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3.51/5 (sur 266 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cortenbergh (Belgique) , le 16/09/1913
Mort(e) à : Paris , le 07/03/2012
Biographie :

Après des études au collège de la Sainte-Trinité en Belgique, Félicien Marceau (Louis Carette de son vrai nom) intègre l'université de Louvain, faculté de philosophie et de lettres. Son engouement prononcé pour la littérature ne l'amène pas à exercer d'emblée une profession dans ce milieu. Il est nommé en 1936 à l'Institut national de radiodiffusion, pendant le guerre cet institut collabore avec les Allemands, il en démissionne.
A la libération, il sera condamné par contumace pour faits de collaboration et écrits antisémites à 15 ans de travaux forcés et à la déchéance de nationalité belge.
Naturalisé français, Félicien Marceau se consacre à l'écriture de quelques ouvrages aux styles divers et variés : romans, pièces de théâtre, essais... Nombreux sont ceux qui lui ont valu l'obtention de prix ; le prix des Quatre Jurys, le prix Pellman pour sa pièce 'Caterina', le prix Interallié pour 'Les Élans du coeur', le prix Goncourt pour son roman 'Creezy', le prix Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son oeuvre, le grand prix de la Société des auteurs pour l'ensemble de son oeuvre théâtrale, le prix Jean Giono pour 'La Terrasse de Lucrezia'... Sa notoriété est telle qu'il fut élu à l'Académie française le 27 novembre 1975 au fauteuil de Marcel Achard. `À l'annonce de son élection, le poète Pierre Emmanuel (élu en 1968 au 4e fauteuil), se déclare démissionnaire en réaction à l'attitude de Félicien Marceau durant l'Occupation.

Félicien Marceau est également connu pour ses nombreux textes concernant l'écrivain français Honoré de Balzac, en particulier pour son ouvrage "Balzac et son monde".
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Source : Evene, Wikipedia
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Alain Finkielkraut est reçu sous la Coupole, le jeudi 28 janvier 2016, au fauteuil de M. Félicien Marceau pour lequel il fait l'éloge. (fauteuil 21). 


Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
Se pourrait-il que le désespoir ne soit rien d'autre que ce désert, ce vide, cette érosion de tout ce qui m'entoure, cette distance entre les choses et moi, cette indifférence, cette absence totale de raison d'aller ici ou ailleurs, de faire ceci ou autre chose ?
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Félicien Marceau
On ne devient pas un autre homme. Mais en nous et autour de nous, tout change.
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Point d'amour sans respect, c'est vrai, ni de respect sans amour. Mais, suivant que l'un ou l'autre domine, tout peut prendre un air différent.
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Lorenzo. - Le Roi nous hait. Je ne parle pas de vous et moi, bien entendu. Je vous parle de Venise.
Giorgio. - Venise lui a donné sa femme.
Lorenzo. - Et, par voie de conséquence, il considère Venise comme sa belle-mère : avec méfiance.
Giorgio. - C'est grâce à nous qu'il a pu monter sur le trône.
Lorenzo. - C'est un genre de services que les rois ne pardonnent pas.
Giorgio. - Il devrait nous être reconnaissant.
Lorenzo. - Les rois n'ont pas sur ce chapitre les idées de tout le monde.
Giorgio. - Nos troupes, nos navires, notre argent...
Lorenzo. - Ils pèsent sur lui comme une hypothèque.
Giorgio. - C'est incroyable...Il vous reste un atout cependant.
Lorenzo. - La Reine ?
Giorgio. - La Reine, oui.
Lorenzo. - Depuis que vous êtes ici, combien de fois avez-vous pu la voir ? J'entends, la voir seule.
Giorgio. - A vrai dire, avec toutes ces fêtes, pas une fois.
Lorenzo. - Et vous êtes son frère...
Giorgio. - Lorenzo !
Lorenzo. - Quoi ?
Giorgio. - Dois-je comprendre que vous n'êtes même pas son amant ?
Lorenzo. - Même pas, non.
Giorgio. - Elle ne vous aime plus ?
Lorenzo. - Elle m'aime toujours. Elle souffre autant que moi.
Giorgio. - Mais alors ?
Lorenzo, évasif. - Des obstacles...
Giorgio. - Des obstacles ! Deux êtres qui s'aiment.
Lorenzo. - Deux êtres qui s'aiment sont, comme les autres, soumis aux lois de l'espace et du temps.
Giorgio. - C'est-à-dire ?
Lorenzo. - Que, pour passer des sentiments aux actes, il y a deux questions qui se posent : où et quand ? Caterina et moi, nous sommes ici deux otages, deux prisonniers, épiés, surveillés, la Vénitienne et le Vénitien, deux ennemis.
(Acte II. Scène III)
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MAGIS
[…] Non, ce qui me tracassait, c’était une phrase de Gustave. Je croyais l’aimer, il m’avait dit. Il croyait aimer Justine. Et sincèrement. Les veaux, c’est rare qu’ils ne soient pas sincères. Jusqu’au jour où… Ce qui fait que, s’il ne l’avait jamais rencontrée, sa Georgette, il aurait pu vivre jusqu’à cent ans en croyant que ce qu’il éprouvait pour Justine, c’était l’amour. Heureux. Content. Vivant sur un sentiment qu’en réalité il n’éprouvait pas. Parce qu’enfin, sa Georgette, il l’avait connue comment ? Par hasard. Il aurait pu aussi bien ne pas la rencontrer. Et il y a des gens certainement, des tas, qui ne l’ont jamais rencontrée, leur Georgette. Et qui parlent, qui jugent, qui tranchent. On dit : l’amour. On répond : l’amour. Et chacun parle d’autre chose. L’un en est à Justine, l’autre en est à Georgette… Puis, sa Georgette, bon, très bien, parfait, mais si demain il en rencontre une autre, puis une autre, Adèle, Lucie, Zoé… C’était donc ça l’amour ? Une échelle dans le noir dont on ne sait jamais combien d’échelons il reste, un ascenseur dont on ignore à quel étage il se trouve. Où est le sérieux ? La garantie ?... Je parle de l’amour. Le désir, c’est pareil. On dit : avec Léa c’est formidable. Mais ça veut dire quoi, formidable ! Relatif. Vous me direz : l’amour, ça se sent. La fièvre aussi, ça se sent. N’empêche qu’il y a le thermomètre. Ce n’est pas pareil d’avoir trente-sept virgule cinq ou trente-neuf virgule huit. Hein, je pense que… L’amour, comment savoir ? Formidable… Mais formidable trente-sept virgule cinq, ou formidable trente-neuf virgule huit ? Un bubon, c’est un bubon. Un cancer, c’est un cancer. Mais l’amour ? Georgette plus que Justine, bon, ça va. Mais ce n’est pas une mesure, ça. Aucune raison là-dedans. Rien de sérieux. Quand on va au fond des choses… Et derrière Georgette ? Après Georgette ?... Il faudrait tout le temps vérifier alors ? Avec toutes les femmes. Et si tout cela n’était qu’une blague, une énorme blague… Hein, si l’amour, ce n’était qu’une idée, une idée qu’on se fait… Puisqu’on ne sait pas. Puisqu’on n’est jamais sûr. Et voilà le sentiment qui mène le monde. Parce qu’il y a des gens qui, par amour, font des choses incroyables. Qui déménagent, qui changent de métier. Tout ça pourquoi ? Pour une fièvre dont ils ne savent même pas si c’est trente-sept virgule cinq ou trente-neuf virgule huit.
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MAGIS
Chez Rose, pas de raisons. Chez les Berthoullet, il en traînait dans tous les coins. J’étais mûr pour la péripétie. Quiconque se met à penser aux raisons, l’angoisse se profile – et, derrière, la péripétie. On est heureux, on cherche les raisons de son bonheur, on s’aperçoit alors qu’elles sont précaires. Je pourrais être malade, perdre mon emploi, je n’ai pas d’économies : l’angoisse. On s’agite, on cherche autre chose : la péripétie… Je me disais : Rose, d’accord, bon, le plus beau derrière du quartier, certainement, mais quoi, depuis deux ans, ça ne peut pas durer… Mais où est-il écrit que les choses, ça ne doit pas durer ? Et la Tour Eiffel, elle ne dure pas, non ?
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(...) il vouait à l'exécration ce monde, ce foutu monde qui se croit libre, ce monde où, de toutes les bouches, comme une bulle, sort le mot liberté, ce monde qui s'en goberge, qui s'en pourlèche, qui s'en barbouille jusqu'aux naseaux, qui le clame dans ses cortèges, qui l'inscrit sur ses banderoles, sans voir qu'entre la liberté et lui, il y a toujours un papier qui manque, qu'entre la liberté et lui, il reste la bêtise, l'inertie, les règlements avec leurs barbelés, les lois avec leurs miradors, les cons avec leurs conneries, les choses enfin avec leur pesanteur.
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Je pense souvent à Venise. Quelle ville étonnante, tout enroulée sur elle même, lovée autour de son grand canal, repliée sur ses ruelles, tortueuses, propice, truquée comme un théâtre, bourrée comme un bas de sorcière. Point de voitures, point de chevaux, rien que le glissement silencieux des gondoles, les canaux qui tournent, tournent comme un songe, la ville du pouvoir secret, des arrière-pensées...
(Le Roi - Acte II - Scène IV)
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– D’abord comment va-t-il ?
– Il va très bien.
– Il est heureux ?
– Il est libre.
– C’est différent ?
– C’est l’étage au-dessus.
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Au lever du rideau, Magis est seul à l'avant-plan. Il est occupé à réparer le poste radio. Il chantonne, se gratte, grimace. Passe ainsi un temps assez long puis : - Magis, vers le public.
Je bricole... (il se remet à son poste de radio. Nouveau temps) Le dimanche, forcément...Je m'occupe...
Brusquement la radio se déchaîne. Musique aussi actuelle que possible.
Magis sursaute, puis écoute. La radio s'arrête brusquement. Magis a un geste de dépit et se remet à réparer...
(lever de rideau de la pièce extraite du volume paru aux éditions "Gallimard" en 1957)
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