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3.3/5 (sur 64 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Québec , le 31/08/1896
Mort(e) à : Québec , le 24/08/1982
Biographie :

Mgr Félix-Antoine Savard est né à Québec. Son enfance s'écoule à Chicoutimi. C'est là qu'il fait ses études secondaires et son cours de théologie. Il aime à passer ses vacances dans la forêt ou sur l'eau à faire du cabotage, du Saguenay à la côte Nord. Il a de fréquents contacts avec les habitants, les bûcherons, les gens de la mer.

Il est ordonné prêtre, le 4 juin 1922, par Son Exc. Mgr M.-T. Labrecque, évêque de Chicoutimi. Tout en accomplissant sa tâche sacerdotale, il se perfectionne dans l'art littéraire: durant son stage de professeur au Séminaire de Chicoutimi (1922-1927), puis durant son ministère paroissial, soit de vicaire (1927-1930), soit de curé-fondateur de Saint-Philipppe de Clermont, comté de Charlevoix (1931-1945), il refait ses humanités en compagnie des classiques grecs, latins, ou de grands poètes français, tels que Mistral, Claudel, Valéry et Péguy.

Pendant dix-sept ans, il vit dans l'intimité d'hommes familiers des rythmes de la nature: ce sont ses humanités vivantes. Car, à son champ d'activité paroissiale, il ajoute la charge de missionnaire-colonisateur. Imbu du sentiment national qui le maintient toujours en éveil, il prêche l'amour de la terre et la fidélité au sol canadien, il parcourt les paroisses de Charlevoix, il recrute des gens qui, faute de terres arables à mettre en valeur, sont menacés d'émigrer vers les villes canadiennes ou les centres industriels de la Nouvelle-Angleterre, et il les dirige vers l'Abitibi, prometteuse région de colonisation.

Avec l'amour d'un poète et d'un patriote, il a recueilli quelques souvenirs et expériences de cette période féconde dans un livre dont le titre a la saveur de la terre neuve: L'Abatis, livre d'action et de prose d'art qui renferme probablement ses meilleures pages.

Son premier roman, Menaud, maître-draveur, publié en 1937, le rend célèbre et lui vaut l'année suivante d'être lauréat de l'Académie française. 1941 marque le début de sa carrière à l'université Laval. En 1945, l'université le nomme professeur agrégé titulaire de la chaire de poésie française. Il publie la même année L'abattis qui lui vaut la médaille Lorne Pierce et il est reçu dans les rangs de la Société royale du Canada.

La Minuit paraît en 1948 et cette même année la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal lui décerne le prix Duvernay. En 1950, il est nommé doyen de la faculté des Lettres de Laval, poste qu'il occupe jusqu'en 1957, un pavillon de cette université porte d'ailleurs son nom.
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Source : felix.cyberscol.qc.ca
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Félix-Antoine Savard
Comme un athlète
nu
Ce bouleau dans l’aurore !
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Les tentes avaient été dressées une quinzaine de jours auparavant par les draveurs du "temps de glace".
On appelle ainsi, au pays du Québec, ceux qui, dès la première fonte des neiges vont ouvrir les chenaux des rivières et préparer la grande drave.
C"est, de toutes, la corvée la plus dure et la plus hasardeuse.
Les hommes ont à se battre contre le froid, la neige et l'eau.
D'une étoile à l'autre, ils doivent dégager les billes encavées dans la glace, courir sur le bois en mouvement, s' agripper aux branches, aux rochers de bordure quand l'eau débâcle et qu'elle veut tout emporter comme une bête en furie.
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___ L'avenir s'avance par des sentiers impénétrables, dit un Ancien. Mais, tu sais , maintenant . Délivre la liberté.
___ Où est -elle? dit Alexis.
___ En toi même . On commence à vaincre dès qu'on commence à vouloir.
____ Je souffre , et je veux, s'écria Alexis.
____Désormais, souviens-toi; et marche. Avant par tout !
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C’est la drave.

Menaud, son fils et leurs compagnons font face à un embâcle. Soudain la rivière se met à frémir, à gronder, à se hérisser. La bête se dresse et à travers ce tumulte, Menaud entend un chant :

« Nous sommes venus il y a trois cents ans et nous sommes restés ! »

« Nous avons marqué un plan du continent nouveau, de Gaspé à Montréal, de Saint-Jean d’Iberville à l’Ungava, en disant : « Toutes les choses que nous avons apportées avec nous, notre culte, notre langue, nos vertus et jusqu’à nos faiblesses deviennent des choses sacrées, intangibles et qui devront demeurer jusqu’à la fin. »

« Car nous sommes d’une race qui ne sait pas mourir ! »
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Le passé? Ils accablent leurs morts de belles paroles pour n'avoir pas à les entendre.
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Et soudain...

« Une clameur s’éleva ! Tous les hommes et toutes les gaffes se figèrent immobiles...ainsi les longues quenouilles sèches avant les frissons glacés de l’automne. Joson, sur la queue de l’embâcle, était emporté, là-bas... Il n’avait pu sauter à temps.

Menaud se leva. Devant lui, hurlait la rivière en bête qui veut tuer. Mais il ne put qu’étreindre du regard l’enfant qui s’en allait, contre lequel tout se dressait haineusement, comme des loups quand ils cernent le chevreuil enneigé.

Cela s’agrippait, plongeait, remontait dans le culbutis meurtrier... Puis tout disparut dans les gueules du torrent engloutisseur.

Menaud fit quelques pas en arrière ; et, comme un boeuf qu’on assomme, s’écroula, le visage dans le noir des mousses froides. »
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___L'avenir s'avance par des sentiers impénétrables,dit un ancien. Mais tu sais maintenant. Délivre la liberté .
___Où est -elle ? dit Alexis.
___En toi-même. On commence à vaincre dès qu'on commence à vouloir.
____Je souffre , et je veux, s'écria Alexis .
_____Désormais , souviens-toi, et marche. Avant partout !
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Et l'on n'entendait plus que le frappement du ros qui tassait la
tissure entre les fils de la chaîne.
Un rythme la berçait de droite à gauche. De ses deux bras harmonieusement
levés l'un après l'autre, elle semblait battre la mesure à
quelque mystérieuse musique, cependant qu'à la trame de cette
lourde étoffe grise, elle insérait toute la chaleur de son être pour
son père, pour Joson, qu'elle protégerait ainsi contre le froid qui
glace là-bas le coeur des hommes.
Et c'était sa manière à elle de dire à chaque coup de marchette:
« Une race qui ne sait pas mourir!»
Ce qu'elle faisait là, sa mère et bien d'autres femmes l'avaient
fait avant elle, entremêlant aux laines de subtils sentiments de
force, de résistance, et des prières même.
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À l'aigle souverain est réservé le privilège de rythmer le sublime dialogue de la terre et du ciel.
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Mais les paroles de Marie sonnaient encore, sonnaient autour
de lui comme les grelots d'une carriole de noces:
« Ce serait plaisant de vivre icitte... tranquille!»
Avant de prendre la dépente de la côte, il s'arrêta pour
regarder la lumière de la maison promise; mais une bourrasque
venue de la montagne lui jeta au visage un air froid,
comme un reproche.
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