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Citations de Faustin Bouchard (56)


Notre joie de vivre se construit sur l’amour que nous consacrons à l’assouvissement de nos désirs.
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Dans le meilleur se cache le pire et dans le pire se trouve le meilleur.
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Faustin Bouchard
J’ai une confession à vous faire : j’ai toujours trouvé difficile de savoir quoi faire avec les commentaires négatifs des autres. Dès que quelqu’un qui me tient à cœur me dit que j’ai une mauvaise idée ou que je ne réussirai pas, je fais tout pour lui donner raison.

J’ai tout essayé : j’ai essayé de m’en moquer, d’oublier leurs commentaires, de leur rire au nez comme si ça ne m’affectait pas, de leur montrer que j’étais mieux qu’eux et de les décourager à mon tour, mais ça n’a fait que rendre mes relations avec les autres encore plus compliquées.

Les autres ne sont que des instruments pour nous aider à évoluer.

S’il y a un aspect de la vie que j’ai fini par apprendre au cours de mes nombreuses interactions avec les autres, c’est qu’il y a des choses qu’il faut prendre au sérieux et d’autres qu’il faut laisser aller. J’ai tellement toujours pris de manière personnelle tout ce que les autres me disaient que je n’arrivais pas à me détacher des personnes qui me disaient ces choses.

Quelle est la différence entre une personne qui réagit mal lorsqu’on la traite de voleuse et une personne qui réagit bien lorsqu’on lui fait le même reproche? La première personne est une voleuse. Si une personne n’est pas une voleuse, elle ne réagira pas mal lorsque nous la traiterons de voleuse. Elle aura la même réaction que si nous l’avions traitée de canard ou de clavier!

Alors si mon cerveau croit qu’écrire un sixième livre est une mauvaise idée et que quelqu’un me le dit, pensez-vous que je suis en position de ne pas le croire et de lui sourire? Aucune chance.

Il est plus facile de jeter le blâme de notre crainte d’échouer sur celui qui nous le dit que sur notre cerveau qui le croit déjà.

C’est là que les autres ne sont que des instruments. Étant donné qu’ils sont loin d’être dans notre tête, s’ils nous font réagir, c’est qu’ils ne font que nous répéter ce que nous avons déjà en tête!

En fin de compte, quelles sont les personnes qui sont les plus utiles dans la réalisation de nos projets : celles qui nous encouragent et qui nous font des compliments ou celles qui nous rappellent les peurs et les peines que nous avons déjà et qui risquent de nous faire échouer bien malgré nous?

Le comble de l’ingratitude est bien de rendre responsables de nos pensées négatives les personnes qui ne font que vouloir nous aider à les combattre.

Il est maintenant facile de comprendre que les négateurs, ces personnes qui disent constamment « non » à nos idées et qui nous découragent, n’ont absolument aucun pouvoir sur nous. Ce sont uniquement des personnes qui ne sont pas habituées à écouter leur cœur, alors il leur est difficile de comprendre nos motivations. Ils ne sont donc que des instruments qui ne méritent pas que nous leur fassions le plaisir de les tenir responsables de ce qui se passe entre notre cœur et notre cerveau ou que nous leur donnions la satisfaction d’échouer parce qu’ils nous l’ont prédit…
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Ce n’est pas parce qu’une personne détient le pouvoir qu’elle veut automatiquement le garder.
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Lorsque nous avons peur, nous trouvons toutes les raisons qui la justifie, nous créons toutes les situations qui la font grandir et nous faisons tout pour la partager, car c’est tout ce que nous avons à donner.
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L’amour sépare le pouvoir à part égal. La peur le donne à une seule personne.
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C’est lorsque nous arrêtons d’avoir peur de perdre que nous gagnons.
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La vie est déjà assez éprouvante sans avoir à l’être dans notre couple.
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Le problème n’est pas ce que nous faisons du pouvoir, c’est ce que nous sommes prêts à faire pour avoir du pouvoir.
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Un couple peut aller dans le même sens, cela ne signifie pas qu’il va dans le bon sens.
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Nous devenons vulnérables lorsque nous sommes ouverts aux provocations de notre partenaire. Nous devenons indifférents lorsque nous sommes fermés à son amour.
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Faustin Bouchard
Il faut aborder tout problème comme un défi qui n’est pas évident.
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Faustin Bouchard
Plus une situation désagréable nous fait mal, plus elle est urgente à régler.
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Faustin Bouchard
Tout ce que nous faisons et qui en vaut la peine, nous devons le vivre comme une belle histoire d’amour.
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Faustin Bouchard
Notre cerveau est fait pour être éduqué et compris. Il se donne peut-être des airs supérieurs de grosse machine à neurones hyperperformante, mais il n’est qu’un enfant apeuré et caché dans le coin sombre d’une pièce, qui attend qu’une main aimante le rassure et le conduise vers la lumière de la réflexion.

Pardonnons-lui de tout vouloir contrôler lorsque nous lui laissons trop de pouvoir. Il agit selon ses connaissances, mais il est si froid et analytique qu’il ne réalise pas que cette froideur et cette indifférence qu’il crée en nous et autour de nous ne sont qu’un cri d’alarme pour nous faire comprendre qu’il ignore comment laisser passer la douce chaleur réconfortante de notre cœur.

Notre cerveau a beau posséder des milliards de neurones, il n’a aucunement conscience des milliards de chemins que notre vie peut prendre. Nous avons donc besoin de faire confiance à l’Univers afin qu’il nous guide vers le meilleur de ces chemins. Pendant ce temps, nous n’avons qu’à trouver autre chose à faire avec notre cerveau dans le but de laisser l’Univers faire son travail en paix!

Un exemple frappant qui confirme que l’Univers est le maître incontesté des circonstances favorables à la réalisation de nos désirs est celui de J. K. Rowling, auteure de la fameuse série de romans fantastiques Harry Potter. L’agence qui la représentait a reçu pas moins de douze refus d’affilée pour la publication du premier tome de son œuvre, jusqu’à ce que la petite fille de huit ans du treizième éditeur lui demande comment finissait le livre après que son père eut arrêté de le lui lire, car il ne le trouvait pas assez intéressant!

Dans ce cas précis, il a vraiment fallu que l’Univers se dépasse, car même si l’éditeur a accepté, à contrecœur, de publier le roman, il a fortement conseillé à J.K. Rowling de ne pas quitter son emploi, car elle avait selon lui peu de chances de faire de l’argent dans le marché des livres pour enfants… Il a donc fallu l’intervention d’une petite fille de huit ans pour que le monde littéraire puisse s’enrichir de l’inestimable œuvre de cette auteure prolifique.

Pour ce qui est de la prédiction de l’éditeur, il est à noter qu’à ce jour, les quatre derniers tomes de la série Harry Potter ont établi les records de vente les plus rapides de toute l’histoire de la littérature avec des ventes combinées de plus de quatre cent cinquante millions de dollars! De quoi quitter n’importe quel emploi…

Même si J.K. Rowling possède une incroyable imagination, je ne suis pas sûr qu’elle aurait pu imaginer que c’est la curiosité d’une petite fille de huit ans qui déterminerait ce moment décisif de sa carrière! C’est pour cette raison qu’il est normal de vivre des refus : nous ignorons comment les événements vont se dérouler et c’est bien comme cela.

Si nous savions exactement où et quand envoyer quoi à qui, il n’y aurait plus jamais de refus, mais nous nous appellerions « Univers »…
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Faustin Bouchard
Il m’a fallu presque toute ma vie pour arriver à digérer le fait que j’ai été abandonné à la naissance. Mon cerveau était convaincu que cet abandon avait détruit ma vie, alors je n’avais aucune intention de remercier le ciel qu’une si formidable opportunité ait été mise sur ma route! Vous comprendrez donc pourquoi l’Univers et moi n’étions pas les meilleurs amis du monde…

C’est pour cela que je comprends tous ceux qui se sont fait battre, violer ou ignorer lorsqu’ils étaient jeunes et qui en conservent une frustration persistante. Qui peut faire confiance à un Univers qui prend quasiment plaisir à nous mettre dans de telles situations, et ce, sans raisons apparentes?

C’est un fait : il n’y a rien d’humain à avoir été traité de la sorte et personne ne mérite de tels châtiments. D’un autre côté, est-ce que cela signifie que notre vie est foutue dès que nous sommes abandonnés, battus, violés ou ignorés et qu’il devient ensuite impossible d’être heureux jusqu’à la fin de nos jours? J’espère que non!

Comment les trente premières minutes de ma vie, lors desquelles j’ai été abandonné, peuvent saboter les quarante-deux millions de minutes suivantes (si je vis jusqu’à quatre-vingts ans)? Comment ces trente premières minutes ont-elles pu m’enlever toute confiance en un Univers qui n’a jamais cessé de m’envoyer des opportunités de bonheur que j’ai refusé? Et comment ces trente minutes ont-elles pu me convaincre que l’Univers était mon ennemi et qu’il voulait mon malheur par-dessus tout?

C’est seulement parce que je n’ai pas compris et accepté que ce qui s’est passé pendant ces trente minutes était pour le mieux.

Pourtant, qui a écrit ce livre? Qui a réussi à composer des chansons qui intéressent les plus grands artistes américains de la musique country? Qui respire en ce moment? Qui est un conjoint aimant? Qui est le père de trois enfants? Qui est un travailleur respecté? Moi. Alors quel est le problème? Tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent, je devais le vivre afin d’arriver là où j’en suis aujourd’hui.

Alors si j’ai souffert, tant mieux! Cela va m’aider à ne pas faire souffrir les autres, puisque je comprends à quel point il est désagréable de souffrir.

Si j’ai menti, tant mieux! Cela va me rendre humble lorsque quelqu’un me mentira, car je comprendrai les raisons pour lesquelles il le fait.

Et si j’ai été trahi, tant mieux aussi! Cela va m’aider à comprendre à quel point j’ai été injuste avec l’Univers lorsque je lui ai donné la responsabilité de mon abandon alors qu’il n’avait absolument rien à voir avec celui-ci.

L’Univers n’est qu’un messager. Il nous livre les situations dont nous avons besoin pour guérir intérieurement, mais il n’en est aucunement responsable.
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Faustin Bouchard
Je ne vous apprends rien en vous disant que la vie est un cycle. Comme le pendule d’une horloge qui doit osciller des deux côtés du boîtier pour rester en mouvement, nous passons notre vie à osciller entre des moments heureux et des moments qui le sont moins.

Une chose est sûre : nous ne pourrons jamais éviter de vivre des moments difficiles, car ce sont eux qui nous font apprécier nos moments de bonheur. Je cite ici les paroles de Jacques Brel qui décrit admirablement bien cette réalité de manière poétique : « Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas? ».

Nous tenons compte de toutes les possibilités lorsque nous réalisons que pour vivre le meilleur, il faut immanquablement vivre le pire. Les deux réalités sont reliées. D’un autre côté, nous ne sommes pas de simples pendules qui passent autant de temps à gauche qu’à droite dans le boîtier de l’horloge. Plusieurs d’entre nous décident de vivre plus de bonheur que de malheur au cours de leur existence, tandis que d’autres courbent l’échine et se contentent de vivre plus de malheur que de bonheur.

Les pendules ne sont pas responsables de la vitesse et de la fréquence de leurs oscillations. Nous le sommes. Nous sommes responsables du temps que nous passons dans le malheur tout comme nous sommes responsables du temps que nous passons dans le bonheur, que cela nous plaise ou non.

Ainsi, même si nous n’avons pas le choix de vivre des moments de malheur, rien ne nous dit pendant combien de temps nous devons les vivre. Il faut les vivre, mais pas nécessairement les vivre longtemps.

Lorsque l’adversité nous frappe et que nous y restons accrochés, c’est uniquement le signe que nous n’avons pas tenu compte d’une possibilité désagréable qui est survenue et qui nous mine le moral. À partir de là, le temps que nous prendrons à comprendre pourquoi nous vivons une telle épreuve déterminera le temps pendant lequel nous demeurerons malheureux.

Croyez-moi sur parole quand je vous dis que le malheur dont vous n’arrivez pas à vous départir actuellement n’est pas le premier malheur que vous vivez et qu’il est loin d’être votre dernier. Bloquer le cycle naturel de votre existence parce que vous n’avez pas tenu compte du fait que vous auriez une baisse de salaire, que votre chanson ne serait pas prise, que vous feriez un mauvais choix de carrière ou que vous ne seriez pas repêché ne vous avance à rien. Appréciez ce que vous avez, comprenez pourquoi vous vivez cette difficulté et passez à autre chose.
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Faustin Bouchard
J’ai longtemps cru qu’une vie remplie de projets à moitié terminés donnait une vie à moitié remplie. Si je commence quatre baccalauréats, mais que je ne fais qu’une année dans chacun, je n’aurai aucun diplôme à la fin, et ce, même si j’ai investi quatre longues années de ma vie… Alors si nous y réfléchissons bien, une vie remplie de projets à moitié terminés est une vie gaspillée.

Pensez-vous que j’ai donné mon maximum, lorsque j’ai écrit mes cinq premiers livres qui ne se sont jamais vendus? Même si j’ai longtemps cru que j’avais pris de l’expérience en les écrivant, tout ce que j’ai réussi à faire a été de prendre de l’expérience à écrire de mauvais livres…

Alors pour renverser la vapeur et m’assurer de donner mon maximum, la seule et unique question que j’ai dû me poser est : « Est-ce que je veux être un écrivain professionnel? » Si je décide que oui, je me tais, je m’assois devant mon ordinateur, que je sois fatigué ou pas, je mets mon ego de côté et j’écris pendant des heures jusqu’à ce que je sois totalement satisfait de chaque mot que j’ai choisi pour exprimer ce que je veux communiquer, point final.

Pas de journées de maladie, pas de syndrome de la page blanche, pas de « c’est trop dur ». Je prends mon cerveau et je le tords jusqu’à ce que la dernière goutte d’inspiration qu’il possède tombe sur les pages que j’écris, pour ensuite les prendre et les relire des centaines de fois en catalysant mon attention pour améliorer encore et encore ce cadeau que mon don m’a légué, et ce, jusqu’à la satisfaction totale, comme si rien d’autre n’existait dans ma vie.

Je ne m’exige rien de moins que la perfection du moment. Peut-être que dans deux ans, j’écrirai une version améliorée de ce livre avec ce que j’aurai compris de nouveau durant ce temps, mais pour aujourd’hui, je m’assure que ce que j’écris reflète à la virgule près ce que je suis né pour écrire.

Vous n’avez qu’à choisir votre dicton préféré : « Je le fais ou je meurs », « marche ou crève », « ça passe ou ça casse », « je nage ou je me noie »… Mais il faut que le résultat de tous vos efforts vous élève si haut dans le ciel que vous bénirez votre cerveau d’avoir libéré vos ailes et d’avoir fait resplendir la pureté de votre désir pour les années à venir dans la mémoire des personnes que vous aurez aidées, diverties, inspirées et aimées du plus profond de votre cœur.
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Faustin Bouchard
Si je me souviens bien, le premier emploi que j’ai eu a été vendeur dans une quincaillerie. Je me rappelle qu’il s’agissait d’une assez grosse quincaillerie située dans le Vieux-Montréal. La radio jouait discrètement dans notre département et un jour, pendant les actualités, un collègue de travail et moi avions entendu que Wayne Gretzky venait de signer un nouveau contrat de plusieurs millions avec une équipe de hockey.

Je me souviens que mon collègue avait dit : « Moi, si j’étais Wayne Gretzky, avec tous les millions qu’il a faits, je prendrais ma retraite. ». Ce à quoi j’ai répondu : « Wayne Gretzky ne prendra pas sa retraite, car ce qui l’a conduit à gagner des millions est ce qui le conduit à continuer à jouer au hockey… ».

Ce qui différenciait Wayne Gretzky de mon collègue de travail et de moi, à cette époque, était que Wayne Gretzky était en action, tandis que nous étions en réaction. Je m’explique.

Pendant toutes les années où j’étais aux études, je ne me disais pas : « Un jour, je vais devenir vendeur dans une quincaillerie ». J’avais des rêves et des désirs que je n’ai pas eu le courage de réaliser, alors le moment où mon père a arrêté de payer pour moi est arrivé, m’obligeant à ouvrir le journal à la rubrique « recherche d’emploi », où cet emploi de vendeur dans une quincaillerie m’attendait. J’agissais donc en réaction aux événements qui m’arrivaient dans la vie.

Wayne Gretzky, pour sa part, voulait plus que tout jouer au hockey et c’est ce qu’il a eu le courage de faire. Les contrats de plusieurs millions de dollars qu’il a signés n’étaient que le résultat de l’accomplissement de son désir profond. Il jouait au hockey gratuitement lorsqu’il était jeune, alors c’était une raison de plus pour continuer à le faire lorsqu’il était payé! Il était en action, car il s’assurait constamment de faire ce qu’il aimait faire.

Pour mon collègue de travail, c’était différent. Il savait qu’il ne gagnerait jamais des millions en étant vendeur dans une quincaillerie. Si plusieurs millions de dollars étaient déposés comme par magie dans son compte en banque, il savait qu’il donnerait sa démission sur le champ et qu’il ferait autre chose de sa vie, ce que Wayne Gretzky n’avait pas besoin de faire, car il faisait déjà ce qu’il voulait…
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Faustin Bouchard
Je me souviens qu’une des phrases qui m’a le plus énervé dans ma vie a été la citation de Socrate qui dit : « Connais-toi toi-même ». De quoi se mêlait-il quand il a écrit cela? Comment est-ce possible de ne pas nous connaître nous-mêmes quand nous sommes nous-mêmes? Cette phrase n’avait vraiment aucun sens pour moi, mais en même temps, je savais qu’elle était importante et c’est ce qui m’énervait au plus haut point.

Puis j’ai commencé à vivre ma vie. La première chose que je me suis achetée avec mon argent de poche a été un ensemble d’outils, parce que mon père adorait les outils et qu’il me critiquait lorsque je voulais m’acheter la montre digitale avec calendrier intégré qui venait de sortir sur le marché. Ensuite, j’ai commencé à écrire parce que ma mère aimait lire et j’ai commencé à composer des chansons parce que ma mère était dans une chorale.

Par la suite, j’ai commencé à boire parce que mes amis buvaient, j’ai acheté une maison parce que les taux d’intérêt étaient bas, je me suis inscrit au gym parce qu’une fille avait dénigré ma musculature, j’ai eu de la difficulté à choisir un métier à l’université parce que mon père n’avait pas pu aller à l’école longtemps, j’ai jeté la première nouvelle que j’ai écrite parce que mon ami trouvait que je perdais mon temps, j’ai acheté des centaines de films parce que j’avais été privé de divertissement lorsque j’étais jeune et ainsi de suite.

En fait, après un certain temps, je me suis rendu compte que cela devenait vraiment compliqué de savoir si ce que je faisais, je le faisais pour moi et vraiment pour moi, ou si je le faisais parce que je voulais plaire à mes parents ou à mes amis. Je sais que c’est moi qui a acheté les outils, qui a jeté ma première nouvelle, qui a bu, qui a acheté les films et qui s’est inscrit au gym, il n’y a aucun doute là-dessus, mais pour quelle raison véritable, ça, j’ai malheureusement pas mal plus de doutes là-dessus…

Puis, la routine m’a rattrapé et m’a amené à faire les choses davantage par habitude que par désir réel, ce qui a fait en sorte que je n’accordais plus vraiment d’importance aux raisons pour lesquelles je les faisais réellement. Alors même si ça me gêne un peu de vous l’avouer, je tente encore aujourd’hui de me connaître moi-même après toutes ces années, mais à la différence que Socrate m’énerve beaucoup moins qu’auparavant…
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