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Citations de Federico Garcia Lorca (441)


Federico Garcia Lorca

Le pays est gouverné par "la guardia civil " . Un caporal de Carataunas que gênaient les gitans , pour les faire partir , les a convoqués à la caserne et là avec les pincettes de la cheminée il leur a arraché une dent à chacun en leur disant : " Si demain vous êtes ici , il vous en tombera une autre . " Naturellement les pauvres gitans mutilés durent émigrer ailleurs . Ce Noël à Cañar, un petit gitan d 14 ans avait volé cinq poules au maire . La guardia civil lui a attaché une poutre au bras et l'a promené à travers toutes les rues du village , en lui donnant des grands coups de lanières et en l'obligeant à chanter à haute voix . Un enfant qui avait vu passer le cortège en sortant de l'école me l'a raconté . Son récit avait un âpre réalisme très émouvant . Tout cela est d'une cruauté insoupçonnée et rappelle le temps de Ferdinand .
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En Espagne , les morts sont plus vivants que les morts des autres pays du monde .
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Livre de poèmes
LE VIEUX LÉZARD



C'est votre promenade
Au crépuscule, ami ?
Prenez canne, vous êtes
Déjà vieux, Don Lézard.
Les enfants du village
Peuvent vous effrayer.
Que cherchez-vous ici,
Philosophe et myope,
Si le fantasme vague
De ce beau soir d'été
A rompu l'horizon ?

Est-ce l'aumône bleue
De ce ciel moribond ?
Un centime d'étoile ?
Ou bien vous étudiez
Peut-être les poèmes
De Lamartine au son
Des trilles rococo
Des oiseaux ?...

p.97-98
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Chaque femme a du sang pour quatre ou cinq enfants et lorsqu'elle n'en a pas, il se change en poison.
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NOVEMBRE

Tous les yeux
Étaient ouverts
Face à la solitude
De larmes délavée.

Ding
Dong
Ding
Dong

Les cyprès verts
En leur âme gardaient
Le pli des rafales
Et les mots comme des serpes
Fauchaient l'âme des fleurs.

Ding
Dong
Ding
Dong

Le soir se flétrissait.
Ô soir captif des nuées
Sphinx aveugle !
Obélisques et fumées
Faisaient des bulles de savon.

Ding
Dong
Ding
Dong

Les rythmes s'incurvaient.
Des guerriers de brouillard
Faisaient des catapultes
Avec les arbres.

Ding
Dong
Ding
Dong

Ô soir
Soir de l'ancien baiser
Lointaine obsession de mon ombre
Sans un rayon d'or !
Vain grelot.
Soir écroulé
En bûchers de silence.

Ding
Dong
Ding
Dong

NOVIEMBRE

Todos los ojos
estaban abiertos
frente a la soledad
despintada por el llanto.

Tin
tan,
tin
tan.

Los verdes cipreses
guardaban su alma
arrugada por el viento,
y las palabras como guadañas
segaban almas de flores.

Tin
tan,
tin
tan.

El cielo estaba marchito.
¡ Oh tarde cautiva por las nubes,
esfinge sin ojos !
Obeliscos y chimeneas
hacían pompas de jabón.

Tin
tan,
tin
tan.

Los ritmos se curvaban
y se curvaba el aire,
guerreros de niebla
hacían de los árboles
catapultas.

Tin
tan,
tin
tan.

¡ Oh tarde,
tarde de mi otro beso !
Tema lejano de mi sombra,
¡ sin rayo de oro !
Cascabel vacío.
Tarde desmoronada
sobre piras de silencio.

Tin
tan,
tin
tan.
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La lune vint à la forge
avec son jupon de nards.
L’enfant, la regarde la regarde
L'enfant ne cesse de la regarder.

Dans la brise qui s’émeut
la lune bouge les bras,
dévoilant, lascive et pure,
ses seins blancs de dur métal.

Va-t-en lune, lune, lune.
Si les gitans arrivaient,
ils feraient avec ton cœur
bagues blanches et colliers.

Enfant, laisse-moi danser.
Quand viendront les cavaliers,
ils te verront sur l’enclume
étendu, les yeux fermés.

Va-t-en lune, lune, lune,
Je les entends chevaucher.
Enfant, laisse-moi, tu froisses
ma blancheur amidonnée.

Battant le tambour des plaines
approchait le cavalier.
Dans la forge silencieuse
gît l’enfant, les yeux fermés.

Par l’olivette venaient,
bronze et rêve, les gitans,
chevauchant la tête haute
et le regard somnolent.

Comme chante sur son arbre,
comme chante la chouette !
Dans le ciel marche la lune
tenant l’enfant par la main.

Autour de l’enclume pleurent
les gitans désespérés.
La brise qui veille, veille,
la brise fait la veillée.

(Romance de la lune lune)
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LA MÈRE : Elle a déjà été fiancée, hein ?
LE FIANCÉ : Je n'en sais rien. Je ne crois pas. Les jeunes filles doivent bien regarder avec qui elles se marient.
LA MÈRE : Oui. Moi, je n'ai regardé personne. Je me suis contentée de regarder ton père et, lorsqu'on me l'a tué, j'ai regardé le mur d'en face. Une femme avec un seul homme, un point c'est tout.

(MADRE : Ella tuvo un novio, ¿ non ?
NOVIO : No sé. Creo que no. Las muchachas tienen que mirar con quién se casan.
MADRE : Sí. Yo no miré a nadie. Miré a tu padre, y cuando lo mataron miré a la pared de enfrente. Una mujer con un hombre, y ya está.)
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Toutes les choses ont leur mystère,et la poésie, c'est le mystère de toutes les choses.
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L'ONCLE : Le siècle que nous venons de commencer sera un siècle matérialiste.
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******************LE CRIME A EU LIEU A GRENADE***********

On le vit , avançant au milieu des fusils ,
par une longue rue ,
sortir dans la campagne froide ,
sous les étoiles , au point du jour .
Ils ont tué Federico
quand la lumière apparaissait .
Le peloton de ses bourreaux
n'osa le regarder en face .
Ils avaient tous fermé les yeux ;
ils prient : Dieu même n'y est pour rien !
Et mort tomba Federico
- du sang au front , du plomb dans les entrailles -
.... Apprenez que le crime a eu lieu à Grenade
- pauvre Grenade ! - , sa Grenade .....

******************ANTONIO MACHADO **********************

ET VOICI POURQUOI IL FUT TUE : .... " dans ce monde , moi je suis et serais toujours du coté des pauvres . Je serais toujours du coté de ceux qui n'ont rien et à qui on refuse la tranquillité de ce rien . Nous-je me réfère aux intellectuels qui avons été éduqués dans ce milieu intermédiaire des classes que l'on peut qualifier d'aisées , nous sommes appelés au sacrifice . Acceptons-le . Dans le monde ce ne sont plus des forces humaines mais telluriques qui luttent . Si l'on met dans une balance le résultat de cette lutte : d'un coté , ta douleur et ton sacrifice et de l'autre , la justice pour tous , même avec l'angoisse du passage vers un futur que l'on pressent mais que l'on ne connait pas encore , de toutes mes forces , j’abats mon poing sur le second plateau . "
FEDERICO GARCIA LORCA ( interview dans " El sol " 15 décembre 1934 )
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Les souvenirs que laissent les jardins sont infiniment vagues... Lorsque nous traversons leurs recoins ombreux, nous nous sentons gagnés par la mélancolie... Toutes les mélancolies ont une essence de jardin... A l'heure du crépuscule, des frissons aux tons ténus, qui ont toute la gamme de la couleur triste, parcourent le jardin... Dans les aubes obscures, tout l'esprit de la femme qui nous obsède revit parmi le lierre... Et dans le cadre de cette fontaine d'argent liquide et de ces feuilles éternellement inquiètes, notre imagination place les visions spirituelles de notre monde intérieur que fait surgir la magique suggestion de l'atmosphère. Il semble que les jardins aient été créés pour servir de reliquaire à toutes les scènes romantiques de la terre. Un jardin, c'est une chose supérieure, c'est une mosaïque d'âmes, de silences et de couleurs, qui guettent les coeurs mystiques pour les faire pleurer. Un jardin, c'est une coupe immense aux mille essences religieuses. Un jardin, c'est quelque chose qui vous étreint avec amour, c'est une paisible amphore de mélancolies. Un jardin, c'est un tabernacle de passions, c'est une grandiose cathédrale pour de très beaux péchés. Dans les jardins se cachent la mansuétude, l'amour, et cette sorte de vague à l'âme que donne l'oisiveté........
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El río Guadalquivir
va entre naranjos y olivos
Los dos ríos de Granada
bajan de la nieve al trigo.
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Pour chercher le duende, il n'existe ni carte ni ascèse. On sait seulement qu'il brûle le sang comme une pommade d'éclats de verre, qu'il épuise, qu'il rejette toute la douce géométrie apprise, qu'il brise les styles, qu'il s'appuie sur la douleur humaine qui n'a pas de consolation.
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** Estampes de la mer **

La mer
veut soulever
son couvercle .

Des géants de corail
poussent
avec leur dos .

Et dans les grottes d'or
les sirènes répètent
une chanson pour endormir
l'eau .

Vous voyez leurs gosiers
et leurs écailles ?

Devant la mer
prenez vos lances .
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Federico Garcia Lorca
******** LA GUITARRA **************** LA GUITARE ***********

Empieza el llanto ----------------------Commence le pleur
De la guitarra . -------------------------De la guitare .
Se rompen las copas ------------------Les coupes se brisent
De la madrugagda ---------------------De la prime aube
Empieza el llanto ----------------------Commence le pleur
De la guitarra ---------------------------De la guitare
Es inutil callarla ----------------------- Il est inutile de la faire taire
Es imposible ------------------------ Il est impossible
Callarla ---------------------------------- De la faire taire
Llora monotona ------------------------ C'est un pleur monotone
Como llora el agua ---------------------Comme le pleur de l'eau
Como llora el viento ---------------- Comme le pleur du vent
Sobre la nevada ---------------------- Sur la neige tombée
Es imposible callarla ------------------ Il est impossible
Callarla -----------------------------------De la faire taire
Llora por cosas --------------------------Elle pleure sur des choses
Lejanas -----------------------------------Lointaines
Arena del sur caliente ------------------Sable du sud brulant
Que pide camelias blancas ------------ Qui veut de blancs camélias
Llora flecha sin blanco ---------------- Elle pleure la flèche sans but
La tarde sin mañana -------------------- Le soir sans lendemain
Y el primero pajaro muerto ------------- Et le premier oiseau mort
Sobre la rama ----------------------------- Sur la branche
! Oh guitarra ! ------------------------------Ô guitare !
Corazon malherido ---------------------- Ô cœur à mort blessé
Por cinco espadas ------------------------- Par cinq épées .
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LA FEMME DE LÉONARD. Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Tu as une épine dans chaque œil.
LÉONARD. Allons !
LA FEMME DE LÉONARD. Je ne sais pas ce qui se passe. Mais - je pense et je ne veux pas penser. Je sais une chose. Tu m'as déjà jetée. Dire que j'ai un fils. Et un autre qui vient. Pourtant, il faut continuer. Ma mère a connu le même sort. Moi, je ne bouge pas d'ici.

Deuxième acte, premier tableau
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ROSITA.—¿Has llorado?

AMA.—(Conteniéndose.) No… es que tengo así, una cosa que…

ROSITA.—No me asustes. ¿Qué pasa? (Entra rápida, mirando hacia el AMA. Cuando entra ROSITA, el AMA rompe a llorar en silencio.)

MANOLA 1ª.—(En voz alta.) ¿Qué ocurre?

MANOLA 2ª.—Dinos.

AMA.—Callad.

MANOLA 3ª.—(En voz baja.) ¿Malas noticias?

(El AMA las lleva a la puerta y mira por donde salió ROSITA.)
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Federico Garcia Lorca
Le miel est le cantique de l'amour
La substance de l'infini
L'âme et le sang plaintif des fleurs
Condensés à travers un autre esprit...
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MEMENTO
Quand je mourrai
Enterrez- moi avec ma guitare
Sous le sable .

Quand je mourrai
Entre les oranges
Et la menthe.

Quand je mourrai
Enterrez-moi, si vous voulez,

Quand je mourrai !
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Federico Garcia Lorca
" La poésie est la rencontre de deux mots que personne n'aurait pu imaginer ensemble."
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