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Citation de Unity


Unity
21 février 2013
Pour goûter et apprécier le paysage comme le comprend Monet, pour avoir rendu si personnellement ses sensations dans ses tableaux du pays breton, il faut avoir habité les villes, y avoir senti tous les ennuis, tous les chagrins qu’on y rencontre ordinairement, y avoir vu son œuvre méconnue, ses espoirs raillés, et éprouver le besoin d’en sortir, de fuir la stupidité, l’injustice des détracteurs qui souventes fois s’acharnent sans autre raison que les arrêts de la mode, il faut éprouver le besoin de parcourir les champs, les bois, les landes, de voir le soleil s’élancer dans le ciel et y faire naître mille et mille accidents toujours nouveaux ; alors, quand un peintre véhément et réfléchi tout à la fois, n’ayant de la fougue que quand il faut en avoir, a l’art de nous impressionner par l’évocation de tous ces phénomènes, il s’empare de notre âme et la transporte où elle voudrait être, à l’air pur et libre, dans les landes roses et rouges de bruyères, sur les bords de la mer, auprès des animaux paisibles et surtout loin de l’homme, animal dont le voisinage déplait à l’homme, du moment qu’il a été égratigné, au passage, par la mélancolie.
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