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Critiques de Fabio Moràbito (6)
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A chacun son ciel

Une image comme inversée, atténuée et partielle du dehors, une image d'un paysage, d'un jardin contenu dans le reflet d'une fenêtre laissée ouverte, dans lequel apparaît aussi la rumeur et les senteurs du jour, son présent et sa nostalgie.

Une réalité qui ne se laisse pas retenir dans la perception d'un seul angle de vue mais qui peut atteindre nos sens et notre attention comme le font les bruits sourds dans une pièce voisine, l'écoulement sonore dans la canalisation d'un radiateur, une conversation inaudible au bas de l'immeuble,...



Ces rumeurs du dehors, ces senteurs étranges ou reconnaissables, cette voie inconnue ou familière,... Autant de perceptions qui agissent dans la poésie de Fabio Moràbito, comme une manière de s'approprier le quotidien dans sa part silencieuse et imprévue, de plonger au plus près de la poésie.



Dans une écriture sensible et déliée, l'écrivain mexicain parle des revers de la vie mais aussi de toutes les secrètes contreparties que l'existence nous offre. Ce que j'apprécie dans la poésie de Moràbito, c'est la délicate mise en mots de nos vies tenues en équilibre, devenues précaires par les épreuves, par l'enfance envolée, par la solitude et la mort.



“Chaque livre que j'écris

me vieillit,

me rend mécréant.

J'écris contre

mes pensées

et contre le bruit

de mes coutumes.

Dans chaque livre

je m'acquitte d'un voyage

que je ne fais pas.

Dans chaque page que je termine

je scelle un accord,

je me dis adieu

au plus profond de moi,

mais sans arriver à aller bien loin.

J'écris pour ne pas rester au coeur

de ma chair,

pour éviter la tentation du centre,

pour esquiver et résister,

j'écris pour me mettre à l'écart

mais sans me détacher de moi-même.”*



La poésie de Fabio Moràbito emprunte à la gravité et la légèreté, s'inspire de l'absurde et de l'ironie pour décrire des scènes de la vie simple, des scènes fortuites qui ont élu domicile dans le souvenir, celles des jours et des nuits, réalité étrange et intime, qui nous cerne de tous côtés.





(*) À tâtons / A Tientas – pp. 272-273
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Le lecteur à domicile

« Le lecteur à domicile » de Fabio Morabito raconte les tribulations d’un jeune homme, pour lequel la découverte de l’œuvre de la poétesse mexicaine Isabel Fraire est une révélation. Quel est le rôle de la poésie aujourd’hui ? Que peut apporter la lecture à domicile ? L’auteur propose quelques réponses, disséminées au fil des pages de ce court roman sensible et délicat.

Propriétaire d’un magasin de meubles, le narrateur, Eduardo, vit avec son père, très âgé, et l’infirmière qui en prend soin, Céleste. Suite à une infraction, il est ‘condamné’ à des tournées de lecture à domicile. Il fait ainsi la connaissance des frères Jimenez, du colonel Attariaga, de la famille Vigil…mais il a bien du mal à se concentrer sur la lecture de romans. La découverte des poèmes d’Isabel Fraire lui donne un nouvel élan.

Les visites d’Eduardo sont pour l’auteur l’opportunité de dresser des portraits de personnages assez originaux qui pratiquement tous ont quelque chose à cacher. Leur vrai visage se révèle peu à peu, et pour le narrateur, cette évolution marque les étapes d’une initiation qui passe par la lecture. Fils dilettante, flottant sur la crête de son existence sans assumer beaucoup de responsabilités, il va, grâce à la poésie, modifier sa vision du monde et des êtres qui l’entourent. Ce petit livre, empreint d’un humour léger, rend ainsi, à sa façon, hommage au pouvoir de transformation de la littérature et de la poésie. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2LNTPig
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Emilio, les blagues et la mort

Sortir des ténèbres ensoleillées de l’enfance



Un cimetière le plus souvent comme décor, Emilio et sa mémoire amplifiée enregistrant des listes, une liste de prénom ; un détecteur de blagues, le silence sur son prénom…



Adolfo, gardien, embrassant les visiteuses, changeant les dates des tombes pour que les mort-e-s ne soient pas délaissé-e-s…



Euridice, masseuse, ses fleurs pour la tombe de son jeune fils,…



L’éveil des sens, les baisers, la joie, l’absurde, le sombre derrière les sourires, une invitation à l’errance poétique….



Derrière la rêverie, le temps intrigant de cette enfance que nous avons perdu…
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Le lecteur à domicile

des personnages et des situations originales, surprenantes, mais l'impression que l'auteur s'est perdu lui-même dans son récit qui part en méandres, sans savoir où il va et n'arrive nulle part.

C'est dommage car il y a des idées intéressantes, mais laissées en plan, le récit est laborieux.
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Les Mots croisés

Note 3234

Habitation 3 : des nouvelles denses et rapides, prenantes

Edification 2 : Pas vraiment édifiant. Un peu de culture locale.

Emotion 3 : identification aux héros pour vivre ses (més)aventures

Style 4 : original, sans gras
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Nouvelles du Mexique

je me suis ennuyé.
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