Jésus sommeillant, saint Joseph lit avec patience la partition, et l'âne aux longues oreilles semble un auditeur attentif et privilégié. Ce tableau délicieux témoigne de la passion musicale de l'auteur et de son goût pour l'humour et la satire.
Bacchus, huile sur toile, vers 1596.
Si Caravage et son art restèrent dans l'oubli depuis près de 300 ans, force est de constater que, depuis le début du XXe siècle, une rédemption leur a été amplement accordée. Bien que banni (Poussin ne dit-il pas qu'il était venu pour détruire la peinture ?) et enfoui dans les méandres de l'oubli, son nom semble avoir pourtant surgi dans la mémoire collective à certains moments précis de l'histoire. À l'époque déjà, un contemporain de Caravage, Giovanni Baglione, avait su reconnaître l'importance de celui-ci en tant que précurseur d'un style résolument moderne.
(page 7)