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Critiques de Evelyne Deher (5)
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L'or de venise



A partir d'un fait historique réel, Evelyne Deher bâtit toute une intrigue où se mêle personnages historiques et fictifs, l'histoire avec un H majuscule et intrigue sentimentale..



On sent que des recherches minutieuses, détaillées autour de ce pan de l'histoire de Venise peu connue du grand public - du moins pour ceux et celles ne connaissant et/ou ne s'intéressant pas à l'histoire de Venise - ont été effectuées par l'auteur.



Au travers les portraits "emblématiques" des personnages fictifs et réels, c'est toute la conspiration de Venise, menée par Don Alonso de la Cueva, marquis de Bedmar (1572 - 1655), en 1617, qui se déroule sous les yeux des lecteurs quelque peu éberlués.



Pour la petite histoire, cette conjuration avait pour but de livrer Venise au roi Philippe III d'Espagne. Au fil des mots, des lignes, on assiste à la mise en forme, au déroulement de cette conspiration avant la chute des lesdits conspirateurs.



Evelyne Deher brosse une galerie de portraits réalistes dans lesquels les divers protagonistes apparaissent fiers, orgueilleux, arrogants, en proie aux doutes pour certains, mais, désirant aller jusqu'au de leurs rêves et/où décision. En effet, ils pensent être sûr qu'il s'agit de la meilleure décision pour Venise et ses habitants.



Une bibliographe succincte se trouve en fin du roman afin de compléter le sujet si on le désire. En bref, une lecture agréable ainsi qu'un plongeon dépaysant et distrayant dans le passé plus que mouvementé de la Cité des Doges.

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Les Médicis

Le manque d'organisation, c'est passer deux mois à se dire "super ! puisque je vais enfin à Florence, je vais pouvoir lire plein de bouquins passionnants sur le sujet pour préparer et approfondir ma visite" et, la veille du départ, n'avoir non seulement encore rien lu, mais n'avoir même strictement rien en rapport avec le sujet dans ses livres en attente. Heureusement la bibliothèque de ma mère contenait ce titre prometteur... quoiqu'à priori un peu ambitieux vu l'épaisseur restreinte du bouquin.

De fait, nous avons là une évocation romancée de la prise de pouvoir des Médicis à Florence, de l'entrée en scène politique de Come l'Ancien (vers 1434) à l'avènement de son petit-fils Laurent, dit bientôt le Magnifique, en 1469. Ou comment, en quelque trente années, une famille de riches banquiers semblable à beaucoup d'autres s'impose comme maîtresse absolue de la cité, capable de traiter quasiment d'égal à égal avec le pape ou les rois de France. Au programme : générosité bien calculée, jeux d'influences, noyautage de la République, manipulation des foules, diplomatie habile dans une Italie plus que jamais divisée - mais aussi un mécénat actif, qui mêle un sens habile de la mise en scène et un goût sincère pour les arts, une grande curiosité intellectuelle.

Evelyne Deher peint tout cela de l'intérieur, donne corps et âme à ses personnages en évoquant leurs rapports familiaux, leurs goûts et leurs amours. Le tableau est assez vivant, plaisant à lire, mais trop superficiel, aussi bien du côté des ficelles romanesques que de l'évocation historique. C'est un peu frustrant au final, mi chair mi poisson, dépourvu de ce qui fait un bon roman comme une bonne biographie, et achevé beaucoup trop tôt dans le temps. A défaut de pouvoir approfondir tous les sujets intéressants ici évoqués, j'aurais au moins aimé suivre la vie de Laurent le Magnifique, les existences si souvent bouleversées des autres grands noms de la famille, voir Savonarole entrer en scène, la République reprendre ses droits, Alexandre revenir duc, faire sa sœur reine de France, être assassiné, et tout ce petit monde dégénérer peu à peu jusqu'à Gian Gastone, le dernier du nom. Là, le titre aurait été bien mieux justifié !



A défaut de mieux, cela reste une introduction facile, plutôt intéressante et de lecture plaisante, à l'histoire des Médicis et de Florence. De quoi donner un peu de relief historique à mon voyage, ce qui était le but du jeu - de quoi surtout donner envie de lire d'autres titres plus ambitieux sur le sujet ! Le choix est particulièrement vaste : si vous avez des recommandations, je suis preneuse :-)
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Les Médicis

Volume que je viens de ressortir de mes étagères et que j'ai l'intention de relire

Ce récit sur la célèbre famille des Médicis complètera utilement la visite de l'exposition "Florence, portraits à la cour des Médicis", au Musée Jacquemart-André
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Quand l'amour tremble

La romance médicale n'est pas spécialement ma came de base, aussi faut-il « plus » pour me pousser à m'y intéresser. Ici, c'est le cadre qui m'a attiré : le Nicaragua, un séisme... Avouez que c'est moins chiant que les histoires d'hôpital à New-York !

J'avais cependant peut-être oublié un peu vite que dans « romance médicale » il y a « médical » : les premiers chapitres sont en effet assez hardcore niveau hémoglobine et si l'on n'est déjà pas bien (à tout hasard parce qu'on est malade...), ce n'est pas ce livre qui fera passer la nausée. Immersion garantie, donc. Tout au plus s'agacera-t-on éventuellement de la facilité avec laquelle Florence, simple secrétaire titulaire d'un diplôme de secouriste ayant sauté dans l'avion « pour aider », se retrouve embrigadée en lieu et place d'infirmière suite à une méprise et gardée une fois celle-ci dissipée parce une paire de bras en plus n'est pas un luxe. Mouais. Au moins rappelle-t-on régulièrement qu'en dépit de sa bonne volonté, ses compétences se limitent à la bobologie et la paperasse, c'est déjà ça. Enfin, le ton du récit verse parfois un peu trop facilement dans l'auto-congratulation, en insistant lourdement sur le côté gratifiant ressenti par les européens à venir en aide aux locaux.



Jusque-là, rien de bien surprenant, vu ce pour quoi l'on a signé. Sauf que très vite, les choses dérapent. Décès et incidents suspects puis attentats assumés s'enchaînent, et avant même que l'on ait trop compris ce qui se passe, comme Florence, on se retrouve embrigadé dans un pur romantic suspense, avec de l'action et du danger. On ne s'attendait pas vraiment à ça et encore moins à une scène de course-poursuite aussi bien foutue que celle à laquelle on a droit, mais elle est là. Et c'est très très bon dans le genre.

Alors évidemment, les indices distillés dans le texte permettent de deviner une partie du dénouement, mais pas forcément tout, et la situation semble suffisamment désespérée pour qu'on s'inquiète réellement au sujet des personnages. Quoi qu'il en soit, le rythme de plus en plus soutenu de l'intrigue rend le livre difficile à lâcher une fois le virage vers le thriller amorcé. Mieux : cette transition d'une romance médicale « classique » (encore que l'humanitaire la sort déjà des sentiers battus) vers le romantic suspense souligne encore plus ces passages mouvementés. Parce qu'on était pas là pour ça. Parce qu'on n'a pas affaire à des enquêteurs ou des militaires, mais des médecins qui, sortis de leur métier, sont des gens « normaux » n'ayant pas l'habitude de gérer ce genre de situation. Le sentiment de danger ne s'en trouve que renforcé.



Et côté romance ? Là, il faut avouer que c'est plus calme, moins évident pendant une bonne partie du livre, Bertrand étant surtout occupé à sauver des gens, mais ça se décante petit à petit. On a même droit à des intrigues secondaires autour d'autres personnages, même s'ils ne sont pas énormément développés. Pour un petit truc d'à peine 150 pages, c'est pas mal, vraiment.



Évidemment, au milieu de tout ça, il faut un peu oublier le décor ; le Nicaragua on n'en voit pas grand-chose, l'essentiel de l'histoire se déroulant au camp, entre tentes et bloc opératoire en préfabriqué. Les personnages traversent une ville en ruines de temps à autre et des champs, mais les descriptions ne vont pas au delà. Ceci dit, le ton du récit, orienté sur les protagonistes et l'enchaînement des évènements, se prêtait de toutes façons assez peu au contemplatif.



Le bilan est donc très positif. Certes, le livre ne restera pas dans les mémoires, mais fait passer un très bon moment !
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La duchesse aux beaux yeux

17ème siècle, période de la Régence. Anne Geneviève est la fille du Prince de Condé. Elle est tentée par l'entrée en religion mais son premier bal dans le monde la fera changer d'avis. Sa beauté attire les jeunes hommes. Son père la marie pourtant à un homme beaucoup plus vieux qu'elle, le duc de Longueville, qui a déjà une maîtresse attitrée. Son frère, le Prince de Condé n'est pas mieux loti. Il est obligé lui aussi de se détourner de l'amour de sa vie. Il choisit de se donner pleinement à l'Armée et multiplie les combats et les victoires. Quant à Anne Geneviève, elle prend des amants, ce que son mari digère mal. Petit à petit, alors qu'elle s'amourache de La Rochefoucauld, elle s'intéresse à la politique. Sa famille a connu plusieurs déboires avec Mazarin. Le plus grand désir d'Anne Geneviève est de le mettre dehors afin que son frère, auquel elle voue un amour incestueux, prenne sa place. On est donc en pleines mazarinades et on voit qu'Anne Geneviève a joué un rôle important parmi les frondeurs durant la minorité de Louis XIV. J'ai étudié cette période de l'histoire sans avoir souvenir d'avoir entendu le nom de cette dame ... et pourtant, tout est vrai dans ce roman et très bien expliqué. Le côté romance de la vie d'Anne Geneviève est agréable à lire mais à partir du moment où elle s'accroche à la politique, cela l'est moins mais c'est l'Histoire qui le veut ...
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