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4.12/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Damas , 1944
Biographie :

Farouk Mardam-Bey est un bibliothécaire, historien et éditeur franco-syrien.

Après ses études de droit, il se rend à Paris pour y étudier les sciences politiques. Il vit en France depuis 1965.

Bibliothécaire à l'Institut national des langues et civilisations orientales, il est nommé directeur de la bibliothèque de l'Institut du monde arabe en 1989 (où il devient conseiller culturel) jusqu'à 1995.

Il devient directeur des éditions Sindbad lors de leur rachat par Actes Sud en 1995. Il est également l'éditeur chez Actes Sud des romans traduit de l'arabe.

Farouk Mardam-Bey est aussi l'auteur d'essais et documents sur le Maghreb et le Proche-Orient.

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Bibliographie de Farouk Mardam-Bey   (31)Voir plus

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La nouvelle collection Sindbad Jeunesse dirigée par Farouk Mardam-Bey, axée sur le bilinguisme, est conçue comme un nouvel épanouissement des éditions Sindbad, qui accueillent depuis cinquante ans romanciers, poètes et penseurs des pays arabes. Sindbad Jeunesse, c'est le signe d'une curiosité éditoriale sans cesse renouvelée, d'un souhait de rassembler les jeunes lecteurs de tous horizons autour d'histoires à lire et à partager. COLLECTION BILINGUE ARABE-FRANÇAIS. Dès 5 ans, septembre 2022

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
DE L'ARTICHAUT

L'artichaut est le plus mystérieux des légumes. Il en est aussi le plus féminin, et ceci explique sans doute cela. Alors que les légumes de sexe masculin, comme le concombre, l'asperge ou le salsifis, se permettent d'exhiber à tout bout de champ leur arrogante virilité, l'artichaut, lui, au contraire, par pudeur innée, sinon par coquetterie, s'emploie à cacher son intimité sous les jupons et les dentelles, les plis et les replis. Pour y accéder, ses amoureux doivent d'abord lui ôter toutes ses fanfreluches, une à une, lentement, délicatement, en se donnant le temps.
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" La mort finit pourtant par tout engloutir
Rien ni personne n'est épargné par le temps

Ce n'est point l'oubli qui sécha mes larmes
Je les avais déjà taries en faisant mes adieux

Dois-je encore rester si mes amis s'en vont
Dire au revoir à eux qui ne reviendront pas ? "


(extrait de "La Montagne", Ibn Khafâja)
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Tout ranime en mon âme, ah, aimée, sa passion
Pour toi, et tant, que se serre le cœur en sa prison.
Par Dieu, nul cœur touché de votre souvenir
Qui ne voulût voler vers vous, les ailes battant de désir ;
Si la brise au matin, d'un souffle, daignait me porter à vous,
Un homme harassé par le sort reviendrait vers vous.
Mais qu'un jour exauçât de mon désir les vœux,
De tous les jours créées, ce serait le plus généreux.
Ô grâce délicieuse, ô splendeur, et charmant
L'âme : vienne l'heure où s'unissent les amants !
La tendresse longtemps a réservé une aire
Où vous et moi en familiers allions de pair.
Mais désormais, je chante un règne révolu :
A vous l'indifférence, à moi l'amour perdu.


(extrait de "Nostalgie", Ibn Zaydûn)
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Leçon d’art plastique
extrait 3
  
  
  
  
Mon fils pose devant moi son cahier de dessin
Et me demande de lui dessiner un épi de blé.
Je prends un crayon
Et lui dessine un révolver.
Mon fils se moque de mon ignorance
Et me dit, tout étonné :
Ne fais-tu donc pas la différence
Entre un épi de blé et un révolver ?
Je lui réponds : Écoute, mon fils,
Je savais jadis comment était fait l’épi de blé,
Comment était la galette de pain,
Comment était la rose,
Mais en ce temps métallique,
Où les arbres de la forêt
Se sont enrôlés dans la milice,
Où la rose est en tenue léopard,
En ce temps d’épis armés,
D’oiseaux armés,
De culture armée,
Je n’achète pas une galette de pain
Sans y trouver un révolver,
Je ne cueille pas une rose dans un bosquet
Sans qu’elle me menace de son arme,
Je ne feuillette pas un livre dans une librairie
Sans qu’il explose entre mes mains.


// Nizar Quabbani (1923 – 1998)

/ Traduit de l’arabe par Farouk Mardam-Bey
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DU SAFRAN

Le safran est né d'une double blessure. On raconte en effet que le dieu Hermès, un jour qu'il jouait au disque, blessa par mégarde son ami Crocos. Celui-ci mourut aussitôt mais son sang, qui tachetait le sol, se transforma par la volonté d'Hermès en étranges petites fleurs, dotées chacune de trois stigmates. Leur arôme si profond et leur couleur éclatante en feront la plus précieuse des épices.
La même légende veut que la nymphe Smilax, qui aimait Crocos passionnément, fût elle aussi métamorphosée par Hermès en fleur de safran. De cette ultime victoire de l'amour, les deux amants étant désormais réunis pour l'éternité au coeur d'une fleur, provient peut-être la première vertu du safran, du moins jadis la plus célébrée, à savoir qu'il serait un aphrodisiaque.
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J'ACCEPTE TES ARRÊTS


J'accepte tes arrêts, tout ce que tu décides :
Me rabaisser ? j'en meurs ; m'élever ? j'en suis fier.
Dès l'instant où mon cœur t'a prise pour son guide,
Sur ce cœur, en amour, tout où pouvoir se perd.
Tu tiens mon âme entre tes mains, comme en sursis
Pour peu que je te voie, et morte si tu fuis ;
Tu promets à l'amant paradis ou enfer :
Es-tu loin ? Il s'afflige. Es-tu près ? Il revit.
La nuit, à l'horizon, je suis berger d'étoiles
Plus proche de mes yeux, hélas, que le sommeil.
J'ai voulu aux censeurs ne pas donner l'éveil,
Mais ce secret d'amour aux larmes se dévoile.
De l'amour j'ai reçu un habit de langueur,
Mais malade, qui l'est, de vouloir bien aimer ?
Pitié pour moi, soumis jusque dans la ferveur :
De toi seule j'attends compassion et pitié.
Jadis, tu me faisais un collier de bienfaits,
Nous étions, moi et toi, poignet et bracelet.
La porte était ouverte, aimable ton abord :
Que veut dire aujourd'hui cette porte fermée ?
Si mon âme voulait n'aimer que pour tromper,
Je m'en séparerais, sans regret, sans effort.
J'abandonne les miens, pour te plaire, au chagrin,
Et, pour chercher la paix, mon âme entre tes mains.
Mais tu ne m'as guidé qu'en me brisant le cœur,
Et le briser ainsi, pour toi, c'est le bonheur.
Ô rêve de mon cœur jardin de mes pensées,
Source de mes espoirs... qui m'as tout refusé !


Ibn Zamrak
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LE PALMIER


Un palmier m'apparut bien seul à Rusâfa
En Occident, très loin du pays des palmiers

Je lui dis : Tu es semblable à moi par l'exil
Et par l'absence des enfants et des parents

Tu as grandi dans une terre étrangère
Et comme moi tu es banni, expatrié

Que les blancs nuages du matin t'arrosent
Eux qui puisent leur eau dans les étoiles


'Abd Al-Rahman Al-Dâkhil
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CONTRE-JOUR

Les oiseaux apparaissent
S'allume une flamme
Et c'est la femme.

Sans nom ni liens, ni voile
Errant les yeux clos
La femme couverte de la fraicheur de la mer.

Mais brusquement les oiseaux réapparaissent
Et s'allonge cette flamme
Plus qu’entr’aperçue au fond de la chambre.

Et c'est la mer
La mer aux bras endormants portant le soleil
Ni orient ni nord, ni obstacle ni barre, la mer.

Rien que la mer ténébreuse et douce
Tombée des étoiles, témoin des mutilations du ciel,
Solitude, pressentiments et chuchotis.

Rien que la mer
Les yeux éteints,
Sans vague ni vent ni voile.

Brusquement les oiseaux réapparaissent
Et c'est la femme,
Ni étoile ni rêve, ni geyser ni roue, la femme.

Les oiseaux reviennent,
Et rien que la mer.

Mohammed Dib


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MALADIE D'AMOUR

[…]
Guérir de ce mal-là ? L'espérer je ne peux :
On ne se guérit pas quand le mal vient des yeux.
Elle est toute ma vie, sa beauté rassemblée
Réside tout entière en ses traits séparés.
Brune, telle une lance en sa gracilité,
Son regard reflétant du fer l'éclat bleuté,
Elle a sa propre loi d'amour : verser son sang,
Et qui le verserait étant compatissant ?
Sa taille, mince, évoque une lame d'épée
Qu'une tache de sang, tenace, aurait marquée,
Et c'est le rouge encore qui teint ses deux joues blanches,
Comme l'or en fusion sur la feuille s'épanche.
De ce regard, Dieu veuille oublier tous les torts :
Je brûlais, il m'apaise en me mettant à mort.
[…]


Ibn Al-Labbâna
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SAGESSE

Abreuve ton cœur, il guérira
Et vis ta vie, elle s'en va déjà !

Devrait-elle durer mille ans pleins
Que je ne pourrais en être las

Vas-tu t’affliger jusqu'au trépas
Quand le luth et le bon vin sont là ?

Résister à l’assaut de tes tourments
La coupe est une épée, brandis-la !

La raison te noie dans tes soucis
Le sage est celui qui ne l'est pas.


Al-Mu'Tamid Ibn 'Abbâd
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