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Critiques de Federico Saggio (133)
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Prélude au Ragnarök, tome 4 : Scalde

Scalde est le quatrième tome de la saga Prélude au Ragnarök et la suite du Royaume des Brumes. S’il n’est pas nécessaire de lire Valkyrie avant, pour ma part, je trouve plus intéressant de suivre l’ordre de parution, Valkyrie apportant un éclairage fascinant sur le personnage de Brunehilde que l’on retrouve ici par l’entremise de souvenirs.



Par un jeu subtil entre présent et passé, l’auteur nous permet de suivre en parallèle l’histoire du scalde Bragi et d’Aslaug, fille de Brunehilde et Sigurd, et de la chute de ces derniers. Des parents illustres dont la grandeur fait peser un bien lourd fardeau sur l’épaule de cet enfant que l’on voit grandir rapidement et s’affirmer au fil des pages. Mais ce sang héroïque, apanage des grands qui osent s’opposer aux puissants, suffira-t-il pour qu’Aslaug soit à la hauteur de sa lignée alors que l’heure du Ragnarök a sonné ?



Une question dont l’importance nous saisit à mesure que l’auteur déploie le destin hors du commun d’une enfant séparée des siens trop jeune, mais qui va néanmoins connaître la joie d’un foyer aimant et protecteur. Ainsi, fidèle à la promesse faite à Brunehilde, Bragi élèvera la princesse comme sa propre enfant, l’enveloppant dans un cocon protecteur où la douleur lui sera épargnée, et la grandeur de ses parents racontée. Mais les meilleures intentions peuvent parfois conduire aux pires catastrophes, et notre scalde finira par réaliser qu’élever et aimer un enfant, ce n’est pas l’exclure du monde extérieur, mais lui offrir les moyens de l’affronter.



Une prise de conscience qui va conduire Bragi à faire sortir Aslaug de sa tanière, la poussant à affronter sa destinée, voire à la chercher l’épée à la main. Une décision qui suscitera de l’incompréhension chez une princesse pas vraiment disposée à se séparer de Bubri, un kobold malicieux dont elle est proche, mais qui s’impose d’elle-même, le danger frappant à leur porte… Dès le départ, j’ai été touchée par cette famille atypique formée par les circonstances, et j’ai presque eu un coup de coeur pour Bubri qui aime à veiller sur Aslaug, tout en titillant sans cesse le scalde.



Un scalde qui, comme n’importe quel parent, connaîtra les affres du doute, parfois à travers la voix pernicieuse de la Démence, mais qui fera de son mieux pour offrir à Aslaug la possibilité de briller et de se révéler à elle-même. On ressent de plein fouet cette sorte de renoncement qui s’accompagne d’un sentiment absolu d’acceptation et de compréhension, et qui marque un changement dans la trame du récit.



D’une narration basée sur la transmission et le souvenir, on passe à un récit plus mouvementé où le présent semble porteur d’enjeux primordiaux comme l’a été le passé. Un passé sur lequel on ne peut revenir, mais que Aslaug se doit de connaître pour pouvoir accomplir sa destinée. En cela, elle n’aurait pu tomber sur meilleure personne que Bragi, conteur hors pair qui s’assure que vivent les légendes et ne meurent jamais les actes les plus vils comme les plus héroïques. Au fil de ses histoires et souvenirs, Bragi rappelle la morsure de la trahison, mais aussi la beauté du sacrifice. Et des sacrifices, il est prêt à en faire beaucoup quand il s’agit de sa fille adoptive.



Dans les tomes précédents, j’ai beaucoup aimé Sigurd, héros qui n’a jamais courbé l’échine devant des dieux manipulateurs et un destin entaché de drames et de sang, et Brunehilde, une Valkyrie impressionnante de courage et de détermination. Dans ce tome-ci, c’est la totale dévotion et l’amour inconditionnels de Bragi pour Aslaug qui m’ont conquise, ainsi que la manière dont il fera de son mieux pour qu’elle puisse se construire sans se sentir écrasée par le poids de sa lignée. Je n’ai pas ressenti le même attachement pour Aslaug que pour le scalde, mais j’ai apprécié de la voir grandir et s’affirmer. D’ailleurs, il n’y a pas à en douter, la force et l’héroïsme de ses parents coule dans ses veines !



Au-delà des personnages, l’une des forces de ce roman et de la série est la manière dont Federico Saggio a su s’approprier la mythologie germano-scandinave pour nous plonger dans une fresque épique à l’ambiance particulièrement immersive et imagée. Il y a un vrai sens du détail qui atteste du travail de recherche important effectué par l’auteur. À chaque tome, j’ai ainsi pris plaisir à retrouver des éléments et des figures mythologiques emblématiques, mais surtout à me plonger dans un univers fascinant, implacable et bien souvent cruel. Les dieux semblant dénués de toute vertu, la violence apparaît parfois comme le seul moyen de s’assurer que le cycle de la vie poursuive sa course, même si cela suppose de tout détruire avant de mieux reconstruire. À cet égard, j’ai apprécié toutes les réflexions autour du cycle de la vie, un concept que nos sociétés occidentales semblent avoir perverti oubliant que sans la mort, il n’y a point de vie.



Au fil des pages, d’autres réflexions n’ont pas manqué de m’interpeller qu’elles soient sur la manière dont l’envie de sécurité peut être un frein à la liberté et in fine à la vie elle-même, le danger et les limites d’un savoir absolu, l’échec et le renoncement, la notion de famille, le destin… Certaines phrases ont, en outre, résonné moi, celles-ci semblant pouvoir s’appliquer aussi bien à des héroïnes sur le chemin d’une destinée grandiose, qu’à de simples humain(e)s en proie aux doutes. C’est d’ailleurs peut-être là l’intérêt des mythes et des légendes que Bragi s’efforce de faire vivre, leur universalité et leur force symbolique.



Sans être philosophique, Scalde est un roman empreint d’intelligence, parfois de sagesse, mais c’est aussi une œuvre où la magie des mots nous frappe de plein fouet. Plus on tourne les pages, plus on réalise que chaque mot possède sa propre puissance, et que la langue acérée et tranchante de Bragi, qui peut également se révéler bienveillante et encourageante, est la plus puissante de ses armes. Après tout, si l’action naît du mouvement, les légendes, elles, naissent des mots. Et les mots, l’auteur les manie avec soin, jouant sur leur musicalité pour rythmer ses écrits, et les effets pour exacerber avec poésie chaque instant et chaque sentiment. On a ainsi l’impression que les différents tomes de cette saga sont prêts non pas à être lus, mais à être contés.



Quant à la fin, elle est parfaite. C’est celle, du moins dans sa philosophie, que j’attendais et que j’espérais sans trop y croire ! Elle offre un pied de nez incroyable à des entités trop sûres d’elles qui n’ont jamais compris qu’acculer une personne, c’est le meilleur moyen de la pousser à trouver en elle la force d’accomplir ce dont personne ne la pensait capable. Une fin qui montre que si le destin est immuable, rien ne saurait résister à la plus féroce des volontés !



En conclusion, Scalde conclut à merveille une saga qui nous plonge sans détour dans la mythologie germano-nordique marquée par la cruauté de ses dieux, mais aussi la puissance d’un univers évocateur qui exerce attraction et fascination chez les lecteurs. Deux qualificatifs qui désignent également à merveille les protagonistes de cette fresque épique qui n’épargne personne, sublimant les héros dans le sang et causant la perte des plus vils dans la douleur. Après avoir admiré un Sigurd qui se joue des dieux avec férocité, et développé un attachement viscéral pour une Valkyrie qui affronte avec courage et dignité chaque épreuve, on découvre ici avec émotion leur descendante. Une descendante soutenue et encouragée par l’amour inconditionnel d’un père d’adoption, scalde au grand coeur qui fera le pont entre le passé et le présent, afin de permettre à sa protégée d’embrasser petit à petit sa destinée avec dignité !
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Prélude au Ragnarök, tome 2 : Le royaume des ..

Ayant adoré le premier tome de la duologie, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis plongée dans cette suite qui nous présente une version bien plus humaine et vulnérable de Sigurd. Amputé de certains de ses souvenirs, le voilà enfermé dans une vie qui ne lui sied guère auprès d’une femme fourbe et possessive appréciant plus l’idée d’avoir un mari de sa stature que le mari en lui-même ! Mais comment le fier et fort Sigurd, bras armé des Dieux, est-il tombé aussi bas ? Pourquoi ne réagit-il pas avec plus de véhémence afin de se libérer d’une vie qu’aucun homme sain d’esprit n’accepterait, a fortiori un homme de légende tel que lui ? Et quel est ce sentiment indicible de perte et de manque qui lui étreint le cœur et qui lui donne cette impression qu’en épousant une femme qu’il méprise, il a trahi la seule et unique femme qui possédait une quelconque valeur à ses yeux ?



Ces questions, je vous rassure, l’auteur y répond grâce à un jeu entre présent et passé : un présent dans lequel Sigurd n’est que l’ombre de lui-même, et un passé à la hauteur de ce descendant des Dieux qui ne craint personne. L’alternance entre les époques, d’une finesse caractéristique de la plume de l’auteur, fait tout le charme de ce roman puisqu’elle suscite une curiosité que l’on a grand hâte d’apaiser. À mesure que défilent les pages, on saisit toute l’ampleur du drame qui s’est joué sans que Sigurd n’ait réussi ni à l’anticiper ni à l’empêcher. Excès de confiance ? Preuve de la supériorité des Dieux sur les hommes ? Les deux probablement, car Sigurd ne semble pas avoir tiré les leçons de son histoire familiale, pensant pouvoir réussir là où ses parents avaient échoué. Et la punition divine est sans appel : cynique et brutale !



Au cœur d’un drame comme seules les divinités savent les créer, Sigurd représente, à son corps et cœur défendant, le symbole d’une lutte entre le libre arbitre et la fatalité, entre la liberté et un destin contre lequel il semble bien vain de s’opposer. N’est-il pas illusoire de penser que la volonté seule peut lutter contre le poids de forces surnaturelles qui prennent un plaisir sournois à manipuler et à châtier, à faire espérer avant de tout emporter ? Évidemment, nous sommes ici dans le domaine de la légende et de la mythologie avec une fatalité qui semble coller à la peau d’un personnage que les Dieux s’amusent à façonner selon leur bon vouloir. Mais le roman possède également une portée quasi philosophique : poids de l’héritage familial, complexité des relations père-fils (alternant entre haine et amour maladroit), liberté et sacrifices que l’on est prêt à consentir en son nom, richesse qui forme les solitudes, cycle immuable de la vie dont seule la mort peut nous délivrer à moins que, comme pour Sigurd, elle marque le commencement de tout…



Si j’ai apprécié le premier tome, j’ai eu un coup de cœur pour cette suite dans laquelle jamais mythologie et humanité n’auront autant été liées. En perdant cette cruauté qui le rendait parfois difficile à comprendre, Sigurd n’est pas devenu un modèle de gentillesse, mais un héros béni et honni par les Dieux, dont le destin nous tient à cœur. Sa détresse est devenue mienne, sa colère légitime m’a terrassée et sa détermination m’a frappée par sa force. Surprise, mais conquise par l’évolution du personnage, j’ai apprécié la manière dont l’auteur l’a amorcée tout au long de cette duologie, mais également la subtilité avec laquelle elle s’impose à nous.



Nous connaissions Sigurd froid, imbu de lui-même et implacable, nous le découvrons ici capable d’une certaine empathie et de reconnaître des liens avec un être qu’il a pourtant toujours détesté, mais nous le découvrons surtout prêt à faire le plus grand des sacrifices. Car en refusant de répéter ce qu’il a lui-même connu, il fait montre d’une noblesse d’âme surprenante qui l’enfermera à tout jamais dans la pire des tourmentes. Amour d’un père pour son enfant ou d’un homme pour son amante, richesse ou liberté, avec les Dieux, il faut toujours choisir, mais le résultat est rarement celui escompté et le cœur s’en retrouve bien souvent piétiné.



Poétiquement dramatique, ce roman l’est, la mythologie scandinave n’ayant rien à envier à la mythologie grecque, mais il se part également d’une dimension épique avec le voyage de Sigurd sur les traces de l’or maudit des Nibelungen et du dragon Fafnir. L’auteur nous retrace avec précision et un sens de l’immersion incontestable, les épreuves traversées par Sigurd qui acceptera que Mîme l’accompagne dans ses aventures. Bien que ce soit un ivrogne méprisable, le nain est également la seule figure paternelle que notre héros ait jamais connue. Alors si sa présence se révélera bien plus utile que prévu, elle sera surtout l’occasion pour l’auteur de creuser les liens père-fils et nous offrir une autre vision de la relation particulière unissant ces deux personnages, dont le destin a été lié par la volonté des Dieux.



Si Mîme nous a longtemps paru insignifiant, sa complexité nous frappe à mesure que l’on apprend à le connaître et que l’on découvre des bribes de son passé. Mais rien d’étonnant à cela si l’on considère que l’auteur ne tombe jamais dans le manichéisme avec cette duologie dont les personnages sont complexes et finement travaillés… Même le dragon Fafnir finira par susciter chez les lecteurs des sentiments ambivalents, ce dernier semblant autant le possesseur que le débiteur d’un trésor qui nous apparaît bien plus malédiction que bénédiction.



Quant à la plume de l’auteur, elle m’a de nouveau enchantée par sa finesse, et la manière dont elle alterne entre brutalité et poésie, nous saturant d’émotions et de sensations. On saluera également le travail sur le rythme autant au niveau de l’enchaînement des actions que de la structure des phrases et de leur découpage. J’ai également parfois eu l’impression que comme dans une œuvre musicale, le roman suivait un phrasé soulignant tantôt le tempo de la marche tantôt celui d’un cœur qui bat et qui se retrouve submergé par des émotions fortes et contradictoires… Une musicalité empreinte de lyrisme et digne de la légende de Sigurd !



Le Royaume des brumes conclut à merveille une duologie qui, en plus de nous offrir une aventure épique et humaine particulièrement immersive et haletante, pose un certain nombre de questions sur, entre autres, le poids de l’héritage familial, le libre arbitre et le destin. Mais c’est également une superbe plongée dans le monde cynique, brut et violent de la mythologie scandinave dans laquelle les Dieux semblent prendre un plaisir sournois à interférer avec la vie des hommes, a fortiori avec celle de l’un de leurs descendants. Parce qu’être issu d’une grande lignée, vous assure certes une grande destinée, mais pas vraiment la sérénité, Sigurd va devoir s’imposer dans un monde régi par des lois qu’il faut parfois faire voler en éclats avant de pourvoir s’en libérer !
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Prélude au Ragnarök, tome 3 : Valkyrie

Valkyrie s’inscrit dans la saga de La Dernière Geste dont j’avais adoré les deux premiers tomes Sigurd et Le Royaume des Brumes. Après nous avoir présenté le destin hors nome et quelque peu dramatique de Sigurd, héros qui a forgé sa légende dans la douleur, Federico Saggio remonte le passé pour s’attarder maintenant sur un autre personnage de la saga, Brunehilde. Nous l’avons découverte femme endormie, puis femme libérée et aimée, nous la retrouvons ici dans sa forme d’origine, une Valkyrie puissante, immortelle et guidée par la foi en Odin, le Père de Tout.



Une foi qui, petit à petit, s’étiole devant les incohérences et les injustices profondes d’un système régi par des dieux qui le bafoue sans le moindre remord dès que leurs intérêts sont en jeu. Comment accepter de prendre part à une comédie de justice cosmique qui glorifie les faits d’armes et l’honneur, mais qui condamne à l’enfer les guerriers vaillants qui n’ont pas eu le malheur ou, si l’on se fie aux dieux, la chance de mourir au combat ? Comment garder la foi en un dieu s’entourant de personnes faibles qui, à défaut de se battre vaillamment lorsque le Ragnarök surviendra, ne tenteront jamais de le renverser ? Un dieu censé protéger et veiller, mais qui finit par révéler sa vraie nature, celle d’un être faible et lâche, qui se laisse guider par ses peurs, créant ainsi le cycle de la haine et de la destruction.



Contrôler et éradiquer au lieu d’accepter, d’éduquer et de guider, condamner avant même de laisser l’autre s’amender, rompre le Cycle pour assouvir ses propres désirs… Dans ce tome, Odin perd l’aura divine qui l’entoure pour prendre celle d’un dieu qui ne mérite pas d’en porter le nom, celle d’un père prêt à sacrifier sa propre lignée pour se préserver. Rien d’étonnant donc à ce que Brunehilde finisse progressivement par briser ses chaînes, refusant de rester prisonnière d’une foi aveugle qu’elle ne peut plus cautionner. Une émancipation qui ne se fera pas sans heurt, mais qui nous prouvera plus que jamais la force de la Valkyrie qui est prête à tous les sacrifices pour ce qu’elle estime juste et digne.



Et cela englobe Sigmund, un ami inattendu pour lequel elle va éprouver et développer une pure et sincère affection. On peut dire que d’une certaine manière, cet homme que les dieux ont placé sur son chemin va se révéler être l’outil de sa délivrance. En voulant le protéger, lui et sa moitié ainsi que le futur fruit de leur amour défendu, elle trouvera le courage de couper ses ailes et de tourner le dos à un dieu qui l’a terriblement déçue et à une mission vidée de son sens. Son abnégation, son sens du sacrifice et sa force d’esprit rendent la Valkyrie terriblement inspirante et attachante et offre une belle leçon d’humilité, d’humanité et de courage à Odin. J’ai ainsi aimé la voir se battre pour ses idéaux, quitte à remettre en question une autorité divine pesante, écrasante et profondément injuste. Si les forces en jeu sont déséquilibrées, le combat en apparence perdu d’avance, on sait, on sent que rien n’est terminé et que de l’implacabilité divine peut naître une engeance encore plus retorse, fière et mortelle…



Alors que rien ne devrait nous pousser à nous identifier à cette Valkyrie engagée dans une dangereuse rébellion, notre cœur se retrouve inexorablement à battre au diapason du sien. J’ai saigné pour elle, j’ai pleuré avec elle et j’ai combattu à ses côtés pour des êtres que l’on sait condamnés, mais pour lesquels on ne peut s’empêcher d’espérer. Des trois tomes, celui-ci est celui qui m’a le plus remuée, me laissant presque démunie une fois la dernière page tournée. Il faut dire qu’il y a tellement d’injustice, mais aussi d’espoir et de nobles sentiments entre ces pages qu’il s’avère difficile de ne pas se sentir profondément touché, d’autant qu’il y a presque quelque chose d’universel dans la bataille que mène Brunehilde pour se sortir d’une foi aveugle et bornée, et s’émanciper d’une figure d’autorité peut-être pas si fiable et respectable que cela.



Notre Valkyrie ne démérite jamais en cours d’aventure, elle avance, prend des risques, remet en question ce qu’on veut lui imposer, doute parfois de sa légitimité à questionner les volontés du Père de Tout… Elle avance la tête haute au-devant d’un destin dont elle ignore tout, mais dont les lecteurs ont déjà eu l’occasion de connaître les contours. C’est d’ailleurs ce qui rend son histoire aussi prenante et touchante, et qui nous permet de ressentir autant d’empathie pour cette Valkirie bien plus noble que les dieux et bien plus humaine que beaucoup d’hommes. À cet égard, sa punition divine semble finalement presque une délivrance, comme la reconnaissance de ce qu’elle est et de ce qu’elle refuse d’être. Il est également fascinant de découvrir à quel point Brunehilde est liée à Sigurd et à ses parents… Je n’en dirai pas plus si ce n’est que si les voies du seigneur sont impénétrables, celles tissées par les Nornes nous semblent encore bien plus obscures !



J’ai apprécié l’incursion de l’auteur dans le domaine de la science-fiction avec sa duologie Lululand, mais Valkyrie me prouve que c’est dans le domaine de la mythologie qu’il arrive le mieux à déployer tout son talent. Celui d’un conteur qui arrive à s’effacer devant la légende pour en restituer avec poésie toute la quintessence et brouiller, durant un moment, la frontière entre fiction et réalité. On se laisse ainsi complètement immerger et submerger par les scènes qui prennent vie sous nos yeux avec une rare acuité, on est révolté par des volontés certes divines, mais pas très glorieuses, et on s’émeut devant ces destins humains qui se jouent dans le secret des cieux…



En résumé, l’auteur remonte les couloirs du temps pour nous présenter une héroïne à la complexité certaine, une combattante émérite qui, devant les injustices divines, a choisi de revoir son allégeance, et ainsi lier son destin avec une lignée marquée par les drames, et possédant une volonté de fer brimée, mais jamais broyée. Particulièrement prenant, Valkyrie pousse son héroïne sur la douloureuse voie de l’émancipation, et les lecteurs dans une sorte de zone émotionnelle où la curiosité se mêle à la fascination, à l’admiration, à l’empathie et à cette envie qui gronde de tout bouleverser afin que la justice du cœur et de l’honneur finisse enfin par l’emporter sur une justice divine foncièrement viciée. Entre doutes et prise de conscience, un roman qui ne manquera pas de vous toucher, de vous révolter et de vous prouver la force de la volonté !
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Lululand, tome 2 :  Infrarouge

Ayant apprécié le premier tome, j’ai tout de suite enchaîné avec la suite que j’ai tout autant aimée, si ce n’est plus. Cela s’explique peut-être par l’évolution du héros qui nous apparaît ici bien plus humain. Alors qu’on aurait eu tendance à le prendre pour un mercenaire en quête de souvenirs dans un monde apocalyptique où le soleil doit être caché pour ne pas être mortel, et où tout est contrôlé par une Fonction asphyxiante, il nous apparaît ici comme un être capable de sentiments pour autrui et d’une totale et pure abnégation.



Ainsi, il se refuse à abandonner Marcin à son triste sort et fait de son mieux pour sauver la vie de ce jeune homme pour lequel il va, tout au long de l’aventure, développer un certain attachement, voire une profonde affection. Un sentiment qui aurait pu lui être fatal dans ce monde du chacun-pour-soi, mais qui va le révéler à lui-même. Cela va également le pousser à se battre encore et encore pour se détacher d’une société qui ne lui convient guère, et lancer une première offensive pour en abattre les murailles. Cela ne se fera pas sans heurt et sans un énorme et ultime sacrifice qui, je dois l’avouer, m’a quelque peu surprise et peinée, tout en me semblant étrangement offrir une sorte de lumière dans l’obscurité.



Tout détruire pour mieux reconstruire, ce serait un peu le leitmotiv de ce livre qui nous montre qu’il faut parfois se méfier des apparences et ne jamais oublier de s’interroger sur le modèle sociétal qu’on nous propose ou nous impose. Pour espérer vivre, et non survivre, doit-on vraiment renoncer à sa liberté et s’enfoncer dans une illusion qui, derrière le paravent des faux-semblants, n’en demeure pas moins une cage comme une autre ? Devoir renoncer à son individualité pour se fondre dans la masse et espérer un minimum de paix, est-il vraiment mieux qu’une vie totalement orientée vers la productivité ? Peut-être finalement, mais ce n’est pas non plus vraiment vivre. Alors ne vaut-il pas mieux accepter la dangerosité liée à une existence menée hors des sentiers battus que d’accepter de se cantonner aux limites de sa caverne ?



Ce sont tout autant de questions qui viennent s’ajouter à une longue série que cette duologie ne manquera pas de soulever. Parfois philosophiques, parfois simplement humaines et représentatives des idéaux de chacun, ces interrogations apportent une certaine profondeur à une duologie menée tambour battant. Ainsi, comme dans le premier tome, l’action est au rendez-vous, l’auteur nous entraînant dans une sorte de road-trip survivaliste où notre protagoniste accompagné de son protégé va passer de la brutalité des Territoires Perdus à la réalité trompeuse des Enfers.



Deux endroits aux règles différentes qui se révèlent, chacun à leur manière, déroutants et fascinants. Quoi que fascinant ne convienne peut-être pas vraiment aux Territoires perdus, ce no man’s land m’ayant révulsée par sa brutalité et la manière dont les mutants et humains sont réduits à l’état de viande ou d’objets comme les autres que l’on marchande et maltraite… Quant aux Enfers, ils s’apparenteraient presque au paradis si l’on considère les endroits infâmes et immondes traversés par notre duo. Comme quoi, tout est toujours question de perspective !



Je préfère rester vague sur l’intrigue en elle-même parce qu’elle est de celles qu’il est préférable de découvrir par soi-même, mais je peux néanmoins vous dire que l’auteur vous réserve encore de l’action et une révélation qui redistribue de nouveau les cartes ! Ainsi, Federico Saggio possède indéniablement un certain talent pour retourner le cerveau de ses lecteurs en même temps que celui de son protagoniste, qui semble de plus en plus marqué psychiquement… Ce qui se comprend fort bien au vu son histoire, des « améliorations » imposées à son corps, et de tout ce qu’on a fait subir à sa personnalité et à sa mémoire. Comment être soi quand on s’est arrangé pour que vous ne le soyez jamais vraiment ? À moins que cela ne compte finalement pas vraiment, et que le plus important est la personne que vous avez choisi de devenir en votre âme et conscience. Une personne bien plus humaine en ce qui concerne notre héros !



En conclusion, Luland Infrarouge conclut à merveille une duologie qui questionne aussi bien les fondements d’un monde ayant perdu toute son humanité que la notion de mémoire et de personnalité. Rythmée, haletante, non dénuée de tension, de mystère et de coups de théâtre, voici une lecture passionnante qui plaira aux lecteurs en quête d’un univers de science-fiction dur et brutal, dans lequel un homme se débat contre les règles de la société, tout en cherchant à définir les siennes…
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Prélude au Ragnarök, tome 1 : Sigurd

C’est la superbe couverture et la promesse d’une plongée dans la mythologie scandinave qui m’ont donné envie de découvrir ce roman que j’ai dévoré en deux soirées, complètement séduite par la très belle plume de l’auteur, alliance de brutalité, d’élégance et de poésie. Un mélange efficace et hypnotique qui sied à merveille à l’atmosphère sombre de ce roman dans lequel l’auteur n’hésite pas à faire couler le sang et à arracher des viscères.



Âmes sensibles s’abstenir donc même si la beauté de la plume de l’auteur permet aisément de passer outre l’éventuel dégoût pour savourer toute la quintessence et l’étrange splendeur de ces scènes crues et intenses. Parce que dans ce roman, il y a du beau derrière le drame, de l’espoir derrière le malheur, et de la magnificence derrière la vie d’un protagoniste qui se veut bien plus antihéros que héros, à moins qu’il ne se situe à la lisière des deux.



Federico Saggio semble s’être particulièrement investi dans la psychologie de son protagoniste qui ne manquera pas de susciter en vous des émotions ambivalentes, mais toujours d’une grande intensité : exaspération devant son mépris affiché envers ceux qu’il considère comme inférieur à lui soit tout le monde, empathie durant les rares moments où sa carapace se fissure, compréhension devant sa soif d’en apprendre plus sur ses origines, dégoût devant sa bestialité et sa propension à se laisser guider par ses instincts en dépit de toute notion de bien et de mal…



Il y a d’ailleurs quelque chose de presque naïf dans le comportement de Sigurd qui tue sans se poser de question, un peu comme un enfant volerait le jouet d’un autre avant qu’on ne lui apprenne les règles de la vie en société. Il faut dire que jusqu’à présent, Sigurd n’a pas vraiment eu de contact avec l’extérieur et que ses interactions se sont limitées à celles avec son tuteur, un homme méprisant et quelque peu maltraitant. Cela n’excuse pas ses exactions, mais permet d’un peu mieux comprendre cette figure de la mythologie scandinave dont l’auteur nous propose ici une interprétation tourmentée et fascinante.



Cette personnalité ambivalente explique peut-être l’étrange attraction que Sigurd a su exercer sur moi et qui m’a poussée à suivre ses aventures sans pouvoir détourner les yeux malgré ses accès de violence, son arrogance, et cette douce folie meurtrière qui semble, peu à peu, le consumer… Les pages se tournent à une vitesse folle devant notre envie d’en savoir plus, toujours plus, sur ce personnage auréolé d’une bonne dose de mystère et de danger. On suit donc la tête pleine de questions et la boule au ventre Sigurd dans sa mission confiée par les Dieux dont il est le descendant : tuer Fafnir et récupérer le trésor perdu des Nibelungen.



Néanmoins, Sigurd n’est pas homme à se laisser dicter sa conduite par qui ou quoi que ce soit. Épris de liberté, il a bien d’autres objectifs comme celui de se forger sa propre légende, ce qui le conduira à faire différentes rencontres, plus ou moins sympathiques, à lutter contre la faim et le froid, à survivre à de dangereuses créatures, à faire une alliance avec un prince, à tuer encore et encore, parfois à son insu, victime d’horribles hallucinations…



Mais si la légende de Sigur, fils de Sieglinde, fils de Sigmund, commence à s’étendre, une réalité s’imposera à notre héros : on ne peut pas jouer avec la patience des Dieux indéfiniment et en toute impunité ! Cette liberté revendiquée par Sigurd, n’est-elle finalement pas qu’une douce illusion dans un monde façonné par les Dieux ? Le libre arbitre existe-t-il réellement ou s’efface-t-il devant la volonté et les desseins divins ? Et dans ce cas, si tout est écrit d’avance, pourquoi lutter contre sa destinée ?



Au-delà des questions intéressantes autour de la notion de liberté, de destin et d’héritage familial soulevées par l’auteur, j’ai adoré suivre la déchéance de Sigurd qui va devoir tomber très bas avant de se relever et de pouvoir viser le ciel ! Les faits d’armes vont donc alterner avec des moments moins reluisants pour lesquels même le très fier Sigurd aura bien du mal à retirer de la gloire… Au cours de son voyage, il fera également des rencontres qui le pousseront dans ses retranchements, lui permettront d’évoluer, et, parfois, de gagner un peu en humanité.



Je pense notamment à sa rencontre avec un homme au physique disgracieux, mais à la grande bonté, qui m’a beaucoup touchée. Cet homme nous prouve que les apparences sont parfois trompeuses et que la vraie beauté ne se voit pas sur un visage. Sigurd s’ouvrira également à des sentiments nouveaux qui, dans un premier temps, le déstabiliseront avant de le pousser à reprendre sa destinée en main, non pas pour satisfaire les caprices des dieux, mais pour répondre aux élans de son cœur et de son désir.



Je ne me suis pas attachée au personnage, bien qu’il m’ait parfois étrangement touchée, mais son évolution est intéressante et sa personnalité assez complexe pour me donner envie de le voir vaincre ses adverses qu’ils soient humains ou non. À cet égard, l’auteur nous offre une sympathique plongée dans la mythologie scandinave avec des créatures fantastiques qui font froid dans le dos et des dieux que l’on connaît tous au moins de nom (Odin, Loki…). Connaissant peu cette mythologie, j’avais un peu peur d’être perdue, mais ce ne fut pas le cas, le roman se révélant très accessible même pour les néophytes !



J’ai donc apprécié cette immersion dans la mythologie scandinave qui n’a rien à envier à la mythologie grecque : relations familiales complexes et incestueuses, drames, dieux désinvoltes quant au sort des mortels… Il n’y a pas à dire, on ne s’ennuie pas avec les dieux et leurs caprices, a fortiori quand on suit les aventures de l’un de leurs descendants qui semble bien décidé à suivre dorénavant sa propre voie et à délivrer l’objet de ses désirs de son triste sort.



Y arrivera-t-il ? Il faudra lire le deuxième tome pour le savoir, mais ce qui est certain, c’est qu’après une période de doute, on sent chez notre héro/antihéros un regain de confiance et une détermination à toute épreuve qui risque fort bien de sceller son destin, un destin qui sera, sans aucun doute, épique ! Ne nous reste plus qu’à attendre que le scalde Federico Saggio nous narre la suite des exploits de Sigurd, fils de Sieglinde, fils de Sigmund !
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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

Roman de science-fiction, Lululand Ultraviolet est passionnant et captivant du début à la fin.

L'histoire se déroule au vingt-deuxième siècle : le héros est à la quête de son identité et de sa mémoire qui lui ont été volées et se débat au sein d’un monde mutant effrayant de crédibilité.

Une très grande réussite !

L'édition sur papier broché est là pour satisfaire le besoin tactile et pour enrichir la bibliothèque des plus exigeants, le deuxième volume est à venir.

Federico Saggio a un style et une écriture qui devrait ravir les lecteurs les plus exigeants.

A lire !

Cerise sur le gâteau, l’auteur, lui-même, narre le récit sur la chaîne YouTube.
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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Federico Saggio toujours aussi imagée, immersive et parfois non dénuée de brutalité, un peu comme pour faire écho à ce futur apocalyptique dans lequel il nous plonge. Un futur que l’on apprend à découvrir à travers les yeux d’un protagoniste qui se réveille privé de mémoire, mais le corps meurtri par les séances de torture, et l’esprit alangui par de puissants psychotropes. Une fois libéré de sa chambre d’hôpital aux allures de cellule de prison, il se lance sur les traces de son passé afin de se retrouver et d’accomplir cette mission de Cerbère qu’on attend de lui…



Cerbère, un concept qu’il va progressivement s’approprier, et qui sera l’un des nombreux éléments qui vont lui faire comprendre que la vie de l’ancien Benedict n’est peut-être pas celle que le Benedict du présent aurait vraiment envie de vivre. Mais a-t-il vraiment le choix ? Peut-il s’émanciper d’un système répressif et violent suivant un dogme dans lequel le Soleil a été déclaré ennemi d’État, et au sein duquel aucune liberté n’est accordée en dehors de celle de produire en fonction du rôle qui vous a été assigné. Et pour s’en assurer, les moyens mis en place sont plutôt radicaux !



Retrouver sa place de Cerbère et s’assurer de la pérennité du système ou lutter contre cette vie pour laquelle Benedict ressent de plus en plus de dégoût ? Il lui faudra choisir, d’autant que la résurgence d’anciens souvenirs commence à lui faire prendre conscience de certaines vérités, sur lui, mais aussi sur son ancienne fonction… Entre doutes sur la véracité de ses souvenirs et découverte d’un monde d’horreur où l’humanité est réduite à l’état de charognard et de corps sans vitalité, notre protagoniste va être poussé dans ses retranchements, jusqu’à enfin se révéler à lui-même et aux lecteurs.



J’ai adoré cette idée de progresser en même temps que Benedict dans ce monde dévasté où quand les cannibales ne menacent pas de vous manger, c’est le système tout entier qui menace de vous engloutir. On découvre les choses en même temps que lui, ce qui ne manque pas d’attiser fortement la curiosité. Bien que l’on ne puisse qu’être horrifié par l’état du monde, on n’en reste pas moins curieux de découvrir la réalité derrière les écrans, non pas de fumée, mais de scènes enregistrées apportant un semblant de vie au-delà des rues sales, des silhouettes décharnées, de l’absence de lumière naturelle…



Je ne me suis pas attachée à Benedict, parce que ce n’est pas forcément un homme de sentiments, mais j’ai compati à son sort, à la manière dont sa vie lui a été doublement volée, et à cette impression d’avoir été plongé en enfer sans autre forme de procès. Comme lui, j’ai également été révulsée par la surveillance constante à laquelle il est soumis : chacune de ses paroles et chacun de ses faits et gestes sont enregistrés et rapportés par l’intelligence artificielle de son domicile à laquelle il est constamment lié par un implant… Dans ces conditions, difficile de ne pas comprendre ses désidératas de rébellion !



Au-delà du mystère entourant l’histoire de Benedict et la brutalité de ce monde, l’intérêt du roman réside également dans toutes ces questions qu’il soulève autour de la mémoire, qu’elle soit musculaire ou neuronale, de la personnalité et de ce qui fait de nous ce que nous sommes. Est-on encore soi-même quand on est privé de mémoire et de tous ces souvenirs qui forgent une personnalité ? Quel crédit peut-on accorder à ses propres souvenirs dans un monde où il est possible de les changer, de vous en implanter de nouveau, en somme de vous façonner à votre insu ? Vaut-il la peine de vivre une vie dans laquelle on vous fait endosser un rôle au détriment de votre propre personnalité, allant jusqu’à la déliter complètement ?



D’ailleurs, ce système dans lequel on joue impunément avec la vie et la personnalité des gens révèle ses limites, certains esprits n’étant pas faits pour être formatés et vivre une vie dénuée de spontanéité. Une réalité qui va s’imposer autant à Benedict qu’à un jeune homme qu’il va plus ou moins prendre sous son aile. Un duo formé sur le tard que l’on a hâte de retrouver dans la suite de la série, ce premier tome se terminant sur une grosse révélation et une scène laissant présager de nouvelles péripéties mouvementées.



En conclusion, avec Lululand Ultraviolet, l’auteur nous transporte dans un futur apocalyptique où le soleil est masqué et l’humanité déchue et contrôlée soit par ses bas instincts soit par un système oppressif et dictatorial. Un système que l’on apprend à découvrir à travers les yeux d’un amnésique, qui va progressivement renouer avec son passé avant de se forger son propre avenir. Entre mystère, action et un jeu maîtrisé entre souvenirs et réalité, voici un premier tome que vous aurez bien du mal à lâcher.
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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

J'ai d'abord découvert la version audio de Lululand disponible sur Youtube. J'ai beaucoup aimé le style vif et parfois cinglant de l'auteur.

La narration à la première personne rend le récit très dynamique et la lecture très facile.

Je trouve qu'il est important de soutenir les jeunes auteurs talentueux.

Je conseille donc aux amateurs de Science-Fiction, et de récit d'anticipation de lire Lululand!

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Prélude au Ragnarök, tome 4 : Scalde

Je vous présente aujourd'hui le quatrième et dernier tome d'une saga que j'affectionne tout particulièrement. Ce tome vient en prolongement du second (le troisème – Valkyrie – pouvant se lire indépendamment des autres) et l'histoire nous est contée par Bragi, le Scalde que nous avions déjà rencontré dans les tomes précédents.



Dans cette histoire nous suivons donc le scalde qui a prit sous son aile Aslaug, la fille de Brunehilde. A travers son enseignement, nous allons découvrir maintes choses sur la valkyrie, Sigurd, Hognir, la menace qui pèse sur Vormes... C'est un tome riche en informations et j'ai prit énormément de plaisir à le lire !



Bragi a fait une promesse à Brunehilde et il compte bien la tenir : protéger et transmettre son savoir à Aslaug afin qu'elle accomplisse sa destinée et récupère ce qui lui est dû. Et ce n'est pas chose aisée car la jeune fille a presque toujours vécu dans l'arbre monde, elle ne connait rien d'autre que les récits de Bragi. Ils vont tout de même se lancer dans une quête périlleuse. Une épopée grandiose qui va les amener à se surpasser. Aslaug est un personnage charismatique malgré son jeune âge, et j'ai apprécié la voir évoluer, gagner en assurance et s'affirmer au fil des pages. J'ai beaucoup aimé la relation Bragi/Aslaug, le Scalde a un rôle de père de substitution, on ressent qu'il a un réel amour paternel envers la jeune fille, j'ai trouvé cela très beau. Petit coup de cœur pour Brubi, le Kobold, une petite créature farceuse et attachante. Il apporte une petite touche de gaieté !



Le dénouement est superbe. Je n'en dirais pas plus évidement, je vous laisse découvrir tout ça par vous même, mais sachez que j'ai adoré !



Ce quatrième tome conclu dignement le Prélude au Ragnarök. Je suis maintenant impatiente de découvrir la suite avec la saga intitulée Chroniques du Ragnarök. Pour moi Federico Saggio est une valeur sure, je n'ai jamais été déçue par ses récits. La narration est poétique et je me laisse à chaque fois envoutée par ses mots et son univers. Je vous conseille chaudement ses romans !
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Lululand, tome 2 :  Infrarouge

Je viens de refermer le troisième roman de Federico Saggio, LULULAND INFRAROUGE. Ce livre commence à l’endroit exact où s’est terminé «Lululand Ultraviolet», le premier tome de cette série de SF.



Entraînée dès la magnifique dédicace par le style si fluide de l’auteur, je me suis régalée de son écriture addictive, il m’a été impossible de quitter cet univers avant la dernière page.

Un univers qui complète celui du premier roman, où la réponse trouvée à la catastrophe écologique implique un mode de vie plus serein, mais terrifiant par les sacrifices qu’il impose.



J’ai été particulièrement touchée par l’exploration talentueuse du thème de la survie à travers toutes les facettes que l'Homme peut révéler.

De sa droiture et sa bonté à sa plus grande bassesse.

Le monde décrit est tout à fait imaginable, les compromis établis sont tellement crédibles, jusqu’au langage utilisé par les personnages et leur façon de s’interpeller qui traduit si bien la place laissée à l’humain dans ce monde impitoyable.



Survivre.

À n’importe quel prix.

Quitte à sacrifier notre humanité.

Nos héros pourront-ils s’y résoudre ?



L’écriture de Federico Saggio est une magnifique découverte, je suis totalement accro !

Je lis beaucoup. Rares sont les auteurs qui me touchent autant.

Je ne sais pas quand paraîtra son prochain livre, mais je peux vous dire combien je l’attends !



Si comme moi vous aimez la Science-Fiction, ou si vous souhaitez la découvrir, cette série «Lululand» est tout simplement incontournable.

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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

Lululand Ultraviolet de Féderico Saggio est à la fois une belle découverte et une belle surprise.

En effet, c'est la première fois que je lis une dystopie et après la lecture de ce livre, ça m'a donné envie d'en découvrir d'autres à l'avenir.

Le style d'écriture est agréable, fluide. Quant à la couverture et au résumé du livre, ils donnent vraiment envie d'en savoir plus. Dans ce roman d'anticipation, nous retrouvons « Benedict », le héros de l'histoire dans un univers particulier… Ce dernier se réveille un jour en 2184 dans un nouveau monde. Il va tenter de retrouver son identité et sa mémoire mais est-ce qu'il y arrivera? Ce qui est certain, c'est que ce nouveau monde lui apportera son lot de surprises. A commencer par une humanité qui a été contrainte de masquer un soleil devenu trop agressif derrière une épaisse masse nuageuse artificielle…

La suite s'annonce prometteuse !

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Prélude au Ragnarök, tome 4 : Scalde

Une apothéose ❤️‍🔥



🦦🦦🦦



Dans la lignée de Sigurd, du Royaume des Brumes et de Valkyrie, le quatrième et dernier tome du Prélude au Ragnarok va remettre en question la manière dont on vous a fait appréhender les tomes précédents !🤭



Est-ce que ce que vous avez lu est LA vérité absolue ? avez-vous vraiment toutes les informations nécessaires ?😶‍🌫️



Je vous laisse découvrir



🦦🦦🦦



J’avais déjà mis en évidence, lors de mes lectures des différents livres de cet auteur, la capacité qu’il a de varier sa manière de conter. Pour vous conter Sigurd, vous allez parler comme lui, vous allez être dur et brut. Pour Valkyrie, vous allez trouver un peu de douceur féminine. Et pour Scalde, vous allez retrouver une légèreté avec une impression de conte encore plus marquée 💫

Raconter comme une histoire, vous allez vous retrouver tantôt au présent, tantôt au passé, et c’est ce qui vous fera hésiter. Divers éléments sont amenés et vous verrez, vous en serez bouche bée !😱



J’ai adoré retrouver les caractéristiques propres à cette saga qui sont les scènes de guerre ! Elles sont toujours bien développées, pas trop mais pas trop peu ! En plus, dans ce tome, les combats ne sont pas tous physiques … Vous comprendrez ! 🙃



Aslaug doit apprendre à se connaitre et à savoir qui elle est. Un peu comme Sigurd lors des premiers tomes, mais quel est le lien entre ces deux personnages ? Surprise !🥳



Je tiens à mettre en évidence la recherche faire pour l’écriture de cette saga et plus particulièrement pour ce tome, des runes jusqu’au rituel.



Encore une fois, un grand bravo pour le travail réalisé qui nous permet à nous, lecteurs, de lire une saga plus qu’aboutie 👏👏



🦦🦦🦦



Scalde conclut la saga comme il se doit. En lisant ces 4 tomes je vous promets que diverses émotions vont vous transcender. Du frisson jusqu’au papillon, l’épilogue vous fera perdre toute raison.
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Prélude au Ragnarök, tome 1 : Sigurd

En tout premier lieu je tiens à remercier l'auteur pour sa confiance et surtout sa grande patience ... ainsi que ma copine Les sortilèges des mots qui m'a donné envie de lire ce roman avec son retour enthousiaste.



Quel étrange livre qui plonge le lecteur directement au cœur de la mythologie nordique, étrange car très déstabilisant et très prenant à la fois. Un univers plein de noirceur, de violence porté par une plume élégante, travaillée dont chaque mot est pesé.



Sigurd est un jeune homme qui a été élevé loin de toute civilisation par le nain Mime grand artisan forgeron. Son seul ami est un loup avec qui il passe le temps à chasser.

Chargé d'une mission par les Dieux, il part sur les routes pour combattre le dragon Fafnir mais aussi découvrir les secrets de son passé. Sa route est jalonnée de rencontres successives qui se terminent quasiment toutes dans un bain de sang car Sigurd est d'un tempérament particulièrement emporté.



Quel singulier personnage ! Il est fait d'une pièce, suivant son instinct, réagissant avec violence et peu porté à la réflexion dans un premier temps. C'est peut être un parti pris de l'auteur de l'avoir ainsi désincarné lui donnant par là même un statut de personnage mythique qui se caractérise avant tout par les épreuves qu'il affronte, chacune d'elles, le faisant évoluer, grandir, lui donnant de l'épaisseur et l'envie de se battre contre un destin qu'il refuse, l'humanisant peu à peu.



Les variations typographiques et textuelles, la narration à la première personne ainsi que le refrain "Sigurd fils de Sieglinde , fils de Sigmund" donnent une vraie dimension orale au récit ainsi qu'une proximité avec le lecteur. On se laisse porter par les mots, les descriptions, les vers....



Pour finir, la mythologie nordique très présente : Odin, les Ases, l'anneau du Nibelung, le dragon Fafnir, Brunehilde la Walkyrie, le crépuscule des dieux, font échos aux grands opéras de Wagner et il m'a clairement manqué une connaissance plus fine de ces légendes (certaines m'étaient même totalement inconnues) pour pouvoir apprécier pleinement toutes les allusions et détails du roman.

J'ai refermé mon livre avec l'impression d'être passée à côté de certaines choses, l'envie d'en savoir plus sur cette mythologie et de relire ce roman par la suite.


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Lululand, tome 2 :  Infrarouge

Immense coup de cœur ! Ce deuxième et dernier tome est excellent !



J'ai adoré retrouver la plume de l'auteur qui produit un travail remarquable à chacun de ses romans. Je suis définitivement fan de Federico Saggio et ses écrits !



Dans ce deuxième tome, on retrouve Benedict accompagné de son nouvel acolyte Marcin, ils vont faire leur possible pour tenter de survivre dans ce monde chaotique. J'ai adoré ces deux personnages, qui sont totalement différents l'un de l'autre et en même temps très complémentaires.



Il y a beaucoup d'actions dans ce roman, les événements s'enchaînent avec fluidité. J'ai eu énormément de mal à poser ce livre, que j'ai lu en une journée, presque d'une traite. C'est pour dire à quel point il est captivant !



Lululand est un thriller d'anticipation très addictif qui amène à la réflexion. Je ne peux que vous conseiller cette incroyable duologie !
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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

J'ai dévoré ce matin « Lululand Ultraviolet » sans pouvoir le lâcher une seconde !

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L’écriture et le style extrêmement fluide ont rendu cette lecture passionnante.

Quant à l'histoire, elle capture du début à la fin au point d'être agacé par la moindre interruption, je n'ai posé ma liseuse que pour me préparer un rooibos à la bergamote.

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La réponse trouvée à la dégradation de la couche d'ozone, ses conséquences ainsi que le modèle sociétal font froid dans le dos.

La thérapie génique et l'omniprésence de la DIA sont glaçantes.

Et pourtant...

Tout cela est habilement opposé à l’humanité de notre héros que rien ne parvient à effacer.

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J’ai découvert un excellent roman d'anticipation.

BRAVO !

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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

Ce livre est très dense et pourtant il se lit très facilement.

On se laisse emporter avec plaisir dès les premières lignes!

J'avoue être agréablement surprise car j'ai surtout flashé sur la couverture d'abord.

Je recommande donc Lululand Ultraviolet et j'ai hâte de lire la suite!

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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

Digne des grandes dystopies connues, très bien écrit, je recommande grandement!! J'espère que cette oeuvre en amènera d'autres au style et au scénario d'une aussi grande qualité!



Un amateur de littérature d'anticipation

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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

Entre Polar noir et roman d'anticipation, l'auteur navigue avec habileté dans une histoire prenante et viscérale. Ici, chaque mot, chaque intonation d'un personnage a un sens et son importance dans le récit. Il ne s'agit pas de raconter une histoire, mais d'en raconter une excellente où le lecteur retient son souffle jusqu'au bout. Avec une telle fin, on attend la suite avec impatience! Une révélation pour moi! Je viens de découvrir sa chaîne Youtube avec la version audio de Lululand, et il est certain que ce jeune auteur a un avenir prometteur
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Prélude au Ragnarök, tome 4 : Scalde

Je ne vais dévoiler que très peu le dernier opus de la saga "Prélude au Ragnarok" de Federico Saggio afin de ne pas gâcher la découverte de ce formidable roman aux futurs lecteurs.

Scalde est la suite logique des trois premiers tomes (Valkyrie peut se lire indépendamment) ou nous suivons le pèlerinage de Bragi accompagné d'Aslaug dans une nouvelle quête... Cette quête à vous de la découvrir maintenant...

Bragi va-t-il pouvoir sauver Yggdrasil (l'arbre monde), et vont-ils survivre au Ragnarok.

J'ai vraiment pris énormément de plaisir à lire ce dernier opus qui colle parfaitement aux romans précédents, la documentation est une véritable source de savoir.

Je pense que Federico Saggio est le maître en la matière.
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Lululand, tome 1 : Ultraviolet

Le premier tome de Lululand nous entraîne dans une folle aventure d’anticipation, sur une Terre futuriste délabrée et abîmée. La couche d’ozone n’est plus inefficace et le soleil brûle littéralement tout ce qui se trouve sur son passage. Pour survivre, les humains ont mis en place des outils et technologies capables de les protéger des rayons néfastes. Tout a dû être repensé : Comment cultiver sans soleil ? Comment survivre sans les vitamines qu’il procure habituellement ? L’auteur apporte des solutions intéressantes, qui plairont certainement aux plus cartésiens, voire scientifiques d’entre nous.



Federico Saggio crée une atmosphère palpitante, empreinte de mystères et de secrets. Le futur qu’il dépeint, entre horreur et réalisme, nous marque et nous touche. En plus d’une enquête ingénieuse, le roman nous fait réfléchir. Il donne également des pistes de réflexion sur un drame qui pourrait se produire si nous n’arrêtons pas le massacre. De plus, un nouveau système de maintien de la population a été créé, forçant les individus à vivre heureux. Système controversé, politique esclavagiste, solutions violentes… L’auteur ne donne clairement pas à rêver d’un futur optimiste mais d’un cataclysme majeur. Même les lecteurs les moins sensibles ne désirent pas d’une évolution aussi dramatique de la planète. Le message environnemental place au-dessus de la lecture sans pour autant gâcher ou alourdir une histoire déjà engagée.



L’idée absolument géniale du roman réside dans son point de vue savamment orchestré. Le lecteur suit un personnage qui ne se rappelle pas de son passé, si ce ne sont les instants qu’il a vécus sur la Terre que nous connaissons, des années avant sa transformation expliquée plus haut. Plusieurs années perdues à jamais. Ainsi, quand le protagoniste se pose des questions sur le nouvel univers dans lequel il évolue, ces dernières font écho à celles du lecteur qui découvre, tout comme le narrateur, le monde inventé par l’auteur.



Pas à pas, au rythme de l’avancée du héros, le lecteur en apprend de plus en plus sur cet univers à la fois glauque, effrayant et maladif. Chaque découverte nous coupe le souffle, chaque réponse détonne, chaque révélation nous surprend. Les réactions du personnage principal sont les nôtres : tout comme nous, il ne se sent pas à sa place dans cet univers qu’il ne connaît pas. De même, la Terre d’avant, celle dans laquelle nous vivons, lui manque.



Tout comme lui, nous ne comprenons pas vraiment ce qui se passe et nous interrogeons sans cesse. Page après page, nous nous acclimatons à cette atmosphère atypique, et surtout bien décrite par une plume magique et efficace. Très rapidement, le lecteur s’attache au héros, un homme qui lui ressemble et avec qui il partage un regard et une vision commune. Le sarcasme et le caractère pessimiste du héros plaisent d’emblée. Ils correspondent parfaitement à cet univers sombre, noirci par l’absence de soleil et par un mode de vie difficile.



Plusieurs intrigues s’invitent à celle de la découverte de la Terre du futur : le passé du personnage principal se rappelle à lui, sa perte de mémoire ne serait peut-être pas accidentelle, et de terribles évènements se jouent autour de lui, ne laissant aucun répit à son esprit torturé. Le roman ne table pas sur de l’action à profusion, même s’il en contient certaines scènes. Le récit nous entraîne dans les rouages d’une enquête captivante, où les énigmes se multiplient, et où les rebondissements laissent entrevoir des complots de plus grande envergure.



Tout s’imbrique à la perfection, le rythme reste satisfaisant du début à la fin, et la dose de questionnements s’avère bien équilibrée. Il est impossible d’arrêter la lecture une fois que les mystères ont commencé à nous happer. Les pensées obscures du narrateur, les descriptions d’un futur accidenté, les péripéties violentes, les révélations étourdissantes… Tous les ingrédients choisis par l’auteur s’assemblent pour construire un roman saisissant, une histoire inoubliable.



Ne passez pas à côté de ce premier tome de science-fiction, sauf si vous avez l’âme sensible ; certaines scènes pourraient alimenter de terribles cauchemars. Pour les autres, suivez un héros atypique au grand cœur, torturé par un passé trouble, et effrayé par un futur incompréhensible, artificiel, et destructeur. Les idées de l’auteur ne vous laisseront pas indifférents.



La série de Lululand promet une suite sensationnelle. Vivement le second tome !



[Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=51329



J'ai mis la note de : 19/20]
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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