Eve Tharlet

Bonhomme sourit.
Il était heureux
que ce petit bout de laine
serve à quelqu'un.
" Tiens ! continua l'oiseau, en échange je te donne
deux de mes plumes. "
Les plumes virevoltèrent jusqu'aux pieds de Bonhomme
qui se pencha pour les prendre. Puis il continua
sa promenade.

Ouf ! Comme il fait bon rentrer chez soi !
Ce soir-là, Grabouille jure de ne plus quitter la maison.
Et il promet aussi de ne plus faire de bêtises.
Mais ça, c'est une autre histoire...

Par un jour de grand vent, Bonhomme se promenait,
un fil à la main. C'était un petit fil de laine,
tombé de la tête d'une poupée,
et que bonhomme avait ramassé.

Alors, affolé, Grabouille bondit
dans la boulangerie.
" Dehors, monstre dégoutant ! " hurle aussitôt
le boulanger en brandissant sa pelle à pain.
Le petit cochon est dans le pétrin !

A mi-chemin entre les bois d'en haut et la rivière d'en bas
se trouve une ferme, une petite ferme toute en pierre.
C'est là que vivent Petit-Pierre et Grabouille, son petit cochon.

Ensemble, ils font tout : la cueillette des champignons,
les courses de trottinettes, les longues parties de pêche,
les concerts de clairon.
Mais les plus grosses bêtises, Grabouille les fait tout seul.

Ce soir, Papa raconte l'histoire du magicien qui exauce les vœux.
"Eh bien, si je pouvais faire un vœu, je ferais venir quelqu'un qui me raconterait plein d'histoires, tout le temps!" rêve Fenouil.

"Tout le monde me dit que je dois le jeter", dit Bonhomme avec un sourire.
Il donna le caillou à la petite fille : celui-ci entrait parfaitement
dans le trou.
Grâce au caillou bleu, la poupée avait retrouvé son visage.

Martin se sent fort. il la porte jusqu'à sa chambre et annonce à ses jouets:
"Regardez ! J'ai une sœur, maintenant ! La voilà !"
Maman les regarde avec fierté, elle est tellement heureuse de ses deux enfants !

De quelques brins d'herbe, Fenouil tisse un couffin pour les poupées de Capucine. Puis il sculpte un lapin de Pâques dans une racine pour Eglantine et construit deux beaux bateaux en écorce pour Cerfeuil et Cajou.

- Ça y est! Demain matin, je vais cacher tout ça et tout le monde va croire que le lapin de Pâques est passé!

Bonhomme tenait dans sa main un petit caillou. Il l'avait trouvé au pied d'une marguerite et avait décidé de le garder.
Ce caillou n'avait pas de forme particulière, n'était ni lourd, ni rugueux, mais c'était un caillou bleu, tout bleu comme jamais il n'avait vu de caillou.

- On verra... ! dit Fenouil avec un sourire malicieux !

Il paraît que demain, c’est Pâques, et que ce jour-là, un lapin très spécial passe cacher des œufs qu’il a décorés pour les enfants. Et tenez-vous bien, on raconte même que ce lapin de Pâques habiterait ici, dans notre forêt !

La poupée n'avait plus qu'un œil. A la place du second
qui avait disparu, il n'y avait qu'un petit trou.
"Je pleure parce que tout le monde me dit de la jeter",
sanglota la petite fille.

"Avec un caillou si plat, on ne peut rien faire du tout!
rirent les lutins en se tapant le ventre, tu perds ton temps
à le transporter! Jette-le et cherche de beaux cailloux ronds
pour jouer aux billes avec nous."

"Que tiens-tu dans ta main?" lui demanda le loup.
"Un caillou bleu", répondit Bonhomme en le lui montrant.
"Et à quoi pourrait-il bien te servir?"
"Je ne sais pas encore, dit Bonhomme, mais un jour, j'en suis sûr, il me sera utile."