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Citations de Fabien Truong (27)


Calédonie rime trop facilement avec colonie.
C'est en 1853 que la France grillait l'Empire britannique dans l'Océan Pacifique.(...)
La terre était grande, les terrains presque vierges : le plan parfait pour bâtir du bagne à la pelle. Débarquèrent des métropolitains déplacés, des communard condamnés, des Africains déportés. La nature propice,accompagna les mouvements de population pénitentiaires,l'exploitation du nickel attirant rapidement des voisins insoupçonnés : Polynésiens, Japonais, Javanais et Vietnamiens s'établirent sur le Caillou pour retourner le rouge de son sol.(p.18)
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L'administration lui proposa de recommencer sa vie ici et lui légua des terres que personne ne voulait vraiment, pas même les Kanaks à qui on les avait prises.A l'époque, un droit de propriété était une idée impensable dans les tribus. La terre n'a jamais appartenu à personne : elle n'est que le prolongement de la persévérance, la conséquence du lien avec les anciens.Il faut juste savoir l'habiter pour conserver un peu de sa générosité. Vouloir la posséder était absurde.(p.37)
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Fabien Truong
Les rapports entre la population (dont les garçons) dans les quartiers et la police sont extrêmement dégradés. Tous les garçons ont connu des contrôles policiers, des interpellations, des expériences humiliantes qui auraient pu se dégrader. Donc il y a une identification très forte. Le soir, ce sont des garçons adolescents qui sortent et qui expriment une colère viscérale en se disant : 'Nahel, ça aurait pu être moi.'

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• Arte Journal, 29 juin 2023
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A Saint-Denis,personne n'a jamais planté un arbre.Les conséquences du geste nous dépassent. Le kauri est un seigneur,capable de traverser une dizaine de siècles. Il monte droit vers le ciel,irrigué par une gomme épaisse qui prend son temps.Il est là pour tenir.(p.49)
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Patrick a le pas décidé de ceux qui savent comment ils ont atterri là où ils sont.Son arrière-grand-père était un transporté du Jura: condamné aux travaux forcés pendant cinq ans pour meurtre,puis marié à une fille du contingent d'orphelines envoyé par la métropole. Toufik s'inquiète à voix haute: c'était un mariage d'amour,quand même ?Patrick ne sait pas.Qui pourrait en savoir quelque chose ? A-t-on vraiment le choix quand on n'a pas le choix ? (p.46)
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L'étincelle, c'est l'incarnation furtive de la puissance de la transmission du savoir dans le regard de celui qui le reçoit.
Elle possède une propriété d’altération de ce qui l'environne qui laisse penser qu'après elle rien ne sera jamais plus comme avant. (...) Si elle est presque impossible à déceler pour qui n'a jamais enseigné, elle fait partie des moments qu'un "prof en banlieue" n'oublie pas. C'est une décharge élèctrique, transmise en l'espace de quelques milliseconde, du blanc des yeux d'un élève à celui de son prof. Elle n'a jamais d'autre cible que les deux protagonistes.
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Georg Simmel indique que ‘la vie dans un cercle élargi et l’action réciproque avec celui-ci produit en soi et pour soi davantage de conscience et de personnalité’
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L’entrée dans la vie active est l’aboutissement d’une recherche inconsciente de stabilité, de sociabilité et de dignité visant à consolider son identité et à s’asseoir avec confort sur le cheval à bascule.
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Il crée toujours plus l’illusion que les diplômés sont des êtres d’exception alors que ce qui est exceptionnel, c’est d’avoir réussi à monter le cheval à bascule sans tomber, pour donner sens à une somme de microdifférences individuelles dont ils sont désormais les hérauts.
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Elle n’est pas « hors jeu » et ne peut suivre ses études comme si elle était sans attaches. Son père joue contre son ascension scolaire qu’il vit comme une trahison alors qu’il l’a pourtant initiée, découvrant les tensions que l’école fait naître au sein des familles immigrées quand les parents prennent conscience que leurs enfants ne leur ressemblent plus véritablement et que ce qu’ils avaient projeté sur eux devient une chimère.
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Pendant qu’Aysha est en vacances dans la villa familiale, son père découvre qu’elle a séché les cours. Il refuse qu’elle revienne en France. Sa carte de séjour est périmée et Aysha se sent piégée. Elle entame un bras-de-fer qui dure plusieurs mois – elle refuse de sortir de sa chambre et fait des crises d’angoisse à répétition. Son père finit par céder. Elle retourne en France en novembre.
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Alors que « tout le monde sniffe » et qu’elle s’abstient, le rapport dealer/consommateur lui fait apparaître la relation d’interdépendance entre Parisiens et banlieusards sous un jour nouveau, démythifiant l’image de supériorité écrasante du Parisien de par son besoin du banlieusard.
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Pour une fille de banlieue, tu en sais des choses.’ Prononcée sur le ton du compliment et de la confidence, elle exprime à mots couverts un mépris de classe et un sexisme latents.
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Cette expérience ambivalente du temps – très contrainte et poussant en même temps à l’autonomie – s’exprime de façon particulière en classe prépa ECE. Muriel Darmon observe que, contrairement à l’élève de prépa scientifique, l’élève de prépa économique est incité à devenir un « élève séculier » plutôt que « régulier ».
L’« élève séculier » respecte le temps de la prépa tout en s’écartant des normes et des contraintes de l’institution, développant un rapport plus « relâché » à celles-ci. Il reste un individu de ce monde en même temps qu’un élève de la prépa. Savoir s’amuser, être parfois en retard, s’habiller pour un entretien ou une virée nocturne font partie des attendus implicites de la formation.
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Elle s’habille comme une ‘fresher/hipster’ (elle me détaille avec soin l’art d’apparaître faussement négligée, des chaussures à la doudoune en passant par la coupe de cheveux).
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Irfan réalise que, pour être respecté, un planning se doit d’être « réaliste ». Cet impératif nécessite de pouvoir faire le distinguo entre ce que l’on voudrait faire, ce que l’on croit savoir faire et ce que l’on sait effectivement faire.
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Suivre ces itinéraires, c’est se glisser au cœur de la mécanique méritocratique. Les espoirs qu’ils nourrissent interrogent la capacité de l’école à fabriquer autre chose que de la reproduction sociale et du conformisme scolaire.
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Quand réussir c’est partir et que partir c’est choisir, le lieu du choix affecte nécessairement le choix du lieu.
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L’argument clé consiste à dire que la ‘propension marginale à consommer’ (PMC) des ménages les plus pauvres est plus importante que celle des plus riches. Pour le dire vite, mieux vaut augmenter le salaire des plus démunis pour ‘relancer l’économie’, parce qu’ils consommeront relativement plus et épargneront relativement moins que les plus fortunés.
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La demande de réparation du réel, de réappropriation du monde et de soi est permanente.
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