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Critiques de Fabrice Causapé (110)
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Fondamentalement Détestable

Comme vous le savez (ou pas… mais ça sera bientôt résolu;-), j’aime à ma petite échelle mettre en avant des auteurs débutants mais aussi des maisons d’édition qui sont un peu moins sous les feux de la rampe. Ce mois-ci, je vous présente le roman noir paru en auto-édition de Fabrice Causapé, «Fondamentalement détestable».



D’ordinaire, dans les thrillers et romans noirs, l’accent est mis sur les victimes ou sur les enquêteurs; bien moins, sur l’autre côté du miroir, c’est-à-dire les tueurs, les truands, les criminels,… Fabrice Causapé a misé sur cette originalité dans son premier livre qu’est « Fondamentalement détestable ».



Aimant l’audace et la créativité, voilà que ce livre présente un énorme point fort puisqu’on y suit les errances de Vincent Cazaux, un gars somme toute banal qui va voir sa vie basculer à la suite d’une agression purement gratuite. Alors qu’il était d’un naturel assez transparent, son caractère va diamétralement changer, tout comme sa perception du monde et de l’humanité.



Écrire sur un homme qui, comme son titre l’indique, est «fondamentalement détestable» est un pari risqué car le lecteur peut vite se retrouver à plus d’un titre écoeuré par ce personnage antipathique à souhaits. J’avoue que, plusieurs fois, j’ai eu moi-même envie de le détester tant son manque de sentiments et sa malveillance m’insupportaient, moi qui ne suis pourtant pas fleur bleue pour un sou. A cela, je me dis que l’auteur a donc brillamment réussi sa mission en le ressentant de la sorte puisque, comme il l’indique dans son introduction, son but était « de provoquer des émotions, que son écriture soit un électrochoc ».



Misant énormément sur la psychologie de ses personnages et en particulier celle de Vincent, Fabrice Causapé fait ressortir ce qu’il y a de plus noir dans l’âme humaine mais surtout, nous décrit le monde tel qu’il est vraiment, sans édulcorer à la sauce bisounours, comme c’est parfois le cas par certains écrivains.



C’est un roman totalement déroutant, doté d’un style d’écriture aussi original que l’idée principale du livre. Si je devais souligner un petit bémol, cela serait justement cette phraséologie qui ne sera pas à la portée de tout lecteur, notamment ceux qui aiment les phrases simples, sans ambages. Maintenant, cela dépend énormément des goûts de chacun et pourquoi pas l’essayer car ça sera sûrement l’adopter…



Je remercie l’auteur pour m’avoir accordé sa confiance en me confiant son « bébé ».
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Fondamentalement Détestable

Le Top des Flingueuses et des indics, Le top d'alexandra pour Collectif Polar

Un roman noir autoédité à la plume impeccable, au style noir et ciselé. Un personnage qu’on adore détester et qui nous dérange parce qu’il dit tout haut ce que certains n’osent pas s’avouer

Dans ce récit à la première personne nous sommes Vincent. Nous sommes cet homme banal qui va changer petit à petit, insidieusement. Son regard sur le monde et sur les autres change. Son regard sur lui change. Sans rentrer dans les détails pour ne rien vous spoiler, il va se sentir investi d'une mission: nettoyer le monde de ses déchets, de ses maillons faibles. Il se délecte de ses meurtres. Tout le monde en prend pour son grade; les communistes, les fascistes, les homos, les hétéros, les femmes, les capitalistes, la famille, le mariage, les juifs, les chrétiens, les hommes politiques... Il n'épargne absolument personne et rien ne trouve grâce à ses yeux, même pas les chiens, peut-être les chats (!) C'est irrévérencieux, abominable, détestable, provocateur, abject, le pur produit d'un cerveau malade et mégalo. Le cheminement de la "normalité banale" au tueur détaché et narcissique est intéressant à observer tout au long du livre et de ce récit à la première personne entre témoignage et journal intime/ journal de bord.

L'écriture et le style sont bien au service de ce délire mégalo. Parfois pompeux, parfois froid et glaçant.

Bien entendu plus l'ascension de sa "grandeur" est haute plus dure est la chute. Les derniers chapitres marqués par la folie, le refus d'accepter le verdict sont plus sombres, plus confus.

Jamais vous n'aurez pris autant de plaisir à détester un personnage de fiction!

Alors déjà si vous ne jurez que par le politiquement correct passez votre chemin!

Ensuite posez vous et dites vous que ce que vous allez lire est de la fiction. Parce que c'est dérangeant, violent et malsain. Un coup de maître

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Minute de décadence

Bonjour les babeliophiles aujourd'hui dernière lecture de l'année MAIS quelle lecture!!!!! Dujardinso qui fait partie de mon groupe d´ami(e)s m'a dit que je ne serais pas déçu et c'est le cas.MERCI.

Alors attention la 1ere partie n'est pas à mettre entre toutes les mains car c'est chaud vraiment chaud.......décadence.

Fabian demande à ce que Eva son ex petite amie vienne le voir à l'hôpital pour lui confier un lourd secret. Et ça sera la nuit de sa confession et de ......decadence

Une belle histoire d'amour à tout point de vue forte, triste quelques frissons quelques larmes en lisant ce livre,livre qu'il est difficile de lâcher. Histoire qui m'a beaucoup marqué très sincèrement. Alors oui un gros coup de cœur pour cette MINUTE DE DECADENCE mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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Les heures errantes

Bonjour les babeliophiles pâtit retour sur ma dernière lecture de 150 pages sur ma liseuse.

Après le coup de cœur que j'avais eu en lisant Minute de décadence me voilà parti à lire Les heures errantes.

Fabrice Causapé nous livre un roman noir dérangeant sur la seconde guerre mondiale et plus particulièrement sur la collaboration qui pour moi ne peuvent être que des traîtres peut importe la raison. Nous suivons Valery qui choisi le mauvais côté et qui va s'en donné à cœur joie à torturer ,tuer, profiter de son statut.

Un livre dur qui nous montre ce côté abject de cette p****** de guerre.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.

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La loi de Murphy

La loi de Murphy est une sympathique nouvelle dans laquelle nous retrouvons Jacqueline, une touriste australienne qui passe son dernier jour à Paris avant de s'envoler vers d'autres contrées. Malheureusement pour elle, tout ne se passera pas comme prévu...

En effet, cette journée s'apparente à l'application méticuleuse de la loi de Murphy. S'en sortira t'elle indemne de cette situation ? Je vous le laisse découvrir.

J'ai bien aimé l'écriture de l'auteur, la magnifique couverture du livre, les quelques mots anglais employés dans l'histoire ainsi que l'utilisation peu ordinaire de la 2e personne du singulier. A découvrir !
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Fondamentalement Détestable

Ah Vincent Cazaux ! Ce personnage que je désire tant rencontrer. Méchant, abjecte, imbuvable, odieux. Ce type est rempli de tous ces défauts qui font qu'on ne peut que l'adorer. Un pur bonheur de lire pareille histoire en ces temps où tout est lissé et poli pour plaire au plus grand nombre. Chapeau l'artiste.
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La 28e nuit

De multiples personnages vivent la même journée. La même journée mais à différents moments de leur vie. Du nouveau-né jusqu'au mourant, on revit cette même journée pour tout le monde. Des nouvelles écrites à la deuxième personne dans ce style incomparable qui fait que Fabrice Causapé est Fabrice Causapé. Un gros coup de coeur pour ces fins en apothéose. Oui, ces fins car il n'y en a pas qu'une. Bravo Fabrice.
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Les heures errantes

Encore un choc que cette lecture de Fabrice Causapé !



Inspiré de la courte et sombre vie de Pierre Paoli, collabo notoire auquel on doit des centaines de déportations, assassinats, vols, tortures et autres abominations pour le compte de la Gestapo sous Vichy, ce récit, à la 1ère personne, d’une densité tranchante, nous laisse comme saoulés de cruauté gratuite, de vile humanité et de vacuité absolue. Car il est aussi court, glaçant et vain que l’existence de ce Cazadis qui en est le personnage principal (on ne peut décemment pas dire le héros).



La redondance des scènes de violence, des épisodes d’interrogatoires sanglants concourt à cette sensation de vertige, de spirale inextricable. La phrase brève, sèche, froide, souvent cynique, faussement naïve, faussement justifiée, faussement héroïque m’a rappelé « la petite musique » de Céline qui sied parfaitement à l’ambiance autant qu’à la réflexion sur la condition humaine. Dans ce roman, on plonge sans transition au cœur de l’incohérence psychologique où les pires actions sont parfois le fruit d’u simple désamour d’enfance, où les pires atrocités sont perpétrées par le seul désir d’être aimé, où les inhumanités les plus abjectes sont dictées par un sentiment de vengeance personnelle et aveugle où la mort n’a plus pour écho que la mort.



F.Causapé nous livre une nouvelle fois un livre amer, cruel et intelligent, empli d’un vide ontologique que rien ni personne ne peut combler, qui nous interroge sur la portée insoupçonnée des blessures d’enfance, sur les conséquences funestes de la mésestime de soi, à la fois psychologiques, sociologiques et existentielles.



Une nouvelle manière d’illustrer cette page sombre, honteuse et déniée de l’Histoire. C’est âpre, dur, effroyable, superbement écrit et magnifiquement désespéré.

Du Léon Bloy contemporain ?

Non, du Causapé et je recommande +++
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Mieszko

Une nouvelle très courte qui nous emmène sur l'immensité épurée du Groenland où un homme décide de s'y retirer, lui et sa solitude.



L'être humain est-il fait pour vivre au milieu du grand rien ?

Son esprit en manque de sensation ne va-t-il pas basculer dans la folie ?



Une écriture assez visuelle, qui nous plonge dans le blanc infini de la neige et la noirceur de l'âme.



Un bon travail sur la psychologie du personnage mais je l'aurais aimé bien plus travaillée et développée sur le qui et le pourquoi.

L'idée de base est bonne, elle pourrait facilement devenir un roman.
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La loi de Murphy

« S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon. »



Jacqueline passe ses derniers instants à Paris. Tout devrait bien se passer mais elle excelle dans l’art de choisir la pire des manières.



La loi de Murphy de Fabrice Causapé nous emmène avec brio dans l’univers de l’auteur et sa faculté à écrire à la deuxième personne. Une nouvelle fraîche, une nouvelle prenante, une nouvelle à lire sans modération.
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Minute de décadence

On vit tous un jour une minute de décadence. Par bonheur, elle est rarement fatale et irrémédiable comme celle que Fabian a vécu. La plume est libérée et Fabrice Causapé parle de sexe en parlant de sexe. Sans censure castratrice de ces textes qui se doivent d'être lus librement. Le sida, cette épidémie qui a presque disparu des radars mais encore bien présente dans les vies de ceux qui traversent une minute de décadence. Malheureusement. À lire absolument pour ce rappeler qu'un égarement peut malheureusement conduire à la mort.
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Minute de décadence

Cette histoire sonne comme une confession de la dernière heure, visant à verbaliser des regrets, des non- dits, des « si j’avais su ». Au moment où il quitte lentement mais surement le monde des vivants, Fabian, à l’agonie, nous parle de ce que fut sa vie. Ou plutôt, il en parle à Eva. Cette femme, c’est son ancien amour rencontré très jeune, peut-être trop tôt. Il ont fait un bout de chemin ensemble, balisant leur quotidien de rituels plus rassurant les uns que les autres.

Et puis à l’aube de ses 30 ans, le sentiment de ne pas avoir profité de la vie, d'être passé à côté de quelque chose, se fait de plus en plus insistant dans l’esprit de Fabian. Cette routine, ce confort qui jusque-là le préservaient, ne font que lui donner le sentiment d’étouffer. Le constat est sans appel, la séparation est décidée et donne à Fabian la sensation d’une liberté retrouvée, de temps à rattraper.

Il va privilégier ses envies en oubliant la valeur d’une vie et va alors emprunter des chemins qu’il n’aurait jamais espéré et déguster tous ces moments. Jusqu’à ce que la raison, ou plutôt le sort, le rattrape. A l’orée de sa destination funeste, Fabian va alors prendre conscience des conséquences de son nombrilisme. Il va comprendre que sa consommation excessive et effrénée de la vie n’a fait que précipiter sa déchéance.

A trop vouloir papillonner, Fabian s’est brulé les ailes. Le chute est rude et sans retour en arrière possible.



*****

Fabrice Causapé a ce talent de mettre à jour la noirceur humaine tout en rendant attachant ses personnages. Il nous parle de cruauté avec une telle sincérité que ça en est désarmant. Il a construit cette histoire de façon intelligente et posée, aucun jugement n’y est rendu. C’est un texte fort et bouleversant qui vous prend aux tripes tant le retour à la réalité est brutal pour Fabian, d’autant plus si vous avez envié ce personnage. Sa vie n’est à aucun moment édulcorée, aucune concession n’est accordée à cet homme avide de liberté, désireux de faire tomber toutes les barrières qui l’inhibaient jusque-là.

Vous ne pourrez pas vous empêcher de vous demander si, à un moment donné, vous lui avez envié cette liberté, si c’est à ça que votre vie ressemblerait si vous osiez laisser tomber votre pudeur, votre confort. Mais peut-être que l’être humain n’est fait que pour apprécier, avec parcimonie, les délices de la vie ou peut-être pas. D’ailleurs, rien que le fait d’envier une chose sans pour autant la tester n’est-elle pas simplement une normalité pour l’humanité. Il y a autant de réponses possibles que d’êtres sur cette planère car après cela concerne la liberté de chacun.



Je suis spectatrice de la déchéance de cet homme et je termine cette histoire fortement éprouvée car je me suis pris une décharge émotionnelle si intense que mon esprit est hanté par ce Fabian et par tous les autres Fabian de la Terre. Je tempère alors mon mal-être en prenant ce récit comme une ode à la vie, comme un appel provenant de mes tripes, me criant d’apprécier mon bonheur et de chérir les miens.
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Minute de décadence

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement Fabrice Causapé pour l’envoi de son livre « Minute de décadence » format ebook. J’ai adoré ce roman noir psychologique extrêmement sombre et tragique à la couverture magnifique. On suit le personnage principal qui abandonne une vie tranquille et routinière pour sombrer dans les dérives du sexe, de l’alcool et de la drogue, et s’enfoncer dans la débauche et la décadence jusqu’à dépasser le point de non retour. La psychologie du personnage est minutieusement étudiée et décortiquée le rendant à la fois détestable, antipathique mais aussi attachant et émouvant dans sa prise de conscience. J’ai retrouvé la très belle plume de l’auteur, incisive, percutante, poétique et envoûtante. Un roman poignant, puissant, bouleversant, un coup de cœur !

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Mieszko

Je crois bien que je me suis entichée de la plume de Fabrice Causapé... et pour cause !



Mieszko est une nouvelle noire dans un univers blanc. Et rouge. Et c'est tout de même bien sombre.



Mieszko se lit en quelques instants... qui vous marqueront longtemps.



Très dérangeant, oppressant, glaçant, on ressent beaucoup de malaise et de folie dans ce court récit percutant et troublant.
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La loi de Murphy

Un récit écrit à la deuxième personne, c'est original et ça fonctionne plutôt bien.

Nous sommes avec Jacqueline, australienne, qui parle et comprend très peu le français, alors pour elle se retrouver à Paris est un petit peu compliqué notamment pour ses derniers jours où rien ne se passe correctement.

L'auteur nous décrit habilement les désagréments de la capitale, c'est immersif.

Vous allez suivre toutes les embûches qui s'accumulent contre la pauvre Jacqueline, c'est assez marrant à lire même si cela doit être plus qu'exaspérant à subir en réalité.

Un personnage en toute simplicité, agréable à suivre.

Quand les événements sont contre nous, il ne sert à rien de lutter malheureusement.



Un texte court mais très plaisant à lire.
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Les heures errantes

Valéry Cazadis, jeune Français à l'enfance pas très heureuse, aux désillusions et humiliations récurrentes décide de choisir de camp des nazis plutôt que celui des résistants durant la Seconde Guerre mondiale.



Ses crimes racontés avec froideur à la première personne démontrent dès le début du livre qu'il n'a aucun remords et qu'il prend même plutôt du plaisir à torturer et à tuer ses victimes.



Malgré cette noirceur, le livre m'a beaucoup plu et je l'ai dévoré en quelques heures.



Un nouvel auteur (auto-édité qui plus est) à découvrir et à ajouter à ma longue liste !

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Les heures errantes

Quel livre! C est noir c est violent c est réaliste ça fait mal ! que de tortures gratuites ! Cette période de l histoire a vraiment ete une période destructrice, et qui a marqué à vie les survivants de tels actes. Que pouvons nous faire pour ne jamais oublier!!!!????



C est le premier livre que je lis de cet auteur j aime beaucoup le style , la construction de livre.
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Les heures errantes

Aujourd’hui, je vous parle de «Les heures errantes» de Fabrice Causapé et c’est en autoédition.

L’auteur vous propose un roman noir très dur.

*****

Durant la deuxième guerre mondiale, Valéry Cazadis a fait le choix de rallier la cause du nazisme plutôt que de se battre aux cotés des résistants. Pourquoi avoir préféré suivre ce chemin ? C’est ce que Fabrice Causapé nous raconte, ou plutôt, c’est Valéry lui-même qui va nous l’expliquer puisque ce roman est à la première personne. Ce dernier va remonter très loin pour nous raconter ce que fut son enfance, sa jeunesse marquée par le manque d’amour et de reconnaissance, cherchant ainsi à nous convaincre que toute cette cruauté qui émane de lui aujourd’hui est largement justifiée et donc excusable. Il va nous faire part de ces humiliations subies qui ont transformées sa souffrance en rage.

Les Allemands vont lui donner l’opportunité de devenir quelqu’un d’important, d’avoir du pouvoir sur les autres. Il va devenir « l’homme que ces ingrats allaient craindre » et va en profiter pour « tous les faire payer ». « L’homme qu’ils avaient bafoué » va devenir « celui qui allait les terroriser ». Il va enfin prendre sa revanche sur la vie. Même son père va enfin le respecter, en quelque sorte.

Mais cette rage va finir par avoir des répercussions, et pas seulement sur ses victimes. Et puis, contrairement à ce qu’il pensait, les nazis ne vont pas gagner la guerre et asseoir leur suprématie. Vient alors le moment pour lui de rendre des comptes et le bilan n’est pas en sa faveur.

Fabrice Causapé n’a pas son pareil pour nous proposer des personnages sombres qui dépassent les limites de l’acceptable tout en trouvant des excuses qui pourraient nous satisfaire. Le passé de Valéry n’y fait pas exception, il m’a semblé (parfois) compréhensible qu’il ait pris cette voie plutôt qu’une autre plus calme, sans pour autant la valider. Il m’a quelques fois convaincu que cela ne pouvait pas en être autrement. C’est dire comme l’auteur est habile ! Alors même qu’il a commis des crimes de guerre, on pourrait aisément tomber dans le piège de lui trouver des circonstances atténuantes. Ce n’est pas de sa faute Monsieur le juge !

Et puis, entrer dans la tête de Valéry, c’est prendre assurément ses violences en pleine figure. Nous sommes spectateurs malgré nous de toute cette cruauté inimaginable. Nous ne pouvons pas détourner les yeux durant toutes ces scènes de tortures. Nous partageons sa folie… dérangeante qui n’a de cesse de s’amplifier ! Cette histoire est difficile à bien des égards et nul doute qu’elle vous mettra mail à l’aise tant il semble logique que les choses aient pris cette tournure. Je vous l’ai dit, la plume intelligente de l’auteur va vous retourner le cerveau.

Au final, Fabrice Causapé nous propose une plongée au cœur des ténèbres qui fait longuement réfléchir !
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La loi de Murphy

* Sortie le 13 mai *



Quel immense plaisir de retrouver la plume de Fabrice dans cette nouvelle de moins de 60 pages 😍



D'un point de vue à la deuxième personne, Fabrice s'adresse directement à Jacqueline, une Australienne venue à Paris. Pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, la jeune femme est censée retrouver son amie Élise mais le chemin jusqu'à elle est pavé d'écueils. Dans un affreux concours de circonstances, Jacqueline passera la pire journée de sa vie... 😰



Avec sa plume envoûtante, Fabrice a réussi à la fois à me faire adorer ma lecture et la détester en même temps. J'ai trouvé Jacqueline tellement attachante, douce (bien qu'elle jure beaucoup 🤭), et surtout terriblement désespérée. Mais comment aurions-nous réagi à sa place dans un pays étranger, avec la barrière de la langue ? Je crois que j'aurais fondu en larmes 😭



Le choix de la deuxième personne et l'emploi du présent rendent le tout vraiment immersif, j'ai eu l'impression très désagréable et terrifiante que ça m'arrivait 😳 Et je ne peux m'empêcher de penser que le personnage de Jacqueline est vraiment fort et courageux. Il faut l'être pour séjourner à Paris ! 😬



En outre, j'ai beaucoup aimé les passages, les répliques en anglais. Pour m'entraîner c'était vraiment chouette ! Et j'imaginais sans mal l'accent de notre jeune Australienne, ça m'a fait sourire 😊



Vous l'aurez compris, j'ai adoré lire cette nouvelle à la fois terrifiante et superbement bien écrite. Filez la découvrir, c'est un vrai petit bijou tant visuellement que dans le fond 🥰
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La loi de Murphy

La loi de Murphy, vous connaissez ! C’est lorsque vous avez l’impression, alors que vous enchainez les déconvenues, que le sort s’acharne et que vous ne vous en sortirez pas. Et bien, Jacqueline, une touriste australienne va la subir de plein fouet alors qu’elle cherche à rejoindre son amie dans les rues de Paris.

Vous allez être témoin de ses nombreuses mésaventures qui risquent fort de vous laisser un sentiment d'insécurité.

Sachez qu’en 60 pages, Fabrice Causape va vous ôter l’envie de voyager seul. D’autant plus que le style narratif utilisé (l’auteur raconte l’histoire de Jacqueline avec « Tu » et non pas « elle ») sonne comme une mise en garde, comme s’il vous prévenait de ce qui vous attendait !

Une histoire grave, bien qu'un peu moins sombre que les autres écrits de cet auteur de talent que je vous invite grandement à découvrir si ça n’est pas déjà fait.
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