Le 15 avril au soir, le train entre en gare dans un long et terrible soupir. Les portes grincent. Les SS hurlent. Claquements et projecteurs. Voici le lieu où tout s'achève.
Ici, les souvenirs se délitent. Restent des bribes, des chiffres. Ce que disent les livres, ce qu'ils essaient de faire comprendre, ce que racontent les rares témoins.
Le temps trébuche. Là, six mois ne laissent aucun souvenir ; ailleurs, dix secondes demeurent à jamais gravées.