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Critiques de Felipe Hernández Cava (27)
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Berlin, 1931

Cette BD est incroyable ! Elle ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.

Première vignette : on reconnait un Picasso. Puis le plan s'écarte et on voit un nazi qui observe ce tableau et qui fait ce commentaire : "un art très nettement dégénéré".

Voilà, en 2 vignettes et une phrase, le ton est donné.

Dans les deux premières planches, les dessins sont encore figuratifs, les contours nets et les décors détaillés. Mais plus on avance, plus les dessins se muent en tableaux étranges, les contours disparaissent, ne laissant parfois que la couleur, les ombres, la lumière au point qu'on a parfois du mal à distinguer les personnages mais l'ambiance, elle, est palpable.

Le nazi attend des "terroristes bolcheviques" dans un cabaret, mais c'est tout d'abord avec un certain Hewitt que va se faire la rencontre. Quelques échanges de paroles, un coup de feu, Hewitt est blessé, et sauvé in-extremis par une femme, Martha. Difficile d'en dire plus sur l'intrigue car il y a plusieurs retournements de situation.

Le nazi reviendra plusieurs fois, et au fur et à mesure, sa figure se transforme, devient de plus en plus grimaçante, tordue, comme dans les tableaux de Bacon et jusqu'à ne plus être que l'ombre de lui-même, une ombre sale, jaunâtre, effrayante.

Les traits, comme les couleurs, et comme les textes, sont violents, bruts, changeants, déstabilisants. Le style varie quasiment d'une page à l'autre et on n'en finit pas de feuilleter l'album pour observer, pour comparer et pour chercher à quoi cela nous fait-il bien penser. Les références sont nombreuses, on pense notamment bien sûr à l'expressionnisme allemand, mais il y en a beaucoup d'autres : films, romans et tableaux qui sont mentionnées dans la préface :

Cet album est sans doute peu accessible mais c'est un travail artistique alternatif assez fascinant et totalement unique.





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Je suis mon rêve

Un album qui va chercher dans la tragédie et l’horreur tant de beauté et de poésie qu’il en est particulièrement troublant.
Lien : http://www.bdencre.com/2012/..
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Je suis mon rêve

On y est littéralement aspiré par le dessin de Pablo Auladell : une évocation graphique envoûtante, d'une intensité feutrée, où se réinvente l'explicite cruauté de la tragédie en marche et où s'impose l'impalpable et obsédante présence des fantômes qui hantent le héros.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Je suis mon rêve

Tant dans le traitement que dans le contenu cet album est une réussite totale. Profondeur, retenue, poésie caractérisent ce récit qui narre des faits atroces qui ont eu lieu pendant la seconde guerre mondiale. Cava et Auladell nous émeuvent et nous amènent à réfléchir sur ce qui conduit un individu à des actes fanatiques.
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Je suis mon rêve

un émerveillement visuel et un texte très poétique, riche en allusion et double sens qui raconte la reation à travers le temps entre une shamane et un pilote d'aviation allemand pendant la seconde guerre mondiale. Mélange surprenant d'histoire familiale, de rencontres improbables, de dénonciation des horreurs de la guerre et de shamanisme. Ce livre au titre magnifique récame plusieurs lectures pour en aisir toute la portée. Dense et puissant!
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Je suis mon rêve

Un sujet magnifiquement illustré. Envoutant
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Je suis mon rêve

Passé relativement inaperçu pour l’instant, ce récit étonnant mérite d’être lu avec attention : réellement profond […] et esthétiquement puissant, c’est une introduction enthousiasmante à la bande dessinée espagnole contemporaine, qui prouve ici sa richesse.
Lien : http://www.du9.org/chronique..
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Je suis mon rêve

Je suis mon rêve est un magnifique roman graphique de Felipe Hernandez Cava et de Pablo Auladell.



Cette bande dessinée aborde le sujet de la 2nd guerre mondial en Crimée, vu par les yeux d'un aviateur. Entre histoire familial, et récit historique, cette oeuvre est d'une beauté puissante et émouvante. Un sujet profond, avec un traitement profond, qui mériterait plusieurs lectures pour bien en saisir l'entièreté du sens. Le tout servi avec un graphisme d'une grande beauté, utilisant en grand parti le noir et le blanc donnant un aspect très profond et sombre à l'oeuvre.



Une belle découverte.
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Le piège

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Le piège

Dans l'Espagne de Franco immédiatement après la Seconde Guerre Mondiale, la guerre civile est toujours présente dans les esprits et certains résistants républicains sont toujours actifs, mais en tant que terroristes : assassinats de balances, attentats... Dans ce contexte, nous suivons un dessinateur, ancien républicain, qui a perdu son métier d'instituteur. Il se reconvertit de la BD.

L'histoire est noire, oppressante exactement comme le signale la quatrième de couverture. Dans le même genre on peut voir les œuvres d'Alberto Breccia sur l'Argentine dictatoriale. Le dessin est très recherché : on est dans le noir et blanc à l'état pur, alors les auteurs jouent sur les formes, parfois fantastiques, et le trait, tantôt au pinceau, à l'aquarelle, et tantôt en ligne claire (pour les passages où on est dans la Bd de l'auteur présenté).

Le scénario est complexe, machiavélique tant on ne sait plus qui manipule vraiment qui. En tout cas, les forces franquistes sont de belles crapules.
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Le piège

Après le très dérangeant Maus, voici un autre devoir de mémoire : Le Piège.

Les points communs avec Maus sont multiples : deux albums en noir et blanc, deux périodes sombres qui ressurgissent du passé. Le nazisme des camps de juifs pour Maus et le franquisme espagnol pour Le piège.

Et dans les deux histoires, des portraits en demi-teinte ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc. Étonnant parallèle.

Ce qui frappe en premier lieu dans Le Piège, ce sont les dessins en noir et blanc, en noir surtout avec de grands aplats très graphiques. Certains dessins sont de véritables prouesses.

Avec en prime, une idée astucieuse : le scénario du Piège met en scène ... un dessinateur de BD et on a donc bien sûr droit à "la BD dans la BD". Le héros prépare un épisode des aventures d'un super-héros en prise avec un affreux méchant. Les dessins de cette nouvelle BD s'intercalent dans la BD elle-même. Les dessins de la BD en création sont clairs et naïfs, les dessins de la vraie vie sont noirs et oppressants.

Peu à peu, au fil des pages, les deux histoires se rapprochent ou se répondent ...

L'autre versant du Piège , c'est bien sûr le franquisme.

Les années de l'après-guerre, de cette dictature policière que l'Espagne a tenté d'oublier en refermant le couvercle sur cette sombre période.

Plusieurs épisodes sont évoqués dans Le Piège comme les camps de réfugiés en France ou encore le rapatriement d'un train de grandes oeuvres de peinture qui avaient été mises à l'abri en Suisse pendant la guerre.

Un album sombre et oppressant, comme ses dessins, que l'on doit à Felipe H. Calva (scénario) et Federico del Barrio (dessins).
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Les mains obscures de l'oubli

Les Mains obscures de l'oubli commencent avec l'histoire de Pascal, un homme de main du milieu marseillais. Dans les années quatre-vingt, il passe un contrat avec un chef d'entreprise basque qui, racketté par l'ETA, refuse de payer. Le deal est simple : si le boss vient à mourir, Pascal doit tuer Itzala, le responsable du rançonnement. À sa sortie de prison, Pascal apprend que le Basque est mort. Et Pascal est un homme d'honneur... Commence alors une plongée dangereuse et désespérée dans une société rongée par la peur et le silence, où une seule chose est sûre : à la fin, les victimes innocentes sont oubliées.
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Les mains obscures de l'oubli

Les mains obscures de l’oubli est un polar dans la plus grande tradition avec celui qui sort de taule après 20 ans pour un crime qu’il n’a pas commis en endossant la responsabilité du fils du chef de la mafia locale. Marseille sera encore à l’honneur. Quel bonheur que d’y vivre !



J’avoue avoir été ralenti par une narration assez bavarde. La fluidité du récit en prend un sacré coup. Cependant, c’est intelligent dans l’écriture et du coup, on arrive à se maintenir non sans effort. Il s’agit de savoir si notre gars va pouvoir honorer sa promesse faite à quelqu'un qui est mort assassiné par l'ETA. Il est en effet question de terrorisme mais également d’honneur.



Autre reproche : la couverture ne reflète absolument pas le propos de cette BD. On a droit à un déguisement sorti du carnaval de Venise pour illustrer une société secrète. J’avoue ne pas avoir compris l’allusion ou le sens profond car je ne fais pas le lien.



Au final, c’est pas mal mais ce n’est pas ce que je préfère.
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Les mains obscures de l'oubli

Sans être virtuose, il remplit son office et instaure, par son trait jeté et ses couleurs envoûtantes, des ambiances qui conviennent parfaitement à ce type de récit. Sans oublier une couverture à la composition originale et d’une rare élégance.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Les mains obscures de l'oubli

Une oeuvre qui aborde avec talent et intelligence la question basque. Un titre à découvrir sans hésiter !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les mains obscures de l'oubli

C’est austère, amer, érudit, sombre. Mais tellement puissant.
Lien : http://www.bodoi.info/les-ma..
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Les mains obscures de l'oubli

COMME AU CINEMA !



C'est une longue histoire, genre polar. Cela se lit comme on regarde un film de Melville. Il y a beaucoup de texte. Aucun faux-pas. le sujet est maitrisé.



Il n'y a rien de drole mais on a passé un bon moment a regarder ces dessins réalistes et ces couleurs sobres et bien travaillées.



Une bonne scéance du Mercredi soir.









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Les racines du chaos, tome 1 : Lux

Œuvre magistrale, thriller politique, mêlant manipulation psychologique aux soubresauts pesants de l’histoire européenne de la Guerre froide.
Lien : http://bdzoom.com/86783/bd-v..
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Les racines du chaos, tome 1 : Lux

Les racines du chaos nous plonge dans l'histoire de la Fédération de Yougoslavie. Nous sommes dans les années 50 au sortir de la Seconde Guerre Mondiale qui a bouleversé l'équilibre de la région puisqu'un communiste a pris le pouvoir à savoir le maréchal Tito. L'action se situe à Londres dans le milieu des exilés. Un homme va découvrir le passé de sa mère après sa mort mystérieuse.



Il est vrai que l'histoire est plutôt complexe et qu'il va falloir s'accrocher pour pouvoir pleinement apprécier. Pour autant, je n'ai pas aimé le dessin qui est beaucoup trop terne. Le choix des couleurs ne va pas arranger les choses. C'est plutôt un rendu assez terne et les visages se devine à peine. Du coup, cela ne facilitera pas la lecture qui deviendra un peu fastidieuse. L'alchimie entre le scénariste et le dessinateur n'a pas eu l'effet escompté en ce qui me concerne.



Un thriller à la fois d'espionnage et de politique qui est plutôt intéressant car le travail demeure honnête. C'est pas mal mais sans être exceptionnel.
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Les racines du chaos, tome 1 : Lux

Les racines du chaos tome 1, 1956 en Angleterre, une femme est percutée par une voiture, son fils, Alex, chimiste, mis au courant apprend que celle-ci, originaire de Yougoslavie, était en possession d'une bombe lors de son" assassinat".

Je ne pensais pas retrouver dans ce roman graphique quelques thèmes identiques abordés dans mon autre lecture du moment (l'homme de Berlin); l'Europe durant la seconde guerre mondiale, l'Europe au centre de ce conflit mais surtout la Yougoslavie.

Mais l'histoire continue dans un second tome alors qu' Alex et une jeune femme appartenant au MI6 partent pour Majorque à la recherche de royalistes serbes.
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