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Citations de Federico Garcia Lorca (441)


LA MÈRE : Tu sais ce que c'est le mariage, petite ?
LA FIANCÉE : Je le sais.
LA MÈRE : C'est un homme, des enfants, et un mur épais de deux mètres entre toi et tout le reste.
(p. 169) Le LP
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Haute pinède !
Quatre colombes s'élèvent dans l'air.

Quatre colombes
sont revenues.
À leurs quatre ombres
une blessure.

Basse pinède !
Quatre colombes gisent à terre.

CHANSONS, Théories : Chasseur.
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TELLE ÂME RÉVÈLE

Telle âme révèle
Des étoiles bleues
Des matins fanés
(Fleurs entre deux feuilles)
De chastes recoins
Où bruit l'ancienne
Rumeur nostalgique
Du rêve.
Telle autre contient
Des spectres dolents
De passion, des fruits
Véreux, des échos
De voix évanouies
Qui viennent de loin
Comme des rivières
D'ombres, de vains
Souvenirs de larmes,
Miettes de baisers.

Voici bien longtemps
Que mon âme est mûre
Et qu'elle s'éboule
En mystère obscur.
Des pans de jeunesse
Rongés par le songe
Tombent dans les eaux
De mes pensers sombres
Et j'entends les pierrres
Dire : Dieu est loin !

HAY ALMAS QUE TIENEN...

Hay almas que tienen
azules luceros,
mañanas marchitas
entre hojas del tiempo,
y castos rincones
que guardan un viejo
rumor de nostalgias
y sueños.

Otras almas tienen
dolientes espectros
de pasiones. Frutas
con gusanos. Ecos
de una voz quemada
que viene de lejos
como una corriente
de sombra. Recuerdos
vacíos de llanto
y migajas de besos.
Mi alma está madura
hace mucho tiempo,
y se desmorona
turbia de misterio.
Piedras juveniles
roídas de ensueño
caen sobre las aguas
de mis pensamientos.
Cada piedra dice :
" ¡ Dios está muy lejos ! "
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Toutes les choses dorment d'un sommeil léger... On dirait que dans les rues tristes et silencieuses passent de vieilles ombres qui pleureront sur le minuit... De tous côtés, des ruines couleur de sang, des arcs pareils à des bras qui cherchent à s'étreindre, des colonnes brisées, jaunes, couvertes de lierre, des têtes qui s'effritent parmi la terre humide, des écussons qui disparaissent sous un vert obscur, des croix rouillées qui parlent de la mort... Puis un doux son de cloches qui sans arrêt bourdonne aux oreilles... des voix d'enfants qui portent toujours très loin et un aboiement continuel qui emplit tout... Enfin, la lumière, infiniment pure. Sur le ciel, d'un bleu intense, se découpent avec force les palais et les maisons aux oriflammes de sisymbres. Les rues sont vides, et si quelqu'un les traverse, c'est d'un pas très lent, comme si l'on craignait de réveiller quelque personne au sommeil délicat... Les herbes envahissent les chemins et se répandent par toute la ville, obstruent les rues, bordent les maisons et effacent les empreintes de ceux qui passent. Les cyprès donnent une note de mélancolie à l'atmosphère et sont des encensoirs géants qui parfument l'air de la ville, continuellement dissous en une poussière rouge...
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Si la mort est bien la mort,
Que deviendront les poètes
Et les choses endormies
Dont personne ne se souvient ?

CHANSON D'AUTOMNE
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Federico Garcia Lorca
Chants nouveaux

Le soir a dit: je suis altéré d'ombre!
La lune a dit: moi, d'étoiles brillantes.
La source cristalline veut des lèvres
Et des soupirs le vent.

Mais moi, j'ai soif de parfums et de rires,
J'ai soif de chants nouveaux
Sans lune et sans lys
Et sans amours défuntes,

Soif d'un chant matinal
Qui troublerait les eaux dormantes,
De l'avenir, emplissant d'espérance
Leurs ondes et leurs fanges. (...)
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CLAVELA, avec émotion.

Hélas, duc de Lucène,
je ne te verrai plus!
Le drapeau que je brode
ne servira jamais.
Au bord de l'olivette
je resterai longtemps
à voir trembler les feuilles
au passage du vent.
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CAVALIER : Ils vendent des couteaux. C'est leur métier.
AMER : Grand bien leur fasse.
CAVALIER : Des couteaux d'argent et d'or.
AMER : Un couteau n'a qu'à être un couteau.
CAVALIER : Erreur. [...] Les couteaux d'or vont au cœur tout seuls. Ceux d'argent tranchent le cou comme un brin d'herbe.
AMER : Ils ne servent pas à couper le pain ?
CAVALIER : Les hommes rompent le pain avec leurs mains.
AMER : C'est vrai !
CAVALIER : Tu veux un couteau ?
AMER : Non.
CAVALIER : Je te l'offre.
AMER : Je ne l'accepte pas.
CAVALIER : Tu n'auras pas d'autre occasion. [...] Les autres couteaux ne valent rien. Les autres couteaux sont mous et prennent peur du sang. Ceux que nous vendons sont froids. Tu comprends ? Ils entrent, cherchent l'endroit le plus chaud et s'y arrêtent.

DIALOGUE D'AMER, Une Campagne.
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L’univers
est en attente de quelque chose
qui encore n’a pas éclos.
La flore infinie
des étoiles
et les faunes de l’âme
retiennent leur souffle
et regardent vers un point
qui est loin
attendant la clé
du mystère,
point qu’attaque la mort
avec un marteau fantastique.
Car si le point lointain
venait à s’effacer du ciel
il y aurait une catastrophe
d’étoiles
un énorme amas
d’étoiles
couronnées de fantastiques
squelettes.
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Par mégarde le soir
s'est habillé de froid.

Derrière les carreaux
brouillés, tous les enfants
voient un bel arbre jaune
se changer en oiseaux.

Le soir s'est allongé
le long de la rivière.
Et sur les toits frissonne
une rougeur de pomme.

CHANSONS, Chansons pour enfants : Paysage.
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Para conocer la Alhambra de Granada, por ejemplo, antes de recorrer sus patios y sus salas, es mucho más útil, más pedagógico, comer el delicioso alfajor de Zafra o las tortas alajú de las monjas, que dan, con la fragancia y el sabor, la temperatura auténtica del palacio cuando estaba vivo, así como la luz antigua y los puntos cardinales del temperamento de su corte.

Pour connaître l’Alhambra de Grenade, par exemple, avant de visiter ses patios et ses salles, il est beaucoup plus utile et plus pédagogique de manger le délicieux alfajor de Zafra ou les alajú confectionnés par les nonnes qui donnent avec le parfum et la saveur, l’authentique température du palais à l’époque où il était vivant, ainsi que la lumière ancienne et les points cardinaux du tempérament de sa cour.
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En cette journée mondiale de la poésie, 21 mars 2021

Arbres

Arbres,
Etes-vous des flèches
Tombées de l'azur ?
Quels terribles guerriers vous lancèrent ?
Seraient-ce les étoiles ?

Votre musique sourd de l'âme des oiseaux
Et du regard de Dieu,
De la passion parfaite.
Arbres !
Plongerez-vous vos racines grossières
Un jour jusqu'à mon coeur, sous terre ?


(p. 83)
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Federico Garcia Lorca
JARDIN

Avec l’émeri de la raison
nous fourbissons le Rêve.
Est-il possible de fixer
avec des regards la brise ?
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Adieu

Je m'effacerai
à la croisée des chemins
pour prendre celui
de mon âme .
Réveillant souvenirs
et heures sombres,
j'arriverai au petit verger
de ma chanson blanche
et je me mettrai à trembler comme
l'étoile du matin

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Voisines, avec un couteau,
Un tout petit couteau,
Il était écrit qu'un certain jour,
Entre deux et trois heures,
Les deux hommes de l'amour s'entre-tueraient.
Avec un couteau,
Un tout petit couteau
Qui tient à peine dans la main.
Mais pénètre finement
Dans les chairs surprises
Et s'arrête à l'endroit
Où tremble enchevêtrée
La racine obscure des cris.
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Federico Garcia Lorca
COULEURS

Au-dessus de Paris
la lune est violette.
Elle devient jaune
dans les villes mortes.
Il y a une lune verte
dans toutes les légendes.
Lune de toile d’araignée
et de verrière brisée,
et par-dessus les déserts
elle est profonde et sanglante.

Mais la lune blanche,
la seule vraie lune,
brille sur les calmes
cimetières de villages.

Chansons sous la lune
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Federico Garcia Lorca
*****Mi nina se fue a la mar ******

Mi niña se fue a la mar ../..Ma fille s'en alla à la mer
A contar olas y chinas .. / .. Conter vagues et cailloux
Pero se encontro , de pronto .. / .. Mais se trouva soudainement
Con el rio de Sevilla .. / .. Face au fleuve de Séville
Con el rio de Sevilla .. / .. Face au fleuve de Séville

Entre adelfas y campanas .. / .. Entre cloches et feuilles de laurier
Cinco barcos ses mecian .. / .. Cinq bateaux tanguaient
Con los remos en el agua .. / .. Avec les rames dans l'eau
Y las velas en la brisa .. / .. Et les voiles sous la brise
Y las velas en la brisa .. / .. Et les voiles sous la brise

Quien mira dentro la torre .. / .. Qui regarde dans la tour
Enraezada , de Sevilla ? .. / .. Arnaché , harnaché de Séville ?
Cinco voces contestaban ../ .. Cinq voix répondaient
Redondas como sortijas .. / ..Rondes comme des anneaux
Redondas como sortijas .. / ..Rondes comme des anneaux

El cielo monta Gallardo .. / .. Le ciel monte fièrement
Al rio , de orilla a orilla .. / .. Sur le fleuve , d'une rive à l'autre
En el aire sonrosado .. / .. Dans les airs rosés
Cinco anillos se mecian .. / .. Cinq anneaux se balançaient
Cinco anillos se mecian .. / .. Cinq anneaux se balançaient

Mi niña se fue a la amr .. / .. Ma fille alla à la mer
A contar olas y chinas .. / .. Compter vagues et cailloux
Pero se encontro , de pronto .. / .. Mais se trouva soudainement
Con el rio de Sevilla .. / .. Face au fleuve de Séville
Con el rio de Sevilla .. / .. Face au fleuve de Séville

Quien mira dentro la torre .. / .. Qui regarde dans la tour
Enjaezada , de Sevlla ? .. / .. Arnaché de Séville ?
Cinco voces contestaban .. / .. Cinq voix répondaient
Redondas como sortijas .. / .. Ronde comme des anneaux
Redondas como sortijas .. / .. Ronde comme des anneaux
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Les hauts peupliers s'en vont
mais ils laissent leur reflet.
Les haut peupliers s'en vont
mais ils nous laissent le vent.
Mais ils ont laissé flottants
sur les fleuves leurs échos.
Le monde des vers luisants
a envahi ma mémoire
tandis que me pousse un cœur
minuscule entre les doigts.

CHANSONS, Amour : Prélude.
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Federico Garcia Lorca
De otro modo

La hoguera pone al campo de la tarde,
unas astas de ciervo enfurecido.
Todo el valle se tiende. Por sus lomos,
caracolea el vientecillo.

El aire cristaliza bajo el humo.
?Ojo de gato triste y amarillo?.
Yo en mis ojos, paseo por las ramas.
Las ramas se pasean por el río.

Llegan mis cosas esenciales.
Son estribillos de estribillos.
Entre los juncos y la baja tarde,
¡qué raro que me llame Federico!
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Federico Garcia Lorca
L'ombre de mon âme
S'enfuit dans un couchant d'alphabets,
Brouillard de livres
Et de paroles.

L'ombre de mon âme!

(" Livre de poèmes ")
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