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Citations de Fabiola Chenet (16)


Les femmes sont d’étranges créatures qui dépassent l’entendement des hommes.
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- Je dois vous signifier que je tiens plus que tout à mon indépendance. Et à une certaine vie privée. Je suppose que vous aussi. Je n'aurai jamais l'audace de croire que vous puissiez m'être fidèle. Aussi, je vous suggère de prendre une maîtresse une fois l'enfant né.
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Chapitre 4

Londres, mars 1869

La capitale était irrévocablement en train de changer. Cela avait commencé avec l’abolition de l’esclavage, trente-six ans plus tôt. Et cela prenait encore plus d’ampleur depuis que « le William du peuple », de son vrai nom William Ewart Gladstone, était devenu Premier Ministre en décembre.

Kate sourit. Si sa famille savait ce qu’elle pensait, elle la ferait enfermer dans un couvent. Ou elle serait envoyée quelque part dans les colonies pendant que ses parents feraient croire à leur entourage qu’elle était décédée.

Kate s’intéressait à la politique depuis de nombreuses années maintenant. Elle recevait et lisait religieusement tous les journaux, y compris Punch, la revue satirique, connue pour critiquer les différentes classes sociales. Elle y aimait particulièrement l’humour des rédacteurs et des dessinateurs, même si, parfois, certains articles la faisaient grincer des dents. Bien sûr, tous ces exemplaires étaient bien cachés dans sa chambre. Si jamais son père les découvrait, il serait capable de la renier, lui qui demeurait fermement conservateur.

La jeune femme s’était intéressée à Gladstone depuis qu’il avait évoqué ses idées sur une nouvelle réforme électorale. C’était un vrai défenseur du peuple, du moins, il l’était devenu au fil de ses années dans la politique. Et c’est ce que Kate estimait le plus chez lui : sa capacité d’observation et d’adaptation, ainsi que sa détermination à faire évoluer son pays.

Comme tous les jours de la semaine depuis qu’elle était arrivée à Londres avec sa famille, Kate profitait de la matinée avant de vaquer à ses occupations sociales obligatoires. C’était le moment de la journée qu’elle préférait. Aucun de ses pairs n’était présent. La plupart se délectait d’un long sommeil après avoir passé toute la soirée et une bonne partie de la nuit dans des bals ou autres divertissements proposés à la haute société. Kate aurait dû, elle aussi, être en train de se reposer. Depuis qu’elle était arrivée dans la capitale, elle était traînée de bal en bal, à la recherche d’un époux. Kate eut un rictus. Depuis un mois, elle avait été présentée à un nombre incalculable de gentlemen. Lorsque la question de l’âge se posait, ses parents mettaient sa dot en avant, et marmonnaient quelque chose à propos de sa santé fragile. Et cela fonctionnait, car Kate n’était pas reléguée parmi les chaperons, les vieilles filles ou les dames de compagnie. Comme elle regrettait l’époque où elle n’était pas autant mise en avant ! Malheureusement, il en serait ainsi jusqu’à ce qu’elle soit unie à un homme.

Kate soupira. Que n’aurait-elle donné pour ne pas se retrouver au centre de l’attention ! Pour cette raison, et uniquement pour cela, elle en voulait un peu à sa grand-mère, cause de tous ses malheurs actuels. Elle aurait pu insister pour rester à Dartford. Peut-être. Mais elle-même avait besoin de venir à Londres. Aussi, elle n’avait pas le choix et devait subir toutes ces festivités et la fréquentation d’une population qu’elle n’appréciait guère.

Toutefois, s’il y avait bien une chose qu’elle refusait absolument, c’était de rester oisive. Elle ne voulait pas passer sa matinée au lit, et l’après-midi à se promener dans Hyde Park pour être vue. Et malgré la pression de sa mère, elle n’avait pas dérogé à cette règle.

Aussi, pendant que sa famille « se reposait », Kate était réveillée depuis plusieurs heures, et elle avait déjà fait une longue promenade dans la ville.

Personne ne la remarquait lorsqu’elle s’y promenait seule. Tout le monde la prenait pour une jeune fille quelconque. Avec sa robe de couleur sombre, en coton, ses bottines épaisses et le bonnet qui cachait ses cheveux tressés et remontés en un chignon ferme, elle n’était pas différente de toutes ces femmes qui travaillaient pour gagner leur vie.
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Il y avait beaucoup de choses qu’un homme pouvait cacher pour séduire une femme. Sa cruauté, sa méchanceté, son égoïsme. Mais personne ne pouvait jouer la comédie de la tendresse aussi longtemps. Chassez le naturel, il revient au galop.
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Aucun étudiant ne pouvait vraiment dire qu’il était libre. Quand on n’habitait pas chez ses parents, on louait une chambre étudiante minuscule à un prix très élevé, ou alors on était en colocation, avec son meilleur ami quand on avait de la chance, sinon avec des gens qu’on ne connaissait pas et qui pouvaient s’avérer… surprenants… voire antipathiques.
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Chapitre 4

Londres, mars 1869

La capitale était irrévocablement en train de changer. Cela avait commencé avec l’abolition de l’esclavage, trente-six ans plus tôt. Et cela prenait encore plus d’ampleur depuis que « le William du peuple », de son vrai nom William Ewart Gladstone, était devenu Premier Ministre en décembre.

Kate sourit. Si sa famille savait ce qu’elle pensait, elle la ferait enfermer dans un couvent. Ou elle serait envoyée quelque part dans les colonies pendant que ses parents feraient croire à leur entourage qu’elle était décédée.

Kate s’intéressait à la politique depuis de nombreuses années maintenant. Elle recevait et lisait religieusement tous les journaux, y compris Punch, la revue satirique, connue pour critiquer les différentes classes sociales. Elle y aimait particulièrement l’humour des rédacteurs et des dessinateurs, même si, parfois, certains articles la faisaient grincer des dents. Bien sûr, tous ces exemplaires étaient bien cachés dans sa chambre. Si jamais son père les découvrait, il serait capable de la renier, lui qui demeurait fermement conservateur.

La jeune femme s’était intéressée à Gladstone depuis qu’il avait évoqué ses idées sur une nouvelle réforme électorale. C’était un vrai défenseur du peuple, du moins, il l’était devenu au fil de ses années dans la politique. Et c’est ce que Kate estimait le plus chez lui : sa capacité d’observation et d’adaptation, ainsi que sa détermination à faire évoluer son pays.

Comme tous les jours de la semaine depuis qu’elle était arrivée à Londres avec sa famille, Kate profitait de la matinée avant de vaquer à ses occupations sociales obligatoires. C’était le moment de la journée qu’elle préférait. Aucun de ses pairs n’était présent. La plupart se délectait d’un long sommeil après avoir passé toute la soirée et une bonne partie de la nuit dans des bals ou autres divertissements proposés à la haute société. Kate aurait dû, elle aussi, être en train de se reposer. Depuis qu’elle était arrivée dans la capitale, elle était traînée de bal en bal, à la recherche d’un époux. Kate eut un rictus. Depuis un mois, elle avait été présentée à un nombre incalculable de gentlemen. Lorsque la question de l’âge se posait, ses parents mettaient sa dot en avant, et marmonnaient quelque chose à propos de sa santé fragile. Et cela fonctionnait, car Kate n’était pas reléguée parmi les chaperons, les vieilles filles ou les dames de compagnie. Comme elle regrettait l’époque où elle n’était pas autant mise en avant ! Malheureusement, il en serait ainsi jusqu’à ce qu’elle soit unie à un homme.

Kate soupira. Que n’aurait-elle donné pour ne pas se retrouver au centre de l’attention ! Pour cette raison, et uniquement pour cela, elle en voulait un peu à sa grand-mère, cause de tous ses malheurs actuels. Elle aurait pu insister pour rester à Dartford. Peut-être. Mais elle-même avait besoin de venir à Londres. Aussi, elle n’avait pas le choix et devait subir toutes ces festivités et la fréquentation d’une population qu’elle n’appréciait guère.

Toutefois, s’il y avait bien une chose qu’elle refusait absolument, c’était de rester oisive. Elle ne voulait pas passer sa matinée au lit, et l’après-midi à se promener dans Hyde Park pour être vue. Et malgré la pression de sa mère, elle n’avait pas dérogé à cette règle.

Aussi, pendant que sa famille « se reposait », Kate était réveillée depuis plusieurs heures, et elle avait déjà fait une longue promenade dans la ville.

Personne ne la remarquait lorsqu’elle s’y promenait seule. Tout le monde la prenait pour une jeune fille quelconque. Avec sa robe de couleur sombre, en coton, ses bottines épaisses et le bonnet qui cachait ses cheveux tressés et remontés en un chignon ferme, elle n’était pas différente de toutes ces femmes qui travaillaient pour gagner leur vie.
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Je t’aime parce que tu es gentille, compréhensive, souriante. Je t’aime parce que tu as toujours accepté mes défauts, tu n’as jamais voulu que je sois quelqu’un d’autre. Je t’aime parce que quand je suis revenu vers toi la tête basse, tu as accepté de me donner une autre chance. Je t’aime parce que tu dis toujours ce que tu penses même si ça peut vexer les gens. Je t’aime toi, ce qu’il y a en toi. Ton beau physique est un plus et ce n’est pas parce que tu grossis que tu n’as plus de charme. Tout comme ce n’est pas en couchant avec un autre que tes qualités disparaîtront. Et même si tu dois me quitter définitivement après ça, au moins je n’aurai aucun regret. Je t’aime suffisamment pour vouloir ton bonheur, que ce soit avec moi ou un autre…
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Tu pensais peut-être que j’allais pleurer sur une histoire qui avait débuté par du sexe et s’était terminée sur une humiliation ? Comme tu le dis si bien, j’ai l’habitude des histoires sans lendemain alors maintenant que tu n’es pas intéressé, je vais reprendre la chasse jusqu’à ce que je tombe sur le bon.
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C’était une chose que d’avoir épousé un homme manipulateur et menteur, c’en était une autre que d’éprouver du désir pour lui. Car malgré elle, elle se rappelait ses sourires, ses confidences, sa décontraction avec elle. Une fois, il lui avait même avoué que c’était la première fois qu’une femme lui faisait cet effet-là.
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- Je veux que nous fassions l’amour.
- Pourquoi ?
- Parce que j’ai appris récemment que la vie était courte. Et je n’ai pas envie de perdre du temps à me demander si je dois ou non sauter le pas avec toi. Si je ne le fais pas maintenant, je ne suis pas sûre d’être prête un jour à coucher avec toi.
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Il ne croyait pas en l’amour et l’avait banni de son vocabulaire depuis qu’il en avait entendu parler. Ce phénomène synonyme d’altération de l’esprit et de faiblesse humaine ne lui convenait pas du tout. Il tenait à rester maître de lui en toutes circonstances. Et le simple fait de penser qu’un sentiment comme l’amour pouvait le faire dévier de ses convictions ou de ses actes suffisait amplement à lui faire fermer son cœur à toute tentative ! Pour lui, le mariage avait deux raisons : le besoin matériel ou la sécurité d’un nom pour un enfant. Mais il avait besoin d’elle.
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Les italiens étaient si excessifs ; pour eux, il n’y avait pas de demi-mesure.
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C’était pour montrer à quel point les hommes peuvent se montrer idiots. Heureusement que nous, les femmes, nous sommes là pour leur mettre du plomb dans la tête.
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Je ne suis pas une fillette. J’ai dix-sept ans, bientôt dix-huit, je passe mon bac à la fin de l’année et je serai ensuite majeure.
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Le problème avec moi, c’était que j’étais quelqu’un de très expansif. Je n’arrivais jamais à garder mes sentiments pour moi. Alors, lorsque j’ai rencontré ce mec super beau, je me suis dit qu’il était pour moi. Et quand ma sœur a dit qu’il était célibataire, j’ai préféré foncer.
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Quand tu flashes sur quelqu’un, faut que ce soit celui qui n’est pas pour toi !
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