Argentina en la Novela Negra | Encuentro de lectores con Federico Axa
La folie est une autre dimension[...]. Un monde qui a ses propres règles, comme les rêves.
— Tu sais quoi ? Ça ne change pas grand-chose, d’être fou. Je veux dire par là que ça n’excuse pas tes gestes. Au lieu d’aller en prison, tu te retrouves dans un endroit comme celui-ci, mais il y a toujours une part de toi qui se sent coupable de ne pas avoir su contenir l’autre part. Et une part de toi le sait. Elle sait tout.
L’addiction est une pierre gigantesque qui ne s’arrête pas une fois qu’elle s’est mise à rouler.
À cet instant, dans les rayons de lumière qui filtraient à travers les sapins, il découvrit à quelques mètres de lui la forme bien reconnaissable d’un fer à cheval. Il n’eut même pas à se lever, il lui suffit de ramper pour l’atteindre. Il le prit à deux mains, émerveillé de sa ressemblance avec celui de Miller (au fond, il savait que c’était le sien).
Que faisait cet objet au beau milieu de la forêt ? Il l’observa longuement, puis le glissa dans la poche de son pantalon.
ed baissa la tête et regarda fixement ses genoux. Le mot qu’il avait découvert sur son bureau dépassait d’une des poches de son pantalon. Il ne se rappelait pas l’y avoir glissé. Il tira sur le papier, qu’il déplia. Lynch ne remarqua rien. Il le scrutait, attendant qu’il se décide une bonne fois pour toutes.
C’est ta dernière chance, y lut-il.
Lynch venait en substance d’employer ces mots.
Ted ce que je viens de te dire est vrai, ton cerveau guérira et ouvrira cette porte le moment venu. Tu te souviendras de ton ami et des raisons pour lesquelles tu l’as frappé. Tous ces .… « cycles » dont tu m’as parlé sont une tentative de ton esprit pour fabriquer une illusion qui te protège, comme les toiles de fond des décors au théâtre. Quand l’illusion disparaîtra, tu verras ce qui se cache derrière. L’opossum t’y conduira quand tu seras prêt, mais attention, ça peut se révéler dangereux.
Un conseil : si tu veux t'ôter la vie, fais disparaître toutes les photos de tes proches. Il est plus simple de passer à l'acte sans être observé par ses êtres chers.

Ted Mc Kay allait se tirer un balle dans le crâne lorsque la sonnette retentit. Avec insistance.
Il attendit. Impossible de presser la détente avec quelqu'un à la porte.
Qui que tu sois, va-t'en.
Mais le visiteur insistait.
- Ouvrez ! Je sais que vous m'entendez ! hurla-t-il.
La voix raisonna dans son bureau si clairement, curieusement, que Ted douta un court instant de sa réalité.
Il regarda autour de lui comme pour chercher une preuve de ce cri dans la pièce déserte-ses livres de comptes, la reproduction du tableau de Monet, le bureau et, pour finir, la lettre où il expliquait tout à Holly.
-Ouvrez-moi, s'il vous plait !
A quelques centimètres de sa tête, le Browning était de plus en plus lourd. Si l'inconnu entendait le coup partir et appelait la police, son plan tomberait à l'eau. Holly et les filles étaient à Disney World et il ne voulait pas qu'elles apprennent la nouvelle de sa mort aussi loin de chez elles. C'était hors de question.
- L'esprit est une boîte magique pleine de stratagèmes, enchaîna-t-il. Il se débrouille toujours pour te donner son avis ou te proposer une échappatoire. Une porte...
Lorsque je me suis levé, une flèche à la pointe d’acier s’est plantée dans mon front. Mes bras tremblaient, j’ai failli m’écrouler, mais j’ai réussi à me redresser. Je souffrais d’une des pires migraines de ma vie. Je peux supporter une légère gueule de bois et même à vivre avec si elle est modérée, mais quand elle est aussi forte, je suis impuissant. J’avais du mal à savoir à laquelle des deux j’avais affaire ce jour-là. J’ai ouvert les yeux.