D’un coup, le temps m’a semblé s’arrêter. Une parenthèse d’éternité s’est ouverte. L’instant était fragile, j’aurais pu le balayer en n’y croyant pas, en sortant un livre de mon cartable ou en me laissant distraire par de quelconques pensées comme nous le faisons bien souvent, trop souvent. Mais je me suis laissé emporter. Je suis resté à l’écoute de cette fugacité même si je ne la comprenais pas. Sans le savoir, j’étais sans doute prêt.