AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.35/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montpellier , 1972
Biographie :


Fabien Sanchez est un écrivain (poète, romancier, nouvelliste,) né en 1972, originaire de Montpellier.
Auteur de recueils de nouvelles et de romans tels que « Le sourire des évadés » qui fut en lice pour le Goncourt du premier roman en 2015, ou de "Ayez la bonté" paru en 2024 aux éditions sans crispations, il collabore à de nombreuses revues littéraires internationales. Il est aussi poète. On lui doit à ce titre des recueils parus aux éditions La Dragonne, Al Manar, Lunatique, Tarmac, Les carnets du dessert de lune.
Il mène de front une vie littéraire et une littérature qui évoque sa vie, mais l’intéresse avant tout ce qu’il théorisa sous la formule de « provinces des sentiments quand elles deviennent des capitales ».
Pour lui, écrire consiste à recoller les morceaux devant l’énigme de ce qui s’est cassé.
De même tente-t-il d’arracher sa part d’ombre à ce que l’ombre a autrefois caché dans son indicible clarté.
Il fait le constat que c’est parce-que l’écriture le libère, qu’il est enchaîné à elle.
Sa profession de foi, s’il devait en avoir une, rejoint le propos de François Mauriac qui disait qu’il était un métaphysicien qui travaille dans le concret.

Fabien Sanchez
Bibliographie

Editions La Dragonne

2006 - Chérie, nous allons gagner ce soir (nouvelles)
2009 - Ceux qui ne sont pas en mer (nouvelles)
2012 - J’ai glissé sur le monde avec effort
(poèmes)
2014 - Le sourire des évadés (roman)
Sélection Goncourt premier roman 2015
2018 - Un train est passé (roman)

Editions Les carnets du dessert de lune
2016 - Dans le spleen et la mémoire (poèmes)
(Avec des photos de Olivia HB)

Editions Al Manar
2017 - Jours de gloire (nouvelles)

Editions Tarmac
2019 - Les illusions des vivants / L’orage innocent (poèmes)

Editions La P’tite Hélène
2019 - La marque impure (poèmes)

2021- Derrière le porte étroite (suivi de) Jusques aux bords
(Poèmes) (Dans la collection « Les Plaquettes » de la revue A L’INDEX)

Editions Lunatique
2022 - Arden proche (poèmes)

Editions Seghers
2022 - Mystère Monk ( Livre collectif)

Editions sans crispation
2024 - Ayez la bonté (roman)

Parutions de textes (poèmes, nouvelles) dans les revues :
Santa Rabia poetry, A L’Index, Traversées, Oupoli, Les cosaques des frontières, Revue Ral,m, FPM, Revista Altazor (revue chilienne), la Pirania (revue mexicaine), Harfang, Souffles, Le cafard hérétique, Lichen, Peau électrique,...
+ Voir plus
Source : http://www.editionsladragonne.com/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=19
Ajouter des informations
Bibliographie de Fabien Sanchez   (11)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Assis sous le tilleul avec mon père,
nous lisons.
Je souligne une phrase de Neruda,
J'arracherai de mon cœur le capitaine de l'enfer.

J'aime souligner des phrases,
et lire auprès de mon vieux père.
Je rêvasse à ses côtés, me prélasse
au soleil d'automne.

Pieds nus dans le jardin
auprès de lui qui pose sur moi
un regard adouci

bienveillant,

un regard qui me dit d'être heureux
De préférer l'encre
au sang
Commenter  J’apprécie          160
Pourquoi écrire au passé ? Quand le présent s'offrait à moi, et qu'un véritable modèle vivant me tendait les bras ?
La douleur. Voilà la réponse. La douleur qui fait de soi un écrivain. Alors que la joie d'être père m'eût laissé sans voix, muet devant mon ordinateur, Frédéric me permettait de geindre, de crier, de me répandre. De me faire un sang d'encre avec lequel noircie la page blanche. De déposer ma croix sur le bas-côté.
Commenter  J’apprécie          140
Fabien Sanchez
Chronique de lecture : Ayez la bonté (Sans Crispation édition)

Le titre sonne comme une prière. A qui s’adresse-t-elle ? Le narrateur est effectivement hanté par Mauriac («Ma foi est purement émotive. J’appartiens à l’esprit des évangiles plutôt qu’à l’église ») mais aussi et surtout peut-être par les personnages de Mauriac, en quête de beauté et de bonté face à la mesquinerie, en guise d’ euphémisme, à l’étroitesse du monde, à son mensonge auquel il leur a fallu se plier. Le personnage-narrateur se revendiquerait plus comme l’avatar d’un Alain Leroy , le tragique ambulant de Dieu La Rochelle et de Malle, une des nombreuses références de l’auteur étagées, soulignons-le, dans une parfaite cohérence.
C’est la disparition d’une connaissance d’école, piètre argument de pèlerinage, qui l’amène à entamer une désespérante catabase, celle que l’on fait tous un jour ou l’autre quand on est amené, tiré par la manche, à fouler à nouveau les décors de l’enfance. Somargues, Lunel, une traversée de déserts : « Mais leur temps provincial, morne et ralenti, je le vois comme un temps pris à mourir ». La figure tutélaire de la Genitrix qui ne semble survivre que pour sermonner, comme un dernier sauf-conduit d’existence, les « amis » d’enfance que l’on croise par hasard, vagues silhouettes de passé, qui, à cinquante ans, tournent sur eux-mêmes, étourdis de vacuité, avant de s’en séparer (« Lequel de nous deux va regarder l’autre s’éloigner ? ». Il y aurait bien encore quelques feux follets d’espérance, comme cette rencontre avec cette Constance, sorte d’alter ego du narrateur, également sous emprise maternelle, rencontrée dans une Foire aux ego à Nancy ; deux âmes qui se comprennent trop pour s’éprouver durablement.
Fabien Sanchez a un goût et un vrai talent pour l’aphorisme ; mais là où il fait encore mieux qu’un Chamfort, c’est qu’il leur trouve une peau et une chair pour les faire évoluer dans un temps et un espace dramatiquement transgénérationnels. Un Alain Leroy comme une sorte de Juif Errant ?
Commenter  J’apprécie          00
" L'écriture est une mise à l'écart, et l'écrivain un anachorète qui, à mille lieues de tout enrôlement social , n'a qu'un credo : vivre dans l'angle mort du social et du temps .
Dans l'angle mort du monde " .........

Pascal Quignard .
Commenter  J’apprécie          133
S'en suivit un lâcher prise qui me fit du bien, mais qui demeura de courte durée. Trois jours enchantés au cours desquels son cœur, son esprit et son corps devinrent ma trinité. Mais je fus pris ensuite d'un brusque mouvement d'humeur contraire. J'aspirai brutalement, une fois de plus, à me retrouver seul.
Commenter  J’apprécie          120
J'avais le sentiment très net que qu'il n'était enveloppé d'aucune réalité. Ce type était un vagabond de lumière.
Commenter  J’apprécie          120
De retour dans le jardin, j’observai la fenêtre de la chambre
de Frédéric au deuxième étage de sa maison qui me faisait face
de l’autre côté de la rue. Ses volets étaient clos. La peinture
blanche s’écaillait sur la façade lézardée. Elisabeth, sa mère,
n’était pas rentrée. Elle devait être chez sa sœur, où, comme tous
les étés, elle partait deux à trois semaines, à Stockholm. J’étais
impatient de la voir reparaitre, de prendre le thé ou l’apéritif
en sa compagnie. A la suite de quoi, elle me laisserait, comme
depuis des années, monter seul à l’étage, pour passer un moment
dans la chambre de mon ami. Les clés étaient pourtant
en ma possession, ma mère disposant d’un double. Je pouvais
m’y rendre, de ce pas. Mais je n’aimais pas l’idée de pénétrer
dans le cœur vide de cette maison. J’avais essayé une fois, mais
devant la porte entrouverte, je n’avais pas pu faire un pas supplémentaire:
on n’est jamais vraiment certain d’avoir envie de
se recueillir devant une tombe vide. Et je n’avais jamais su,
s’agissant de Frédéric, si à l’étage de sa maison, se trouvait la
chambre d’un mort ou la tombe d’un vivant.
Voilà ce qui arrive quand on s’évapore dans la nature comme
il l’avait fait. Porté disparu depuis vingt-six ans
Commenter  J’apprécie          92
Je lançais déjà mon imagination vers la mer dans laquelle je me représentai en train de nager. J'étais saoul et exalté d'avoir retrouvé Patrick Defarge, bien conscient que s'il ne partageait pas ma souffrance, il avait du moins été des nôtres : le naufragé d'une enfance dans laquelle je n'en finissais pas de me noyer, incapable de comprendre que le monde était ma bouée.
Commenter  J’apprécie          50
En finir une bonne fois pour toutes avec la douleur. La sienne et la mienne. Avoir ce pouvoir. Oui, prendre cette femme dans la nuit sur le lit de Frédéric, et que Dieu nous rendit à notre dernier souffle, lassés que nous étions d'être plus souvent qu'à notre tour enlisés dans cette tourbe de l'existence, aussi déchus que des anges orgueilleux.
Commenter  J’apprécie          50
Quarante ans, bon sang de bonsoir, et je me tenais prostré à poil dans le noir comme Birdy dans sa cage, regardant le ciel par la fenêtre. Partir loin, ne plus jamais donner signe de vie. Disparaître, m'évaporer, comme Frédéric. Plus de femme, plus de fille, plus personne.
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabien Sanchez (24)Voir plus

Quiz Voir plus

Molière !

En quelle année est né et mort Molière ?

1623-1674
1630-1682
1622-1673
1623-1672

15 questions
84 lecteurs ont répondu
Thème : MolièreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..