Ploc, ploc, ploc, ploc.
Le tempo régulier des gouttes d’eau qui frappent ma joue me ramène à la vie. Le bitume contre mon dos est gelé et le frisson qui me parcourt fait résonner une onde de souffrance à travers chacune des particules de mon corps.
Avec prudence, j’entrouvre un œil.
Le premier rayon de soleil me brûle la rétine et la lumière transperce mon crâne de douleur.
Le crépi d’une façade subsiste sous mes paupières.
Deuxième tentative : ma main me sert de visière pour atténuer le choc.
La ruelle est déserte, des montagnes de déchets s’entassent contre les bâtiments et une vieille gouttière rouillée suinte au-dessus de moi.
C’est quoi, cet endroit de merde ?