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Critiques de Fabien Ralon (4)
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Joy Division : Lumière et ténèbres

Dans le texte de la chanson « Joy Division »*, Pascal Bouaziz, le chanteur échappé de Mendelson, chante avec son nouveau groupe, Bruit Noir :



« C'est pas tellement triste qu'il ait été triste

c'est tellement triste qu'il ait été entouré d'abrutis

C'est tellement triste qu'on soit entouré d'abrutis

On est tellement entouré d'abrutis

On devrait supprimer tous les abrutis



On garderait Ian Curtis, Primo Levi, et Imre Kertész

et moi par exemple puis Bertrand

Il faudrait que je lui rende son livre » **



Ian Curtis, Primo Levi et Imre Kertész sont morts désormais - un suicide certain pour le premier, un possible suicide pour le deuxième, une mort naturelle intervenue quelques temps après la sortie de l'album de Bruit Noir pour le troisième. Il ne reste que Pascal Bouaziz et Bertrand à garder donc. Bertrand c'est le pote de Bouazzi qui lui a fait découvrir Joy Division lorsqu'ils étaient jeunes. Ma découverte de Joy Division, dans mes années collège, je la dois à mon frère - mon Bertrand en quelque sorte - qui avait ramené une K7 - l'équivalent pour moi du livre pour Bouaziz. Sur cette K7, entre autres, se trouvaient des titres de Joy Division, de Bauhaus, de Front 242, de Sisters of Mercy,… et plein d'autres groupes de musique alternative - post-punk, gothique, industrielle,… C'était l'époque du Walkman (sans auto-reverse) qui obligeait à rembobiner la bande pour écouter ses titres préférés jusqu'à ce que la bande casse. Les groupes sur cette K7 me suivent tous depuis cette époque même si je les écoute moins désormais - mon adolescence est loin de moi maintenant.



Parmi ces groupes, Joy Division a toujours eu un statut particulier.



Pour la musique évidemment - « Quand j'avais dix-sept ans, je suis arrivé à Paris, au lycée, et j'ai entendu ce son de batterie pour la première fois »** -, pour les textes des chansons de Ian Curtis et pour l'influence musicale du groupe.



Et aussi (certainement) pour la lumière et les ténèbres qui entourent Joy Division et son leader. Et surtout pour les ténèbres : Curtis s'est suicidé ; le nom du groupe est la traduction anglaise de l'expression allemande, Freudenabteilung, et fait référence aux détenues sexuellement exploitées par les Nazis dans les camps de concentration (comme raconté dans le livre The House of Dolls de Ka-Tzetenik 135633) ; les titres des chansons vont de Atrocity Exhibition (reprise du titre du roman de Ballard) à The Eternal en passant par Love Will Tear Us Apart ; …



À la lecture de Joy Division: Lumière et ténèbres de Ralon, j'ai été étonné de l'étonnement des membres de Joy Division au suicide de Ian Curtis. Comme si ces derniers découvraient l'homme uniquement à son suicide.



Certes, un suicide est difficile, sinon impossible, à expliquer mais il n'est pas difficile de comprendre que Ian Curtis ne baignait pas vraiment dans le bonheur si l'on considère le nom du groupe, le titre des chansons, les paroles et tout le reste que raconte très bien Razon. A moins évidemment d'être un abruti, des abrutis. C'est probablement à eux que Bouaziz fait référence.



Au final, si Joy Division: Lumière et ténèbres est une belle introduction à Ian Curtis et à l'un des groupes phares de la scène mancunienne, Joy Division de Bruit Noir en serait un excellent quatrième de couverture***.



* À écouter/voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=7mHCfDttedE

** Paroles de Pascal Bouaziz.

*** Et pour ceux qui préfèrent le cinéma au livre et à la chanson, il y a Control d'Anton Corbin.
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The Sisters of Mercy : Napalm, amphétamines e..

Discutant récemment avec mes enfants d'art gothique - initialement appelé « art français » et né en France au XIIème siècle, les Italiens le qualifieront plus tard péjorativement d' « art gothique » pour signifier qu'il s'agit d'un art de barbares par opposition à l'art roman -, nous avons dérivés en jouant sur les différents sens du mot « gothique » vers le Sturm und Drang, Les souffrances du jeune Werther, l'ornithologie,... pour déboucher finalement sur l'écoute de quelques chansons de The Sisters of Mercy.



Notamment « Marian » avec son refrain dans la langue de Goethe :



« Was ich kann und was ich konnte

Weiss ich gar nicht mehr

Gib mir wieder etwas schones

Zieh mich aus dem meer

Ich whore dich rufen Marian

Kannst do… »



The Sisters of Mercy, inspiré des trois soeurs Brontë, d'une chanson de Leonard Cohen, d'un ordre religieux ou du surnom des prostituées ou tout cela à la fois, est un groupe singulier - en page d'accueil de leur site web qui vaut la lecture, on peut lire « We make records, sometimes. We play concerts, sometimes. »



Actif depuis plus de 30 ans, le groupe n'a sorti que trois albums - « First And Last And Always », « Floodland » et « Vision Thing » -, une collection de singles - l'un d'eux « The Temple Of Love » sera repris avec Ofra Haza, la « Madonna israélienne », et constitue le plus grand succès du groupe - et donne la priorité à la scène depuis le début des années 2000. La démarche du groupe a d'une certaine façon été rapidement à l'avant-garde d'une certaine forme de lutte avec l'industrie de la musique - les labels donc. À cette production, il est possible d'associer deux albums qui ne sont pas vraiment des albums de The Sisters of Mercy et donnent une idée du leader du groupe, Andrew Eldritch, qui dans la catégorie des « tyrans » de la musique, n'a rien à envier à un Mark. E. Smith de The Fall, un Jazz Coleman de Killing Joke ou un Lawrence de Felt.



Le premier album, paru sous le nom de The Sisterhood, est un album sorti par Andrew Eldritch pour couper l'herbe sous les pieds de deux membres dissidents de The Sisters of Mercy et qui marque la première apparition d'un membre important du groupe, le fameux DoKtor Avalanche… qui est en fait une boîte à rythme. Les titres de cet album sont évocateurs des tensions avec les anciens membres de The Sisters of Mercy et également le label RCA records: « Jihad » ou « Finland Red, Egypt White » sur lequel les paroles est le manuel de description d'une AK 47 et « Gift », le poison en allemand, comme titre d'album - un cadeau empoisonné en somme. Album sur lequel Alan Vega fait une apparition et Andrew Eldritch ne chante pas !



Le deuxième album est un album du groupe SSV-NSMABAAOTWMODAACOTIATW, abrégé en SSV, qui n'est pas stricto sensu un album de The Sisters of Mercy, mais comporte des samples de la voix d'Andrew Eldritch. Cela lui permettra de se défaire d'un contrat avec son label qui n'y vit que du feu à l'époque. À écouter à titre de curiosité musicale.



Dans The Sisters of Mercy. Napalm, amphétamines et miséricorde, seul livre en français sur le groupe, Fabien Ralon évoque plus ou moins tout cela de façon correcte, même si le livre reste à destination des fans. Certes, à l'époque de sa sortie, les moyens actuels pour se documenter sur des musiques marginales n'était pas légion et il fallait se contenter de livres comme celui de Fabien Ralon et saluer le travail d'éditeur des éditions du Camion blanc.



Pour conclure, The Sisters of Mercy, considéré comme l'un des groupes cultes de la scène gothique bien que Andrew Eldritch rejette cette étiquette, restera à jamais « First and Last and Always ».
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The Sisters of Mercy : Napalm, amphétamines e..

Si je vous dis « Flood I », « Dominion », »No time to cry », »Lucretia my reflection », »Neverland » ca vous parle ? Pas trop j’imagine.



Et Si je rajoute « Temple of love » avec Ofra Haza ? ah oui, j’en vois qui réagissent…

Euh, non , ca c’est Ophra Winfrey, rien à voir, fausse alerte



Bref, Sisters of Mercy( nom inspiré selon l’humeur du chanteur des sœurs Bronté et/ou de Léonard Cohen), groupe des années 80-90, new wave tendance cold wave, voire précurseur Gothique( mais ne venez pas dire ca à Eldritch) est un de mes groupe préféré, noir de chez noir, a la fois paroxystique ( « Amphetamine logic ») et lancinant et hypnotique( « Neverland » version longue)



Petite Bio sympa qui nous montre un futur sinologue, amateur de lettre, se retrouvant par hasard catapulté dans l’univers musical et qui créera un style tout personnel, galère, recherche, succès, déboires, trame classique quoi,



A la lecture, préférez l’écoute car c’est de la bio pure et dure et il me manque le petit plus qui fait que : la genèse des chansons et des textes.



A réserver aux fans ou aux curieux



Et pour les curieux, un petit tour sur youtube pour amphétamine logic et neverland version longue…et plus si affinité



Fred-Fichetoux-Beg mode I hear the roar of a big machine activé

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The Cure : La Thérapie de Robert Smith

Fan inconditionnel de Robert devant l'éternel, c'est avec force et fracas que j'ai couru jusqu'à la caisse de la boutique, lancé la monnaie au caissier et que je me suis assis sur le premier banc que j'ai trouvé pour me lancer à corps perdu dans une histoire dont je connais beaucoup de versions…Je n'ai pas appris énormément de choses (mais quand même…) et je pense que les Fans de Cure trouveront plus facilement leur bonheur dans "Ten Imaginary years" (uniquement disponible dans la langue de Shakespeare malerously) coécrit par Robert Smith himself.

Néanmoins j'ai passé un bon moment même si je pense manquer énormément d'objectivité…

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