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Critiques de Feldrik Rivat (118)
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La 25e heure

ENTRE ADÈLE ET SHERLOCK, MAIS UN PEU TROP...



Mars 1956, le 27 mars, quelque part dans la campagne du côté de Leysin en Suisse romande... Notre guide - dont le nom sera réduit à celui de "Biographe" - apporte avec lui le long labeur pour lequel il a été payé, auprès d'un certain "Monsieur Louis", vieil homme aussi étrange que charismatique. C'est son histoire que nous allons découvrir ; la sienne, ainsi que celle de ces faits troublants, emplis de mystères et de danger qui vont nous ramener presque soixante-dix années en arrière. En 1888, le mardi 4 décembre pour être précis. Dans la "ville-lumière", pour l'être encore plus.

Là, nous allons d'abord rencontrer le personnage principal de ce qui s'avère d'abord n'être qu'une étrange mais bien secondaire histoire de disparition de défunt, pour se transformer, peu à peu, en un véritable et méphitique complot. Ce personnage, c'est Eudes Anatole-Faust Lacassagne, surnommé par beaucoup, dont notre narrateur, et second personnage important de l'histoire, "Le Khan", mais aussi "l'homme au moineau" ou encore, par certains de ses détracteurs, "La Castagne", ci-devant inspecteur principal du service de la Sûreté de Paris, l'ancêtre de notre Police Nationale. Son alter ego - au grand dame de Lacassagne, d'ailleurs - sera donc le jeune Louis Bertillon - le "monsieur Louis de la mise en jambe introductive - sémillant mais un brin rondouillard et naïf apprenti policier qui voue un culte sans retenue pour l'homme qu'il peine pourtant à suivre dans les rues de Paris, surtout dans ces rues verglacées et dangereuses.



Enquêtant sur la disparition aussi inopinée que de fort mauvais goût de la dépouille mortuaire d' certain Lucien Gaulard, inventeur, laissant son épouse catastrophée ainsi que nos deux enquêteurs légèrement dans le flou (c'est le moins que l'on puisse en dire). Au fil des pages, le lecteur va comprendre que ce fait divers tragico-comique est loin de n'être que cela. Que les morts disparaissent, et pas qu'un peu. Qu'une étrange fleur, d'une rareté absolue - le Chrysanthème noir, dont il n'aura échappé à personne qu'elle est la fleur symbolique des morts et des cimetières, du moins en Europe - est déposée un peu partout sur les lieux de l'enquête de nos deux hommes. Que des doigts ont tendance à manquer à certains cadavres frais. Que le chef de la Police Municipale, concurrente notoire de la Sûreté, ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de nos deux impénitents marcheurs (sic !). Que le gouvernement craint un complot des boulangistes. Qu'un mystérieux correspondant de presse signant de l'acronyme A.K sème le désordre dans les rangs des services de Police tout autant que les interrogations dans l'esprit des lecteurs avides de scandale et de sensations fortes. Qu'un étrange aérostat semble occuper le ciel de Paris, tandis qu'émerge la fameuse Tour de Monsieur Eiffel, clou de cette future exposition universelle de 1889. Que Georges Méliès, Jean-Martin Charcot, Gilles de la Tourette, Alfred Binet, Allan Pinkerton (ressuscité pour "la cause") et bien d'autres, plus ou moins célèbres encore aujourd'hui, ont été convoqués dans ces pages foisonnantes de rebondissements, de surprises (parfois cousues de fil blanc), de magie (celle de Méliès, alors directeur de théâtre ainsi que celle, plus contemporaine d'une ambiance "steam-punk" qui demeure toutefois assez ténue et élégante, n'apparaissant d'ailleurs que dans une seconde moitié du roman).



Les amateurs de romans policiers comme ceux de romans fantastiques - plus précisément mettant en scène des esprits n'attendant qu'une impressionnante transformation pour devenirs de véritables mort-vivants - ou de Steam-Punk délicat seront certainement comblés par ce roman relativement haletant proposé en édition semi-poche par les excellentissimes éditions Libretto à l'occasion de leurs premières vingt années. Nous en profitions pour les remercier de cet envoi, réalisé à l'occasion de la Masse Critique spéciale littérature de l'imaginaire proposée par notre cite de critique en ligne préféré : Babelio !

Cependant, soyons honnête, malgré tout son intérêt, ce premier volet d'un dyptique (dont l'édition poche n'est pas encore parue) ne nous a que partiellement convaincu. Certes, tout cela est fort bien documenté. Oserons-nous dire : trop ? car toutes les recherches que Feldrik Rivat a d'évidence faites ressortent ici de manière tout juste mâchée, mal digérées, et si l'hommage au Paris de cette fin XIXème semble évident, toutes ces références, ces noms, ces lieux, ces petits faits historiques qui émaillent le texte ne font que l'alourdir, le rendre opaque, au détriment d'un vrai suspense et d'une fluidité qu'un peu moins de ces détails - dont n'importe quel lecteur d'ouvrage d'histoire sera frugal - n'aurait certainement pas nuit à la trame. Mais il y a pire : Ce style, qui se veut sans doute aussi proche que possible d'un certain français de l'époque est vite lourd, pesant, ampoulé. En un ou deux mots : presque inutile ! et n'apporte que fort peu - dans la mesure où il se répète indéfiniment - à l'ambiance que l'auteur cherche à camper, si ce n'est un certain ennui et, pour qui aime la littérature de cette époque - j'en suis - ne peux que passer pour pâle imitation. De toute manière, en dehors du pur pastiche - c'est un tout autre exercice - qui pourrait aujourd'hui se targuer d'écrire "comme à l'époque" ? Certes, c'est un peu une mode - dans la lignée d'un Alain Damasio ou d'un Jean-Philippe Jaworski - que de montrer que l'on peut savoir bien, et même très bien, écrire dans le monde des littératures de l'imaginaire de langue française mais... point trop n'en faut !

Plus gênant que cela, si c'est possible : bien qu'amusante, la trame policière est vite brouillonne - ces excès de détails finit par perdre l'auteur lui-même dans les méandres de tout ce qu'il tient absolument à coucher sur le papier - et on découvre une seconde partie de roman à la fois bâclée et peu convaincante. Mais ce sont surtout ces personnages qui laissent de marbre. On veut bien s’intéresser à cet homme froid, distant, insupportable d'orgueil dans les sommets de son intelligence farouche (d'ailleurs, on peine à voir en quoi il l'est tant, intelligent, car il lui faudra être "déniaisé" par le fameux enquêteur américain Pinkerton pour qu'il approche enfin de la vérité... Bien après le dernier tiers du roman), etc, etc, etc. Bref : un Aigle (accompagné d'un moineau...) au milieu des oies blanches, des pigeons ou des vils vautours. On veut bien, ou, plus exactement, on aimerait bien. Mais à force de superlatifs, d'hyperboles et d'emphases, de répétition et de lourdeurs régulières concernant les grandes qualités et les immenses défauts du "Khan", on finit réellement par ne plus y croire, à cette caricature d'enquêteur génial... Dont on constate très vite qu'il est sans doute une manière de Sherlock Holmes à la française. Et ce d'autant plus qu'il est accompagné (suivit comme un toutou affolé et admiratif serait plus exact) d'un jeune homme qui est presque son exact contraire (volubile là où le maître est un "taiseux", grassouillet tandis que l'autre n'est que muscle, originaire du grand monde tandis que le Khan vient d'un univers plus modeste et plus décalé, et l'on pourrait multiplier ce genre de comparaison presque à l'infini) ou l'on finit par voir une correspondance assez précise avec le fameux Docteur Watson des romans et nouvelles du maître britannique du roman criminel, j'ai nommé Sir Arthur Conan Doyle. Un peu moins d'imitation et un peu plus d'originalité n'eut certainement pas nuit. Quant aux autres personnages, ils semblent tout droit tirés des romans-feuilleton de l'époque (les références à ce genre littéraire y sont d'ailleurs récurrents et, pour cette fois, assez bien maîtrisés), jouant comme il se doit à la fois les seconds voire les troisièmes couteaux et ne s’embarrassant guère, pour la plupart, d'une psychologie très fouillée, chacun d'entre eux (le chef de la Sûreté, le "ripoux" de la municipale, le préfet, les représentants du gouvernement, les différents "méchants", etc) étant en quelque sorte des stéréotypes assumés de chacun des genres qu'ils sont supposés illustrer. Dans un tel roman, on en attend pas beaucoup plus de ceux-là et c'est même avec plaisir qu'on les croise.



C'est donc à un Sherlock Holmes français qui se serait retrouvé dans une ambiance à la Adèle Blanc-sec, l'excellente série BD de Jacques Tardi, auquel Feldrik Rivat nous convie dans La 25e heure, dont il est bon de rappeler que c'est la "première enquête" d'une histoire en deux temps et qu'il est toujours délicat d'avoir des jugements définitifs - ainsi que nous l'avons tout de même fait à certains propos - sans en avoir découvert la conclusion. Ce fut, n'hésitons cependant pas à l'affirmer malgré certains points critiques acerbes, une lecture globalement agréable par-delà cette conviction que près d'un tiers du roman aurait pu être avantageusement élagué afin, non seulement, de le densifier mais aussi d'éviter à son auteur de tomber dans tous les péchés mignons que nous avons essayé de détailler. Nul regret, affirmons-le, à avoir découvert cette jeune plume. Sauf, peut-être, ce soupçon de déception qu'il est lui-même passé à côté d'un roman d'une autre force, et c'est là bien dommage.
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La 25e heure

Oh, que c’est frustrant un livre qui s’achève sans qu’on sache ce qui arrive aux personnages et là, en plus, il s’agissait d’une enquête policière haletante et elle n’est absolument pas résolue.

Je n’ai rien contre les livres en plusieurs tomes mais généralement une partie de l’intrigue s’achève dans le premier volume, et on est libre de continuer à lire la suite si on a envie de prolonger l’aventure avec les personnages.

Ici, non seulement l’enquête ne connaît pas de résolution, mais on ne sait pas trop ce qu’il advient des personnages principaux, s’en sortiront-ils ou pas, mystère….on devine que oui, puisque le prologue se passait des années plus tard et mettait en scène l’un d’entre eux….

Bref, autant j’avais adoré à la fois l’ambiance steampunk d’un Paris dans lesquels j’avais pris grand plaisir à me promener avec les deux policiers chargés d’une enquête intrigante, mais aussi le style et les trouvailles au niveau du vocabulaire, autant j’ai été très déçue et frustrée par la fin, et devant le nombre de pages conséquent du suivant, je ne suis pas certaine d’avoir envie de prolonger l’aventure, j’ai un peu peur que ça finisse là encore en eau de boudin.

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La 25e heure

1888 n'est pas que l'année où Jack l'Éventreur sema chaos et cadavres atrocement mutilés dans les bas-fonds londoniens. Il s'en passe aussi de drôles à Paris. Enfin, drôle n'est certainement pas le qualificatif adéquat car Feldrik Rivat nous entraîne ici dans une complexe enquête de violations de sépultures et de vols de corps.



Le chef de la Sûreté met sur le coup son plus fin limier, Eudes Anatole-Faust Lacassagne, dit le Moineau (entre autres sobriquets), un homme pour qui le terme taiseux va comme un gant (d'ailleurs les craquements des siens sont généralement plus éloquents que ses cordes vocales). Il lui adjoint un jeune homme frais émoulu de l'école de police, Louis Bertillon, cultivé, intelligent mais aussi naïf et poupin. L'efficacité du tandem ne semble pas gagné d'avance...



Feldrik Rivat crée là deux personnages fort intéressants. Si Eudes fasciné d'emblée par les bizarreries qui l'entourent et son rythme intenable, assister à l'évolution de Bertillon suscite beaucoup d'intérêt au fil des jours passés dans la police avec son mentor si singulier.

Les autres protagonistes, nombreux, réservent également de bonnes surprises. Comme le côté paternaliste bourru du chef de la Sûreté. Et l'on rencontre d'éminents hommes qui restent aujourd'hui encore dans la mémoire collective pour les avancées qu'ils permirent dans leurs domaines respectifs : Alphonse Bertillon pour son fichage anthropométrique qui révolutionne la criminologie de l'époque, Charcot et son recours à l'hypnose pour traiter névroses et autres troubles mentaux, Georges Méliès futur grand nom du cinématographe, etc.



De surcroît, l'auteur place son intrigue à une période palpitante. La tour de Gustave Eiffel est en construction pour la grande Exposition universelle à venir, Boulanger a raté son coup d'État mais continue d'inquiéter les politiques de la IIIème République, les sciences progressent en cette ère industriel et de foi positiviste, ... Un contexte en or pour une sombre histoire mêlant sciences, spiritisme et enquête policière. Beaucoup d'actions dans un hiver 1888-1889 terriblement precoce et rigoureux, dans les rues de Paris comme en ses dessous pas forcément chics. Par la qualité de la reconstitution, on s'y croirait et les scènes prennent vie sous nos yeux.



Ce premier tome m'a accrochée très très vite et, une fois la quatrième refermée sur le volume, je me suis plongée derechef dans le chrysanthème noir, second tome de la 25ème heure.
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Naissance du Tigre

BD FANTASTIQUE.

Feldrik Rivat passe du roman à la BD en adaptant son œuvre "La 25e Heure", et on se retrouve finalement avec un préquel de 115 pages pas mal du tout en dépit d’un certain classicisme pour les vieux routards !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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La 25e heure

J'ai bien aimé.

Jusqu'à la page 432, pour être exacte.

Je n'ai strictement rien compris à ces 4 dernières pages.

Je les ai relues 3 fois et je n'ai toujours pas compris. Comme je semble être la seule, je dois être particulièrement bête...



Cela m'a gâchée tout le plaisir que j'avais eu à lire les 432 pages précédentes, même s'il y avait beaucoup de redondances dans les attitudes des personnages, quelques phrases aux tournures étranges (et pas vraiment "françaises" de mon point de vue, mais bon), des répétitions. J'avais bien apprécié la traversée de Paris steampunk et fantasmagorique, mais la fin, bah franchement. Ces 4 pages, on aurait pu les enlever, ça m'aurait pas dérangé.



J'ai cru que le tome 2 serait une suite tellement ça tombe comme un cheveu sur la soupe, (ce dont je me doutais, vu que l'histoire ne se résolvait pas, et au peu de pages restant, je me doutais que la fin serait rapide mais là...), je suis allée lire le début de ce tome 2, et rien qui rappelle le tome 1... C'est tout à fait différent, et à dire vrai beaucoup moins attirant pour moi.

Donc on se retrouve avec une fin de tome 1 qui ne résout rien, qui n'apporte rien, qui ne démêle rien, qui tombe à plat et sans le moindre intérêt, qui ne répond même pas à l'entrée en matière du livre, l'histoire du "Biographe", puisque du coup, comment L. Bertillon s'est-il sorti de la situation dans laquelle il est à la fin du livre, on n'en saura jamais rien. J'ai cru avoir affaire à un livre fantastique plutôt sympa pendant 432 pages, je me retrouve avec rien à la fin... mais rien de rien...



Bref, une grosse déception liée à 4 pages. Dommage...

A moins que le début du second tome n'ait pour but de paumer un peu plus le lecteur dans une intrigue déjà pas simple, en ajoutant époques et personnages différents, auquel cas ça ne me donne même pas envie de poursuivre. Ecrire en deux tomes et 900 pages un livre qu'on aurait pu écrire en un de 500 en le rendant un peu plus intéressant et moins dilué, c'était pas la peine...

Et la prochaine fois que vous éditez un bouquin qui fait partie d'une duologie, mettez "tome 1" sur la couverture, messieurs-dames des éditions de l'Homme sans nom, ça évitera ce genre de note et de déconvenue, vu que je ne l'aurais sans doute pas acheté.

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Naissance du Tigre

Sélène Fouquart a un petit air d’Adèle Blanc-sec, l’auteur ne s’en cache d’ailleurs pas. Elle est médium, mais une médium qui utilise des méthodes scientifiques, technologiques, pour communiquer avec les morts. Un soir, son mari, guillotiné après sa condamnation à mort la contacte, pour se venger d’elle. Elle partage la vedette de cette histoire avec Lacassagne, un flic étrange, grand gaillard défiguré, flic de choc. C’est une ambiance de polar gothique, fin XIXe siècle, faisant penser à Belphégor, Fantômas, et aussi pour les théories scientifiques à Franz Anton Messmer. Et bien sûr, la référence à Adèle Blanc-sec et évidente, elle ne s’arrête d’ailleurs pas au ton, au style, au sujet, à l’esprit de l’histoire, au décors et aux lieux. Le graphisme utilise aussi beaucoup de contrastes avec de grandes surfaces de noir, bien que plus sec que le trait de Tardi. La couleur est en aplats finement nuancés de ton naturels, pour instaurer des atmosphères bien définies, soir de pluie, intérieurs aux lumières feutrées…

Donc, il s’agit d’une histoire de lutte contre un fantôme, dans une ambiance fin XIXe, entre steampunk et gothic. Le récit est bien mené, avec quelques coups de théâtre, des personnages troubles, de l’angoisse et de l’émotion, c’est haletant, intense, l’accord entre le graphisme et le scénario est parfait. Voilà deux auteurs que j’ai envie de connaître un peu plus.
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La 25e heure, tome 2 : Le Chrysanthème noir

Le chrysanthème noir est la suite immédiate de La 25è heure. On retrouve le Paris touffu et fremissant de 1889, les personnages, le tout tendant résolument plus vers une uchronie.



Mêmes ingrédients donc, avec quelques surprises supplémentaires, un soupçon d'espionnage, une pincée de complots anarchistes, et toujours cette confrérie secrète du Chrysanthème noir. Pourtant j'ai trouvé ce second tome un cran inférieur au précédent. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée en le lisant. Mais l'attrait fut moindre et la personnalité de certains protagonistes affadie. Et la demoiselle au parapluie m'a passablement assommée à l'occasion.



Il est vrai néanmoins que les visées et projets mis en branle par l'ordre à l'ophiucaducée ne manquent pas d'originalité tout en touchant à un thème qui court l'histoire humaine depuis des millénaires : la consécration de l'homme par la vie éternelle. Traditions et spiritualité thanatopratiques de l'Égypte antique rejoignent les progrès scientifiques et industriels de la fin du XIXème siècle en une association que les tenants du Chrysanthème veulent harmonieuse et épanouie. Même si la conclusion me laisse dubitative.



Somme toute, je suis satisfaite d'avoir découvert ce diptyque singulier de Feldrik Rivat. Son habileté à croiser faits et personnages historiques avec l'imaginaire de son uchronie est indéniable. Tout comme sa capacité à retranscrire l'ambiance de l'époque et de ses différents milieux sociaux tant par ses descriptions que par le recours en alternance à l'argot populaire ou à un langage plus policé.
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La 25e heure

C'est la belle et intrigante couverture qui m'a donné envie de lire La 25e heure.

Les débuts sont prometteurs car il y a énormément de mystère puis, rapidement, le récit ralentit et ça se met à ronronner doucettement.



Il y a pas mal de longueurs et le duo d'enquêteurs ressemble à Holmes et Watson mais en moins bien. Pourtant la lecture n'est pas déplaisante car l'auteur a un style intéressant.



Cependant je ne lirai pas la suite du roman car l'intrigue est trop confuse et les personnages ne me plaisent pas assez pour que je mange les 500 pages du tome 2.



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Challenge Pavés 2019

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La 25e heure

Un récit étrange à l'atmosphère bien tissée!



Nous suivons un duo d'enquêteurs : Lacassagne et Bertillon. Le premier est un enquêteur chevronné, taiseux au possible et empli de mystères. Le second est un jeune talent tout fraîchement sorti de l'Académie, un brin naïf mais résolu à mettre ses talents à disposition. Leur enquête démarre avec une intrigue très particulière : un mort qui disparaît.



L'enquête en elle-même peut être difficile à suivre et peut ne pas séduire. On n'est pas du tout dans l'idée de donner des pistes aux lecteurs. Au contraire celui-ci se contente de suivre la pelote de laine de l'intrigue, comme Bertillon. Le récit se voulant une duologie, je préfère prévenir un éventuel lectorat futur : vous aurez peu de réponses à la fin de ce titre mais au contraire beaucoup plus d'interrogations et un mystère qui s'épaissit. C'est un parti-pris qui pour le coup ne m'a pas dérangée. Déroutée peut-être un peu. Mais au final je trouve la fin très marquante et appropriée.



Les protagonistes principaux sont déroutants également. On a de prime abord l'impression que Bertillon est le protagoniste principal. Mais ce dernier s'efface volontiers face au mystère que représente son mentor : le fameux Lacassagne. Autant on peut s'attacher au premier, autant on reste dubitatif face au second. Froid, distant, taiseux, aux habitudes de vie très déroutantes, on découvre peu à peu ce personnage et son passif qui, sans le rendre attachant, nous le rend cependant diablement intrigant!



L'atmosphère est ce qui est de plus réussie dans ce titre. On a un Paris fin XIXe s. L'auteur est parvenu à recréer cette ambiance si particulière, mêlant les dernières découvertes, les habitudes, la politique, les personnalités de l'époque et jusqu'à un certain vocabulaire. On est ici complètement immergé dans ce Paris et complètement happé par cette aura de mystère que nous présente l'auteur, faite de sociétés secrètes, de spiritisme, de morts qui reviennent à la vie, ...



Ayant beaucoup d'interrogations face à ce récit très dense qui promet de laisser petit à petit l'Histoire au profit de l'uchronie, je me mets aussitôt à la lecture du second tome!
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La 25e heure, tome 2 : Le Chrysanthème noir

Déçue.

J'abandonne ce titre avec une pointe de regret.



Le tome 1, tout particulier qu'il soit, m'avait séduite. L'objet-livre, cette couverture, était pleine de promesses.



Pourtant dès les premières pages, on est un peu perdu. On a l'impression que ça part dans tous les sens. A force de trop de mystères, on finit par ne plus savourer l'ambiance et pas être lassé.



Arrivée à la moitié de l'intrigue, j'ai l'impression que le récit piétine. Il y a quelques retournements de situation et ces derniers, à mon avis très personnel, semblent aller dans une direction qui ne me plaira pas.



On alterne entre des passages intéressants et des passages plus que longuets. Je l'abandonne en étant la première déçue.
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Les Kerns de l'oubli, tome 1 : L'exil

Assidu lecteur de littérature de l’imaginaire, j’avais, depuis un certain temps, délaissé le genre fantasy. Les lectures du seigneur des anneaux et des tapisseries de Fionavar m'avaient pourtant emballé mais le classicisme d'Eddings m'a littéralement ennuyé et m'en a détourné. En plus de dix ans, aucun livre de Fantasy n'avait capté mon attention au point de se retrouver entre mes mains. J'avais depuis plus un an dans l'idée de lire Terre mourante de Vance s'en vraiment m'y résoudre. Autant dire que lorsque que l'auteur de ce livre m'a contacté pour faire part de la sortie de son roman de Fantasy, c'était loin d'être gagné. L'échange de mails et la lecture du profil de l'auteur (dessinateur avec un bagage d'archéologue), ont piqué au vif mon intérêt. Bien que je ne sois pas nationaliste, l'idée de soutenir un jeune auteur français a fini par me convaincre. J'ai donc passé commande directement auprès de ce dernier pour en prime recevoir une page de manuscrit, une dédicace et un marque-page.

Je démarre ma lecture et première remarque, le livre est découpé en chapitre (houlà, quelle audace!) identifié par le nom d'un personnage qui en sera le narrateur. Je n'étais pas habitué à ce schéma narratif qui permet une grande immersion dans les pensées de tous les personnages grâce notamment à l'emploi permanent du pronom "je". C'est assez jubilatoire de se mettre dans la peau de vrai méchant. Après une cinquante de pages, j'ai été contraint et forcé de stopper ma lecture. Chose unique dans ma vie, j'ai égaré un livre. Ce dernier a décidé de vivre sa propre vie en s'éjectant de lui-même de mon sac. Après cet épisode dramatique et une nouvelle commande du livre (je soutiens bien le commerce du livre), je m'y replonge pendant les fêtes de fin d'année.

L'ensemble de l'œuvre s'articule sur une poignée de personnages tous très bien créés et loin des caricatures du genre. Certes, les gentils sont globalement gentils mais ils ont tous des failles qui les rendent plus humain. Nous sommes loin du manichéisme cliché que j'avais perçu dans la Belgariade (Eddings). Chaque personnage (ou presque) possède un vocabulaire et une grammaire propre. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal (peut-être induit par la fatigue) avec le personnage de Telleran, le vieil Sage-Guerrier qui utilise des tournures de phrases et du vocabulaire fort peu usités. Après quelques chapitres, le livre se lit très facilement avec un vocabulaire riche et suffisamment de descriptions pour s'immerger et d'action pour ne pas que l'histoire s'enlise

Je ne peux trop en dire sur l'histoire sans trop en dévoiler. Disons que c'est une double bataille, une entre les Hommes sur Terre et une entre deux divinités pour conquérir l'énergie vitale de la Terre symbolisée par une ville, Almenarc'h. Cette ville, autrefois grande et belle, se ternit à cause de son roi mégalomane et pleutre conseillé par le diable. La ville dépend des cercles formés par les élites du peuple (les veilleurs, les détenteurs et les sages-guerriers) gouvernée par un roi qui reçoit les "conseils" du grand esprit Aïnhor Eran. C'est le silence de ce dernier qui a permis l'avènement du roi Alkar. Le roman s'ouvre lorsque le grand esprit rompt ce silence après s'être libérer du Dieu Saash qui souhaite s'approprier de la Terre. Il somme le roi de reconquérir les terres du Nord pour recueillir l'énergie des Hommes dans sa lutte contre Saash. Au milieu de cela, une mystérieuse jeune fille aux cheveux blancs conduit les personnages principaux vers leur destin et vers une alternative aux deux divinités.

Je m'arrête là mais sachez que ce livre renferme de bonnes trouvailles et des personnages attachants et crédibles (ma préférence pour Ulnhor). Pour ma part, j'ai eu l'impression de revoir les Scaythes d'Hyponéros de Bordage. Je ne jugerai que très peu l'histoire car ce livre n'est que le premier tome d'une trilogie et je pense qu'elle doit être considérée dans son ensemble. N'ayez nullement peur de vous jeter dans la lecture des Kerns, même s'il fait l'objet d'une trilogie, le premier tome se suffit presque à lui-même. Le seul risque que vous encourez c'est d'apprécier l'œuvre et devoir acheter le second.

Un petit regret tout de même, je m'attendais à avoir une description plus détaillée sur le peuple d'Almenarc'h, sur les coutumes, les mœurs… Dommage peut-être dans les prochains. Ce manque est pallié par une immersion dans le peuple de Saham très convaincant.

Comme vous pouvez vous en apercevoir, j'ai beaucoup apprécié la lecture de roman de fantasy ce qui n'était pas une évidence au départ. J'attends avec impatience le second tome qui, comme le laisse présager la fin du premier volume, s'annonce très "ouvert".
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Les Kerns de l'oubli, tome 1 : L'exil

Avant même que je lise ce roman, on avait déjà un vécu... Ah ah j'exagère un peu, mais disons que j'ai eu du mal à mettre la main dessus !



J'ai donc reçu un jour un message de l'auteur sur Babelio, qui me parlait de son livre. C'était un message de masse, d'un jeune auteur qui voulait se faire connaître, mais j'ai quand même été convaincue, et pas qu'un peu. Je l'ai donc ajouté à mon pense-bête eeeeeet bien sûr je l'ai oublié. Quand j'ai finalement retrouvé la mémoire, le tome un n'était plus disponible et la sortie du deuxième tome repoussée. Quelques cris et auto-flagellations plus tard, je me suis renseignée et là, le soulagement !



La maison d'édition avait tout simplement fermé. Mais toutes ces péripéties étaient un mal pour un bien, un grand, grand bien. Feldrik Rivat a rejoint les auteurs de la maison d'édition l'Homme sans Nom, HsN pour les intimes. Vous ne connaissez pas ? Vous avez tord.



Sans m'y attarder, je dirais juste qu'avec seulement une dizaine de romans à proposer pour le moment, elle vient déjà de rattraper les plus grandes à mes yeux. Je n'ai pour l'instant aucun reproche à faire quant à la qualité des romans, que ce soit au niveau du texte ou de l'illustration.

Illustrations réalisées soit par Magali Villeneuve, soit par Alexandre Dainche. Vous ne connaissez pas ? Vous avez tord.



Pour en revenir aux Kerns de l'Oubli, j'ai finalement pu me procurer le roman lors du Comic Con 2013, j'ai rencontré l'auteur, très sympathique, et je suis repartie avec un livre beau, bien illustré et dédicacé. Finalement, ça valait le coup d'attendre, quoi, deux ans ?



Je me suis plongée dans le roman dès que je suis rentrée. Et je l'ai disons, dévoré. Le changement de narrateur rythme bien l'histoire et fait qu'on a beaucoup de mal à s'arrêter à la fin d'un chapitre. Aussi, certains chapitres ne font qu'une page à peine quand d'autres sont beaucoup plus longs. Une action peut s'étendre sur plusieurs chapitres et permettre un changement de point de vue des plus rafraichissant.



Le changement de narration à chaque chapitre, on connait. Là où ça devient intéressant, c'est l'emploi de la première personne et ce qu'en fait l'auteur. Et c'est là un vrai tour de force. Chacun des personnages a un langage propre et c'est un vrai bonheur de passer d'un langage des plus basiques à un vieux français ampoulé, et d'avoir sur une même scène une description différente autant sur les ressentis qu'au niveau du langage. Cela révèle une véritable maitrise de différents registres de langue et c'est quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant.



En ce qui concerne l'histoire, elle se déroule sur plusieurs niveaux. En gros, humain et divin. Tout tourne autour d'Almenarc'h, sublime cité dirigée par un roi des plus détestables, Alkar, lui même conseillé par un être des plus vils, Cataxak. Le premier chapitre nous est conté du point de vue de Roch, le grand Gardien de la cité, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'action débute dès les premières pages. La cité est attaquée, et à partir de là, les évènements s'enchainent sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle.



J'ai beaucoup apprécié les femmes de l'histoire, qui sont toutes des personnages forts et loin d'être des demoiselles en détresse, bien au contraire. J'ai cependant eu une préférence, comme beaucoup, pour Ulnhor, mais aussi pour Erkan. Enfin, pour ce dernier, c'est surtout les chapitres le concernant qui m'ont plu, forcément auréolé de mystère de par son amnésie. Mais tous les personnages sont hauts en couleur et des plus intéressants, même si l'on aimerait en savoir plus sur certains...



Sinon, certains chapitres peuvent vous rendre un peu fou au début, surtout ceux concernant Telleran, qui est donc le vieil homme au langage plus que soutenu et moyenâgeux. Mais vous verrez, on s'y habitue vite et personnellement, ça m'a énormément plu. Il y a aussi quelques termes particulièrement appréciés de certains personnages. J'avais envie de me taper la tête contre les murs à chaque fois que Cataxak utilisait le mot « mirifique », et j'ai éclaté de rire la première fois qu'Ulnhor s'est exclamé « Morteboule ! », qu'il répète tout au long du roman.



Le seul et unique bémol de ce livre est pour moi le manque d'originalité dans les prénoms des personnages de la cité de Saham, tous très semblables, qui m'ont fait m'emmêler les pinceaux. Ils sont tous plus ou moins secondaires, donc ce n'est finalement pas très gênant.



Je n'ai pas vraiment envie de vous en raconter plus, j'aurais peur de laisser échapper quelque chose qui vous gâcherait le plaisir de la découverte. J'ai été plus que surprise par la fin et j'attends maintenant le second tome avec impatience ! Mais je n'aurais pas beaucoup à attendre, vu qu'il arrive en septembre. Et cette fois, j'éviterais d'attendre trop longtemps ! N'hésitez pas à vous lancer, c'est un roman original tout en étant bien ancré dans le style fantasy. à découvrir !


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La 25e heure



Les Lectures de Maud pour La journée Fantastique de Collectif Polar

Première enquête pour Eudes et Louis, nouvellement arrivé à la Sûreté. Ils vont faire connaissance mais leur différence en terme de communication vont dans un premier temps les séparer. Eudes en effet ne s’exprime que peu et ne se voit pas former son collègue. Pourtant ils vont ensemble devoir faire face à de nombreux phénomènes inexpliqués.

De plus, la presse semble toujours être en avance sur leurs découvertes. Cela intrigue et exaspère Eudes au plus haut point, lui ayant une très forte opinion de lui-même ne supporte pas être ridiculisé ainsi. Revenons-en à l’intrigue en elle-même, ils enquêtent sur des morts. Normal me direz-vous pour des policiers mais là le soucis des agents c’est que se sont des morts enterrés qui disparaissent ou qui sont échangés. Pourquoi : plus ils vont faire de trouvailles et avoir l’impression d’avancer, plus le brouillard va s’épaissir autour de ce duo. De plus ils ont l’impression d’être épiés et en danger. De surprises en déconvenues, vont-ils arrive à résoudre cette énigme ?

L’auteur, que je découvre, grâce à ce volet, me rend très curieuse. Il va mélanger, enquêtes, croyances, en allant au-delà des convenances propres au XIXème siècles. Des personnages totalement opposés et atypiques dans leur genre, deux opposés en somme qui vont devoir s’habituer l’un à l’autre et s’unir dans l’adversité. Une histoire vivante qui ne manquera pas de vous surprendre !!!!

Pour ma part heureusement j’ai le second volet, Le Chrysanthème Noir qui m’attend gentiment.

Version lue : Broché
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Naissance du Tigre

Une histoire entre Dr Jeckyll et Mr Hide etla créature de frankenstein où le spiritisme et la médecine moderne permettent à un "raccourci" de revenir hanter et se venger de ses ennemis.

Une enquête que devront mener les policiers parisiens avant que les meurtres ne se multiplient.

En fin de tome, un carnet de croquis et l’explication des origines de cette histoire par le créateur lui-même.
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La 25e heure

Une surprise chanceuse dans les allées de la Japan Expo avec la découverte du stand des éditions HSN (L'homme sans nom) et de l'un des auteurs présents, Feldrik Rivat. En quelques mots, il m'a donné l'envie de découvrir La 25e heure, roman mêlant policier et fantastique.

Nous sommes en 1888 dans le Paris de Gustave Eiffel, et l'énigmatique inspecteur Lacassagne et son fidèle compagnon, un moineau, arpente les rues. Au programme : une nouvelle recrue, Louis Bertillon, à qui il doit apprendre les ficelles du métier, et une nouvelle enquête sur une disparition de cadavre.

Au fil des pages, on est amené à se rendre compte que ce fait divers n'est pas si anodin que cela, surtout quand d'autres morts disparaissent, et qu'une étrange et rare fleur, un chrysanthème noir, est déposée à leur place. Les éléments étranges s'accumulent : doigts en moins sur des cadavres, un aérostat dans le ciel de Paris, un journaliste moqueur, un complot politique, un chef de la police ambigü, ...

Une ambiance steampunk, notamment au Café Mécanique, sert de toile de fond à cette enquête que j'ai dévorée! J'ai donc hâte maintenant de me procurer le tome 2 :)
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La 25e heure

Je suis tombée sur le second tome de la 25e heure avant d'acquérir le premier et j'avais été attirée par la superbe couverture et le synopsis alléchant. La couverture de la première enquête, également par Éliane Black'Mor et Carine-M, est tout aussi réussie, sombre et intriguante, et appelle à ouvrir le livre pour en savoir plus.



Je ne connaissais ni Feldrik Rivat, ni les Éditions de l'Homme Sans Nom. C'était donc les conditions parfaites pour une découverte.



Le roman hameçonne le lecteur très rapidement et le tient en haleine jusqu'au bout. L'auteur a cousu une intrigue riche et haletante. Nous voilà sur les pas de Lacassagne et Bertillon, un duo étrangement assorti, à tenter de défaire les fils d'une enquête opaque.



J'ai beaucoup apprécié le soin que l'auteur a apporté dans tout son roman : que ce soit dans ses personnages, son univers ou son intrigue, il sait en raconter suffisamment pour dépeindre une fresque assez riche, mais pas trop pour ennuyer le lecteur ou faire trainer les choses en longueur.



Les derniers chapitres deviennent plus courts à mesure que le rythme s'accélère à l'approche de la fin. Le roman se termine en ouvrant sur de nouvelles questions, et un tantinet de confusion qui, on le devine, obtiendront des réponses dans le second tome.



Au terme de ma lecture, je suis conquise par la plume de l'auteur, sa capacité à nous emporter dans une histoire travaillée et bien construite. J'ai d'ailleurs déjà embrayé sur le second tome et je pense me lancer à la découverte d'autres romans de Feldrik Rivat.
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Les Kerns de l'oubli, tome 1 : L'exil

N'étant pas une grande fidèle du genre et ayant englouti récemment toutes les intégrales du Trône de Fer de Martin, j'avais quelques appréhensions à entamer les Kerns de l'Oubli, craignant une overdose ou des comparatifs incontrôlables...

Eh bien, j'ai eu tort.

Quelle bonne surprise! Je suis rentrée tout de suite dans le récit grâce à l'écriture fluide de Feldrik Rivat et à la force de caractère de ses personnages. Pourtant, en ce moment, je ne lis pas vite, et ça me fait pas mal décrocher, mais là, que nenni!

L'immersion dans le monde des Kerns se fait tout naturellement, et l'auteur plante son décor sans qu'on s'en rende vraiment compte. Je reprocherai à la carte des mondes d'être un peu trop petite, c'est parfois difficile d'y trouver les lieux où l'action se déroule quand on est un peu miro comme moi.

J'ai beaucoup apprécié l'alternance des points de vue internes de chaque personnage au fur et à mesure des chapitres. Chaque perso a sa propre façon de penser, son propre vocabulaire, et parfois sa propre vision du même évènement. Les personnages ne sont pas creux, même si d'après moi, les gentils sont un peu trop gentils et les méchants un peu trop méchants... De même, le Destin m'a parfois fait impression de "Deus Ex Machina", mais comme ce n'est que le début d'une saga, ça ne m'a pas gênée plus que ça.

Les métaphores et réflexions métaphysiques de l'histoire m'ont emballée et les descriptions, loin d'être pompeuses m'ont fait imaginer pas mal de "tableaux" (elle est très visuelle cette histoire!). C'est une certitude pour moi : les Kerns de l'Oubli sont à illustrer.

Je suis très impatiente de lire la suite, j'ai entendu dire que c'était prévu pour octobre.

Merci Feldrik Rivat!
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La 25e heure, tome 2 : Le Chrysanthème noir

J'abandonne la lecture de ce roman emprunté à la médiathèque de ma ville à la page 44. J'avais eu un coup de cœur pour ce livre en raison de sa couverture en gris foncé et blanc et de sa 4ème de couverture qui m'avait fait penser à l'univers magique d'Hugo Cabret que j'avais adoré et que j'ai vu plusieurs fois.

Hélas, dès le début j'ai été perdue dans ce roman par un vocabulaire très recherché comme par exemple avec les mots "clapot, bullenbeisser, malandrin" et autres découvertes lexicales, et par un flot de personnages et de scènes énigmatiques que j'avais du mal à comprendre.

Il existe un tome 1 à ce livre (que la médiathèque de ma ville ne possède pas), je me demande si la lecture de ce tome 1 n'est pas indispensable pour comprendre le livre.

J'abandonne très rarement une lecture en cours mais là, j'ai vraiment l'impression de perdre mon temps et de ne rien comprendre, donc je préfère passer à autre chose.

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Les Kerns de l'oubli, tome 1 : L'exil

En Résumé : Je ressors de ma lecture pas vraiment convaincu, l’histoire n’a rien de révolutionnaire sur le fond, mais surtout qui m’a donné l’impression d’avoir entre les mains un brouillon avec de bonnes idées mais qui partait un peu trop dans tous les sens. Entre les intrigues balisées, les révélations mal amenées, les combats impossibles balayés en deux lignes et les lourdeurs je n’ai jamais réussi à rentrer dedans. L’univers se révèle lui solide, mais souffre aussi de longueurs et surtout de certaines incohérences. La magie développé est intéressante, sauf qu’entre les moments où elle ne sert à rien et celle où elle est beaucoup trop puissante, l’ensemble m’a paru mal jaugé. Concernant les personnages, je n’ai jamais réussi à m’attacher à aucun d’eux, entre ceux qui savent tout et ne disent rien, ce qui savent rien et ne se posent aucune question, ceux qui ne servent à rien j’ai eu du mal, surtout qu’il manque quand même fortement d’intelligence par moment. La plume de l’auteur certes possède son propre style offrant ainsi à chaque personnage sa propre voix ainsi qu’un langage moyenâgeux intéressant, mais il m’a paru manquer un travail d’édition pour éviter trop de répétitions, de pléonasmes et de longueurs. Pas sûr aussi que ce soit une bonne idée d’écrire l’ensemble sur une trilogie, mais après ce n’est que mon avis. Au final un premier tome qui possède un potentiel, mais qui n’a pas réussi à me convaincre, je ne lirai donc pas la suite.





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Les Kerns de l'oubli, tome 2 : Les larmes d..

Je m’étais lancé sur la route des kerns de l’oubli il y a plus de 2 ans suite à de nombreux échanges avec l’auteur via babelio. Il était parvenu à me convaincre de revenir à de la littérature fantasy, style que j’avais laissé tomber plusieurs années auparavant par lassitude.



J’avais bien apprécié la lecture du premier tome et c’est tout naturellement que j’attendais la sortie de ce livre. Après un parcours semé d’embuches et un an de retard sur la première date de sortie du second tome (changement d’éditeur, réécriture…), j’avoue que l’enthousiasme était un peu retombé. De plus, bien qu’ayant aimé le premier tome, je n’en avais gardé que peu de souvenirs (probablement dû à la période à laquelle j’ai lu ce livre qui correspondait à une période chargée professionnellement). J’émettrai donc un premier regret, celui de ne pas avoir ajouté un résumé du premier tome au début de celui-ci (ou éventuellement sur le site de l’auteur) surtout après 2 ans d’attente.



Autre regret, le premier tome était un livre polyphonique avec quelques personnages bien construit avec un ton, un langage. Ce tome-ci se résume un peu trop à mon goût à un duel. Les 2 protagonistes que sont Erkan et Cataxak sont vraiment au-dessus de la mêlée, un peu trop surhommes. C’est un peu dommage selon moi. Dernier petit regret, j’ai parfois été perdu dans l’enchainement des évènements, pour ce qui est de l’objectif vers lequel l’auteur veut nous amener. Je pense que cette confusion, à l’instar de celle d’Erkan, est voulue mais j’aurais aimé plus de guides.



Passons aux points forts de livre et de ce cycle. Comme le premier tome, ce livre est toujours remarquablement bien écrit, les paysages sont quasiment visibles devant nos yeux. Il est vrai que les 2 protagonistes accaparent beaucoup d’espace mais cela n'empêche pas les personnages secondaires d'être tous très bien définis et assez charismatiques. Il y a une simplification du style puisque de nombreux personnages du premier tome n’apparaissent pas dans celui-ci (un soulagement pour certains, une perte pour d’autres).



Je dois avouer que j'ai globalement moins apprécié les larmes du désert que l’exil, mais là où le premier tome pouvait se suffire à lui-même, je classerais celui-ci comme un tome de transition pour le 3ème et dernier livre du cycle et au vu de la fin, il ouvre de nouvelles perspectives tout à fait réjouissantes. Je lirai bien sûr la fin de ce cycle pour ainsi avoir une vision globale de ces larmes du désert.

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