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Critiques de Félicien Champsaur (7)
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L'enfer de Verdun

En novembre 1916, l'écrivain et journaliste Félicien CHAMPSAUR est invité à se rendre sur le front. Avec un groupe de journaliste et quelques comédiens engagés pour aller distraire les soldats, il prend le train gare de l'est à Paris pour Verdun où, depuis février, français et allemands se livrent une féroce bataille. Le général Nivelle vient de reconquérir le fort de Douaumont, les ''Boches'' ont reculé mais le combat continue, sans merci, et les pertes humaines se comptent par milliers. Venu en observateur, le journaliste est pour la première fois confronté à la vérité de la guerre, dans toute son horreur, dans la boue et le sang des tranchées.





Un petit opuscule à lire comme le témoignage d'un homme mais aussi d'une époque. Dans le contexte difficile de 1916, CHAMPSAUR est imprégné d'un certain idéal patriotique. Il ne s'agit pas de ruiner l'effort de guerre ou de saper le moral de la population en se montrant critique envers vis-à-vis de la situation à Verdun. Il glorifie donc Nivelle, le héros qui repousse les ''Boches'', il vante le courage des poilus et se montre virulent avec l'ennemi, le tout dans une très belle envolée lyrique. Mais au-delà de cela, il ne peut nier l'ampleur du bourbier meusien. Dans la boue qui alourdit les pas, qui recouvre les hommes et les bêtes et ensevelit les corps, parfois surnage un cadavre ou juste un bras, une jambe. Français ou allemand ? La mort ne fait pas de différence. Loin de Paris et des discours optimistes des politiques, CHAMPSAUR fait l'expérience de l'enfer et son récit réussit parfois à en rendre compte. Trop peu cependant, le patriote prenant le pas sur le journaliste. A lire, pour les descriptions très visuelles des tranchées.
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Le jazz des masques

Toujours lu sur les conseils de mon collègue de travail, je dois dire que parmi les trois livres de Félicien Champsaur qu'il m'a fait découvrir, celui-ci est de loin mon préféré. Livre érotique si vous voulez sans être pornographique ni même le moins du monde choquant (et pourtant, pour ceux qui me connaissent un peu, ils savent combien je suis sensible à ce genre de choses), je dirais plutôt qu'il s'agit d'une bonne farce.



Très peu de personnages : André Sorel, ministre de l'intérieur, et son épouse Thérèse, Henri Brion, le meilleur ami du premier, le comte de Morgat appelé aussi "le monstre" en raison de son aspect hideux et enfin Marion Dormoy, tenancière d'une maison des illusions (une demi maison close si vous préférez).

L'histoire se déroule en 1928 en France, donc pendant l'entre-deux-guerres et les femmes se libèrent et certaines deviennent même libertines.

Thérèse Sorel, qui est depuis longtemps éprise du meilleur ami de son mari sait que celui-ci ne cédera pas à ses avances en raison du trop grand respect qu'il voue à celui qu'il considère comme son frère et qui a été son compagnon d'armes durant la Première Guerre mondiale. Aussi imagine-t-elle un piège pour pouvoir assouvir ses propres désirs : se faire passer pour une galante dans la maison de Marion Dormoy, dont André est un fidèle client, et ne se dévoiler à lui que voilée d'un masque et sans parler (les propos qu'elle voudra lui faire entendre, elle les tapera à la machine à écrire). Bien que ce plan ait été mûrement réfléchi, André se laissera-il prendre au piège sans découvrir le subterfuge ? D'ailleurs, ce dernier est-il réellement dépourvu de risques bien que Thérèse n'ait payé Marion que pour un seul entretien avec le prénommé Henri ?



Une pièce de théâtre légère, en trois actes, très bien écrite dans laquelle le lecteur aura le loisir de découvrir deux entractes qui sont plus écrits à la manières de courtes nouvelles. Dans le premier, l'on retrouve d'ailleurs le personnage de Lulu Doni que l'on retrouve dans plusieurs autres ouvrages de Félicien Champsaur (voir mes dernières critiques).

J'ai particulièrement aimé le troisième acte dans lequel il est essentiellement question de politique et c'est là que l'on voit que l'auteur était très en avance sur son temps et les critiques qu'il fait à l'encontre du gouvernement en place sont d'ailleurs toujours d'actualité puisqu'il fait notamment référence à une question intemporelle, celle de l'argent !

Enfin bref, j'ai bien apprécié cette lecture et si vous en avez l'occasion, je vous la recommande !
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Lulu, pantomime

Eh bien non, ici ce n'est pas La Mère Michel qui a perdu son chaty mais "Lulu qui a perdu son coeur".

Toujours lu sur les conseils de mon collèque de travail, j'ai beaucoup plus apprécié cet ouvrage de Félicien Champsaur car, non seulement j'ai compris là où l'auteur voulait en venir mais également parce qu'il faut vraiment prendre cet ouvrage non pas au second degré mais je dirais plutôt au troisième voire au quatrième degré.



En effet, ici Champsaur se moque du philosophe allmand, que vous cpnnaissez tous j'imagine, Arthur Schopenhauer. Le rôle qui lui attribue est à la fois celui de clown mais aussi celui de savant qui ne connaît l'art du baiser qu'à travers ses lectures et qui décide, en trouvant le coeur de Lulu, de l'examiner pour savoir comment le coeur d'une femme fonctionne. Ce qu'il ne comprend pas, c'est pourquoi Lulu propose de le lui expliquer à condition qu'il lui rende son coeur.



Bon, je ne vous en dit pas trop non plus car le plus drôle reste à venir mais il s'agit encore une fois d'un pantomime en 1 acte, comme le dernier que j'ai critiqué dons en clair, il faut que vous le voyuez pour percer tout le burlesque de l'ouvrage. A découvrir !
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Les Éreintés de la vie

Regardé plus que lu réellement étant donné qu'il s'agit d'un pantomime (les illuistrations sont d'ailleurs de Henry Gerbault) très bien réussies, l'on pourrait presque dire que cet ouvrage à été écrit (enfiin réalisé) à quatre mains : l'auteur et son illustrateur car, ici, comme dans la bande-dessinée les images aussi importantes que le texte et même bien plus évocatrices d'ailleurs.



Découvert par un de mes collègues de travail, j'ai lu ce petit ouvrage en un rien de temps et j'avoue que, s'il m'a fait sourire, je n'y ai pas trop trouvé de morale si ce n'est que l'auteur, par l'ansurde se moque des grandes professions de l'époque (celle de médecin et de banquier entre autres) puisque nous avons affaire à une doctoresse, Melle Beauty, qui soigne respectivement tous les personnages grâce à de l'eau régénératrice et, tenez-vous bien, cette eau est de l'Eau d'Amour.

Un ouvrage qui porte donc à sourire puisque l'on y rencontre des danseuses de music-hall, une clownesse ainsi qu'une fée et qui devait être à l'époque considéré comme de la littérature érotique mais que classerait certainemen aujourd'hui dans le comique, voire même dans du théâtre de l'absurde.



Une joyeuse découverte même si j'avoue que je n'ai pas toujours compris là où l'auteur voulait en venir !
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L'orgie latine

Voilà un roman monstre qui brasse avec jubilation tous les clichés du roman antiquisant : pures danseuses, gladiateurs ensanglantés, martyrs jetés aux fauves, décadence rageuse, présages inquiétants, catacombes terrifiantes, patriciens corrompus…



Rien ne vous sera épargné, dans cette folie bicolore jetant sur la page autant de sang que d’encre, des topoï que l’on attache à une Rome claudienne dominée par le monstre Messaline (figure centrale du roman, tissant, arachnéenne, la toile de luxure, dévoration, désirs échevelés, trahisons, mensonges, complots… dans laquelle s’engluent les autres personnages), comme des outrages les plus fameux que l’idée de décadence engendre (une impératrice à la sensualité plus exacerbée que Vénus elle-même tentant de violer qui se refuse à ses ardeurs ; une chrétienne, pure vierge effarouchée, livrée à un plantigrade qui, entre dévoration et copulation, choisit la dernière solution…).



La suite par ici : http://www.delitteris.com/notules/beau-comme-l-antique/
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Le bandeau

Félicien Champsaur, écrivain prolixe et célèbre du début du 20ème siècle, est totalement oublié aujourd'hui. La preuve, au moment où je rédige cette critique (le 6 avril 2024), je suis le seul lecteur du Bandeau sur Babelio.



A vrai dire, les histoires d'amour (ou plutôt de coucheries) de Jean Dardier, le héro du roman, ne sont pas vraiment intéressantes. Et surtout, il n'y a rien d'émoustillant dans l'écriture de Champsaur. Dans l'édition que j'ai lue, de belles illustrations de Raphaël Kirchner, et des vignettes de Benedictus, Morin, Orazi et Fabius Lorenzi, pourraient éveiller une légère excitation ... si on n'avait pas de nos jours à porté de main, bien mieux (ou bien pire) sur des sites Internet spécialisés (commençant par la lettre "X").



En fin de livre on trouve une chanson sur une mélodie de Massenet (avec la partition).



Espérons que ce livre publié en 1916 a permis à quelques soldats des tranchées de se consoler de l'éloignement de leur femme.
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Dinah Samuel

Biographie:http://www.efele.net/ebooks/livres/000290/dinah_samuel.grand.pdf



Fils de Joseph Louis Champsaur, gendarme, et de Marie Magdeleine Joséphine Arnaud, il est né le 10 janvier 1858 à Turriers dans les Basses-Alpes près de Digne, et mort à Paris le 22 décembre 1934 dans son appartement 82, avenue Foch. Il a été incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise1.



Aujourd’hui oublié, il fut pourtant l’un des écrivains les plus productifs de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Il laisse à la postérité une importante production journalistique et romanesque (Dinah Samuel, Lulu…).



Jeune provincial en quête de succès, Félicien Champsaur s’illustre tout d’abord à Paris par son activité journalistique prolixe. Il collabore à divers journaux (Le Figaro, Le Gaulois, L'Événement…) et participe à quelques revues qui fleurissent sur la rive gauche (Revue moderne et naturaliste…). Il fonde également Les Hommes d'aujourd'hui (en collaboration avec André Gill), il collabore au journal L'Hydropathe (d'Émile Goudeau), Les Contemporains (avec Alfred Le Petit) et diverses autres revues qui connaîtront un succès relativement éphémère (Le Panurge, Les Écoles…).

Émile Schuffenecker : Portrait de Madame Champsaur (1890, musée des beaux-arts de Pont-Aven)



Coutumier des cercles littéraires et des brasseries montmartroises où s’édifie une conception moderne de la littérature et des arts (Le club des Hydropathes, Le Chat noir…), il s’enivre de tous les plaisirs qu’offre l’espace de la création artistique parisienne où il entrevoit les fondements de son entreprise artistique. Il fréquente alors certaines figures illustres du Paris artistique et littéraire (Hugo, Verlaine, Rops, Grévin, Rodin…). En 1899, le guide Paris-Parisien le considère comme une « notoriété des lettres », en soulignant son « parisianisme raffiné » et son « féminisme aigu »2.



Du journalisme au roman en passant par l’écriture poétique, dramaturgique ou pantomimique, Félicien Champsaur laisse à la postérité une œuvre artistique bigarrée et éclectique. Entremêlant au roman diverses pièces rapportées (articles, poèmes, pantomimes, ballets, partitions musicales…), une dimension plastique diffusée par la prolifération d’illustrations et de mises en pages audacieuses, il incarne aujourd’hui encore une liberté romanesque inédite. Artiste se nourrissant de la diversité artistique parisienne, il rêva et défendît une liberté d’expression formelle résolument moderne :



« Je crois que le roman doit être multiforme, d’une originalité toujours renouvelée et de profonde vie, artiste, paré de toutes les richesses littéraires. Il doit, véridique, peuplé de types réels, choisis dans l’existence, s’inspirer des caractères observés d’hommes et de femmes, mais ne point se borner à les figer en des photographies quelconques, même retouchées par un artisan soigneux. La littérature contient, résume et diffuse tous les arts : elle doit les mêler en ses artifices » (Lulu, roman clownesque).



Ami du peintre Émile Schuffenecker, le portrait de son épouse a été peint par ce dernier.

Principaux ouvrages

Illustration



Dinah Samuel, Ollendorff, 1882, roman à clef ; réédition Séguier, « Bibliothèque Décadente », 1999 (ISBN 2-84049-134-6)

Miss América, Ollendorff, 1885, roman.

Entrée de clowns, Lévy, 1886, recueil de nouvelles.

Parisiennes, Lemerre, 1887, recueil de poèmes.

Les Bohémiens, Dentu, 1887, Ballet lyrique en 4 actes et 9 tableaux, illustré par Jules Chéret.

Lulu, Dentu, 1888, pantomime en un acte illustrée par Chéret, Gerbault, Morin.

L’Amant des danseuses, Dentu, 1888, roman, illustré par Jaquelux.

Les Éreintés de la vie, Dentu, 1888, pantomime en un acte illustrée par Gerbault.

La Gomme, Dentu, 1889, Pièces en trois actes illustrée par Chéret, Caran d’Ache, Gerbault.

Le Mandarin, Ollendorff, 1895-1896, trilogie romanesque (I : Marquisette - II : Un maître - III : L'Épouvante)

Régina Sandri, Ollendorff, 1898, roman.

La Faute des roses, Fasquelle, 1899, roman.

Nuit de fête, Offenstadt Frères, S.d., roman.

Poupée japonaise, Fasquelle, 1900, roman.

Lulu, Fasquelle, 1900, roman clownesque illustré par (entre autres) Bac, Bourdelle, Bottini, Cappiello, Chalon, Chéret, Gerbault, Rops, Van Beers, Willette…

Le semeur d’amour, Fasquelle, 1902, roman Hindou.

L’Orgie latine, Fasquelle, 1903, roman antique illustré par Auguste Leroux; réédité en février 2013 chez Le Vampire Actif.

L’Ingénue, Douville, 1905, roman illustré par Maurice de Lambert.

La Caravane en folie, Fasquelle, 1912, roman « colonial »

Le Bandeau, Renaissance du livre, 1916, roman illustré par Raphaël Kirchner.

Les Ailes de l'homme, Renaissance du livre, 1917.

Ouha roi des singes, Fasquelle, 1922, roman

Homo Deus, Ferenczi, 1923, roman.

Tuer les vieux. Jouir !, Ferenczi, 1925, roman « vache ».

Le Bandeau d'Eros, Ferenczi, 1925, roman, illustré par Jaquelux.

Le Chemin du désir, Ferenczi, 1926, premier volet d’une trilogie romanesque.

Le combat des sexes, Ferenczi, 1927, second volet de la même trilogie.

Les ordures ménagères, Ferenczi, 1927, dernier volet.

Jeunesse, Ferenczi, 1927, illustré par Léonnec.

Le Jazz des masques, Ferenczi, 1928, roman.

La Pharaonne, Ferenczi, 1929, roman, illustré par Jaquelux.

Nora, la guenon devenue femme, Ferenczi, 1929, illustré par Endré, Jaquelux et Naillod.

Le Crucifié, Ferenczi, 1930, roman biblique.

L'empereur des Pauvres, épopée spéciale en 6 volumes (1.Le Pauvre 2.Les Millions 3.Les Flambeaux 4.Les Crassiers 5.L'orage 6. Floreal)



Quelques ouvrages journalistiques



Le massacre, Dentu, 1885, recueil d’articles parus au Figaro.

Le cerveau de Paris, Dentu, 1886, articles, chroniques et critiques de la vie artistique parisienne.

Le Défilé, Havard, 1887, recueil d’articles.

Masques modernes, Dentu, 1889, recueil d’articles et de chroniques.



Références



Sur les autres projets Wikimedia :



Félicien Champsaur, sur Wikimedia Commons

Félicien Champsaur, sur Wikisource



↑ « Un incident aux obsèques de Félicien Champsaur », L'Archer,‎ mai 1935, p. IX (lire en ligne [archive])

↑ Paris-Parisien, Ollendorff,‎ 1899, p. 45
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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