Nationalité : France
Biographie :
Evelyne Morin-Rotureau est historienne, ex-déléguée aux droits des femmes et à l'égalité.
Par des colloques, des cycles de conférences, des émissions de radio, des expositions, elle cherche à vulgariser l'histoire des femmes auprès d'un large public.
Elle a dirigé chez Autrement 1939-1945, Combats de femmes (2002), 1789-1799, Combats de femmes (2003) et 1914-1918, Combats de femmes (2004) et a édité dans la collection "Histoire d'elles" pour la jeunesse aux Éditions PEMF les biographies de Camille Claudel, Louise Michel, Olympe de Gouges, Christine de Pizan, Flora Tristan, Hélène Boucher.
Evelyne Morin-Rotureau est historienne, ex-déléguée aux droits des femmes et à l'égalité.
Par des colloques, des cycles de conférences, des émissions de radio, des expositions, elle cherche à vulgariser l'histoire des femmes auprès d'un large public.
Elle a dirigé chez Autrement 1939-1945, Combats de femmes (2002), 1789-1799, Combats de femmes (2003) et 1914-1918, Combats de femmes (2004) et a édité dans la collection "Histoire d'elles" pour la jeunesse aux Éditions PEMF les biographies de Camille Claudel, Louise Michel, Olympe de Gouges, Christine de Pizan, Flora Tristan, Hélène Boucher.
Source : http://www.decitre.fr
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Citations et extraits (10)
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C'est Victor Hugo encore qui va parachever sa légende: il lui offre le rôle de Doña Sol dans Hernani.
Après une première triomphale, elle reçoit une lettre de l'auteur, qui lui écrit:
"Madame,
Vous avez été grande et charmante; vous m'avez ému, moi le vieux combattant, et à certain moment, pendant que le public attendri et enchanté par vous applaudissait, j'ai pleuré. Cette larme que vous avez fait couler est à vous et je me mets à vos pieds."
Un bracelet en or auquel pend une goutte de diamant est joint au message.
Après une première triomphale, elle reçoit une lettre de l'auteur, qui lui écrit:
"Madame,
Vous avez été grande et charmante; vous m'avez ému, moi le vieux combattant, et à certain moment, pendant que le public attendri et enchanté par vous applaudissait, j'ai pleuré. Cette larme que vous avez fait couler est à vous et je me mets à vos pieds."
Un bracelet en or auquel pend une goutte de diamant est joint au message.
Combats de femmes 1939-1945 : Françaises et Allemandes, les oubliées de la guerre
Evelyne Morin-Rotureau
Evelyne Morin-Rotureau
Un soir, l'une de nos amies, Anne de Bauffremont, me rejoint sur ma paillasse au troisième étage. Elle vient d'être tondue et son visage est marqué du signe que nous avons appris à déchiffrer : la fin très proche, inéluctable. Serrées l'une près de l'autre, nous partageons le précieux missel. Elle me quitte. Nous savons l'une et l'autre que nous ne nous reverrons plus. Elle va être engloutie dans l'effroyable tente où sont entassées les dernières arrivées.
Dans leur majorité, les féministes ont développé un patriotisme et un civisme à toute épreuve et ont participé activement à l'Union sacrée. (…) (Hélène Brion est) jugée en conseil de guerre en mars 1918 pour "défaitisme" dans le cadre de son activité syndicale.
A sa mère :
Après quatorze ans aujourd'hui d'une vie pareille, je réclame la liberté à grands cris. Mon rêve serait de regagner tout de suite Villeneuve et ne de plus en bouger. J'aimerais mieux une grange à Villeneuve qu'une place de premier pensionnaire ici. Ce n'est pas sans regret que je te vois dépenser ton argent dans un asile d’aliénés. De l'argent qui pourrait m'être utile pour faire de belles oeuvres en vivre agréablement ! Quel Malheur ! j'en pleurerais... Je n'ai pas fait tout ce que j'ai fait pour finir ma vie gros numéro d'une maison de santé. j'ai mérité ayutre chose que cela !
Camille Claudel
Après quatorze ans aujourd'hui d'une vie pareille, je réclame la liberté à grands cris. Mon rêve serait de regagner tout de suite Villeneuve et ne de plus en bouger. J'aimerais mieux une grange à Villeneuve qu'une place de premier pensionnaire ici. Ce n'est pas sans regret que je te vois dépenser ton argent dans un asile d’aliénés. De l'argent qui pourrait m'être utile pour faire de belles oeuvres en vivre agréablement ! Quel Malheur ! j'en pleurerais... Je n'ai pas fait tout ce que j'ai fait pour finir ma vie gros numéro d'une maison de santé. j'ai mérité ayutre chose que cela !
Camille Claudel
A son frère :
Mon cher Paul, je dois me cacher pour t’écrire, Dis-toi, Paul, que ta soeur est en prison, en prison, et avec des folles qui hurlent toutes la journée.
Mon cher Paul, je dois me cacher pour t’écrire, Dis-toi, Paul, que ta soeur est en prison, en prison, et avec des folles qui hurlent toutes la journée.
- C'est vraiment toi qui a sculpté ceci, petite? dit le maître, en faisant courir ses doigts sur "David et Goliath".
-oui, Monsieur, murmure Camille, ses yeux aux reflets violets implorant le verdict.
- C'est très surprenant ! Elle a le don de vie.C 'est le plus important pour un sculpteur. On pourrait croire qu'elle a pris des cours avec Rodin ! Elle devrait étudier à Paris..."
-oui, Monsieur, murmure Camille, ses yeux aux reflets violets implorant le verdict.
- C'est très surprenant ! Elle a le don de vie.C 'est le plus important pour un sculpteur. On pourrait croire qu'elle a pris des cours avec Rodin ! Elle devrait étudier à Paris..."
Si c'était la coutume d'envoyer les petites filles à l'école et de leur enseigner méthodiquement les sciences, comme on le fait pour les garçons, elles apprendraient et comprendraient les difficultés de tous les arts et de toutes les sciences aussi bien qu'eux.
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