AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.73/5 (sur 587 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 28/10/1903
Mort(e) à : Taunton, Somerset , le 10/04/1966
Biographie :

Arthur Evelyn St. John Waugh est un écrivain.

Il est élève à la célèbre public school de Lancing où il se passionne très tôt pour la peinture et la religion. Ses goûts le portent vers le Quattrocento, les peintres préraphaélites et la légende arthurienne. Il écrira d'ailleurs une biographie du peintre préraphaélite Rossetti (1928). Il continue son éducation au Hertford College de l'université d'Oxford, en histoire moderne. Il mène, de 1922 à 1924, une vie dissolue d'esthète dont on retrouvera l'écho dans "Retour à Brideshead" ("Brideshead Revisited", 1945).

Une expérience plutôt décevante de professeur dans plusieurs écoles privées servira de toile de fond à son premier roman, "Grandeur et Décadence" ("Decline and Fall", 1928). Le succès de ce roman le propulse immédiatement sur le devant de la scène littéraire britannique et le réintroduit auprès des cercles de la haute société londonienne. Evelyn Waugh fréquente alors les Bright Young People, un groupe de jeunes aristocrates hédonistes qui défraient la chronique.

Devenu agnostique au Lancing College, il se convertit au catholicisme en 1930 ; ses idées religieuses se manifesteront de manière de plus en plus visible au fur et à mesure de sa carrière, jusqu'à constituer le principal élément thématique de ses dernières œuvres, coexistant avec un profond pessimisme. Il passe la décennie 1930-1940 à voyager en Asie et en Amérique latine, et à écrire.

Le deuxième grand événement qui marquera son univers est la Seconde Guerre mondiale. Sa brève carrière dans l'armée britannique et son retour à la vie civile ajouteront à son désenchantement. Il obtient un poste d'officier dans les services de renseignement des Royal Marines grâce à ses relations avec Randolph Churchill, le fils du Premier ministre Winston Churchill. Cependant, il trouve la vie dans les Marines ennuyeuse, et décide de s'engager dans les British Commandos.

Son expérience de la guerre est abordée dans sa trilogie "Sword of Honor" (1952, 1955, 1961), adapté à la télévision en 2001. Son roman "Ces corps vils" ("Vile Bodies", 1930) est adapté au cinéma par Stephen Fry sous le titre "Bright Young Things" en 2003.

Waugh a été marié deux fois. Son union avec Evelyn Gardner (1903-1994) s'est terminée en 1936 par une annulation. En 1937, il s'est marié avec Laura Herbert (1916-1973), avec qui il a eu sept enfants dont Auberon Waugh (1939-2001), journaliste et romancier.
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Evelyn Waugh   (28)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Pour consulter les titres parus dans cette collection : https://www.lesbelleslettres.com/collections/20-memoires-de-guerre La collection Mémoires de guerre a pour but de publier des textes inédits ou oubliés d'écrivains, de journalistes, de soldats sur les conflits qu'ils ont vécus. Celle-ci a débuté à l'automne 2012 avec la publication de deux auteurs majeurs : Curzio Malaparte avec La Volga naît en Europe récit de son expérience de correspondant de guerre sur le front russe durant le second conflit mondial et Winston Churchill, avec, son tout premier ouvrage, inédit en France, La Guerre de Malakand dans lequel le futur prix Nobel de littérature raconte, en 1897, sa guerre en Afghanistan. . Si la collection a publié à parts égales ces dernières années les grands classiques du genre, parmi lesquels les écrits de John Steinbeck, Martha Gellhorn, Eugène Sledge, Evelyn Waugh, elle a aussi accueilli des auteurs contemporains. Des militaires français comme le commandant Brice Erbland, pilote d'hélicoptère en Afghanistan et en Libye, Guillaume Ancel et ses témoignages sans concessions sur la guerre en ex-Yougoslavie et au Rwanda, André Hébert, jeune militant communiste parti se battre aux côtés des Kurdes contre Daech, la journaliste Pauline Maucort et ses portraits de soldats victimes de stress post-traumatique ou encore les officiers de la Légion étrangère qui ont témoigné dans un ouvrage collectif. La collection vient également d'obtenir le prix Erwan Bergot 2020 pour le texte du dernier Compagnon de la Libération, Hubert Germain. Mémoires de guerre est dirigée par François Malye, petit-fils d'un des fondateurs des éditions Les Belles Lettres et grand reporter au magazine le Point. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques : Histoire secrète de la Ve République (en collaboration, La Découverte, 2006) ; Napoléon et la folie espagnole (Tallandier, 2007) ; François Mitterrand et la guerre d'Algérie (avec Benjamin Stora, Calmann-Levy, 2010) ; La France vue par les archives britanniques (avec Kathryn Hadley, Calmann-Lévy, 2012 . De Gaulle vu par les Anglais, Calmann-Lévy, 2020, reédition) Camp Beauregard, Les Belles Lettres, 2018.

+ Lire la suite

Citations et extraits (149) Voir plus Ajouter une citation
Evelyn Waugh
C'est quand on se pose la question de ses propres limites qu'on n'arrive pas à les dépasser.
Commenter  J’apprécie          540
Evelyn Waugh
Il faut sans cesse enrichir son vocabulaire pour peine de le voir mourir.
Commenter  J’apprécie          280
- Lieu rêvé pour y enfouir la cruche d'or des contes de fées, dit Sebastian. J'aimerais enterrer un objet précieux dans chaque lieu où j'ai connu un instant de bonheur ; et puis, devenu vieux, laid et misérable, je reviendrais déterrer l'objet et réveiller le souvenir.
Commenter  J’apprécie          170
"Plus tard, dans sa vie militaire, lorsque Guy eut entrevu cette vaste bureaucratie en uniforme et couverte de médailles, par la seule puissance de laquelle un homme pouvait enfoncer sa baïonnette dans le corps d’un autre homme, et qu’il eut éprouvé un peu de sa force d’inertie démesurée …"
Commenter  J’apprécie          110
La salle à manger était, à l'heure du diner, notre champ de bataille.
Commenter  J’apprécie          120
- Le caractère gallois mériterait une étude approfondie, dit le docteur, chemin faisant. J'ai souvent pensé écrire une petite monographie sur ce sujet, mais j'y ai renoncé pour ne pas désespérer le village. Les ignorants les croient celtes, grossière erreur ! Ils sont de pure ascendance ibère, puisque ce sont les aborigènes de l'Europe, qui ne survivent qu'au Portugal et au Pays basque. Mais, de temps immémorial, les Gallois ont été considérés comme un peuple impur, ce qui leur a permis de conserver leur pureté raciale. Il est rare que leurs fils et filles se marient avec des êtres humains qui ne leur soient pas consanguins. En Galles, il n’y a jamais eu besoin de lois pour empêcher les conquérants de se mêler avec les vaincus. En Irlande, de telles lois étaient une nécessité politique ; mais ici c’est une affaire purement morale. Incidemment, j’espère que vous n’avez pas de sang gallois dans les veines ?
- Pas une goutte, dit Paul.
- J’en étais sûr, mais on ne sait jamais. Un jour, j’ai fait une petite causerie là-dessus à la classe terminale, pour apprendre plus tard que l’un des élèves avait une grand-mère galloise. Il paraît que je lui ai fait beaucoup de peine, à ce pauvre petit. Et pourtant, elle était du Pembrokeshire, ce qui change tout. Il m’arrive souvent de penser que presque tous les désastres de l’Angleterre sont plus ou moins imputables à l’influence galloise. Pensez donc à Edouard de Caernavon, premier prince de Galles : quelle vie, et quelle mort ! Et puis les Tudors, la dissolution de l’Eglise, Lloyd George, le mouvement antialcoolique, le Non-conformisme donnant la main à la concupiscence pour ravager le pays ! Vous pensez peut-être que j’exagère ? J’avoue que j’ai un certain penchant pour la rhétorique.
- Pas du tout, dit Paul.
- Les Gallois, sont la seule nation du monde qui n’ait jamais produit aucun art graphique ni plastique, aucune architecture, aucun théâtre. Ils chantent, voilà tout. Ils chantent et soufflent dans des instruments argentés. Ils sont faux parce qu’ils ne savent pas distinguer le vrai, dépravés parce qu’ils ne savent pas prévoir les conséquences de leurs vices.
Commenter  J’apprécie          80
Ce fut ainsi que, au soleil couchant, je pris officiellement possession d'elle, et devins son amant. Le temps n'était pas encore venu, des délices et de la volupté; ce temps viendrait avec les hirondelles et les tilleuls en fleur. Dans les circonstances présentes, sur la mer encore mauvaise, tandis que je quittais ses hanches étroites et que, semblait-il sur le moment, en assouvissant cet appétit sauvage, je me libérais d'un fardeau sous lequel j'avais ployé toute ma vie comme sous un harnais, sans jamais en percer la vraie nature, en de telles circonstances donc, tandis que les vagues se brisaient toujours en tonnant sur la proue, cet acte de possession prenait la valeur d'un symbole, d'un rite antique et solennel.
Commenter  J’apprécie          90
- Avez-vous apporté des photographies de votre Cher Disparu ? Cela aide énormément à redonner la personnalité. Etait-ce un vieux monsieur très gai ?
- Non, plutôt le contraire.
- Faut-il que j'inscrive serein et philosophe ou critique et résolu ?
- La première chose, je crois.
- C'est l'expression la plus difficile à obtenir, mais Mr. Joyboy en fait sa spécialité - avec le joyeux sourire des enfants. Votre Cher Disparu n'avait pas de postiche ? Et quel était son teint habituel ? Nous classons généralement le teint en trois catégories : rural, athlétique et universitaire, c'est-à-dire rouge, bronzé et pâle. Universitaire ?
Commenter  J’apprécie          90
-Alors là, vous êtes injuste, Aimée. Je suis atterré de m’apercevoir que vous avez cru ça. C’est moi qui devrais être déçu d’avoir eu la sottise d’être amoureux de quelqu’un d’aussi ignorant que vous, d’une jeune fille à qui les trésors les plus célèbres de la littérature sont inconnus. Mais je fais la part des choses. Vous avez des standards culturels différents de ceux auxquels je suis habitué. Vous êtes sans aucun doute plus versée que moi dans les sciences et dans l’instruction civique. Mais dans le monde en train de mourir d’où je viens, la manie des citations est un vice national. Personne n’aurait l’idée de faire un discours dans un banquet sans citer un poème. Autrefois, c’était du latin ; maintenant, ce sont des vers anglais. Les députés du parti libéral, à la Chambre des Communes, citent tout le temps Shelley : les tories et les socialistes ne se lèvent pas pour se plaindre d’être déçus quand ils découvrent que ces fleurs de rhétorique ne sont pas originales. Ils préfèrent rester tranquilles et faire semblant de l’avoir toujours su.
Commenter  J’apprécie          80
Carotte regarda hors de l’avion :
- Dis donc, Nina, cria-t-il, quand tu étais petite, est-ce que tu as eu à apprendre dans un livre de morceaux choisis une poésie qui parlait de : « cette île porteuse du sceptre, cette terre de majesté, cet ceci ou cela Eden ? Tu vois ce que je veux dire : cette heureuse race d’hommes, ce petit univers, cette précieuse pierre enchâssée dans l’argent de la mer…
Cette parcelle bénie, cette terre, ce royaume, cette Angleterre,
Cette nourrice, cette matrice féconde en royaux souverains
Craints par leur race, illustres par leur naissance… » (I).
Après, je ne sais plus. Quelque chose au sujet d’un juif entêté. Mais tu vois le truc que je veux dire ?
- C’est dans une pièce.
- Non : un livre de morceaux choisis bleu.
- J’ai joué dedans !
- Eh bien ! Il se peut qu’on l’ait mis dans une pièce depuis. C’était dans un livre de morceaux choisis bleu quand je l’ai appris. En tout cas, tu vois ce que je veux dire ?
- Oui, pourquoi ?
- Eh bien ! Je veux dire, hein, tu n’as pas l’impression, en quelque sorte, comme ça dans les airs et en regardant par terre et en voyant tout en dessous. Je veux dire, ça ne te fait pas un peu cette impression, si tu vois ce que je veux dire ?
Nina regarda vers le bas et vit, incliné à un angle singulier, un horizon débridé de faubourgs en briques rouges, des grand’routes pointillées de petites voitures, des usines, les unes au travail, les autres vides et tombant en ruines ; un canal qui ne servait plus ; des collines lointaines semées de villas ; des mâts de télégraphie sans fil et des lignes aériennes de force ; les hommes et les femmes étaient imperceptibles, sauf sous la forme de points minuscules ; ils étaient là, qui se mariaient, qui faisaient leurs commissions, qui gagnaient de l’argent et qui avaient des enfants. Le décor fit une embardée puis s’inclina de nouveau, parce que l’aéroplane venait de rencontrer un courant aérien.
- Je crois que je vais avoir mal au cœur, dit Nina.

(I) Richard II de Shakespeare, acte II, scène 1
Commenter  J’apprécie          70

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Evelyn Waugh (636)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8130 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..