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Critiques de Fabienne Pascaud (23)
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Issue de secours

« Magnifique graphisme et belle écriture ! »



Quelle joie lorsque j’ai été sélectionnée pour ma première participation à la masse critique graphique en décembre 2019 et j’ai appris que j’allais recevoir Issue de secours de Fabienne PASCAUD et Jean-Michel RIBES.

Dès sa réception, je l’ai senti et je l’ai feuilleté, ma première réaction fut : « Il est magnifique ce livre ! » Ce bel ouvrage traite comme sujet principalement le théâtre, également le cinéma, une autre de mes passions.

Première page une citation de l’auteur qui annonce un dynamisme et qui accentue ma curiosité.

Des couleurs chaudes, orangés rouges, embellissent le livre. Des photos en noir et blanc, en couleur, des photos de son enfance, de ses rencontres personnelles et professionnelles, des scènes de théâtre, des acteurs et des actrices … Que de souvenirs partagés.

Et l’écriture, n’oublions pas les explications, les anecdotes, les descriptions, les renseignements et des citations.

Des rires, des « oh », des « waouh » ce livre est un concentré d’émotions joyeuses.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Actes Sud.
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L'aimante

Télérama était au départ, en vente dans les églises....

Ceci expliquerait un peu cela...

Un récit impudique, narcissique, pathétique,

magnifique, dérangeant.

Fabienne Pascaud tombe raide dingue de Louis.

Elle va le harceler des mois et des années durant.

Il la tient à distance, l'ignore, l'humilie..

Elle a une patience de pêcheur à la ligne,

une stratégie de fille de militaire,

une habileté de serpent, pour gober sa proie.

Il est désigner du son, elle compose

un hymne laudatif à son talent.

Il a créé, entre autres choses le jingle de la SNCF.

Tous deux abusés enfants par des prêtres,

fréquentent pourtant assidûment les églises ....

Nous sommes chez l'élite intellectuelle,

dans le luxe, "l'élégance' ,l'apparat..

Louis qui roulait en jaguar E,

meurt.... dans un pull en cachemire jaune...

C'est souvent agaçant, parfois amusant et

rassurant de voir cette intello devenir

idiote dans ses approches amoureuses.

Cette journaliste sans doute sincère

sait manier la plume,

elle ne se donne pas toujours le beau rôle

Elle peut respirer une arrogance,

une autorité pas très sympathiques.

Voyage plaisant et irritant à boboland 75.



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Rideau noir

Fabienne Pascaud est un grand nom du journalisme culture... elle écrit depuis plus de trente ans à télérama et notamment dans le domaine théâtral... ses critiques sont souvent très bien construites eton y ressent une belle sensibilité... connaissant la qualité de sa plume on était intrigué par son premier roman qui malheureusement nous déçoit quelque peu

On voit qu'avec Rideau noir Fabienne Pascaud avait envie de parler de ce monde du théatre qu'elle connait bien et qu'elle adore mais elle en oublie un peu de raconter une histoire tant l'ensemble semble assez décousu et déroutant...on ne comprend pas bien où elle nous mène et assez rapidement on se désinteresse de ce chassé croisé plus interessant dans l'esprit que couché sur le papier...
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L'aimante

Que dire de ce livre ? 



Quand je l'ai sollicité auprès de NetGalley, je pensais que c'était un roman d'amour. Cela m'étonnait un peu, vu que l'auteur était rédacteur en chef de Télérama.



Mais je ne m'attendais pas à ire un tel hommage à l'homme qui a partagé sa vie pendant 25 ans après qu'elle l'a attendu 14 ans élevant seule leur premier enfant alors qu'il était marié ailleurs ! 



Un va-et-vient entre les derniers jours de cet artiste, touché par la maladie d'Alzheimer, et des moments-clés de leur vie, entre folle passion, riche vie culturelle et perpétuelle attente de l'Homme aimé.



Un ouvrage que je définirais Objet Littéraire Difficilement Classable, entre biographie, autobiographie, mémoire, témoignage voire auto-fiction bien que leur histoire ne me semble pas avoir été romancée. Il est classé en 'Littérature générale' par l'éditeur, catégorie assez large pour englober le tout ! ... 



Ouvrage extrêmement bien écrit, ouvrage thérapeutique sûrement pour composer avec la disparition de l'homme tant aimé



Mais ... j'ai beaucoup de mal avec ce genre de lecture, me sentant un peu voyeur, pénétrant l'intimité  .... 



Bref, un avis très ambigu ! 



Je remercie NetGalley et le 2ditions Stock qui me l'ont transmis en amont de sa publication



#Laimante #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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L'aimante

Un livre étonnant à la fois roman d'amour, passion, histoire de vie et de couple, et voyage dans le temps. Fabienne Pascaud nous livre quarante ans de sa vie auprès de l' homme qu'elle admire et à qui elle se consacre, sans renoncer à son travail de journaliste. Le récit raconte en parallèle les derniers mois de la vie du mari atteint d’Alzheimer et les moments forts de leur rencontre. On voyage dans le monde post soixante-huitard de la culture parisienne, mais ce n'est que l'arrière plan d'une rencontre aux débuts impossibles et qui va devenir exclusive. Témoignage d'une femme indépendante et tenace dont on suit les émois au fil des évènements. Le regard sur l'environnement catholique est décapant, désuet, mais d'une grande force.
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L'aimante

La quatrième de couverture restait floue. Un amour impossible ? Une femme prête à tout ? Je m'y suis lancée et tout m'a surpris. Difficile de parler du fond de ce livre tant de sujets sont abordés. Difficile de le classer dans un genre tellement ceux-ci s'entrecroisent. C'est un livre dont on ne ressort pas indemne. Qui choque, qui touche, qui nous fait frissonner.



Fabienne Pascaud a été directrice de la rédaction de Télérama pendant presque 20 ans. On imagine une femme forte, puissante, qui est habituée aux mondanités, qui aime ça. Mais dans cet ouvrage, Pascaud se dévoile. Elle nous raconte sa vie de femme amoureuse, folle amoureuse, prête à tout endurer pour un jour, partager la vie de cet homme inaccessible.

L'homme qui deviendra son mari (heureusement !) est Louis Dandrel. Une pointure dans l'univers du design sonore.



Au fil des chapitres, l'autrice va faire s'entrecroiser le passé et le présent.

Le présent s'adresse à Louis, son mari désormais décédé. Elle lui raconte ses journées, elle décortique ses pensées, elle lui parle du vide qu'elle ressent, lui demande comment continuer à vivre sans lui.

Le passé s'adresse à nous lecteurs. Elle nous raconte leur rencontre, leurs zigzags, ses sentiments naissants pour un homme non disponible et si peu aimable.

Il faut un certain courage pour écrire un tel texte. L'autrice s'est mise à nue et nous ne pouvons qu'en être admiratif. Parfois même, cette honnêteté peut être malaisante. De nombreuses fois, je me suis demandée comment cette femme cultivée, stable professionnellement, entourée, pouvait laisser un homme la dénigrer de la sorte. La réponse est simple : l'amour.



Nous développons une forte empathie pour l'autrice qui n'a jamais baissé les bras là où la majorité l'aurait fait.

Nous détestons Louis, ce grossier personnage qui, malgré les traumatismes du passé, n'a aucun droit de traiter cette femme de la sorte.

Mais qui sommes nous pour juger ? Nous sommes spectateurs. On assiste au spectacle et on en discutera à la fin de la représentation.



J'ai été choquée d'apprendre que Fabienne et Louis se sont vouvoyé pendant 20 ans. Ils sont passés au "Tu" à la naissance de leur deuxième fils. Nous pourrions trouver ça touchant, mais les chapitres précédents nous indiquent que ce vouvoiement n'était en fait qu'une façon de mettre de la distance dans ce couple, dans cette relation qui était illégitime.



Ce livre, c'est un cri du cœur. On sent les larmes de Fabienne, on sent sa douleur, on sent l'amour inconditionnel qu'elle a pour Louis. C'est un femme qui a vouée sa vie à cet amour. A cet homme qui l'a pourtant trop peu regardée. C'est une thérapie, un carnet qu'elle noirci sur son chemin vers le deuil. C'est l'histoire d'une femme qui a aimée, qui aime encore et qui a jamais, se sentira aimantée à cet homme.





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Rideau noir

Un roman faisant partie de la sélection du prix Filigranes 2021. Je dois vous avouer que de prime abord, il ne m'attirait pas trop, quelle erreur ! une très belle surprise au final !



Une construction parfaite qui nous promène dans le temps, du Berry à Paris, de 1930 à nos jours.



L'univers théâtral est au centre du texte et même si j'adore ça, j'avoue que l'énumération des acteurs et metteurs en scène du passé ne m'a pas passionnée, un recensement qui plait sans doute aux érudits mais qui a un peu terni mon plaisir de lecture, c'est le seul bémol de ce roman passionnant !



Venons-en aux faits. Immersion complète dans le monde du théâtre en compagnie de trois femmes.



Laura, 21 ans en 1947, une jeune comédienne prestigieuse qui rafle trois premiers prix de la comédie française.



Irène, contemporaine, solitaire qui écrit pour le théâtre. Depuis toujours, elle est passionnée et attirée par l'invisible. En 2019, elle subtilise un vase funéraire dans un cimetière local du Berry, c'est celui de Laura Nuit.



Stéphanie est comédienne, elle joue son spectacle "Monstrueusement mère", inspiré d'un fait divers de 1947. Elle a du succès et elle aussi est attirée par le monde ésotérique.



Ces trois femmes ont eu des rapports mère/fille compliqués, et la personne qui va les réunir c'est Emile, un attaché de presse organisant chez lui des séances de spiritisme.



Avec ce petit monde, nous allons évoluer dans le temps, passé, présent s'entrecroisent et permettent petit à petit aux pièces d'un grand puzzle de s'emboîter les unes aux autres, un puzzle diabolique.



Ce roman c'est le rapport mère/fille au théâtre mais aussi la mort qui cotoie sans cesse la vie avec une dimension particulière celle du monde de l'occulte, spiritisme, sorcellerie au programme.



Le théâtre ne ressuscite-t-il pas sans fin la mort ? Les acteurs jouent sur scène des personnages qui ne meurent jamais car ils les réincarnent et rejouent encore la mort et encore.



"Rien ne mourait au théâtre. Les morts sans fin y triomphaient des vivants. Avant que les vivants sans fin n'y triomphent des morts. Tout était confondu."



J'ai pris du plaisir à la lecture de ce roman exigeant me demandant où l'auteur voulait en venir, et je n'ai pas été déçue. Un monde noir, obscur mais passionnant. J'ai beaucoup aimé retrouver l'ambiance des salles de spectacle, l'envers du décor. Un roman sortant de l'ordinaire.



À découvrir.



Ma note : 7.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Rideau noir

Fabienne Pascaud connaît bien le monde du théâtre, elle a écrit plusieurs livres sur des comédiens, est chroniqueuse théâtre pour Télérama, autant dire que c’est son nom sur la couverture qui m’a attirée sur ce Rideau Noir qui est son premier roman.



Pourtant, je l’avoue, ce texte m’a beaucoup déroutée. Si j’y ai retrouvé avec plaisir les salles de spectacles, des coulisses du conservatoire d’art dramatique à celles de la comédie française, je me suis un peu perdue dans l’histoire en tant que telle.



Des années 30 à nos jours, du Berry à Paris, elle entrecroise le destin de nombreux personnages, dont des comédiens. On s’y questionne beaucoup sur les rapports mère-fille, dans les pièces de théâtre, comme dans la vie.



De morts tragiques en sorcellerie, de tables tournantes en écriture dictée par les esprits, on glisse du côté des sciences occultes et ce monde noir m’a laissé de côté. J’ai eu au début du mal à saisir les relations entre les personnages et du coup à m’attacher à eux.



En revanche, j’ai suivi avec plaisir les destins croisés des jeunes comédiennes débutantes d’hier et d’aujourd’hui : Laura dans les années 30, tragédienne encensée à la Comédie Française, et Stéphanie, intermittente d’aujourd’hui tentant sa chance du côté de l’humour. Leurs envies, leurs doutes, les réactions de leur entourage face à ce désir de devenir actrice puis la difficulté du métier en tant que tel, cette partie là m’a beaucoup intéressée. Certains passages sur des répétitions ou des moments de jeux sont assez savoureux ou au contraire font sourire bien jaune, sur les rapports hommes-femmes en particulier.



Je serais curieuse d’avoir d’autres avis sur ce Rideau noir de Fabienne Pascaud que j’ai l’impression de ne pas avoir apprécié comme j’aurais dû !
Lien : https://toursetculture.com/2..
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Issue de secours

Jean-Michel Ribes dirige le théâtre du Rond-Point à Paris depuis 2002.

Dans le théâtre du Rond-Point, il y a une jolie librairie Actes Sud.

Depuis quelques années, Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama, interview sur la scène du théâtre du Rond-Point les acteurs culturels du moment.

Cet automne paraît un beau livre de Fabienne Pascaud ( pour le texte) et de Jean-Michel Ribes édité chez Actes Sud...

Copinage ? Compagnonnage ? Réseau amical ? Un peu de tout cela ( mais pas que...) nous permet donc de parcourir un demi-siècle du parcours inventif, drôle, irrévérencieux et iconoclaste du créateur ( entre autre) des " Fraises musclées", de " Palace" ou des "Brèves de comptoir".

L'homme force la sympathie car créatif, mordant et libre. Le texte de la tintinnabulante Fabienne Pascaud ( il faut la voir, l'entendre, interviewer avec ses kilos de bracelets dorés autour de ses avant-bras...) déroule un tapis de louanges et de sympathie au metteur en scène. Il n'y a que la partie cinématographique qui échappe un peu aux dithyrambes d'un texte réellement admiratif ( difficile de faire autrement à part " Musée haut, Musée bas"). Le plus important reste évidemment la carrière théâtrale de Jean Michel Ribes ( celle de ses incursions à la télévision est également loin d'être négligeable) et le livre égrène un à un les spectacles qu'il a écrits, créés ou mis en scène, avec photos, petits textes et saillies de l'auteur ( verbales, je vous rassure). Les passionnés de l'artiste parcourront ces pages avec nostalgie et émotion, voyant surgir des ac-trices-teurs aimés, fidèles à l'homme de théâtre ( de Tonie Marshall à Chantal Neuwirth, de Roland Blanche à Ged Marlon). Ceux qui n'ont pas eu la chance de découvrir les spectacles s'accrocheront plus aux souvenirs qu'ils gardent de " Merci Bernard" ou de "Palace".

Ce bel album, presque de famille, permet de (re)découvrir l'homme qui a consacré sa vie au théâtre contemporain ( Le Rond Point ne présente que des pièces d'auteurs vivants) mais aussi, un homme d'esprit dont les réparties sont un régal. Elles sont innombrables dans le livre ( et pas que de Jean-Michel Ribes) et rendent la lecture fort ludique . Par exemple, face à des catholiques intégristes, venus crier au blasphème devant le théâtre ( et même menacer de mort !) à cause d'un spectacle de l'hispano-argentin Rodrigo Garcia, il leur rétorque : " Je ne vous empêche pas de croire, alors ne nous empêchez pas de penser!". Mais il était aussi capable de remarques plus artistiques : " Est-ce que les arbres étaient beaux avant que Corot les ait peints?" ou définissant bien ses intentions :" Les gens se dérangent pour venir au théâtre, la moindre des choses c'est qu'on les dérange à notre tour.".

Au final, même si le texte évite l'intime et braque les projecteurs sur l'homme de spectacle, le directeur de troupe et de théâtre, l'écrivain, le créateur et l'humoriste cherchant toujours une issue de secours à ses angoisses, on ne peut qu'éprouver un réel sentiment d'admiration face à ce parcours hors norme. Ce bel album, qui s'adresse surtout aux passionnés de théâtre, apparaît comme un hommage vibrant et communicatif.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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L'art du présent : Entretiens avec Fabienne P..

Plus de cinquante ans . Un demi siècle d'un bel ouvrage celui d'un choeur. Comme un livre grand ouvert dans son partage . Depuis 1964, le Théâtre de Soleil et Ariane Mnouchkine sont indissociables. Alors s'entretenir quelques heures avec la directrice de ce théâtre c'est entendre battre et résonner son choeur.

Pourquoi parler de théâtre au théâtre , et justement avec Ariane Mnouchkine ? Parce que c'est un enseignement, une école. On y parle de la vie, des hommes, à travers leurs histoires. le théâtre c'est la réalité amenée au présent. Parce qu'on y apprend.

On aime, on tue, on combat, on trahit, on enfante, on lutte, et cela depuis la nuit des temps. Et dans cette nuit des temps, l'humain a besoin de lumière a besoin d'une présence, pour que la réalité de toutes ces émotions, de tous ces sentiments lui devienne audible, compréhensible, intelligible. Pour ne pas se perdre, pour traverser les tempêtes, les déluges. L'homme a besoin de théâtre pour ne pas devenir fou.

Du concret, de la présence, de l'humain. Pas de tricherie, pas de subterfuge. On tombe, on se relève. La passion détermine la puissance de l'élan. Celui de la voix, celui du geste, celui du don, du partage.

Le théâtre est un art, c'est une façon d'être dans le monde, au monde, parmi les autres, face aux autres, avec ses autres. C'est être bien plus que soi, le théâtre c'est le monde en soi . Une terra incognita. Un au-de là de tous nos océans. le théâtre et la poésie sont indissociables. C'est la parole du chant.

Le théâtre ce n'est pas un nom en haut d'une affiche, ce n'est pas une affaire de gala, d'exploit, de performance, c'est une histoire humaine, une aventure , la notre, celle de nos passions, de nos larmes, de nos comédies, de nos tragédies, de nos drames. le théâtre nous rassemble parce qu'il nous ressemble. Il est le lieu de toutes nos apparitions.

C'est une exigence. du travail, beaucoup de travail, énormément de travail, beaucoup de doute, de la peur, des tentatives, des propositions, des échecs, des erreurs parfois, mais toujours le besoin de bien faire son ouvrage avec honnêteté, bienveillance, humilité, discipline et respect. le théâtre c'est une troupe, un groupe. Une famille. Unie, désunie, blessée parfois, mais reformée, retrouvée, agrandie, régénérée, C'est rare une troupe. de plus en plus rare. Des projets, des vies, des chemins, des prises de risques mises en commun, des choix, des joies, des déceptions, des victoires .

Partager tout. Les idéaux et les galères. la Liberté ,l' Égalité, la fraternité et le casse tête des fins de mois.

C'est une idée, c'est un projet, c'est une maison un théâtre, un foyer, un refuge, un laboratoire, un atelier, un lieu de travail, de création. Un théâtre a son histoire, ses âmes, son esprit, des souvenirs, ses voyages, ses amis, ses parents, ses départs, ses naissances, ses deuils parfois.

Un nom le théâtre du Soleil. Des lettres de lumière. On monte, on ouvre, on accueille, on joue, on ne se compromet pas. On fait le choix. On le respecte, comme on respecte le public, comme on respecte ses engagements.

Une école, un apprentissage qui ne se termine jamais. Une vie. Toute une vie. Vivre pour partager, Accueillir, apprendre, enseigner, inventer, tenter, s'aventurer, dépasser, traverser, construire un pont, un lien, tendre des mains, porter, pousser, tirer, amener, créer. Vivre à travers, et de par le monde. « Le théâtre est toujours devant le peuple, sous le regard des dieux, face à L Histoire ». C'est grand, c'est fou, utopique, généreux et prodigieux. Miracle, prodige, grâce, merveilleux, rêve, idéal, mémoire, amour, amitié voilà des mots dont on a besoin. Voilà des mots qu'on doit entendre respirer , voir marcher , qu'on doit toucher, échanger, donner et recevoir. Pour connaître le jour, pour vaincre la nuit, pour se donner la main dans le vrai sens des mots. Ce que solitude, ce que violence, ce que tendresse, ce que misère, ce qu'humanité, ce que silence, et ce que cri, ce que douleur et ce que beauté, ce que folie, ce qu'enfance, ce que musique, ce que colère, et ce que courage ce que tous ces mots peuvent faire renaître entre nous. du lien, de l'humain. du vrai. A hauteur de l'homme.

Alors pourquoi parler de théâtre, aujourd'hui ? Parce qu'aujourd'hui justement nous en avons terriblement besoin. Besoin de cet Ensemble. Besoin de sincérité, d'honnêteté.

Pour que nous apprenions, réapprenions, Présent et vérité. « Jouer n'est pas tricher ». « Refuser le réalisme ce n'est pas refuser la réalité. » C'est la transposer, la transfigurer, nous la mieux communiquer, réanimer, réactiver notre conscience. Grande Alchimie, transmutation, traduction des énergies, des émotions, des âmes. Théâtre des ombres, des lumières, théâtre de tous les voyages, de tous les possibles, de tous les chemins. Pourquoi lire les entretiens qu'Ariane Mnouchkine a accordés à Fabienne Pascaud en 2004 ? Parce que l'art c'est bien présent, c'est toujours vivant et c'est maintenant. le théâtre du Soleil : un véritable présent dans le ciel.



Astrid Shriqui Garain



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L'aimante

Fabienne Pascaud - connue pour avoir dirigé la rédaction de Télérama et y être toujours journaliste - nous livre ici un pan de sa vie très personnelle : sa vie avec le designer sonore Louis Dandrel.

Elle nous partage sa rencontre en 1978 alors âgée de 23 ans et pigiste chez Télérama , jusqu’à sa mort de la maladie d’ Alzheimer au printemps 2021.

C’est une histoire d’ amour difficile, passionnée, sur fond de 40 ans de vie parisienne.

Elle nous parle de sa carrière et de celui qui deviendra son mari, de leur famille, de leur passion pour le théâtre et pour la culture en général.

Ce roman autobiographie est très bien écrit, poignant, bouleversant.

J’ai beaucoup aimé ce livre, son écriture, je lirai d’autres ouvrages de Fabienne Pascaud avec plaisir, notamment ceux sur le théâtre.
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L'aimante

Un très beau livre : touchant. L'histoire d'une femme qui voit l'homme de sa vie, devenir autre à cause d'une maladie, un homme qu'elle a attendu longtemps, dont elle a eu un enfant, qu'elle a élevé seule, même si il était présent pour l'enfant. Car cet homme avait une autre vie, une famille donc rien n'était simple.

J'ai sincèrement aimé cette histoire qui est très cruelle, mais superbe.

Je remercie les Editions Stock et Net Galley de m'avoir permis de lire ce texte.
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Rideau noir

Même si le début de cette lecture avait très mal commencé, je mets finalement un 3,5 pour "Rideau Noir" et je vous explique pourquoi.

Ma note a évolué en positif, surtout vers le dernier quart de ma lecture où j'ai été agréablement surprise.





"Rideau Noir" est un roman que j'avais au départ abandonné pour en reprendre la lecture quelques semaines plus tard. Et j'ai bien fait de persévérer!

Car au delà des paragraphes pompeux sur l'étalage des connaissances de l'autrice sur le milieu du théâtre, j'ai par la suite dévoré le côté cruel, sombre, dur, dérangeant de ce roman où sorcellerie et fantômes cohabitent et où toutes les pièces du puzzle machiavélique s'imbriquent en dernière minute pour nous laisser un goût amer.





Pour les non-initiés au théâtre, la lecture des dizaines et dizaines de noms des metteurs en scènes, des pièces de théâtres, de personnages et des comédiens classiques et contemporains rendent le texte très hermétique et imbuvable. Pourquoi? Mais pourquoi avoir fait cela?

Cela alourdi le texte inutilement et cela va décourager bon nombre de lecteurs...





Au départ, on se perd entre le passé et le présent de l'intrigue, entre les noms de tous ces personnage, leurs liens et leurs buts. Et je n'aurais jamais deviné une seule seconde leurs intentions qui m'ont donné froid dans le dos.





Malgré ces nombreuses anicroches, il faut s'accrocher pour saisir le véritable sens du récit emprunt de cruauté.

J'ai adoré le côté noir et tordu de l'intrigue. Je ne m'y attendais nullement et ça m'a agréablement surprise, pour mon plus grand plaisir !





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L'aimante

Bon décidemment quand se décidera t'on à ne pas classer en Littérature Générale des autobiographies qui relèvent de Gala ou Voici, au mieux.

Et que l'on justifie par une soit disant qualité de plume !

Foutaises !on retrouve un quant à soi parisien et Bourgeois qui se regarde le nombril et n'apporte rien à la littérature.

Et des critiques complaisantes bien sûr puisque originaires du même milieu
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L'aimante

Être enceinte d'un homme qui est ailleurs, parler de maladie, vivre dans un Paris de culture, et puis, se consacrer à cet homme, sa vie durant, un livre entier. C'est plus ou moins tout ça, L'aimante. Un livre beau, fort à certains égards, et puissamment évocateur car bon nombre de sujets y sont traités !
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Issue de secours

Avant d'ouvrir ce livre, je ne connaissais pas grand chose de Jean-Michel Ribes et j'avais justement envie d'y remédier. À part les brèves de comptoir, je n'avais pas tellement notion de l'oeuvre prolifique de cet homme. Clairement, je n'étais pas la cible la plus évidente pour cet imposant ouvrage. Et pourtant, j'ai été étonnée de me sentir attirée, aspirée, parfois captivée à la découverte de son contenu. Je pense que le bel objet que représente ce livre épais a joué, j'avais plaisir à l'avoir entre les mains et à en toucher les pages. Les nombreuses photos, notamment sur doubles pages, me semblent également avoir eu un impact émotionnel. Car oui, j'ai plusieurs fois été émue en découvrant des photos mais aussi à la lecture, peut-être parce que l'émotion était palpable. L'aspect chronologique aussi, l'impression de feuilleter un album de photos de famille, a pu jouer. Et puis je ne m'attendais pas à voir évoqués dans le texte et sur les photos autant de comédiens et acteurs bien connus. J'ai eu le plaisir et l'émotion de faire des liens, de reconnaître des connexions : "Tiens alors, tous ceux-là Pierre Arditi, Didier Benureau, Valérie Lemercier, Jacques Villeret, François Morel, Albert Dupontel !...". J'en ai appris davantage (ce n'était pas du luxe, avec le peu que j'en connaissais) sur Palace, Merci Bernard, sur l'histoire du théâtre du Rond Point (ce qui m'a particulièrement intéressée !)... Je suis un peu restée sur ma faim concernant la vie personnelle de Jean-Michel Ribes mais enfin, ce n'est pas un magazine people après tout et tant mieux. Et puis on en apprend quand même un peu, notamment vers la fin du livre, et j'ai apprécié le passage évoquant les personnages féminins dans ses pièces. J'ai été amusée de découvrir les liens d'amitié avec François Hollande, c'est peut-être anecdotique mais plaisant. Après la lecture, il demeure un certain mystère sur l'homme et c'est sûrement bien ainsi, cela m'a donné envie d'aller en savoir plus sur son oeuvre, d'aller lire et voir pièces de théâtre et films, regarder Palace... Bref, un livre qui donne envie d'aller plus loin, pour moi, c'est un livre réussi ! Merci à Babelio et Actes Sud pour cette découverte qui m'ouvre des horizons (il n'est jamais trop tard !)
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L'art du présent : Entretiens avec Fabienne P..

Dix-huit précieux entretiens avec Ariane Mnouchkine, entre 2002 et 2015



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/12/16/note-de-lecture-lart-du-present-entretiens-avec-fabienne-pascaud-ariane-mnouchkine/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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L'aimante

Refermant ce récit de Fabienne Pascaud, ex-directrice de « Télérama », on est partagé entre l’admiration et l’effroi. Admiration pour son choix de ne rien taire, quitte à gêner. Effroi devant la véhémence de son amour pour son mari, mort il y a deux ans, dont elle ne livre ici que le prénom.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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L'aimante

Fabienne Pascaud publie un ouvrage d'une rare intensité qui bouleverse totalement l'image qu'elle donnait d'elle en coulisses, à la radio ou à la télé. Elle n'est plus la patronne de presse triomphante, elle est « L'Aimante ».
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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L'art du présent : Entretiens avec Fabienne P..

Il a rejoint mes livres essentiels de chevet, ceux que l’on ouvre au hasard des pages cornées avec enthousiasme.

Nul besoin d’être passionné de théâtre pour s’y plonger car ces échanges s’adressent à tous. D’ailleurs, tout le monde devrait avoir au moins un jour la chance d’assister à une représentation du Théâtre du Soleil. C’est un moment suspendu, une sorte d’idéal qui prend vie et pas seulement le temps du spectacle.



Il s’agit d’un moment à vivre dès l’ouverture des portes et d’un partage de la troupe. Dès que l’on passe le porche de la Cartoucherie, l’ambiance qui précède le spectacle nous place déjà dans une prédisposition spéciale , l’impression de participer à ce qui va se jouer sur scène. Qu'il s’agisse des spectacles créés à partir d’improvisations collectives ou des mises en scènes d’auteurs comme Shakespeare, ils arrivent à nous entraîner sur ce qu’ils ont pu découvrir lorsqu’ils ont travaillé sur le spectacle. Il y a une quête pour s’approprier ou créer des personnages, une recherche de leur vérité.

« La scène est un espace d’apparitions » pour reprendre ses mots, et nous spectateurs y participons. Ces « moments de théâtre » lorsqu’ils surviennent génèrent des frissons, toute la salle vibre sur le même tempo. Cela relève de la magie et chaque soir c’est une gageure, tout est remis en jeu, selon ses mots « le théâtre est l’art du présent ».

« Le courage de ne plus être sûr de rien », une expérience qui nous rappelle l’importance d’être présent dans tout ce que nous faisons. Ce livre d’entretiens est une fenêtre ouverte sur les idées qui président au fonctionnement de la troupe mais dépassent ce cadre. Ariane Mnouchkine transmet cet enthousiasme, cet art de vivre s’apparentant à un humanisme :

« Ecouter les nouvelles venues de l’intérieur de l’autre » ; « Avoir le bonheur de ne plus être soi, de laisser venir l’autre, l’inconnu ».
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Thème : Ravage de René BarjavelCréer un quiz sur cet auteur

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