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Critiques de Fanny Chiarello (214)
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Dans son propre rôle

De cette auteure lilloise, j'avais déjà lu et apprécié " Une faiblesse de Carlotta Delmont". Celui-ci m'a plu davantage encore.



Deux destins de femmes: Fennella et Jeanette.



Une époque, un pays: après la seconde guerre mondiale, en Angleterre.



Deux destins en parallèle : Fennella, domestique dans une demeure aristocratique, au fond de la campagne anglaise, et Jeanette, femme de chambre dans un hôtel de Brighton. Elles ont en commun d'etre intelligentes et idéalistes.



Deux souffrances: Fennella a perdu la parole, suite à un choc psychologique, et Jeanette ne supporte plus la vie , depuis que son mari est mort à la guerre.



Une lettre envoyée à la mauvaise adresse , une lettre de Jeanette à une cantatrice, qui sera lue par Fennella, elle aussi passionnée d'opéra.



Une rencontre imprévue qui aura un impact puissant sur leurs destins...



Dans un style particulier, musique frémissante aux accords tout en nuances, tourné vers l'intériorité des personnages, l'auteure nous offre deux beaux portraits de femmes, résolument modernes pour l'époque, qui vont sortir de leur milieu social, et saisir le hasard, attraper leurs rêves.



Je laisse à la cantatrice Kathleen Ferrier , celle qui a , sans le savoir, permis la rencontre de Fennella et Jeanette le mot de la fin, qui explique le titre:" On peut trouver un formidable espace de liberté, dans son propre rôle."
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Extrasystoles

C'est le titre qui m'a d'abord attirée. J'ignorais avant ce que signifiait ce mot, depuis que l'on m'a découvert , suite à un AVC, de l'arythmie cardiaque, je sais qu'il s'agit d'une anomalie des battements du coeur...



Ce mot apparait lors d'une rencontre entre l'auteure et...un sanglier!



" dans ce suspens nous sommes

lui et moi une extrasystole

au coeur de l'univers vibrant"



J'avoue préférer l'auteure en tant que romancière, j'avais beaucoup apprécié " Dans son propre rôle ". Je me suis moins attachée à ses poèmes , les vers saccadés, volontairement destructurés ( je trouve le procédé, répété souvent, assez artificiel) , ne m'ont pas tellement plu. Et ce sanglier qui finit par être une obsession, décapité par un TGV, c'est dérangeant , il prend toute la place dans son esprit:



" depuis la charge du sanglier

il y a une semaine jour pour jour

dans la forêt de Bord-Louviers

je pense moins à toi, mon amour"



Cependant, ce recueil, élaboré dans le cadre d'une résidence d'écriture comporte des passages vraiment beaux, expressifs dans leur singularité.



" nous sommes là tous qui dansons dans la capsule

de lumière dorée que darde le bar la Factorie

sur l'île verte et brune baignée de nuit et de brume

dans l'or pourpre nous dansons moustiques

à jamais mouvants dans l'ambre de ma mémoire"



Une curiosité à tenter, peut-être...
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Le Zeppelin

Le Zeppelin, comme un ovni que l’on scrute dans le ciel de cette rentrée littéraire 2016, bouleverse toutes nos croyances en matière de roman, nous ébranle, nous secoue, et nous fait douter de ce que nous avons lu.



Ce livre est simplement prodigieux, phénoménal, exceptionnel, donc forcément indispensable, et occupera résolument une place à part dans la littérature et une bibliothèque.



Coté histoire, Fanny Chiarello nous embarque dans une ville qui n’existe pas, à la rencontre de douze habitants qui vont nous faire vivre leur journée, ce long 26 juillet, ou tout bascule, ou un Zeppelin vient projeter son ombre sur le centre historique de la ville. Conçu comme un « livre chorale », ou à tour de rôle chacun prend la parole, et au détour du récit, vient compléter le tout que forme le roman. Chaque chapitre se présente comme une pièce d’un puzzle que le lecteur doit assembler s’il veut comprendre l’avancée de l’histoire (hé oui, lecteur, il faut un peu bosser, un peu se creuser la tête, et faire marcher ses neurones, c’est pas du populo-demago, c’est pas du produit formaté pour une morale de bas étage).



Ce zeppelin est vécu, comme un film catastrophe (l’auteur cite le film Tremblement de terre de 1975) tant dans le récit que dans la forme, avec ses entrées multiples qui toutes convergent vers le point culminant du roman. La construction par chapitre est exploitée avec une maitrise parfaite, transforme la lecture en jeu de piste, en ricochet, et chausse trappe, jusque dans le formalise des lignes coupées, des paragraphes tronqués.



Et là, le talent de Fanny Chiarello vient s’en mêler et transforme une «simple» histoire en cyclone. C’est drôle, c’est féroce, c’est cruel, c’est de l’humour noir au compte goute et bien plus encore, porté par une écriture exquise, juste, précise et forcement redoutable. L’auteur est là où on ne l’attend pas et nous surprend pages après pages. On est très loin de ces précédents romans ce qui prouve toute l’étendue de son art.



On louche vers le non-sens le plus absolu, vers ce que Woody Allen a pu écrire de plus percutant dans les dialogues, vers ce que les Monthy Python peuvent mettre en scène ou même Lewis Carroll. C’est Alice de l’autre côté du miroir pour adulte. On se met même à penser quel film cela ferait si ce roman tombait entre les mains d’un François Ozon !!!



Alors si vous aimez la devinette du Chapelier Fou « Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? », si vous aimez les années qui se comptent en frigidaire, si vous mangez des millefeuilles alors que vous préférez les croissants, si vous pensez être victime du syndrome canard-bouée, ou que le prénom Valérie ne commence décidément pas par un S, que vous vous inquiétez du sort d’un poulet plumé, que vous n’avez pas peur de vous embarquez dans un zeppelin ou dans une histoire folle racontée avec un talent fou, ce livre est fait pour vous ! ! !


Lien : http://www.lecteurs.com
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Le sel de tes yeux

La romancière Fanny Chiarello est revenue un jour dans sa région du Nord de la France pour présenter une exposition de textes et de photos. Là, elle croise devant chez elle une jeune adolescente qui lui fait penser à elle plus jeune. Sans lui parler, elle va imaginer sa vie et lui écrit une longue missive fictive dans laquelle elle renvoie ses propres mal-être adolescents.



Cette jeune fille, renommée Sarah permet à la romancière de créer un habile jeu de miroir subtil pour un récit d'apprentissage délicat et intense sur une adolescente en conflit, qui comprend qu'elle aime les filles alors que sa famille d'origine modeste n'accepte pas cela.



Dépassant le simple exercice de style que le postulat de départ pouvait laisser entendre, Fanny Chiarello met la poésie et le fantasme nécessaire pour raconter une vie d'adolescente comme il doit en exister un certain nombre et émeut profondément avec ce roman qui brouille joliment les frontières entre fiction et réalité.



Son récit aborde par ailleurs la thématique de l'homosexualité féminine et des premiers émois et questionnement avec pudeur et sensibilité.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans son propre rôle

Sud de l’Angleterre 1947. A cause d’une lettre mal adressée, une femme de chambre du Grand Hôtel de Brighton rencontre la domestique muette du manoir d’un village voisin. Fennella a perdu la parole pendant la guerre, Jeannette, elle, a perdu son mari. Jeanette est déjà morte. Toutes deux soignent leurs vies boiteuses grâce à une passion pour l’Opéra et pour la Diva Kathleen Ferrier. Fennella a une semaine, pas un jour de plus, pour convaincre Jeanette qu’elle est vivante, que personne ne s’occupera d’elles et qu’elles doivent prendre leurs vies en main. « Le rêve est permis à ceux qui veulent y croire, nous sommes ce que nous voulons être ».



Roman social qui donne une description précise de l’insupportable condition des domestiques et autres caméristes dans l’Angleterre de l’après-guerre où perdure des conditions de travail d’un autre âge : Un domestique ne peut avoir de vie personnelle et ne doit jamais croiser le regard de Monsieur ou Madame. Un domestique est une ombre, un meuble, un objet animé.



« Dans son propre rôle » devient au fil des pages un délicat roman sur la quête d’autonomie et sur le besoin de croire en l’avenir. Plaisir d’une belle écriture, tout est là, le fond et la forme.



Bref, on peut maintenant le clamer haut et fort : Fanny Chiarello a vraiment mérité le Prix Orange du Livre 2015.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Holden mon frère

Voilà un roman jeunesse rempli de réflexions sur la culture et la condition sociale.

Il m'a bien sûr fait penser à Eddy Bellegueule, bien qu'Holden mon frère ait été écrit avant celui-ci. Son auteur est également originaire de la région Nord. Que de coïncidences !



Kevin (et oui dans les cités HLM on aime les prénoms issus des séries américaines), collégien de quinze ans en classe de 3ème, va découvrir un monde jusqu'alors inconnu de lui, une bibliothèque.

Cette approche aurait pu être naturelle, mais elle est, ici, le résultat des conditions météorologiques.

Les vacances de février sont là. Ce n'est pas la joie chez les Pouchin, pas de départ programmé aux sports d'hiver et pour cause, les fins de mois difficiles sont toujours là avant l'heure. Le père est au chômage. Et en plus, il vient de se faire la malle avec la BMW. Où, ça ? Mystère ! À chaque fois qu'il part, on ne sait où, ni combien de temps ça va durer. Et à chaque fois, la mère devient hystérique. Forcément, elle doit assurer seule la maintenance de l'appartement et la garde des quatre enfants. Alors, quand elle n'en peut plus, allez hop tout le monde dehors, sauf Éva la petite sœur de trois ans, bien sûr.

C'est comme ça que Kevin s'est retrouvé tout seul dehors, par ce froid de canard. Il a bien essayé de traîner dans le centre commercial, mais il y avait déjà la bande à Loïc Huc, alors valait mieux s'écarter. Du coup pour avoir chaud, il ne restait plus que la bibliothèque. Mais attention hein, fallait pas se faire voir, ni des parents qui n'auraient pas compris sa présence dans ce temple réservé aux bourges et aux chochottes, ni par les gars du collège qui l'auraient traité de binoclard, pas parce qu'il porte des lunettes (d'ailleurs, il n'en porte pas), mais parce que ça fait intello. Et là, c'est l'insulte suprême et ça mérite en plus des coups par ci, par là.

Oui, mais voilà, Kevin n'avait pas prévu que dans cette salle bien chauffée et confortable, il allait faire la connaissance de mamie Chamallow, tomber amoureux de la première de la classe de 3ème D et commencer à lire vraiment...



Sous des dehors assez simples, cette petite histoire est en fait la découverte d'un milieu social peu favorisé, c'est un euphémisme, de conditions de vie et d'hygiène difficiles, de mal-bouffe, d'accès à la culture inconnu car mal connu et inquiétant... C'est aussi, pour le héros, la découverte que l'on peut être différent des autres et s'accepter ainsi.

C'est encore la découverte de la solidarité, car une main tendue peut parfois changer un parcours. Et bien sûr, c'est un bel hommage à la lecture.

L'écriture est simple et efficace. De plus, le roman est truffé d'humour, pas de misérabilisme ni de pathos dans ses lignes.



Une belle lecture !
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Une faiblesse de Carlotta Delmont

Quand la diva américaine Carlotta Delmont disparaît à Paris, en avril 1927, des journaux français et américains s’emparent de l’affaire.



Soprano géniale et fantasque, Carlotta ne séduit pas tous les publics. Sa fougue passionne ou dérange. Sa disparition cache-t-elle un crime passionnel, un suicide ou une fugue volontaire ? Quand elle réapparaît, quelques jours plus tard, elle n’apporte pas de réponse à ceux qui veulent comprendre.



La chanteuse paie très cher son silence. Elle prend conscience que sa notoriété l’a emprisonnée dans un système où elle a des comptes à rendre sur sa vie privée – elle ne s’appartient pas. Carlotta est aussi prisonnière des hommes – de ceux qui disent l’aimer, ou de ceux qu’elle aime occasionnellement. Dès lors, quand elle s’échappe de cette vie organisée par les autres, cela aboutit à un suicide social.



La forme originale d’Une faiblesse de Carlotta Delmont, articles de journaux, journal intime, pièce de théâtre, semble être là pour servir à compenser la banalité du propos - La malheureuse diva riche et célèbre qui n’est qu’un objet dans une société machiste. Si effectivement les femmes qui veulent conquérir leur liberté sont souvent qualifiées d’hystériques, l’héroïne de Fanny Chiarello est plus victime de son impulsivité que d’une réelle volonté d’acquérir une indépendance.



Dans ce livre, nous ne voyons pas très bien où Fanny Chiarello veut en venir. Est-ce un livre sur la condition féminine dans les années 30, ou une réflexion sur la notoriété et ses conséquences, ou bien sur la précarité de la vie d’artiste ? Tout cela est très confus et surtout la pensée ne paraît pas aboutie. Quand on referme Une faiblesse de Carlotta Delmont, on a une impression de vide ; il ne s’est rien passé, il ne s’est rien dit.

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L'évaporée

Jenny et Ève s'aiment passionnément. Alors pourquoi Ève s'en va en pleine nuit sans un mot, sans une explication, et ne répond plus à Jenny?

Pendant que Jenny, au désespoir, entreprend un véritable travail de deuil - car c'est d'un deuil dont il s'agit, plus que d'une rupture - et une reconstruction difficile, Ève fait un véritable travail d'introspection, seule chez elle, en remontant aux origines de sa fragilité, de ses doutes, de ses peurs, de ses douleurs et commence seulement à pouvoir les affronter. Peut être a-t-elle aussi besoin de se reconstruire pour avancer.

Les deux autrices, Ganny Chiarello et Wendy Delorme se sont rencontrées et sont tombées en amitié lors d'une rencontre littéraire, se promettant de se retrouver: bien des années plus tard, ce sera chose faite avec ce roman à quatre mains et à deux voix, l'une prenant celle de Jenny et l'autre celle d'Ève. L'exercice est parfaitement réussi: les personnages sont formidables dans leur beauté, leur fragilité, leur découverte de l'amour et du déchirement. J'ai acheté ce livre parce que j'avais beaucoup aimé Viendra le temps du feu de Wendy Delorme, et cet opus confirme son talent, tout en me faisant découvrir Fanny Chiarello, qui a parfaitement su décrire les déchirements du corps et du coeur, tous ces moments durs par lesquels on passe quand on subit une rupture amoureuse, et qui semblent ne jamais prendre fin. Les interrogations, les doutes, les crises, les échecs et les retours, tout y est, mais jamais de sensiblerie maladroite ou de pleurnicheries: le texte est toujours juste, beau et poignant, à plusieurs reprises il est même poétique.

Une vraie découverte que je conseille à tous.
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Terrils tout partout

Que la plume de Fanny Chiarello est belle ! Singulière, précise, capable de mettre des mots exacts sur des sensations fugaces, en mesure de retranscrire toute l'ambivalence d'une enfance dans un territoire à la fois évidemment familier et totalement étranger. Les terrils... Quelle étrange chose que ces tas noirs... Partout où le charbon a été extrait on en trouve. Pourquoi, comment, qu'en fait-on après l'exploration minière, toutes ces questions sont abordées dans ce texte à la croisée des genres (roman ? récit ? essai ?) qui ne manque ni de charme ni d'humour. Un vrai plaisir de lecture. Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio.
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Le blues des petites villes

Sidonie , quatorze ans, une fille "à côté de ses pompes" rêveuse, écoute que de la musique classique, en décalage avec ses copines avec lesquelles elle n'arrive pas à garder car son acuité et une vive intelligence lui permettent une vision du monde très mature .... brillante et cultivée, elle porte un regard cruel et ironique sur son entourage, ne pense qu'à partir, aspire a faire des hautes études, . de se lier d'amitié, et à cet âge c'est essentiel dans la vie d'une jeune fille !



La rencontre avec Rebbeca va tout changer......



Un livre contemporain, émouvant.
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Terrils tout partout

Le "tout partout" m'avait surprise: depuis mon enfance si j'utilisais cette expression, je me faisais reprendre...j'ai compris ensuite car Fanny utilise le langage des mines du Pas-de-Calais, sans pédanterie et avec un clin d'oeil.

Beaucoup de passages m'ont émues faisant resurgir des souvenirs enfouis.



Entre deux vies dans la métropole lilloise, j'ai vécu à Lens et ses environs une dizaine d'années. Les mineurs parlaient avec émotion de cette mine où pourtant, ils perdaient la santé voire la vie. Je me souviens surtout du coup de grisou de décembre 74 et de l'attitude insupportable des houillères.

Les terrils faisaient partie du décor (en 63, j'ai découvert qu'à Essen, ils n'étaient pas coniques).Y revenant dans les années 2000, j'ai découvert ce qu'ils étaient devenus; hormis une piste de ski, la nature a repris ses droits et il y bien un "nuancier de terrils" comme l'écrit l'autrice. Celui de Pinchonvalles me laisse des traces: avec le GON, nous y avions rdv à 6h (dur, dur d'autant que je venais de la métropole lilloise) miracle: nous avons été accueilli par le chant d'un rossignol; la faune et la flore nous ont ébahis.

L'écriture de F.Chiarello est simple et claire; elle nous plonge dans la région avec bonheur.

J'aime beaucoup cette collection La vie rêvée des choses des éditions Cours toujours: un texte court accompagné de documents; ici ce sont des photos.. C'est le 7ème, je les collectionne!

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L'éternité n'est pas si longue

Nora est une jeune trentenaire qui a échappé à la mort. Plongée dans un coma elle a vécu des choses qui ont fait changer sa vision du monde. "Le premier soir, ils nous ont laissé te voir parce qu’ils pensaient que tu ne passerais pas la nuit » – je me battais alors avec une entité qui était bien plus qu’un tube enfoncé dans ma gorge, je vous le parie : ça ne pouvait pas être aussi trivial, rappelez-vous ce que j’ai frôlé. J’avais été l’héroïne inerte de l’aventure la plus limite, et aujourd’hui seul un mort pouvait prétendre avoir été plus loin que moi." Elle est amoureuse de Pauline mais cette relation ne va pas se poursuivre et va lui apporter les plus grandes désillusions. Elle se retrouve alors à vivre avec son groupe d’amis, Myriam, Judith et Raymond son cousin. Une épidémie de variole a frappé et l’humanité est vouée à disparaître.



Tout ce récit est basé sur les interrogations de Nora, qui est la narratrice, ses angoisses, ses doutes, sa mélancolie. Depuis la certitude de cette pandémie, elle se cloître chez elle, quitte son travail dans une association et passe son temps à griffonner sur ses carnets. Elle profite de l’oisiveté. Nora ne croit plus en rien, même plus à un sens à la vie, bien qu’avant elle pensait que l’amour pouvait en être un, par exemple.



Sur un ton caustique et un état de soumission et d’acceptation, Nora attend son heure en laissant divaguer son esprit à ses pensées, ses idées, ses croyances ou plutôt non-croyances, au fatalisme. Grand questionnement existentiel avec une difficulté apparente de la notion du rien, du néant.



Petite chronique pour un livre dans lequel j’ai eu beaucoup de mal à entrer bien que je trouve l’idée originale, l’écriture de Fanny Chiarello ciselée et plaisante. Mais voilà tout tourne autour de Nora, de ses questionnements ou de sa résignation. Je me suis malheureusement ennuyée, ma lecture ayant été longue, longue, longue. Je ne vous le déconseille pas car il peut surement trouver son public. Je l’ai trouvé trop "intellectualisé", pour autant j’aime bien le cérébral habituellement… (ce qui est bien entendu très personnel) Mais peut-être pas sur tout un livre. Là je n’y ai trouvé rien d’autre. Ce n’était à l’évidence pas un livre pour moi.
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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Holden mon frère

J'ai beaucoup aimé ce livre qui raconte la vie d'un collégien, Kévin Pouchin, qui se réfugie par hasard dans la bibliothèque du quartier seulement pour avoir chaud, car sa mère après une crise de plus, l'a mis dehors, comme son frère et sa soeur, pour ne pas les avoir dans les pattes. Leur père est parti depuis quelques jours, ils ne savent ni où ni quand il reviendra. Ce havre de paix se transforme en lieu de rencontre, d'abord avec Laurie, une fille de sa classe (1ère de la classe) et une vieille dame, Irène, l'ancienne bibliothècaire.

Durant ces vacances de février ils vont se retrouver régulièrement à la bibliothèque. La vieille dame va mettre Kévin au défi de lire un livre en une semaine, chose qu'il n'a jamais faite de sa vie et pire il ne doit pas le dire chez lui sinon il va passer pour un binoclard, un intello, on va se moquer, son père de retour pourrait même lui flanquer une râclée !

Kévin se cache pour lire, il y prend goût et demande à Irène de lui suggérer un autre titre, puis une très grande amitié qui va se transformer en amour va le lier à Laurie. Un jour, Laurie l'embrasse sur la bouche et il aime beaucoup ! Ils ne cachent d'ailleurs pas leur amour puisqu'ils recommencent dans la cour du collège.A la rentrée il va même avoir un 18 en français...

Un jour Irène va prendre, de façon un peu trop violente, sa défence, à coup de canne, alors que son père venait le chercher à la bibliothèque pour qu'il nettoie sa BM en le traînant par les cheveux. Résultat le vieille dame se retrouve à la maison de retraite car sa fille n'a pas apprécié ce nouveau débordement. Kévin fini par retrouver cette amie et conseillère en lecture. Elle avait écrit une lettre, pour Laurie et lui, que sa fille leur donna. Kévin fit même la lecture à voix haute à Irène.

Un beau roman d'amitié et d'amour... mais aussi sur les souffrances d'un enfant maltraité par ses parents et qui se tait.
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Pas de côté

« Ce recueil est le journal d'une relation vécue de juin 2016 à février 2017. Sa première version était beaucoup plus volumineuse puisqu'il réunissait nos deux points de vue [...], qui se faisaient écho ou s'égratignaient. Nous l'avions intitulé Pas de deux. Voici Pas de côté, mon chemin solitaire dans cette histoire, des prémices aux derniers soubresauts. » (p. 9)



La narratrice parle de cette merveille qu'est l'amour naissant, des emballements cardiaques qu'il suscite et des papillons abdominaux qu'il relâche. « puis enfin / rien ne peut plus se mettre entre nous sur la voie 46 / un acarien essaierait en vain » (p. 33) Il y a des voyages en train pour s'atteindre et s'étreindre, de longues attentes que les caresses tentent d'effacer, des réflexions sur la vie en général, des instantanés d'existence. « elle a du charnu – un charmant charnu – mais qui sait si elle n'en est pas complexée si elle ne tend pas à s'en délester par la course à pied / car certaines filles, c'est ainsi, ne savent pas voir le charme de leur charnu et souffrent pour tenter de le conjurer / elles courent moins vite que moi » (p. 14) Mais l'amour, c'est aussi parfois ou souvent de la peine, de tristesse et du désenchantement. Il peut prendre la forme d'une ancienne relation qui peine à s'éteindre ou simplement celle de la mort d'un chat, compagnon de nombreuses nuits et de longues années. « le samedi matin est violent quand je croise dans l'escalier le squelette de celle que je détruis en existant » (p. 18) L'autrice sait pousser des coups de gueule contre la bienséance et réaffirmer le droit au chagrin, mais aussi chercher à échapper à ce dernier. « vous êtes nombreux à me dire / comment gérer la douleur / alors ce qu'on va faire c'est que / je vous la confie / vous me la rendrez quand elle sera / mieux éduquée / moi, je vais apprendre une langue étrangère » (p. 71)



Qu'il est difficile d'écrire sur la poésie. Mais qu'il a été doux et bon de se plonger dans ce recueil ! En fin d'ouvrage, Fanny Chiarello émaille ses mots de photos d'extérieur, comme s'il s'agissait pour elle de se réapproprier la géographie de son quotidien, d'en évacuer l'autre pour pouvoir à nouveau le parcourir sans frémir à chaque pas. C'est simple, c'est fort, c'est beau. Cette poésie non rimée, cette prose poétique qui se hâte, n'a pas le temps de reprendre son souffle : en une inspiration, elle veut tout dire. Et en cela, la poétesse ne s'embarrasse pas de ponctuation ou de majuscule. Tout doit couler, tout doit s'enchaîner. Et il n'est que les retours à la ligne qui marque la page et offre un petit répit dans l'affolement amoureux. Ah, et sinon, c'est une histoire d'amour lesbienne, mais on s'en fout. C'est une histoire d'amour.
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Prends garde à toi

Cher journal,

J'ai retrouvé mes bonnes amies Bérénice et Jeanne, mes âmes sœurs nées sous l'étoile privilégiée du bon goût dès la maternelle, mes camarades de rang brillant au firmament du panier scolaire du collège. Comme d'ordinaire, l'une se distinguera en maths, l'autre en anglais, pour ma part, je me réserve les réponses en français, le doigt prêt à briser le silence de l'ignorance, fièrement levé.



Cher Journal,

moi, Louise, je me remet durement encore de la vente du cocon de communion qui vit naître ce papillon tant chéri par mon père et ma mère. Ma robe fut vendue pour une bouchée de « pain bio », un crève cœur sentimental.



Cher journal,

Le destin a un curieux sens de l'humour. Devant les yeux médusés de ma classe, la nouvelle, cette Maud occupait toutes les bouches. Ridicule !

Une princesse en robe blanche, ai-je entendu ! Je ne savais où me mettre lorsqu'elle s'est hasardée à m'adresser deux mots devant Bérénice et Jeanne. Ma honte aurait été bien mal dissimulé si je portais de nouveau cette robe de cérémonie qui la remplissait de gratitude à mon égard. Rouge sur blanc. Non, n'exagérons rien tout de même. Les pommettes légèrement empourprées.



Cher journal,

Mes parents semblent se ronger les sangs au travers du récepteur du Babyphone que j'ai allumé. Ils craignent une déprime ou une colère. Je n'ai pas eu le rôle de Carmen pour le projet choral de l'école. L'éventualité de payer cette intrigante de Maud pour ne pas perturber mon développement intérieur a été raisonnablement écarté.

Elle chante bien, Madame bon cœur. Elle me tape sur le système.

J'ai récolté le rôle de Micaëla qui meurt poignardée dès les débuts de l'oeuvre. Grotesque !

Qu'est ce qui c'est passé ? Qu'est ce que cette Maud qui joue au foot avec les garçons a de plus que moi ?

Beurk ! Transpiration, rougeur, cheveux filasses, la liste est longue.

Ca ne va pas du tout. Elle est aussi brillante en français, connait l'oeuvre opéra de Bizet et a lu la nouvelle de Prosper Mérimé. Elle m'a damné le pion, Monsieur Saumure, le professeur principal semble apprécier sa vivacité.

Boycotter la nouvelle me mettrait à mal avec le reste de la classe et je ne tiens pas à éveiller les rictus moqueurs de mes meilleures amies.



Cher Journal,

La nouvelle me suit partout. Elle souhaite sincèrement être mon amie.

Tu m'a volé Carmen, tu m'a volé ma vie,

la nouvelle, prend garde à toi !



: « Prends garde à toi » de Fanny Chiarello est une petite aventure initiatique drôle et piquante sur les rails de la jalousie entre adolescents. Aïe aïe aïe!

Sacré duel de passions qui se prépare et se dévore. Le ton est incisif. Louise ne fait pas de cadeau. Mais qu'est ce que l'on s'amuse!



Une fiction a prendre au second degré. Quoi que.

Qui n'a pas connu de grande prêtresse de la mode au collège faisant la pluie et le beau temps, vous condamnant aux limbes de l'invisibilité d'un coup de pouce tourné vers le bas.

Mais tel est pris qui croyait prendre, vous le verrez.

Nous suivons donc l'évolution des états d'âme de cette délicieuse blonde peste pourrie gâtée, pétrie fermement des certitudes d'être exceptionnelle, assumant pleinement son statut de fille unique dans tous les sens du terme et découvrant finalement la terrible « simplicité » et fraîcheur des rapports amicaux hors caste, « l'horrible » sincérité des amitiés d'un milieu modeste jusqu'alors décrié férocement, la complicité en dehors des médisances.



Vous l'aurez compris, Louise est un personnage joliment prétentieux, exquisement égocentrique, adorablement sournois, jouant ses projets de popularité comme sur un jeu d'échec dont elle est évidement la Reine.

Ces certitudes seront progressivement grignotés par le sourire bienveillant de Maud, petit oiseau au plumage joliment modeste et innocent des mauvais sentiments qu'elle lui porte.

Une amitié par calcul, par dépit puis dans la découverte de l'autre.

Finalement, Louise trouvera un vrai soutien auprès de Maud devant la mauvaise réputation, des points communs et une ouverture d'esprit grâce à la préparation du projet musical. Mais comme rien ni noir ni blanc, la nouvelle amitié de Louise et Maud fera ricochet chez Bérénice et cie et en fera réfléchir plus d'un. Une jolie réflexion sur l'amitié à l'âge adolescent.

Que les plus jeunes lecteurs se rassurent, ils pourront faire fi sans difficultés des multiples références culturelles citées encore peu connues si ils le souhaitent et continuer de profiter de cette guerre froide de cour de récré jusqu'au bout.

Les adorables diablesses dans le roman jeunesse se font très rares, nous comptions le vil Mathieu Hidalf pour les garçons, il faudra généreusement noter l'exigeante Louise chez les filles. Sinon, prenez garde à vous !
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Dans son propre rôle

Le roman du jour se situe en Angleterre en 1947 à la sortie de la guerre. Si la vie a désormais repris son cours normal, la guerre en a évidemment cabossé plus d'une, à l'image des deux protagonistes de ce livre.



Aujourd'hui je vais donc aborder la notion de traumatisme, mais aussi émancipation et opéra avec le troisième opus de Fanny Chiarello intitulé Dans son propre rôle. Quel est donc le rapport entre les trois ? Réponse dans cette courte chronique...



DE QUOI ÇA PARLE ?



Dans son roman choral, Fanny Chiarello met en scène deux femmes écorchées par la guerre et dont les conséquences s'expriment différemment. Alors que Fennella est devenue muette suite à un traumatisme, Jeanette quant à elle a perdu goût à la vie depuis que son époux a perdu la sienne sur le champ de bataille.



Toutes deux domestiques, Fennella à Wannock Manor auprès d'aristocrates contre le Grand Hôtel de Brighton pour Jeanette, elles ne se connaissent pas, mais brûlent de la même passion pour l'opéra. C'est par le biais d'une lettre mal adressée écrite par Jeanette pour une cantatrice, que la vie des deux anglaises va ressortir changée.



Portés par une écriture fine, les chapitres courts expriment la voix de ces deux femmes qui tend à être celle de la condition féminine de l'époque avec pour désir émancipation ou encore lutte des classes.



Une rencontre est-elle possible entre elles ? Jeanette reprendra-t-elle goût à la vie ? Comment Fennella a-t-elle perdu sa voix ? Si l'amour est la souffrance de leurs maux, se peut-il qu'il soit le moteur de leur renaissance ?



À LA LOUPE



Arrivée au terme de ses 236 pages, le roman m'a laissé l'étrange impression d'être tenue en retrait. Alors que tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un coup de cœur à mes yeux, je suis contre toute attente, restée en dehors malgré un début enthousiaste.



Les personnages, peut-être trop froids, ont maintenu cette distance bien que leur état psychologique suscite empathie et compassion.



Une lecture agréable certes, sans être impérissable pour moi. Ça arrive, que voulez-vous !



Un énorme merci à Lecteurs.com qui me compte cette année encore, parmi ses lecteurs.ices VIP.



Pour qui ? Pourquoi ?

Bien que le bilan soit légèrement mitigé, ce roman peut te plaire, oui toi lecteur qui lit ce modeste billet !



Si tu aimes les romans qui traitent de conditions sociales et féminines dans l'Angleterre du XXe siècle, fonce !



UN LIVRE, UNE GOURMANDISE !



Pour ce livre à la fois sec et croustillant, j'ai trouvé LE biscuit anglais idéal ! Egalement appelé le biscuit "aux mouches écrasées" à cause de ses fruits secs, le biscuit Garibaldi est simplement parfait surtout quand on sait ce qu'une mouche morte peut provoquer comme émotion chez Jeanette... Mais ça, il faut lire le roman pour le savoir. Alors, vous attendez quoi ?




Lien : https://bookncook.over-blog...
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Dans son propre rôle

Dans son propre rôle est le dernier roman de Fanny Chiarello.

Il met en lumière l'histoire de deux femmes, Fennella et Jeanette, aux destins croisés.



L'une, Fennella, est domestique dans une vaste demeure aristocratique, Wannock Manor. Suite à un choc, elle est muette.

L'autre, Jeanette, est femme de chambre dans un grand hotel de Brighton. Elle est veuve suite au décès de Andrew.



Fanny Chiarello nous conte au travers de 3 parties deux scènes de la vie quotidienne anglaise post deuxième guerre mondiale.



Les chapitres de la première partie alternent entre les deux femmes. On apprend ainsi à mieux les connaitre. Le point fort: la lettre mal adressée de Jeanette qui atterira dans les mains de Fennella.



Cette lettre provoque leur rencontre et c'est le récit de la deuxième partie. Cette rencontre va bouleverser les vies des deux femmes.

Fennella va d'ailleurs à la fin de la partie retrouver la voix.



Enfin dans la dernière partie, on retrouve l'alternance entre les deux vies, un chapitre sur Fennella, un chapitre sur Jeanette. L'auteur nous présente les nouvelles vies de chacune.



C'est un roman lent, très lent même dans la première partie. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer à l'intérieur et surtout à y prendre du plaisir. J'ai persévéré mais malheureusement n'y suis jamais réellement parvenu.



L'écriture est riche, voire très riche, ce qui fait que la lecture n'est pas simple.

Il faut s'habituer au style de Fanny Chiarello. La encore, je n'ai pas réussi... J'ai trouvé certains passages trop lourds, avec trop d'explications ou de répétitions.

Seule la 3ème partie, plus courte et surtout plus active, a trouvé grâce à mes yeux.

Je reconnais néanmoins quelques phrases très bien tournées, jolies et subtiles.

Mais dans l'ensemble, ça ne m'aura pas marqué et surtout pas enthousiasmé...



En résumé, je suis passé à côté de ce roman...



2/5
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Dans son propre rôle

Le destin qui s'est montré particulièrement cruel pendant les années de guerre, décide de faire preuve d'un peu de clémence en mettant entre les mains de Fennella un courrier qui ne lui est pas destiné. La jeune femme sent intuitivement que cette lettre dans laquelle une certaine Jeanette s'épanche, peut changer sa vie. Il lui semble que toutes deux partagent beaucoup de points communs: le goût de l'opéra, leur condition modeste et surtout la solitude.

Il n'en faut pas plus à Fennella pour s'enticher de l'auteur de cette missive aussi décide-t-elle d'aller à sa rencontre pendant sa semaine de vacances. Mais malgré leurs apparentes similitudes, les deux femmes ont des caractères bien opposés.

Fennella qui s'est enfermée dans le silence laisse cependant le rire sortir de sa bouche tandis que Jeanette se drape dramatiquement dans son veuvage pour mieux s'isoler, se couper des autres qu'elle déclare ouvertement ne pas aimer.

Leur improbable rencontre risque bien de modifier leurs destins.



Pour moi qui n'avait jamais lu aucun ouvrage de Fanny Chiarello, la lecture de " Dans son propre rôle " a été une très belle découverte.

J'appréhendais de me retrouver confrontée à des références musicales trop savantes pour moi qui ne suis pas mélomane mais l'auteur n'assomme pas son lecteur avec des détails trop précis.

Au début de ma lecture j'ai eu la sensation d'aller à la rencontre d'une écriture plus qu'à la découverte d'une histoire, une écriture riche, un peu complexe mais fascinante. Une fois habituée au style ou devrait-je dire à la tessiture de Fanny Chiarello, j'ai pu me laisser aller au plaisir de me mettre à l'écoute des voix de Fennela et de Jeanette. L'atmosphère du roman est beaucoup moins sombre que je ne l'imaginais et je me suis laissée portée sans difficulté par sa douce musique mélancolique.

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Holden mon frère

Ce roman jeunesse se laisse dévorer très facilement et vous tirera surement quelques sourires.



Un jeune s'initie à la lecture sous la férule d'une vieille bibliothécaire à la retraite. La lecture va lui permettre de prendre de la distance avec les moqueries dont il fait l'objet à l'école, et peut-être de s'élever au-dessus de sa condition.



L'auteur à l'art de créer des situations assez cocasses et des métaphores très drôles. Un bon moment de lecture qui permet de s'aérer la tête.
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Le Zeppelin

Un peu d'imagination! Une ville, La Maison, un centre-ville, une rue , la rue Canard-Bouée, un canal , le canal Saint-Divan. Un centre ville pas tout à fait comme les autres puisque tout s'y perd et se retrouve dans le canal!

En ce jour de juillet , le 26 pour être précis, l'auteure met un point final à son roman. Le zeppelin LZ 132 surplombe la ville et douze de ses habitants racontent .

Sylvette, Solange, Solenne, Simone, Séverine, Solweig, Simon, Sam ..... tiens une Valérie!

Je reste songeuse. Quel est le fil conducteur de ce roman? J'avoue ne pas être capable de l'énoncer clairement. Beaucoup de thèmes sont abordés, l'intolérance, la violence urbaine, le tout pour moi rien pour les autres, la dangerosité d'une foule entre autres choses . Le talent de Fanny Chiarello est incontestable , l'absurde côtoie l'abscons, la cruauté la gentillesse mais est-ce suffisant?

Un roman remarquable par son originalité, son ton, sa construction et ses dialogues, un roman qui décoiffe....
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