Les mariages princiers ne manquaient jamais d’attirer les foules parce qu’ils étaient autant d’occasions de festoyer et de faire ribote, mais celui-ci, qui verrait leur prince Galeotto épouser Ariana, la fille du duc Ippolyto, réjouissait particulièrement les habitants de Borgo : c’était une excellente chose pour le commerce que de s’unir à un État voisin par les liens d’un mariage.
Il n’est guère conseillé, à un homme qui dépend des grands de ce monde pour vivre, de fausser compagnie à une duchesse qui vient de vous faire l’honneur de vous reconnaître.
La duchesse Violante était belle, et Dieu seul savait à quel point il appréciait la beauté chez les femmes ; elle avait l’esprit vif, et il ne désapprouvait pas une dose raisonnable d’esprit chez les personnes du sexe ; mais il aimait aussi que les femmes restent à leur place et ne se mêlent pas de ses affaires.
Dans un mariage, on s’attend bien sûr à divers spectacles allégoriques, mais il ne faut pas négliger la comédie.
Savoir lire et écrire était un luxe pour un soldat, et la lettre que Sigismondo avait vue sur la table du prince avait été sans nul doute rédigée par un secrétaire : apposer sa signature alambiquée était peut-être la seule chose que Gatta sût faire avec une plume.
Comme il est difficile en ce monde de ne pas désirer d’autres choses que Dieu !
Les soldats croient qu’ils doivent obéir à leur chef, les sujets qu’ils doivent obéissance à leur prince. Et en vérité un prince devrait être comme un père qui vous guide sur le chemin de Dieu.
Une épouse se devait d’être modeste, de sourire avec parcimonie, de parler encore moins.
Ce que dame Nature prend d’une main, elle le rend de l’autre.
Femmes, femmes ! Souvenez-vous que c’est vous qui avez provoqué la première chute de l’homme ! Ève n’a-t-elle pas chassé à jamais Adam et tous ses fils du paradis terrestre ?