas conscience de le séduire. J’agissais par amour, sans mesurer la force de l’instinct qui me poussait. Il me semblait avant tout combler une iniquité flagrante, et je ne m’avisais pas de l’ambiguïté de mon attitude. Pour l’heure, je n’éprouvais que la satisfaction d’une erreur réparée.
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