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Critiques de Fabrice Anfosso (10)
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Le Bord du Monde, tome 1

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Le Bord du Monde, tome 1

Salut les Babelionautes

Ce récit de Fantasy née sous la plume de Fabrice Anfosso commence comme beaucoup d'autres par le début d'une quête qui réunit des personnages issus des différentes races qui évoluent dans le monde bizarre que l'auteur a créé.

Pourtant très rapidement il se démarque par son originalité et son inventivité.

Imaginé un monde ou il ne fait jamais nuit? ou pour se reposer les villes se cachent derrières d'immense tenture pour la simuler?

c'est se qu'a réalisé l'Auteur.

Aplecraf le trouvère, pour sortir de la prison ou la fait jetée l'une de ses conquêtes doit se joindre, bien malgré lui, à une expédition menée par Théodulf.

Pourtant au fil du temps il en viendra à apprécier ce voyage vers la connaissance.

Théodulf lui est un scientifique, et il veut explorer le Monde Obscurs pour percer les secrets qu'il renferme .

Pour cela il devra remettre en cause beaucoup des croyances que son peuple croie et devant les découvertes faites au cours de leur périple dans le monde obscur, afin d'en découvrir les limites, ils vont devoir les assimiler .

Le langage utilisé dans cet univers ressemble a du vieux français mais saupoudré par des mots inventé par l'auteur mais qui ne nuisent en aucuns cas a la compréhension de l'histoire.

Je pense avoir compris pour quelles raisons scientifiques ce monde est toujours sous le soleil mais je ne le saurais qu'après la lecture du tome 2.

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Le Bord du Monde, tome 1

Fantasy, récit initiatique, aventure et suspens, Le Bord du monde contient tout ces éléments. Étant donné la pile de livres qu’il me restait à lire, j’ai été tentée de le laisser un peu de côté. Mais j’ai finalement décidé de commencer celui-ci. Grand bien m’en a pris ! J’ai rarement vu un récit aussi rapide à lire.



Des chapitres un peu longs certes, mais la narration et les aventures vues par les yeux du héros semblent les raccourcir. Les descriptions et les dialogues s’alternent sans déséquilibre d’un côté ou de l’autre.



Le langage que les personnages emploient donne une tonalité médiévale à l’histoire qui n’est pas sans laisser indifférent. Ces touches subtiles présentes également dans les descriptions faites par le personnage à son auditeur (pourquoi pas le lecteur ?) font de ce roman une invitation au voyage que l’on serait heureux de faire, nonobstant les risques présents dans le Monde Obscur.



Je pense que l’on peut reconnaître ici un « trait de plume » de l’auteur : sa capacité à faire voyager le lecteur, à lui donner envie de suivre ses personnages malgré tous les dangers encourus.



Fabrice Anfosso propose dans ce roman un panel de personnages dont les caractères sont aussi divers que leur apparence. A l’image de nombreuses compagnies, celle-ci se compose d’une drague (une magicienne), un solaire archer, un demi-loup guerrier, un montorin et bien sûr le chef de leur clan, le Scientifique Théodulf.



C’est par ce personnage que prend place selon moi le thème central de ce roman, la véritable réflexion que l’auteur nous propose : jusqu’où peut-on croire ses convictions, alors que maintes preuves de ses paradoxes abondent sous nos yeux ?

J’ai aimé Le Chemin des fées, un autre roman de Fabrice Anfosso. Et j’ai adoré Le Bord du monde.
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Le Bord du Monde, tome 2

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Le Bord du Monde, tome 2

Salut les Babelionautes

Dans ce tome deux, Fabrice Anfosso reprend son récit ou il l'avait interrompu, après avoir échappé aux périls mystérieux de la cité des Invivants, Aplecraf et ses compagnons poursuivent leur route vers l'inconnu en glissant sur l'océan de glace.

L'imagination de Fabrice Anfosso nous a concocté un univers, des lieux et des personnages vraiment différend de ceux que l'on rencontrent habituellement en Fantasy au fur et à mesure que l’histoire se dévoile.

A chaque page tourné les pérégrinations des Héros nous dévoilent des Civilisations toutes plus étranges les unes que les autres.

L’action, est elle aussi, bien présentes dans les dangers qu'ils devront affronter pour survivre si ils veulent aller au bout de leur expédition, seule leur volonté parviendra à les sauver.

Les révélations faites sur les personnages sont surprenantes.

La fin est parfaite, tout en déplorant que l'Auteur n'est pas prévu une suite, car le destin de nos amis laisse beaucoup de choses en suspends, en espérant que l’auteur l'écrira un jour.

Il a réussi a rendre possible un Univers étrange que je n'ai encore jamais rencontré au fil de mes nombreuses lectures.

Comme je l'ai déjà écrit il y a beaucoup d'originalité et d'inventivité dans ces récits et j'ai bien aimé sans que ce soit un coup de cœur et je surveillerai les prochains écrits de Fabrice Anfosso

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Le Chemin des Fées

Le Chemin des Fées est le second roman de Fabrice Anfosso aux éditions Nestiveqnen après Le Bord du Monde. Le moins que l'on puisse dire est que cet éditeur s'y entend en communication. Belle couverture, couleurs chatoyantes et surtout une quatrième de couverture particulièrement accrocheuse. Jugez plutôt :



Lorsque la première guerre mondiale éclate, Rory o'Donnell, jeune irlandais désabusé, s'engage pour fuir une vie qui le désespère. Le voici donc en France, sous les bannières de l'armée britannique, aux côtés de lutins, de fées et de dragons. La nuit, les pleurs des banshees s'élèvent derrière les tranchées, et l'on murmure que les allemands auraient des bataillons de loup-garous... Mais dans cet enfer de flammes et de sortilèges, Rory rencontrera Sam Tapelton, un compatriote héroïque, muni d'une étrange philosophie....



On s'attend donc à l'évocation uchronique d'une Première Guerre Mondiale agrémentée d'éléments de fantasy. Le programme est alléchant. Sauf que de bataillons de loups-garous nous n'en verront aucun. D'ailleurs la Première Guerre Mondiale ne constitue à peine que le premier tiers de l'ouvrage. En fait, il s'agit de la vie d'un jeune irlandais désabusé qui cherche un sens à sa vie.



On hérite au final d'un ouvrage curieusement bancal. Les deux premières parties sont consacrées respectivement à la Première Guerre Mondiale de ce monde féérique et à la révolte irlandaise qui s'en suivit. La féérie n'est ici qu'une toile de fond, très bien utilisée et totalement au service de l'histoire. Les lutins sont assignés à des missions d'infiltration, les forces aériennes sont constituées de harpies, d'anges...

Les représentants des mythologies celtes, gréco-romaines ou chrétiennes apparaissent régulièrement, sans excès. L'essentiel de l'histoire reste entre les mains de la population humaine dominante. La troisième partie est plus étrange puisqu'elle se situe entièrement dans un monde à part, totalement féérique : le Sidh, monde souterrain des banshees.



La grande force du roman est donc là : un usage limitée de la fantasy, en filigrane, pour se consacrer à l'étude des caractères des personnages. Et c'est là que le bât blesse. La psychologie des personnages varie au fil des pages. Le personnage principal, Rory O'Donnel, change de philosophie de la vie à chaque interlocuteur ou presque ! Il se cherche mais quand même ! De même, avec son ami Sam et sa curieuse philosophie comme le dit la quatrième de couverture. Je ne vois toujours pas en quoi elle consiste.

Edoniste, épicurien, je-m'en-foutiste, lâche, courageux ? On ne saura pas. Certains personnages a priori intéressants apparaissent mais disparaissent aussi vite. Quid du démon ? des anges ? de Tia ?

Bref, tout cela est très frustrant. D'autant plus que les idées de base sont excellentes. Les trois parties auraient largement pu être trois romans. Difficile de ne pas afficher sa déception tant le potentiel était prometteur.



Au fait, il y a bien un loup-garou dans l'histoire, il fait de l'alpinisme. Si, Si.
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Le Chemin des Fées

Un monde fantastique sous le thème du folklore et de la guerre.



L'action nous situe tout d'abord en Irlande, Pays du folklore, où Rory va se retrouver embarqué en pleine Première Guerre Mondiale par un ami Druide, ce que je trouve non seulement totalement génial mais aussi réellement addictif et je pense que pour vous, ce sera aussi le cas.



Ainsi, avec Rory, nous vivons l'attente dans les tranchées mais aussi l'horreur des combats. Ajoutez-y à cela des mages,d es fées, des trolles, des loups garous et des démons. Là, mes sens sont en éveil. Il faut dire que l'auteur a su intégrer ces éléments fantastiques dans une réalité si bien encrée et si bien rendue ! (et je peux en témoigner pour avoir lu bon nombre de lettres de poilus il y a quelques années).



C'est cet état d'esprit que nous retrouvons et qui nous colle à la peau tout au long de la vie de Rory car oui, nous le suivrons sur le chemin de la vie car ce roman ne traite pas que de la guerre, ni du monde féérique mais belle et bien du chemin de la vie de cet Irlandais





Au delà du monde féérique, une réflexion sur l'identité.



C'est dans son chemin initiatique que nous retrouvons notre héros. Car pourquoi part-il à la guerre ? Il est là pour fuir un mariage et une jeune vie étriquée. Et dans cette guerre, il rencontre Sam dont on ne parvient pas à déterminer s'il est un bon génie ou un humain. Une chose est sûre, il sera un mentor pour Rory, une espèce d'enseignant de la vie.



Il lui montrera ce qu'il fuit, il lui montrera aussi comment vivre le moment présent, à vivre selon ses envies et ses convictions. Il lui apprendra à trouver son propre chemin, chemin qui lui permettra de se connaître, de s'accepter et finalement de mener une vie riche en aventures, une vie pleine et ma foi, très passionnante. Un beau conte initiatique au parfum irlandais !
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Le Chemin des Fées

Lorsque j’ai commencé à acheter des romans de petites maisons d’édition, j’avais repéré quelques titres chez Lokomodo, dont Le chemin des fées de Fabrice Anfosso qui m'avait attirée pour le jeu de mots de son titre et le résumé. Je l’ai acheté assez rapidement mais il a dû patienter un moment dans ma PÀL avant d’en sortir à l’occasion du Challenge Hot Summer.



Rory O’Donnell vit à Cork. Il a repris l’orfèvrerie de son père et à 23 ans, craint de finir comme son paternel, ayant vécu seulement des choses sans intérêt et sans importance. Alors plutôt que d’épouser Mary qu’il aime pourtant plutôt bien, il s’engage aux côtés du régiment irlandais dans la Grande Guerre. Ces soldats ont l’espoir que les Anglais, reconnaissants de l’aide des Irlandais, leur rendront la liberté tant désirée. Dans les tranchées, il rencontre Sam Tapelton, à la philosophie bien différente de la sienne. Entre champs de bataille et voyages féériques, Rory va se découvrir.



Comme l’indique la dernière phrase de ce résumé, ce roman mêle Histoire, fantastique et quête de soi. La quatrième de couverture n’indique que très brièvement également le côté « féérique ». On croise très fréquemment des créatures de folklores divers, qui sont rattachés à différentes religions : leprechauns, grogochs, banshees, anges, fées… Malheureusement, elles ne sont que des prétextes pour faire avancer Rory dans son voyage intérieur. C’est la même chose avec le côté historique. Pour réveiller la conscience de Rory, quoi de mieux que les insurrections irlandaises ? Alors que les créatures surnaturelles semblent cohabiter avec les humains depuis très longtemps, le cours de l’Histoire qu’on connaît n’a absolument pas changé. Ça m’a paru très peu crédible et m’a plutôt ennuyée, d’autant que l’Histoire du XXème ne me passionne pas des masses.



Ce mélange fonctionne mal, mais le côté féérique pris indépendamment a donné quelques passages que j’ai appréciés, et je pense notamment au moment où Rory suit une certaine personne dans un certain endroit. J’étais curieuse d’en apprendre plus sur certaines créatures et de voir ce que l’auteur avait imaginé pour elles. Malheureusement, seules les banshees ont droit à de véritables développements, et c’est bien dommage car il y avait du potentiel. Si vous cherchez des traditions païennes, ce n’est pas non plus dans ce roman que vous en trouverez.



L’écriture n’est pas mal, la plume est fluide et évite de se répéter, mais est au service de personnages qui n’ont pas du tout su se faire apprécier. Aucun. Les pseudo-débats existentiels, les idées grandiloquentes, les geigneries de l’un, forfanteries de l’autre… J’ai soupiré plus d’une fois. Les deux premiers tiers voire les trois premiers quarts ont été très longs. À la fin ça a été mieux, surtout grâce au passage que je mentionnais plutôt, mais le final ne m’a pas plu du tout, ça ne tient pas la route, et j’ai refermé le roman en me disant : « tout ça pour ça ? »



Vous l’aurez compris, c’est une déception. Je n’ai d’ailleurs pas envie de m’étendre davantage dans cette chronique, car Le chemin des fées ne possède pas les qualités que j’en attendais.
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Le Chemin des Fées

Le Chemin des fées nous permettra de passer un agréable moment de lecture et d’évasion dans cette Europe fantasmée du début du 20ème siècle.
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Le marcheur éternel: Une histoire d’Eyvindur ..

Romancier, historien, professeur de lettres et... de MMA, on peut dire que Fabrice Anfosso a un background !

Je ne connaissais pas le bonhomme (terme spontané qui tente de traduire mon double respect pour l'érudition et l'ardeur au combat du gars (terme familier qui... bref !)). Je lis sur sa fiche qu'il n'en est pas à son premier roman, notamment dans la Fantasy, même si le succès ne semble pas encore là. C'est bien dommage, car voilà un auteur qui s'y entend pour ce qui est de raconter une histoire !



Bien qu'estampillé « roman fantasy » sur la couverture, « Le marcheur éternel» est un conte. L'auteur lui-même explique dans son excellente préface qu'il ne s'agit pas de Fantasy, mais ce qui en est à l'origine. Le conte, le merveilleux, la légende ou le mythe, le tout imbibé de folklore, voici ce qui vous attend.



« Une histoire d'Eyvindur le proscrit. »

Comme le sous-titre l'indique, c'est l'histoire d'Eyvindur, Eyvindur Jónsson de son nom complet, qui a réellement existé dans l'Islande du XVIIIe siècle. Une certaine version de son histoire du moins, celle de l'auteur, qui s'est attaché à rechercher un juste milieu entre la volonté de respecter les faits les plus connus concernant la figure légendaire et celle non moins assumée de donner libre cours à son imagination. C'est donc une extrapolation. Une proposition originale.





Eyvindur est un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus normal à la base, hormis le fait notable qu'il parvienne à courir plus vite que les chevaux. Ce talent n'est pas spécialement expliqué, et lui sera très utile tout au long de sa vie.

Plus tragiquement, il reçoit la malédiction d'une vieille femme après lui avoir volé un morceau de fromage. Celle-ci le condamne à ne plus pouvoir s'empêcher de voler.

Or, dans l'Islande de l'époque, celui qui se fait prendre « la main dans le sac » régulièrement ne fait pas de vieux os. C'est pourquoi la sorcière, dans un second temps, atténue son sort en garantissant qu'Eyvindur s'en sortira toujours.



Voici, posé, le pitch. Un pitch très classique, car on a tous en tête ces histoires issues de la mythologie, ces héros pourvus de pouvoirs incroyables mais avec, souvent, une faille.



Le roman entier est tout aussi classique dans son approche du conte, notamment sur la forme.

Il faut donc s'attendre à de nombreuses péripéties (il y a 360 pages tout de même).

Les faits comme les évènements sont décrits par un narrateur unique, lequel mentionne régulièrement tel ou tel rapporteur, vivant ou mort, ou bien telles preuve ou trace observables. Le procédé est très plaisant je trouve. Cela ressemble aux préfaces des contes de Demain les chiens, de Simak.



L'écriture est impeccable (peut-être l'effet prof de lettres). C'est un régal pour peu qu'on aime le genre. Une écriture fluide, qui privilégie le déroulé des événements aux descriptions. Celles-ci, qu'elles concernent les décors, les pensées des personnages, ou encore le feu de l'action, sont toujours économes. Je pense en particulier aux quelques scènes de lutte : par déformation professionnelle, l'auteur aurait pu étirer celles-ci, les magnifier, mais non. Il se contente, avec une très grande maîtrise des mots et de la scène, de trois ou quatre phrases simples, avant de conclure la confrontation. La même concision décrit les péripéties et les tergiversations.



Eyvindur fait rapidement la connaissance de Halla, qui deviendra sa femme. D'autres personnages de moindre importance égrènent le récit. Une mention spéciale pour le charismatique magicien Saemundur qui m'a beaucoup plus, et ce dès la description stylée qui l'introduit.



La proposition de l'auteur me plait beaucoup, notamment dans sa recherche continuelle de creuser derrière les traits simplistes du conte classique :

- Héros ou antihéros. D'emblée, la malédiction d'Eyvindur le fait passer du mauvais côté : il est mis au ban de la société. Pourtant, sa résistance et son courage, notamment face à l'occupant danois, en font peu à peu une légende pour le peuple.

- Si la question de la morale est centrale comme dans tout conte qui se respecte, son traitement ici ne présente pas la clarté habituelle propre au genre. Le manichéisme est présent du début à la fin, mais sur ce thème l'auteur se fait comme un malin plaisir de brouiller les cartes. Ainsi, l'opposition entre un Eyvindur cherchant à faire le bien une Halla mauvaise par nature est tempérée en plusieurs occasions.



D'ailleurs, le « bon fond » d'Eyvindur est régulièrement sapé par sa malédiction, et lorsque ce n'est pas le cas, c'est la dureté de la vie qui s'en charge :

« Lorsque tu n'auras plus de scrupules à arracher un bout de pain des mains d'un enfant affamé, tu auras peut-être une chance de survivre dans ce monde. » (lui enseigne l'un de ses compagnons d'infortune).





Il y a donc du tragique (et du très tragique parfois), mais pas que. Le style prend régulièrement des tonalités plaisantes, avec parfois des petites pointes d'humour :

« [Saemundur] avait déjà cinq cents ans à l'époque : c'est beaucoup, mais ça reste possible. Sept cents ans, en revanche, cela paraît vraiment trop vieux... »







Tout conte qu'il est, ce récit donne une impression de réalité. Et le fait qu'on y rencontre des Elfes, des Trolls et des Fantômes n'est pas une contradiction, dès lors que l’on comprend que pour l'Islandais commun, ces créatures du « monde invisible » ne se sont pas que du folklore.



L'impression de réalité vient aussi d'une atmosphère bien particulière qu'a su capturer et retranscrire l'auteur. Widjigo, d'Estelle Faye, m'avait fait à peu près le même effet. Dans cet excellent roman, la romancière décrit une série d'évènements dans une région également inhospitalière. Je remarque aussi que les deux auteurs se sont rendus sur les lieux concernés pour faire le repérage. Il n'y a pas à dire : quand on s'investit, ça paie !





Enfin, il y a de nombreux hommages au conte dans le récit lui-même !

Ainsi, le narrateur s'autorise quelques courtes digressions qui donnent l'impression d'un conte dans le conte.

Les personnages eux-mêmes se livrent en de multiples occasions au récit de leur propre vie. Dit comme cela, cela peut paraître ennuyeux et inutile, mais en fait non. On ressent très bien que face à l'extrême rigueur du climat, face à la rareté des rencontres et en l'absence d'autre chose à échanger, le récit de sa vie a toujours une petite valeur, si fade paraisse-t-elle.





Les petits défauts que j'ai perçus, pour pinailler :

- Sur l'ensemble, un aspect un peu décousu, comme si tout pouvait arriver au chapitre suivant. Mais c'est un problème courant dans les contes.

- Je n'ai pas été convaincu par les alternances entre les moments durs et tragiques et les moments plaisants.





En conclusion, une très belle découverte, un folklore très sympa, clairement aux sources de la Fantasy moderne, et un auteur solide à suivre !



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