"Les écrivains sont des éponges, ils absorbent tout, pour le retranscrire ensuite dans le vécu de leurs personnages !"
_Ça faisait longtemps que tu n'avais pas écrit quelque chose d'aussi bon ! déclara Dominique lors d'un rendez-vous. Je suis vraiment content ! Le bonheur ne te réussit pas.
_Tu extrapoles Dominique ! Disons plutôt que la routine ne m'inspire pas !"
"Elle avait recommencé à prendre soin d'elle. Il ne servait à rien d'être négligée. Un matin, elle franchit de nouveau le seuil de son bureau. Seule l'écriture pouvait la sauver. Cela, elle le savait."
"On verrait bien. Pour l'instant, il était urgent d'aimer et de vivre. Du reste, pouvait-on vivre sans aimer ? Les derniers mois lui avaient appris que non."
"Mais sa marche était lente et vaine. Faire quelques mètres relevait de l'exploit. Quand la nature exprime sa colère, l'humain ne peut que la subir."
"Quand un homme atteint la soixantaine, tout le monde s'accorde à dire qu'il vieillit bien. Il en va autrement pour les femmes qui doivent sans cesse prouver qu'elles se maintiennent au niveau de la séduction. Quand in dit d'un homme qu'il est mûr, une femme est vieille !"
"Au moins ici, il avait une vie, un passé, un futur. Un village à reconstruire. Pour tout à chacun, Honorin était le chef de la tribu. On lui pardonnait tout du moment qu'il continuait à être là. Il était l'âme de ce village enfoncé dans une enclave."
"_J'imagine sans peine tout ce que mon père vous a dit...Je le connais. J'ai déjà eu toutes les peines du monde à la faire hospitaliser quand il a contracté sa pneumonie ! Il n'accepte rien qui vienne de moi. Il y a des enfants qui n'aiment pas leurs parents mais il y a aussi des parents qui n'aiment pas leurs enfants !"
"Les habitants avaient beau jaser les uns et les autres, régnait au village, un esprit de corps, solidaire. Ici, chacun aimait cette terre, les montagnes, tout ce qui faisait pourquoi, ils étaient ici dans une sorte d'enracinement. On pouvait se chicaner, se chamailler, mais ensemble, on restait. Toute défection au village était considérée comme une trahison, un manquement."
"André Careil allait la faire rêver, la faire rougir et tous les princes charmants de pacotille n'auraient plus qu'à aller se rhabiller ailleurs ! Puisqu'elle n'était pas capable de me regarder dans ma vieillesse, dans ma jeunesse, elle allait m'aimer. Et c'est comme ça que "notre histoire" a commencé."