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Critiques de Fabrice Meddour (44)
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

Premier tome d'une BD un peu confuse à mon goût sur les espoirs de paix dans le Sud des Etats-Unis, à la fin de la guerre de Sécession.



L'héroïne m'a semblé être davantage Dorothy qu'Alice, malheureuse fillette, victime collatérale des atrocités de cette guerre civile sauvage. Dorothy est très bien dessinée, elle est belle, des yeux bleus splendides, une poitrine magnifique que le dessinateur valorise à chaque planche.



Les hommes sont pratiquement tous des méchants, qu'ils soient en quête d'or ou de vengeance et les deux filles sont ballottées au fil de leurs pérégrinations dont le but ne sera pas atteint dans ce tome qui me laisse surtout une impression de confusion, malgré des dessins irréprochables.





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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

Mixer le roi des singes, enfin des orangs-outans pour respecter la spécificité, avec Jack l'éventreur, fallait oser.

Philippe Bonifay l'a fait.



De prime abord, comme ça, à froid, ce qui claque, c'est ce visuel élégant à la colorisation hypnotique.

Passé l'effet de sidération oculaire, le lecteur de s'attarder sur moult récits entremêlés, insufflant ainsi une énergie folle à cette sombre histoire d'origines contrariées fusionnée à une bien jolie love story puis une série de meurtres qui commence à foutre réellement les jetons à tout honnête Londonienne qui se respecte.



C'est beau, c'est bon, c'est à déguster sans modération.
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Espace vital, tome 1

Garth Sneebs, 39 ans, s'endort chez lui, à Miami, et se réveille au matin dans un lit et une maison inconnus. Que s'est-t-il donc passé pendant la nuit ? En sortant de cette chambre étrangère, il découvre qu'il se trouve dans un lieu mystérieux où cinq autres personnes - quatre hommes et une femme - sont déjà réunies, cinq inconnus qui, comme lui, se sont réveillés au matin dans ce lieu étrange et, comme lui, entre colère, inquiétude et effroi, s'interrogent et cherchent à comprendre.



Quelques jours passent, les six hôtes involontaires découvrent que la maison est entourée d'un champ de force qui interdit toute fuite, que les repas leur sont servis sans intervention humaine, que chacun d'entre eux a disparu de sa vie “d'avant” à une année différente, que l'agencement des lieux se modifie de lui-même… et que la maison semble être un organisme vivant et hostile qui a apparemment pour objectif de les faire disparaître un à un : à la fin de ce premier tome, sur les six protagonistes, deux auront été comme “avalés” par cette maison monstrueuse aux pouvoirs surnaturels.



Sont-ils tous condamnés à mourir ? Sur ordre de qui ? Et pourquoi ?



A mi-chemin du fantastique et de l'épouvante, "Espace vital" entraîne le lecteur dans un huis-clos étouffant, menaçant et énigmatique qui n'est pas sans rappeler l'atmosphère des “Dix petits Nègres”. le dessin hyperréaliste de Fabien Meddour sert admirablement le scénario de Bollée dont il renforce encore l'aspect inquiétant. L'angoisse, au fil des pages, monte en puissance, et le suspens va crescendo…



Un excellent premier tome, plein de mystère et de questions, qui donne irrésistiblement envie de connaître la suite !



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

Ce premier tome de « Après l’enfer » nous plonge dans une ambiance glauque et oppressante où la violence et la désolation sont tout ce à quoi ont droit les victimes collatérales d’une guerre fratricide qui a scindé un pays en deux.



C’est donc au lendemain de la guerre de sécession américaine que nous découvrons une héroïne meurtrie qui a tout perdu. Les états sudistes ayant perdus la guerre, d’horribles pillages et de monstrueux massacres sont le nouveau quotidien d’une population déjà à genoux. Essentiellement des femmes, privées d’hommes pour les protéger, se retrouvent à la merci de bandes armées qui compte bien profiter de la situation pour s’enrichir.



Pour ceux qui y aurait pensé en lisant le résumé de cette bande dessinée, vous pouvez tout de suite oublier la belle et douce histoire d’ « Autant en emporte le vent ». Ici, tout est cru, tout est sanglant et tout est terriblement dérangeant.



Sur un fond subtil et poétique d’oeuvres connus de tous, « Après l’enfer » nous présente une réalité choquante. D’ « Alice au pays des merveilles » au « Magicien d’Oz » nous voyageons mentalement sans pour autant quitter cette Amérique sudiste au prise avec tant de souffrance.



Même si les premiers instants de lectures peuvent être un peu compliqués à appréhender, on comprend très vite ce monde de terreur dans lequel on vient de mettre les pieds. On repère très vite les deux camps ennemis. Il est d’ailleurs très aisé de reconnaitre les vainqueurs des vaincus…



On s’attache très vite aux personnages qui nous sont présentés. Toutes l’horreur du tableau qui s’étale sous nos yeux est magnifié par un style graphique et une colorisation sublime qui appui avec justesse le propos énoncé ici.



C’est une aventure sordide que nous allons suivre au fil de notre lecture. Chaque page étant plus intolérable que la précédente, le lecteur en viendra à développer une curiosité presque morbide pour la suite des évènements.



Emaillée de faits historiques à vous faire dresser les cheveux sur la tête, cette bande dessinée est pourtant plus à classer dans la catégorie des divertissements. Cette intrigue aux multiples retournements de situations tient parfaitement son public en haleine et on a déjà hâte de pouvoir se plonger dans les pages du tome 2 de « Après l’enfer ».



Si vous n’êtes pas une âme trop sensible et que cette période post guerre de sécession ne vous effraie pas, je vous conseille sans hésiter la lecture de « Après l’enfer », une bande dessinée qui ne plaira pas à tout le monde mais qui pourtant d’une très grande qualité.
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La Geste des Chevaliers Dragons, tome 8 : L..

La saga des vierges guerrières tueuses de dragons continue avec ce tome 8 intitulé "Le Chœur des ténèbres" et consacré au thème de la folie...



Ici aussi une histoire très (trop ?) ambitieuse : faire une relecture du "Cœur des ténèbres", le classique de Joseph Conrad !

Comme si le titre n’était pas assez signifiant, c’est indiqué noir sur blanc dès la 1ère case… Bref ce tome 8 est placé sous le signe de l’hommage.

Les premières images nous rappellent aux bons souvenirs de "La Quête de l’oiseau du temps" de Serge Le Tendre et Régis Loisel, mais la chevalière Marly présente de faux airs de Sonya la rousse et Joseph (encore un clin d’œil à Joseph Conrad et son œuvre) de faux airs de Conan le barbare, tous deux créations de R.E. Howard (cela nous offre quelques belles planches pleines de morts, de sang et violence).

Les scènes horrifiques de cette BD (2009) m’ont rappelé aux bons souvenirs des films "The Descent" (2005) et "The Burrowers" (2008). Et en cours de route l’hommage au "Cœur des ténèbres" peut se muer en hommage à "Apocalypse Now". Et la belle et amère fin, emprunte à quelques classiques des mondes des comics ou du manga.





Ce tome est l’histoire d’un voyage à travers l'obscurité d'une jungle mystérieuse, mais aussi un voyage initiatique, où la chevalière Maly est confrontée à elle-même. Un voyage où rêves et réalité se mêlent, et où la folie ronge les soubassements de la raison.

On comprend vite que cela ne tourne pas rond dans la caboche de la chevalière Marly, victime d’hallucinations :



On comprend vite aussi qu’il a anguille sous roche : il y a un dragon à affronter, mais on n’en parle peu, il y a une expédition pour le tuer, mais Marly n’est fait pas partie… Du coup pourquoi la chevalière Marly veut-elle rejoindre la chevalière Krista ?

Outre la folie du personnage principal, ce qui rend difficile la reconstitution de puzzle scénaristique c’est les ambigüités des personnages secondaires :





Malgré un scénario pas facile d’accès, il y avait largement moyen d’apprécier l’histoire.

Mais les dessins de Fabrice Meddour, colorisés par Stéphane Paitreau, m’ont à la fois fait entrer dans le truc et fait sortir du truc…

Dès le départ ça ne va pas avec cette chevalière en body noir échancré et en corset de cuir rouge, destinés à montrer ses cuisses de face et ses fesses de dos. Qu’importe puisque de toutes les manières on aura droit ici ou là à des planches bien boobées.

Mais ce qui ne va vraiment pas c’est le charadesign sans aucune constance… Les personnages changent de traits d’une page à l’autre voire d’un case à l’autre. Pour l’héroïne, cela pourrait être une expression de sa schizophrénie, mais au vu des petites approximations de proportions, d’anatomie et de symétrie, je n’y crois guère. C’est tellement olé olé, que parfois je me suis emmêlé les pinceaux entre quelques personnages…

C’est d’autant plus dommage que les décors et les créatures assez voire très réussis participent eux pleinement à l’ambiance lourde et pesante qui colle parfaitement au scénario. Mine de rien, c’est un peu du gâchis ! Si les graphismes n’avaient pas été si inégaux, j’aurais passé outre les ambiguïtés du scénario et j’aurais mis 4 étoiles sans hésiter davantage.



Cette série est capable du bon comme du moins bon, du meilleur comme du pire, donc ce tome-ci celui-ci ne reflète pas la valeur d’ensemble de "La Geste des chevaliers dragons".
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

Malgré une couverture et un résumé prometteur je n’ai pas accroché plus que ça à cette bande dessinée. Bien que le graphisme soit magnifique je n’ai malheureusement pas réussi à m’intéresser à l’histoire que j’ai trouvée confuse et brouillonne. J’espère que le tome 2 sera plus prometteur.
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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

"Un ivrogne m'a affirmé dans un tripot 'l'assassin c'est Mr Hyde!'...un personnage issu d'une nouvelle de Robert Louis Stevenson" affirme l'inspecteur Mark Douglas du Yard qui poursuit un tueur de jeunes femmes qui dénude leur poitrine avant de les supprimer. "Damned!!!"

A l'orée du XX° siècle, dans une Angleterre, au brouillard glauque, éclairé de faibles réverbères (une ambiance angoissante fort bien rendue par le coloriste Stéphane Paitreau) est-ce un monstre, une bête, un Mister Hyde évadé de la nouvelle de Robert Louis Stevenson ou un nouveau Jack l'éventreur qui sévit?

L'horreur du présent est mise en parallèle avec les conférences que donne Lord John Arthur Livingstone sur son enfance dans la jungle et sa vie parmi les singes, alors qu'il s'appelait Saturnin Farandoule et que ses parents avaient péri dans un naufrage puis son sauvetage mouvementé vécu comme un arrachement.

Curiosité des savants sur sa vie, son statut d'homme ou d'animal,théories sur le darwinisme, moqueries de certains, attirance réciproque pour la jolie Alice à la "peau blanche comme le lait" et "au parfum léger mais enivrant". Les fils s'emmêlent pour mieux embrouiller le lecteur!

Et si c'était ce Tarzan, capable de violence, le tueur? s'interroge-ton dans cette BD mi fantastique-mi policière dont le scénario de Philippe Bonifay (à l'imagination fertile) est librement inspiré de l'oeuvre d'Albert Robida Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoule.

A noter les dessins et le trait expressif (entre le rêve lumineux,le sordide de certains personnages,l'horreur des situations et la beauté de la jungle) de Fabrice Meddour.

Vite la suite de John Arthur Livingstone le roi des singes tome 1 pour démêler les fils de cette intrigue captivante!
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Hispanola, tome 3 : Vicky

Long John Silver a survécu, mais pourquoi a-t-il laissé à Jim le loisir de le flinguer, pourquoi ne s'est-il pas méfié ? Est-il vraiment le responsable de la mort du capitaine Hawkins, comme le dit Smolett ?

Qui est ce mystérieux personnage aux moignons tranchants qui cherche à protéger Jim en restant dans son ombre ?

Des questions qui restent ouvertes, et trouveront certainement leur réponse dans le dernier tome.

En attendant, on continue à découvrir l'Hispanola, sa figure de proue, son coeur, avec notamment une illustration pleine page époustouflante, et des demi-pages magnifiques. Le grand silencieux est maintenant échoué, le grand mât est tombé, emportant des centaines de malheureux dans la mort et les "impériaux" sont assiégés par les pirates de Long John Silver qui est contesté par certains de ses sbires.

Il y a des imperfections, sans doute. Meddour est certainement plus doué comme dessinateur que comme scénariste, et là il fait les deux. Mais bon sang, quelle prouesse que la reconstitution de ce bateau géant !
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Hispanola, tome 1 : Le Sérum

Au dessin et au scénario sur cette tétralogie, Meddour nous dépeint un monde bien singulier, sorte d'uchronie post-apocalyptique du XVIIIè siècle dans laquelle il y a des véhicules motorisés, un bateau si gros que le mât fait 1 km de haut, et où la quasi totalité des hommes sont atteints d'un mal étrange qui leur donne une envie irrésistible de pourchasser et de bouffer les spécimens sains (voire, de se bouffer entre eux). Pourquoi pas...

Quand on sait que l'héroïne s'appelle Jim et qu'elle est la fille d'un certain Hawkins qui a embarqué à bord de l'Hispanola, on comprend tout de suite de quelle parenté l'ouvrage se réclame, d'ailleurs bien avant Long John Silver de Dorison et Lauffray, puisque cette série, assez méconnue, date des années 90.

Il faut bien le dire, il ne se passe pas énormément de choses dans ces 48 premières pages, qui défilent assez vite en cases relativement avares de paroles.

Beaucoup d'action et de poursuites, avec quelques enchaînements d'ailleurs pas toujours fluides, mais Meddour a un style de dessin et de couleur bien à lui, et réussit à imprimer à son œuvre une atmosphère vraiment particulière, que l'on ne rencontre pas à tous les coins de rue en BD.
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Hispanola, tome 2 : Le Grand silencieux

Avec ce tome 2, on rentre dans le vif du sujet, avec la découverte de ce fameux bateau géant, l'Hispanola, alias "le grand silencieux", où la concorde est très loin de régner, bien au contraire : les marins des ponts inférieurs, commandés par Long John Silver, s'apprêtent à tenter de prendre le pouvoir sur les impériaux, dirigés par le capitaine Smolett, avec lequel on retrouve sans surprise le docteur Livesey.

Si le scénario n'est pas d'une originalité notoire (en même temps, c'est une adaptation, donc c'est un peu normal), ce tome consacre un peu plus l'univers que Meddour avait commencé à ébaucher dans le premier épisode. Des vues magnifiques, en plongée et en contre-plongée, de cet incroyable bateau-ville dont les canots de sauvetage sont des galions suspendus à des dizaines de mètres d'altitude, avec des quartiers de marins, des jardins suspendus, des passerelles vertigineuses et même des routes (la scène de la poursuite est géniale, et fait penser à du Mad Max en plein milieu du XVIIIe siècle, avec des bagnoles customisées en lieu et place des diligences, et des motos en lieu et place des chevaux).

Bref, c'est vraiment par cet univers fun et cette incroyable créativité visuelle que Meddour brille et mérite d'être découvert.
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

De nos jours, certaines oeuvres sont remises en question. C'est par exemple le cas avec le roman et film Autant en emporte le vent qui est jugé pro-raciste pour sa vision romantique d'un Sud esclavagiste. Que dirait-on d'une série bd qui fait la part belle aux sudistes en traitant les présidents Abraham Lincoln et Ulysse Grant de bouchers de guerre ! Certes, on sait que le général Sherman n'a pas fait dans la dentelle mais il se devait en fin stratège de l'armée de l'Union de gagner ce conflit fraticide.



On sait bien que dans chacun des camps, il y a eu de terribles exactions et c'est malheureusement le propre d'une guerre. Cependant, il faut savoir distinguer ceux qui se battent pour une cause vraiment inadmissible et les autres emplis d'un idéal. Les révisionnistes ont par exemple tenté de réhabiliter les nazis. En l'occurence, c'est assez limite même si le contexte est bien la guerre de Sécession. Des statues de Christophe Colomb ou d'autres généraux sudistes sont actuellement déboulonnées par une foule en colère sur ces questions hautement polémiques. Bref, j'ai été choqué par cette vision des auteurs qui constitue sans doute une maladroite réécriture de l'histoire. Mais bon, on peut l'accepter en tant qu'oeuvre mais pas forcément cautionner.



Le Nord convoitait peut-être les richesses du Sud mais ce sont bien ces états sécessionnistes qui ont attaqué les premiers en voulant préserver à tout prix l'esclavage dans leurs champs de coton. Le président Lincoln a tenu sa promesse à la fin de la guerre en essayant de mettre fin à cette barbarie. Cela lui a d'ailleurs coûté la vie lors d'un attentat. Bref, je n'ai aucune sympathie pour le Sud, je pense que vous l'aurez compris.



Cette bd prend le personnage d'Alice au pays des merveilles et celui de Dorothy du Magicien d'Oz pour les faire évoluer à la fin de la guerre de sécession en compagnie de trois anciens confédérés traumatisés par ce conflit meurtrier qui a détruit le sud vaincu. Ce sont 5 âmes brisées qui vont errer à la recherche d'un hypothétique trésor pour oublier toute cette barbarie. J'avoue m'être un peu ennuyé à cette lecture à la limite du témoignage de guerre et du conte dans un paysage de désolation.



Je reconnais par contre un graphisme de très bonne qualité avec un trait fort précis et des couleurs aux tons adéquates. Cependant, j'avoue n'avoir guère été convaincu par l'ensemble même si les intentions des auteurs sont louables pour dénoncer l'horreur de la guerre. Il faut juste savoir choisir son camp.
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Espace vital, tome 1

En lisant cette bd, je me dis que ce récit m'est étrangement familier. On connait tous le principe de regrouper des personnages qui se réveillent un beau matin dans un lieu inconnu et qui ne peuvent franchir certaines limites. Ils viennent d'années différentes du XXème siècle. La référence voulue est Stephen King sans tomber dans l'horreur malgré certaines situations plutôt angoissantes.



En l'occurrence, cette oeuvre souffre de quelques défauts à commencer par certaines incohérences dans la réaction des six personnages de ce groupe. Les dialogues sonnent parfois assez creux. Il n'y a pas eu de temps pour épaissir la dimension psychologique des personnages. Les flash-back du passé ne sont pas assez convaincants pour faire ce lien. Il manque des pages supplémentaires pour développer le récit et lui faire respirer une certaine authenticité.



Malgré cela, cela se lit bien car c'est assez intrigant. Il faut le dire également.
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

Elle aura duré quatre années cette foutue guerre de Sécession...



L'Union a gagné... et le Sud en paie le prix fort, très fort même.

Les anciens soldats confédérés comme Hunk, Zeke et Hickory sont alors livrés à eux-mêmes et sont sujets de brimades les plus humiliantes s'il leur arrive de croiser la route de soldats de l'Union qui ont investi tout le Sud.



Les propriétés ont été pillées, brûlées, laissant leur propriétaires, quand ils n'étaient pas assassinés, dans le plus simple appareil, ce qu'a vécu Dorothy.



Pis encore, quand les armées de Sherman ne se livraient pas à cette Hard War, ce sont des bandes de pilleurs qui en plus tuaient pour le plaisir, sans oublier de violer femmes et enfants, c'est ce que la bande des 12 a fait subir à la jeune Alice.



Et comme si ça ne suffirait pas, une troupe de "fantômes", mené par un "Grand Sorcier" en la personne du Lieutenant Général Nathan Bedford Forrest.

Prônant la suprématie blanche, il avait fondé le Clan, et soudainement des dizaines, des centaines de noirs se retrouvèrent mutilés, marqués et pendus.



Le Sud avait vécu, mais à travers ses décombres encore fumants, nos cinq aventuriers se sont trouvés, et ils ont des comptes à règler....
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

1861-1865 : durant quatre longues années, « l’Union » et la «Confédération » se sont affrontés dans un conflit qui reste le plus meurtrier des Etats-Unis. La Caroline du sud a été le premier état à faire sécession. A l’issue de la guerre, la jeune Dorothy a tout perdu : son père est mort au combat, sa plantation a été dévastée et pillée et sa mère a été violée et assassinée par douze soudards après avoir réussi à la cacher. Dorothy veut se venger. Elle lance son chien sur la piste des « douze » et rencontre lors de sa quête la petite Alice qui a également croisé leur chemin et vécu l’indicible….

Ce premier tome d’un futur diptyque est très original d’abord parce qu’il aborde l’après-guerre de Sécession du point de vue des victimes : une jeune femme Dorothy et une petite fille Alice qui se trouvent mêlées à un conflit dont les tenants et les aboutissants leur échappent. Et cet angle de vue est présenté à travers la pratique de l’intertextualité : Damien Marie annonce dès la page de garde ses « sources/références/hommages » : « The Wonderful Wizard of Oz » de Frank Baum et « Alice’s Adventures in Wonderland » de Lewis Carroll. Pour lui, ces deux œuvres ont comme point commun le basculement d’un enfant dans un autre monde sans aucun repère. Et il se sert de ces deux grands classiques de la littérature enfantine anglo-saxonne, pour donner à comprendre le traumatisme vécu par les deux protagonistes : la guerre a eu l’effet d’une tornade pour Dorothy en balayant tout son univers ; la petite Alice pour échapper à ses cauchemars s’est, quant à elle, réfugiée « de l’autre côté du miroir ». Elle a suivi un lapin blanc imaginaire auquel elle s’adresse et elle parle également au fantôme de sa mère morte sous les coups et les violences des Nordistes. L’horreur de la guerre et de ses exactions est ainsi rendue encore plus grande par contraste. On a les références familières à la chenille, au chapelier et à la reine du conte de Carroll ainsi qu’à la route en briques jaunes du "Magicien d’Oz" par exemple, mais on est loin des figures drôles ou merveilleuses du texte source : ce sont des surnoms donnés à de véritables bourreaux qui tuent et violent et les « briques jaunes » sont les lingots volés du trésor de guerre sudiste. Et dans le texte comme dans le dessin de l’album, rien n’est édulcoré ou embelli, bien au contraire. Aucun manichéisme ne règne : on n’a pas d’un côté les gentils nordistes humanistes et de l’autre les méchants sudistes racistes. Les nordistes sont présentés comme des pilleurs malgré leurs idéaux et l’apitoiement qu’on pourrait éprouver pour les confédérés est mis à mal par l’évocation des premières exactions du Ku Klux Klan. Dans « Après l’enfer », malgré le sous-titre « le jardin d’Alice », rien n’est bucolique : tout est cru, dérangeant voire insoutenable parfois…

Ces deux femmes meurtries vont croiser la route de trois soldats sudistes démobilisés, des « rebs » devenus parias qui pourraient représenter les trois compagnons de Dorothy dans le conte de Baum : Hunk l’épouvantail, Hickory, l’homme de fer et Zeke le lion peureux qui viennent d’apprendre fortuitement que les « douze » ont mis la main sur le trésor de guerre des Sudistes. Tous trois, « gueules cassées », n’ont plus foi en eux ni en l’homme et souffrent également de stress post-traumatique. Comme dans le conte originel, il va leur falloir suivre un véritable parcours initiatique pour se reconstruire et se retrouver après cette guerre fratricide absurde et meurtrière. Ils trouvent une raison de vivre en accompagnant Dorothy et Alice dans leur recherche des Douze et en se lançant ainsi à la poursuite du trésor volé.

A ce scénario surprenant, qui détourne les archétypes, correspond le traitement graphique tout aussi bluffant de Fabrice Meddour. Il propose de magnifiques planches aquarellées, rehaussées à l’encre ou au pastel sec, souvent monochromatiques. Et il choisit d’associer les couleurs froides (marrons foncés, gris bleutés, verts) à la guerre dans une palette qui peut parfois rappeler celle de Maël dans sa tétralogie des tranchées, "Notre mère la guerre", tandis qu’il utilise des tons chauds pour les pages consacrées à ses héroïnes qui évoquent le feu et le sang. L’aspect monochromatique transmet au lecteur le sentiment de « dé-réalité » qu’éprouvent les héros face à l’horreur des tranchées ou des pillages et permet également de faciliter le passage d’une époque à une autre. Seul petit bémol : on regrettera le traitement informatique des onomatopées qui tranche bien trop avec le côté travaillé des vignettes. On appréciera, en revanche, le traitement des personnages qui apparaissent souvent protéiformes. Meddour change l’aspect physique de ses héros au gré de leur évolution psychologique retrouvant ainsi de façon subtile une dimension du conte : la métamorphose. Dorothy apparaît très souvent comme une belle jeune femme mais est présentée aussi sous les traits d’une enfant quand son environnement l’accable ; Hunk, défiguré, devient presque beau quand il recouvre son humanité au contact des deux héroïnes.

A la fin de ce premier tome, le décor est bien campé, les personnages superbement caractérisés et les fils de l’intrigue noués. Vivement le deuxième !

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Hispanola, tome 4 : Les Héritiers d'Hispanola

Bon, eh bien c'est ce qui s'appelle finir une série en eau de boudin.

Après avoir fait cavalier seul pendant les trois premiers tomes, cette fois Meddour s'est fait aider pour le scénario. Au vu de ce que ça donne, on a envie de lui dire qu'il aurait mieux fait de s'abstenir.

Non seulement ce quatrième tome ne répond guère aux questions habilement posées par les précédents, mais il en pose d'autres qui n'ont eu, en ce qui me concerne, aucune réponse. Pire : je m'y suis rendu compte que je n'avais pas compris certaines choses que je croyais avoir comprises.

Grâce à "l'herbe magique", une partie des habitants de l'Hispanola a pu redébarquer sur la terre ferme, pendant que Silver et une partie de ses pirates est resté à bord du grand silencieux qui s'est mis à pencher, devenant la cité penchée (bonne idée, ça.) Smolett et Jim se sont séparés en tribus qui gardent leurs distances, dans une paix toujours fragile, menacée par les pirates.

Les faits semblent se dérouler un long moment après le tome 3, puisqu'on retrouve la fille de Jim, déjà une jeune adulte, semble-t-il la fille de Ben Gunn (apparu mystérieusement dans le tome 3, et sur lequel on n'aura pas d'explication), affligée comme lui d'un handicap extrême, l'amputation des deux mains, remplacées par des lames, qui ne semble pourtant guère lui poser de problème.

Un hommage appuyé à la trilogie marseillaise de Pagnol (Marius et Fanny), succédant à un hommage discret à Astérix et Obélix au cours du tome précédent, ne sauvera pas ce tome du naufrage, c'est le cas de le dire, en tout cas un naufrage sémantique, en dépit du fait que visuellement, ça reste beau.

Bilan de la tétralogie : ça commence poussivement, les deux tomes du milieu sont les meilleurs, le quatrième gâche tout. Cette adaptation de l'île au trésor version uchronie mad max à bord d'un bateau gigantesque reste prodigieuse d'inventivité visuelle, mais se perd hélas à cause d'un scénario d'abord un peu faiblard, mais pour finir tellement foutraque (ou en tout cas, comptant un peu trop sur l'intelligence du lecteur, en tout cas la mienne) qu'on finit frustré. Dommage.
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

Aprés la guerre de Secession, les temps sont difficiles pour Dorothy fille de planteur sudiste, qui part de chez elle après que sa mère ait été tuée par 12 soudards menée par une femme. Cachée sous le plancher; elle a assisté aux exactions et décide de les retrouver et de se venger. Dans sa quête et son errance, telle la Dorothy du magicien d'Oz, elle va rencontrer 3 soldats blessés physiquement et dans leur tête qui l'accompagneront. Ils rencontreront aussi les personnages d'Alice aux pays des merveilles,ou plutôt au pays des horreurs car l'histoire d'Alice est aussi une histoire dramatique, pleine de violence. La petite Alice, rencontrée au seuil d'une maison, a aussi été martyrisée par la même bande de 12. Il y avait un chapelier fou mais aussi surtout la reine de coeur que suit Dorothy. C'est un vrai conte noir et âpre. Très rapidement on rentre dans l'histoire que l'on connait mais magnifiquement reprise dans cette chronique de l'après guerre de Secession. Un dessin riche et superbement aquarellée. C'est un premier tome particuliérement bien mené et émouvant, parfois glauque et difficile. A suivre.
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

Histoire touchante et brûlante sur l’après guerre de sécession, des âmes déchirées et meurtries par ce qu’elles ont vécu.

Une histoire qui parle des traumatismes et des horreurs.

Une jeune femme et une très jeune fille qui tente d’oublier et survivre

Un très beau graphisme et de très belles couleur

Malgré l’histoire glauque, belle BD.
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

« Les 12 ont brûlé tout ce qui restait. Une tornade n'aurait pas laissé moins. »



Si la guerre de Sécession s'est achevée par une victoire du Nord et par la suite l'abolition de l'esclavage dans le Sud, la guerre a creusé un profond sillon dans le cœur des perdants. L'horreur n'a pas de camp et de nombreux sudistes ont subi les exactions des troupes nordistes. « Après l'enfer » raconte l'histoire d'Alice, Dorothy, Hunk, Hickory et Zeke, qui ont survécu mais n'en sont pas ressortis indemne. Comment se reconstruire après les traumatismes de cette guerre fratricide ? Accepter l'âpre réalité ou se réfugier dans les rêves ? Un dessin cru, aux couleurs mélancoliques, nous transportant dans le champ de ruines où errent les âmes blessés.
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Espace vital, tome 1

Avis aux amateurs de Stephen King et de huis-clos...

Garth Sneebs, né en 1937, 39 ans, vit à Miami. Célibataire et sans profession, il s'est endormi la nuit dans son studio et réveillé le matin dans un lit qui n'était pas le sien, dans une maison qui n'était pas la sienne et s'est habillé avec des vêtements qui n'étaient pas les siens.

Quittant sa chambre, il découvre 5 autres personnes dans la même situation que lui, 4 hommes et une femme. Leur point de chute, une grande bâtisse de style Edwardian, lugubre, entourée d'un champ de force... Prisonniers, se sentant épiés, ne croisant personne alors que chaque repas se retrouve dressé sur la table, ils vont devoir affronter des phénomènes cauchemardesques et ne seront plus que 4 à la fin du T1....

Un dessin noir, des personnages sombres, un décor hivernal très expressif, rien en manque au niveau graphisme pour accentuer le sentiment de malaise.
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Après l'enfer, tome 1 : Le jardin d'Alice

La couverture de cet album et le pitch l'ont envoyé directement sur ma page des albums les plus attendus... Elle va également illico dans mon top annuel 2019 catégorie Couverture tant cette image et le design du titre marquent et donnent terriblement envie de lire l'album! Bravo global pour cette composition à la fois esthétique et efficace... avec le risque que l'envie donnée ne soit pas totalement récompensée (j'y reviens plus bas). Hormis cela rien de particulier niveau éditorial.



La Guerre a duré quatre ans. Après un demi-million de morts et une politique de conquête sauvage de l'Union, le Sud est ravagé. Après cet enfer nombre de femmes se retrouvent seules dans ce qu'il reste de leurs grandes propriétés. La Loi n'existe plus et permet à des bandes de d'anciens soldats de mener des raids à la sauvagerie inouïe. Rescapées de ces massacres, Dorothy et la jeune Alice vont tenter de se reconstruire entre un monde mort et un imaginaire qui peut leur permettre une certaine résilience. Bientôt elles rencontrent des hommes. Abîmes, fuyant, semblant rechercher la même chose qu'elles. Mais peut-on leur faire confiance?



Damien Marie est une véritable découverte pour moi, n'ayant rien lu de lui et découvrant sur cet album un véritable talent d'écriture comme de découpage. Cette histoire n'était en effet pas simple à développer et très piégeuse. Les histoires de survivants de la guerre, les horreurs de la Guerre de Sécession, ont été beaucoup traités, de même que les variations plus ou moins pertinentes et réussies sur les classiques de la littérature imaginaire. Ici Dorothy et Alice font bien évidemment référence aux pays des Merveilles et d'Oz. L'intelligence de l'auteur est d'utiliser subtilement les références sans tomber dans des liens forcés. Car son histoire est originale et n'a pas vocation à reprendre celles de Lewis Carol et de Lyman Frank Baum. Elle sert de vecteur pour comprendre le traumatisme de la petite fille et son refuge dans un monde imaginaire apaisé. Par moments Marie pose un chat (que l'on suppose de Cheshire), un chien ou un Chapelier... qui restent des habillages, des coloration pour ce qui est le récit dramatique d'une fille violée après le massacre de sa famille. L'Enfer du titre est cette Amérique des Etats du Sud dont les yankees cherchent à se venger en déchaînant les atrocités partout. Comme s'il ne devait rien rester de cette culture certes esclavagiste mais réelle.



"L'enfer s'est construit jour après jour, livrant le Sud à la cendre..."



La qualité première de cet album est donc ce réalisme qui ne cherche pas à atténuer la dureté des évènements mais sait subtilement suggérer l’indicible, que ce soit graphiquement, par un découpage inventif et élégant (comme cette flaque en première page qui crée un miroir entre deux mondes) ou par le texte très agréable. Sous la forme d'une pseudo-chasse à l'or de soldats rebs blessés et démobilisés qui rencontreront les deux filles, les auteurs nous montrent des gueules cassées, des humains ayant vécu les uns le front et les mutilations, les autres la barbarie de l'arrière, qui ne souhaitent qu'à trouver la paix. Le chêne de l'histoire est Dorothy, que Fabrice Meddour prend plaisir à dessiner et dont l'inspiration a créé cette magnifique couverture. Plus âgée que la fillette, elle est la seule qui semble parvenir à gérer son trauma et réagit dans ce monde ravagé en prenant son destin en main. La galerie de personnages est intéressante, étonnante lorsque l'on s'attend à voir les hommes se défendre de l'agression d'un chefaillon bleu ou lors de la rencontre avec Dorothy. Car si l'aspect de cette équipée reprend les codes du western avec une définition graphique assez simple, ce qui intéresse Marie et Meddour c'est comment on parvient à s'échapper sans tomber à son tour dans la sauvagerie, sans se méfier de tout le monde.



"La reine et le chapelier ont trahis les leurs pour rejoindre le sorcier"



Pour représenter ce monde d'après, Fabrice Meddour propose des tableaux très élégants, en couleur directe avec des choix monochromes variés selon les ambiances et irruption de couleurs vives par moments. Cela permet d'illustrer un monde terne, où la vie semble s'être échappée, comme un voile dressé par ces survivants sur une réalité trop dure. J'avais découvert cet auteur à la même époque que les premiers albums de Luc Brunschwig, sur Le temps des cendres, où j'avais beaucoup aimé son style. Je suis surpris de voir que les faiblesses techniques de l'époque sont toujours présentes, notamment sur les visages et anatomies en situation d'action. Comme chez Perger ou Nguyen cela s'explique en partie du fait de la technique utilisée (qui exclue pratiquement les encrages) qui rend compliquée une grande précision sur les petites cases. Car Meddour sait pourtant dessiner et propose des planches superbes, sensibles et magnifiquement colorisées. Il n'est pas le plus techniques des dessinateurs BD mais propose un design agréable et qui dégage une certaine élégance. Autre détail dommage: les onomatopées sont étonnamment imprimées informatiquement en contradiction avec l'aspect très artisanal de l'album. Dommage.



"Vos cicatrices vous vont bien Hunk..."



Sur le premier tome de ce diptyque au sujet très intéressant, sensible et particulièrement bien écrit, les auteurs nous proposent une vision originale de l'après guerre, une histoire de survivants à la fois dure et sensible, un bel objet où l'on ressent le plaisir et l'investissement des auteurs. Je le conseille.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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