Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère ou encore François Pinault... Ces quelques noms nous renvoient directement à l'argent et au pouvoir.
Olivia Gesbert reçoit les journalistes Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider ainsi que l'historien Fabrice d'Almeida. Ensembe, ils tentent de percer le mystère qui entoure les grandes fortunes françaises.
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Plus habile, Margarita [Louis-Dreyfus] a compris que la discrétion et les œuvres de bienfaisance étaient plus sûres pour assurer la pérennité de son statut. Avec la Fondation Louis-Dreyfus, elle a développé des programmes de lutte contre la faim et d’entraide internationale. Elle aussi croit beaucoup à l’éducation pour combattre les travers de notre monde. Une façon d’afficher que sa propre formation dans un monde aujourd’hui disparu [l’URSS] lui a laissé des valeurs de solidarité et une attention pour ceux qui, comme elle dans son enfance, n’ont pas connu l’opulence.
Cinéphiles passionnés, Goebbels et Hitler sont persuadés que le grand écran est l’instrument idéal pour endoctriner les masses. Le contrôle de la production est facile, étant donné son coût : déjà concentrée entre les mains de quatre compagnies, elle est réduite à une seule en 1942. La Chambre nationale du film impose une réglementation extrêmement stricte dans le domaine financier ainsi que dans ceux de la production et de l’emploi.
Projetées obligatoirement dans toutes les salles de cinéma, les actualités hebdomadaires revêtent une importance particulière. Ces documentaires constituent l’un des moyens de persuasion les plus efficaces. La puissance des images, souvent composées avec beaucoup de talent, l’emporte de loin sur celle de l’écrit et du discours.
À force de tout subordonner au paraître et à la manipulation des masses, le nazisme n’a rien créé de durable, ni en Allemagne, ni à l’extérieur. Il était vide de contenu. Il fut la victime de cette propagande qui l’a entraîné à la démesure, au crime et à la catastrophe parce qu’il n’existait que par elle.
Le nazisme défend des valeurs solides, une morale traditionnelle et un art qui n’offusque personne, tout en utilisant des techniques modernes. L’art national-socialiste vise à exalter la grandeur du régime par son gigantisme et sa glorification de l’héroïsme, non par la recherche ou la nouveauté.
La littérature, le théâtre, le cinéma et les beaux-arts revêtaient un éclat tout particulier sous la république de Weimar, où dominait un art inspiré par la contestation de la société bourgeoise. Comme les écrivains Thomas et Heinrich Mann, le poète Kurt Tucholsky, le cinéaste Fritz Lang, le peintre Ersnt Kirchner ou le fondateur du théâtre moderne, Bertolt Brecht, nombre d’artistes quittent l’Allemagne dès 1933
L’antidote le plus répandu, c’est la « bonne histoire » qui les tourne en ridicule : colportée de bouche à oreille, elle dit tout bas le refus de gober tout ce que racontent les journaux et la radio. Mais cela ne signifie pas que la propagande soit inefficace auprès d’une jeunesse fanatisée par la Hitlerjugend par exemple. L’isolement de l’Allemagne dans le monde et celui de l’individu dans la société nazie ne permettent pas de distinguer le vrai du faux, et le matraquage médiatique ne reste pas sans effet.
A qui la propagande doit-elle s’adresser ? A l’intelligentsia scientifique ou à la masse la moins cultivée ? Elle ne doit s’adresser qu’à la masse !
L’essentiel, pour lui, est que les Allemands obéissent et, à de rares exceptions près, ils le font jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au massacre parfaitement vain de centaines de milliers d’hommes, à un moment où la défaite est inéluctable. Sans la propagande, le Führer ne serait sans doute pas parvenu à un tel résultat qui atteste, par son absurdité, de l’efficacité des méthodes de Goebbels.
Un certain nombre de littérateurs et d’artistes exaltent le régime et ses valeurs : travail, famille, héroïsme, sport. En fait, le IIIe Reich ne comptait pas beaucoup sur leurs contributions qui restent sans intérêt. En revanche, la propagande nazie insiste sur le goût de Hitler pour l’art et sur le caractère universel de son génie.