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Critiques de Fanny Chesnel (113)
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Le berceau

C’est dans cette période à la fois douloureuse et exaltante que je connais actuellement qu’un roman pareil peut me « faire du bien » : je mets cette expression entre guillemets parce que les romans « feel good », je ne supporte pas ça d’habitude.





Alors pourquoi tout à coup ai-je adhéré sans mesure à l’histoire de Joseph, un sexagénaire veuf qui vient d’apprendre que son fils est mort dans un accident d’avion en compagnie de son amour ?





Ici, point de phrases sentencieuses, point de leçon sur l’existence : je me suis coulée doucement, simplement, dans la vie de cet homme qui va devoir faire face à de nombreux coups de poings, à de nombreuses flopées d’amour, aussi. Le tout aimanté par des phrases vigoureuses, vivantes, pleines d’humour en surplus ! C’est qu’il y a un bébé qui se pointe dans l’histoire...

Et les restes balbutiants de mon anglais d’école se sont régalés, car Joseph doit souvent user de cette langue pour se faire comprendre, alors que c’est un Normand pure souche, du Cotentin. Cette dernière information (je ne vous en dirai pas plus) entraine avec elle de superbes descriptions de la nature, je vous le promets.





Merci à Flammarion et à Babelio pour cet envoi plus que judicieux, je me suis régalée ! Vive les romans feel good à la Fanny Chesnel !



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Le berceau

Joseph n’a pas hésité une seconde malgré la perte de son fils et son deuil en cours. Paysan normand, profondément attaché à sa terre et n’ayant jamais voyagé, il ira coûte que coûte, rejoindre cette petite fille en cours de fabrication dans le ventre d’une mère porteuse. Les autres grands-parents ne sont pas intéressés par cette vie future.



Joseph se remémore l’enfance d’emmanuel ce fils tant aimé qu’il ne comprenait pas mais admirait tellement. Ce gars qui lui ressemblait tant physiquement et si peu moralement. Il pense aussi à Marie-France sa moitié, qui est morte.



Joseph agit et pense, l’un n’empêche pas l’autre. Sa rencontre avec la mère porteuse commence mal. Heureusement cette dernière parle français.



Je suis rentrée immédiatement dans la vie de Joseph, ce bonhomme bien dans sa peau, qui ne juge pas, acceptant les choix des autres. Aude sa fille est comme lui, elle pardonne aux faibles et surnage dans le chaos. Ils font une équipe de choc, ces deux-là et heureusement.



C’est une histoire qui paraît facile mais attention à l'ascenseur des émotions. Je ne peux dévoiler plus de cette belle histoire de résilience. Laissez-vous emporter dans la vie de Joseph, elle est loin d’être monotone.



Merci à Babelio et son masse critique et les Éditions Flammarion








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Le berceau

Il y a beaucoup de choses dans ce roman de Fanny Chesnel.



Il y a ce grand-père qui au début du roman est en pleine élaboration du berceau qui va accueillir sa future petite-fille.



Il y a cet homme, oui, qui voit les choses comme elles sont, sans les juger, sans être médiocre. Qui avance à hauteur d'humanité et quel bonheur que de le rencontrer pour quelques pages. Quelle envie de le connaître ce normand à la belle âme.



Il y a ces avions que l'on prend.



Il y a ces liens qui se tissent. Tous ces rendez-vous avec notre destin.



Il y a beaucoup de notre époque dans ce roman. Moderne. Contemporain. Sociétal.



Il y a le deuil, il y a la perte. Il y a la résilience et l'espoir. Il y a des sourires et de la facétie. Il y a des cours d'anglais qui se perdent. Il y a beaucoup de ces petites choses qui font battre le coeur. Qui peut-être peuvent rendre meilleur.



Il y a cette petite fille là-bas au Canada qui attend ses parents. Des parents un peu moins traditionnels que ce qu'on croit. Et ces fées qui se détournent du berceau. du moins, en apparence.



Il y a des écrivains qui racontent une époque, des émotions et des situations. Fanny Chesnel offre en effet une image moderne de la famille, originale et pourtant précieuse.



Il y a cette jolie lecture, qui fait du bien, qui sonne juste. Il y a ce roman, pas vraiment « feel good » mais qui fait se sentir bien.



Il y a des livres qui apportent une pierre à l'édifice. Celui d'une certaine idée de la tolérance. Une belle idée du bonheur.



Et comme je ne vois aucune raison de s'en priver. Faites vous du bien et penchez vous au dessus du berceau.


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Le berceau

Joseph n'a jamais eu le temps de s'occuper de ses deux enfants. Les agriculteurs de sa génération laissaient les femmes gérer la marmaille. Chacun son élevage, et les vaches étaient bien gardées.

En revanche, à soixante ans passés, retraité, veuf, dispo, il se prépare à pouponner : son fils va bientôt être papa pour la première fois. A quelques semaines de la naissance, Joseph fabrique d'ailleurs le berceau avec amour.



Déjà, là, ça sent bon le vrai bois de l'atelier de mon grand-père, l'excitation et l'angoisse à l'approche d'une naissance. Je m'y vois.



Je m'y vois moins dans la tournure que prennent les événements, mais chut, je ne dis rien, même si la quatrième de couverture dévoile tout, dès la DEUXIÈME PHRASE ! Je n'aimerais pas qu'on me fasse un coup pareil si j'étais auteur. C'est comme si l'emballage d'un cadeau n'en recouvrait que le quart.



Peu importe, passé quelques agacements sur un sujet qui me laisse perplexe, j'ai savouré l'humour, la finesse, les échanges . Et Joseph, ce doux géant taiseux aux yeux clairs, je l'ai aimé du début à la fin. M'en fiche qu'il n'ait pas le corps d'un éphèbe de 25 ans - au contraire.



Je peux donc apprécier un feel-good book !

Celui-là est sensible, doux, intelligent et drôle, comme 'mes' Marie-Sabine Roger préférés.



• Merci à Babelio et à Flammarion pour cette découverte en avant première.
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Le berceau

Je regrette de ne pas être très enthousiaste après la lecture de ce roman d'autant plus que j'ai eu la chance de le recevoir en avant-première grâce à Babelio et Flammarion que je remercie d'ailleurs. Je n'ai pas accroché avec l'écriture et j'ai trouvé certains passages longs. Joseph m'a en revanche d'emblée plu, son implication auprès de la fille de son fils est touchante, je dirais même craquante. En essayant de comprendre pourquoi je n'ai pas adhéré totalement à l'histoire je pense que cela vient de l'invraisemblance de la situation et comme je l'ai déjà dit du style. Non pas, je tiens à le préciser, qu'il soit mauvais, mais bien parce que ce n'est pas un style dans lequel je me retrouve, peut-être trop abrupte ? Il y a également peut-être un peu trop de "bons sentiments " qui viennent renforcer ma difficulté à croire à cette histoire.
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La relève

De la même autrice, j'ai lu l'an passé "Le Berceau" que j'avais beaucoup aimé. Quand j'ai découvert ce nouveau titre, je n'ai pas hésité, je l'ai emprunté. Bonne pioche puisque j'ai passé là encore un agréable moment avec César, 15 ans, qui, un matin, sans raison apparente, se retrouve à ne plus pouvoir bouger sa jambe. Sa paralysie l'envoie dans un centre avec d'autres enfants où il entame une rééducation . C'est un roman sur le handicap bien sûr mais aussi un récit sur les attentes parfois démesurées des parents envers leurs enfants. C'est parfaitement mené, la plume est riche et gracieuse. Un texte à découvrir donc.
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Le berceau

Une belle histoire que la quête de ce grand-père pour adopter la fille à naitre, encore dans le corps de sa mère porteuse au Canada, de son fils mort avec son compagnon dans un accident d'avion. Le roman est très émouvant, plein de bons sentiments, grâce à Joseph qui s'avère un personnage très attachant dans son obstination. Une lecture agréable.
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Le berceau

Un roman feel-good comme je les aime.

L’auteur met en exergue la fragilité de ses personnages, aborde des sujets délicats – voire polémiques – sans jamais juger.

L’auteure nous livre des sentiments bruts, sans fioritures, et sans verser dans le pathétique.

Un bon moment de lecture

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Le berceau

Emmanuel et Bérenger, un couple d’homosexuels en mal d’enfant, ont recours à une mère porteuse au Canada

Malheureusement, lors d’un voyage, leur avion disparaît en mer.

Joseph le père d’Emmanuel quitte sa Normandie pour se rendre au Canada à la recherche de la mère porteuse.

Le temps m’a semblé très long à cette lecture !

L’histoire n’est pas inintéressante, mais mon enthousiasme était constamment freiné.

Trop de phrases, trop de détails, trop de clichés.

Certaines belles tournures, d’autres trop convenues.

Un texte sans respiration où le lecteur peine à reprendre son souffle.

Et puis, agaçant aussi cette manière de toujours nommer Joseph de manière différente : le normand, le manchot, le français, l’agriculteur, Nachu, le Bichon, le retraité, l’ancien éleveur, le Contentinois……..

Bref, mon sentiment est plus que mitigé.

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Le berceau

Ce livre nous parle d'amour, d'homosexualité, de deuil mais aussi de procréation pour autrui, de famille et de la difficulté d'être parent. Cet homme venu de sa campagne normande devient touriste au milieu d'une autre culture. Sa rencontre avec Abigaïl, la future maman ainsi que sa demande d'adopter l'enfant... vont bouleverser sa vie. Heureux, conscient et épanoui, il aimerait profiter de cet enfant comme il n'a pas su profiter de ses propres enfants car la vie est ainsi faite. Outre le fait tout de même assez fort et parfois dérangeant de la paternité à l'âge d'être grand-parent, cette histoire et le dénouement sont très émouvants. Il y a des passages drôles où l'auteur mélange français, anglais et quelques expressions canadiennes. (Tabernacle!) Bref, sans aucun jugement, l'auteure nous fournit une histoire riche et touchante.



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Le berceau

Joseph marche sur le fil de son chagrin, pour ne pas sombrer, il s'accroche à un espoir ténu. Cette gamine dont il n'a vu qu'une échographie qu'il n'a pas pu traduire, sa femme Marie-France, n'est plus là pour le soutenir, lui montrer.



Il y a bien Aude, si belle, sa fille qui le regarde se débattre avec sa peine. Joseph n'a pas été un père présent, il partait avant le lever de sa famille, rentrait lorsque tout le monde était couché. Sa vie : la campagne, les vaches ses compagnes. Sa femme s'est contentée d'être là, d'élever les enfants, de le comprendre, l'aimer. Égoïste, Joseph ? incontestablement, bourru ? incroyablement.



Pourtant il a été tellement heureux Joseph, que son rejeton soit amoureux, avec un homme, la belle affaire... Heureux, c'était bien suffisant pour lui, puis ils ont eu cette envie de famille, trouvé cette jeune femme qui a accepté de leur offrir ce cadeau, la vie, cette gamine dont ils ont accompagné l'arrivée.



Pendant que Joseph préparait son berceau, le drame.



Ce roman aborde des thèmes sensibles, l'homosexualité, la gestation pour autrui, le deuil, sans moralisation ou pathos Abigail l'empêche avec sa spontanéité. L'écriture fluide de l'auteure emmène le lecteur au coeur d'une histoire tendre, douce-amère, qui nous rappelle que notre Histoire est liée à celle de "La belle province", nous fend la face d'un sourire de connivence



Joseph rêve de s'offrir une famille tricotée serrée avec cette gamine, un petit bout, descendance de son Emmanuel. Rebattre les cartes et s'offrir une partie gagnante avec une famille composée d'amour.



Pas de suspense dans ce roman "feel-good", non, pourtant on s'y plonge entre émotion et humour. On saisit la main de Bichon dans sa quête de descendance, on le voit perdu dans son chagrin, on l'accompagne sur son chemin aventureux pour devenir grand-père. Recueillir ce magnifique cadeau que lui offre la vie, une raison de rester jeune, debout, déterminé à surmonter toutes les difficultés qui pourraient barrer la route d'un bonheur tout neuf à bichonner.



Un petit bonheur de 272 pages aussi poétique que la couverture le laisse deviner. Merci Fanny Chesnel pour ce joli voyage littéraire.



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Le berceau

Joseph Lecerf, sexagénaire à la retraite, est veuf depuis quelques années. Père de deux enfants, il attend son premier petit-enfant, et en est très heureux. Il a d'ailleurs commencé à fabriquer un berceau en bois pour le bébé. C'est facile pour cet ancien agriculteur qui a le goût du travail bien fait et sait bricoler. Un accident survient : les plans - pas ceux du berceau - tombent à l'eau. Joseph ne jette pas l'éponge pour autant…



Ce roman aborde des thématiques sérieuses, parfois polémiques, avec beaucoup de finesse - deuil, parentalité... .

L'intrigue invite le lecteur à la réflexion sur ce dernier sujet complexe, et l'y accompagne, sans pour autant lui asséner une vérité préétablie/indiscutable.



Cette lecture est particulièrement agréable, grâce à des personnages attachants, et à un habile dosage de gravité, de légèreté et de tendresse.

Je n'ai ni pleuré, ni franchement ri, mais j'ai parfois été ému et ai souvent souri, et je n'en demande pas plus.
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Le berceau

Joseph Lecerf, 64 ans, est veuf ; il vit en Normandie dans son ancienne ferme et se prépare à la naissance de sa petite fille grâce à une mère porteuse canadienne. Son fils et le compagnon de celui-ci étaient en train de revenir en France quand leur avion s'est écrasé. Joseph, d'abord envahi par le deuil, se préoccupe de ce que va devenir sa petite fille sans ses parents et souhaite rencontrer celle qui la porte. Il part pour le Canada mais arrivé sur place, il se rend compte qu'il n'est pas le bienvenu. En effet, Abigail Lizotte, la mère porteuse, ne veut pas de contact avec lui ; elle a décidé qu'elle laisserait son bébé à l'adoption à la naissance. Joseph saura-t-il se résigner ?



Tout d'abord, je remercie Babelio et la maison d'éditions Flammarion pour m'avoir envoyé ce roman en avant-première. j'ai eu quelques soucis de livraison, le premier exemplaire n'ayant a priori pas trouvé le chemin de mon domicile mais Flammarion m'a gracieusement renvoyé un deuxième exemplaire. Merci beaucoup.

Ce roman est original par son thème et j'ai apprécié de voir le personnage principal masculin évoluer. De grand-père solitaire et un peu bourru au début, il devient à la fin du roman plein de tendresse et attachant. C'est un grand-père mais par l'amour qu'il porte au bébé, il est presque père.

Ce livre se lit facilement et le mélange français/anglais le rend drôle et amusant. J'ai souri aussi à de nombreuses fois dans le roman, il est assez humoristique par moments.

La fin du roman m' particulièrement plu, je l'ai trouvée émouvante et inattendue, elle est pleine d'émotions. Par contre, j'ai moins aimé le chapitre de la fête patronale, j'ai trouvé qu'il n'avait pas beaucoup de rapport avec l'histoire et il m'a paru longuet à lire.

J'ai donc passé un agréable moment avec ce livre original et plaisant.
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Le berceau

Joseph est occupé à peaufiner le joli berceau en bois destiné à sa petite fille, dont la naissance est proche, lorsqu’il apprend la terrible nouvelle du crash de l’avion dans lequel se trouvaient son fils et son compagnon. Ce rude paysan normand, veuf depuis quelques années, va faire son deuil en s’engouffrant dans l’infime possibilité de s’occuper du bébé à naître. Joseph qui ne connait que ses champs, son étable et son petit village de Flottemenville (je ne suis pas certaine du nom) va s’envoler pour Fredericton dans le New Brunswick, là où vit la mère porteuse de sa petite fille.

Il va s’ensuivre un chassé-croisé entre le grand-père volontaire et la gestatrice inabordable.

J’ai longtemps cru que cette histoire me fascinerait, que j’allais accompagner Joseph en Acadie et que je pourrais même lui servir de guide. L’écriture énergique et braque de Fanny Chesnel a eu le pouvoir de m’enthousiasmer tout autant qu’ont eues les péripéties et le déroulement de l’histoire de m’agacer. Mais pourquoi l’auteur, en se mettant à faire du Puértolas, a-t-elle gâché la jolie épopée? Tous les obstacles qui se dressaient devant Joseph ont été balayés d’un coup de plume et trouvés un contournement farfelu.

L’écart entre « le Joseph » normand inadapté devant tout ce qui ne concerne pas ses vaches et « le Joseph » canadien qui devient expert en informatique, en anglais et porte le bébé en écharpe est immense et a renforcé mon scepticisme.

Le berceau restera pour moi une belle histoire touchante mais qui aurait pu être mieux traitée.

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour la berceuse acadienne.



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Le berceau

L’enfant. De l’une , de soi, pour l’un, à soi, de l’autre. Qu’est-ce qu’attendre un enfant ? Quand est- il conçu ? Et par qui, pour quoi, pour qui ? Dans le désir, dans la portance de l’amour qu’on se promet de lui offrir ? De quel bois construit on le berceau qui se prépare à l’accueillir ? Que dépose-t-on auprès de l’enfant dans ce berceau ? C’est un très joli roman, presque un conte de Noël.. La crèche n’a-t -elle pas servi de berceau à celui qui était promesse d’une nouvelle humanité ? Les sujets sont actuels et à la fois et surtout éternels : la mort, le deuil, l’homosexualité, la parentalité, la gestation pour Autrui. Et ce n’est pas un hasard, si l’un des principaux personnages de ce roman s’appelle Joseph. Ce vieux Joseph, si vrai, si humain, si touchant sous la plume de Fanny Chesnel. C’est une très belle histoire, un possible rêve d’une nouvelle humanité. L’amour nait dans le rêve, et grandit dans la réalité qu’on lui construit. Zélie, l’enfant, ne serait elle pas le berceau pour toutes et tous d’un nouveau départ ? Quel accueil déciderons nous de donner à notre avenir ?

Pour ma part j’avais beaucoup aimé le premier roman de Fanny Chesnel «  Une jeune fille aux cheveux blancs », porté à l’écran par Marion Vernoux sous le titre «  Les beaux jours ». Ce second roman est une très agréable confirmation d’un très joli talent d’écriture. Un roman qui sera peut également porté bientôt à l’écran ? Souhaitons le, Rêvons le... , pour commencer.

Opération Masse critique. Babelio/ Flammarion. 01.2019

Astrid Shriqui Garain.

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Le berceau

Joseph est un fermier à la retraite, veuf et qui n'a jamais quitté son village normand. Il met la dernière main au berceau destiné à accueillir dans quelques semaines sa première petite fille, la fille de son fils Emmanuel, lorsqu'il apprend que l'avion dans lequel voyageait son fils s'est abimé quelque part dans l'Océan Atlantique. Beranger, le compagnon d'Emmanuel, était aussi dans cet avion. le couple gay avait décidé de passer par la GPA (gestation pour autrui) pour devenir parents. Ses parents disparus, que va-t-il advenir de cette petite fille qui n'est pas encore née ? Joseph, lui qui n'a jamais voyagé, décide de se rendre à Fredericton dans la province canadienne du Nouveau-Brunswick pour y rencontrer Abigail, la mère porteuse que le couple avait choisie.



Ces premiers chapitres qui plantent le décor et nous confrontent brutalement à cette tragédie sont à mon avis les meilleurs du livre. J'ai trouvé que la suite manquait de piment en dépit des petites touches de couleur apportées par le parler et les coutumes acadiennes (ces descendants des colons français qui constituent une part de la population du New-Brunswick). J'aurais aimé un peu moins de monologue intérieur et un peu plus de péripéties. Un peu plus de tension dramatique. On n'est pas dans le "feel good book" mais on n'en est pas très loin. Et c'est dommage car avec un sujet comme celui-là, on pouvait à mon sens avoir une atmosphère plus tendue, plus sombre (ce qui aurait permis que les moments lumineux frappent davantage). Bon, ce n'est que mon ressenti et je vois que d'autres que moi ont bien aimé ce livre et c'est tant mieux.
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Le berceau

Ce roman ouvre sur une histoire tragique par le deuil des enfants - futurs parents, puis devient jolie et agréable par la quête de Joseph à retrouver sa petite-fille, encore en gestation au Canada.

Le ton est enjoué, le style enlevé, parfois drôle voire très drôle, parfois grave. Le happy-book  opère et la lecture s’avère plaisante.

Mais ce livre, tout feel-good qu’il soit, offre surtout un récit sur la vie. Joseph, sexagénaire nature et attachant, homme de la terre, porte un regard lucide sur son existence, les choix qu’il a fait, bons et mauvais, sur la parentalité, le couple, le temps qui passe. Ses mots touchent. Le deuil et l’espoir se côtoient et le chagrin demeure en filigrane malgré les scènes cocasses, l’anglais approximatif, le caractère trempé de la jeune mère.

Ce roman est une bouffée de bienveillance dans un monde de brutes. Un écrit sur la tolérance sans jugement.

Une finesse qu’on s’approprie, légère et douce.

Un baume au cœur.




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Une jeune fille aux cheveux blancs

Nous voilà plongés dans un formidable récit d'une "jeune" dentiste à la retraite ne voulant pas entrer dans cette dernière tranche de vie du troisième âge. Mais voilà que son mari et ses filles lui offre une inscription dans un club de loisirs, où notre Caroline dynamique ayant un franc-parlé, ira à contrecoeur et finira par faire une "crise d'adolescence" tardive. Au fil des jours, elle s'étonnera même d'avoir une attirance envers son jeune professeur d'informatique, entre autres.

Par ailleurs, Fanny Chesnel traite dans son livre l'amour, la solitude mais aussi l'avenir d'une manière simple et juste, avec une écriture fluide et drôle, sans en faire trop pour autant. Bref, une fois les premières pages commencées, il est difficile d'en arrêter sa lecture, tant on sourit du comportement de notre sexagénaire.

En conclusion, c'est un premier roman fort réussi, pleins de surprises, avec lequel on passe un agréable moment. À découvrir !
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Une jeune fille aux cheveux blancs

Moment absolument délicieux mais ambiguë : la première année de retraite après une vie active bien remplie.

L’auteur Fanny Chesnel, malgré sa petite trentaine, a su croquer ce moment si particulier. Sa jeunesse a entraîné son roman dans une histoire d’amour torride, peu crédible, qui m’a un peu gênée et puis finalement j’ai tellement bien ri que je me suis dit pourquoi pas ?

Caroline part à la retraite, avec comme cadeau de la part de ses filles, un abonnement au club du « Nouvel âge », club qui permet aux retraités de pratiquer toutes sortes d’activités.

Chacune des activités est l’occasion d’un moment d’humour et de tendresse vis-à-vis des personnes oisives qui jouent à s’occuper.

La séance d’œnologie où tout le groupe finit bien éméché est très drôle, la marche où les quelques hommes comparent leur matériel High Tech m’a fait penser à mon activité du mercredi, la séance de poterie m’a fait sourire.

Mais j’ai vraiment éclaté de rire quand Caroline se méprend sur le contenu de la petite boîte de bonbons à la violette. Elle envoie son trop jeune amant dans le magasin spécialisé en bonbons de qualité pour trouver les dites petites boites alors qu’il y avait stocké un paradis plus artificiel. Le quiproquo est bien raconté : la gêne du vendeur et de Julien son amant, sa propre naïveté et son obstination à bien faire !

Tout ce que l’auteur a saisi des différences de générations est amusant, comme cette jeune esthéticienne qui lors d’une séance d’épilation dit très fort dans le salon : « Je vous dégage l’anus, ou on reste sur quelque chose de plus sobre ? ».

Comme l’a dit une femme du club de lecture de Dinard, c’est un roman qui vous fait éclater de rire. C’est rare, rien que pour cela lisez-le cet été et offrez-le à toutes les femmes qui partent à la retraite.

Je ne suis pas sure qu’il fasse autant rire les jeunes générations.

(Je parie qu’on tirera un mauvais film à la française de ce livre !)




Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Le berceau

Oui c'est du feel good pur sucre pur fruit ! Non ce n'est pas ce que cherche en littérature…mais quel bonheur que cette histoire qui tient plus d'un conte du XXIe siècle que d'Andersen !

Quelle merveille que ce Joseph Lecerf qui n'est de bois que pour fabriquer le berceau de son futur petit enfant et qui, à pas de (vieux) loup, ressuscite sa vie de sexagénaire et de père meurtri par la disparition de son fils pour s'en aller gayment (re)cueillir sa progéniture.

Malgré son âge, sa peur, ses doutes.

Parce que tout le reste, on s'en fiche ! GPA, homosexualite, mère porteuse, tracasseries juridiques, administratives, déracinement, mise au banc social, bref, tout ce que le livre évoque et survole pour ne pas tomber dans le procès d'intention, la polémique et l'invraisemblance…

Ce qui émerge de ces pages, c'est l'amour, c'est le regard d'un (presque) vieil homme sur ce qui restera de lui quand la vie lui aura tout pris, c'est ce souffle fragile et puissant qui porte en lui des siècles d'humanité, la jeunesse régénérée, ce souffle qui donne la force de s'accrocher, de recommencer, de continuer à vivre malgré tous les sales coups du destin. Avec pour seules armes ses faiblesses et sa générosité.

Et c'Est dit sans pathos même dans le tragique, sans jugement, avec peps et sensibilité, humour et (auto)dérision.

L'anticonformisme,les sorties de route,ça fait un bien fou. Même (et surtout) en littérature.

Merci à Fanny Chesnel pour ce joli moment d'évasion qui m'a fait rire et pleurer, alors que j'étais aux urgences d'un hôpital le jour de Noël…..

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