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4.6/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulon , le 19/07/1849
Mort(e) à : Paris , le 09/12/1906
Biographie :

Ferdinand Vincent-de-Paul Marie Brunetière est un historien de la littérature et critique littéraire français.

Il échoue à l’École normale supérieure en 1869 et 1870, devient répétiteur dans des institutions privées. Il collabore à partir de 1875 à la "Revue des deux Mondes", dont il devient le secrétaire de rédaction de 1877 à 1893, puis le directeur en 1893.

Maître de conférences à l’École Normale Supérieure en 1886, il est décoré, en 1887, de la Légion d'honneur. Il devient ensuite professeur à la Sorbonne. Élu membre de l’Académie française le 8 juin 1893.

Ce fut un farouche adversaire du naturalisme. Il condamna Zola dans "Le Roman naturaliste" pour ses" grossièretés révoltantes et malsaines".
Sa célèbre théorie de l'"évolution des genres" est de filiation darwiniste, lorsqu'il conclut à une identité entre les sciences naturelles et l'histoire littéraire.

Publié en 1898 son "Manuel de l'histoire de la littérature française" lui valut une renommée européenne.

D'abord libre penseur, il se fit, à la fin de sa vie, le champion du christianisme social. Son entretien avec Léon XIII en 1894 est célèbre.
Il fut antidreyfusard par souci de préserver les institutions.

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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.
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Que la soirée est fraîche et douce !
Oh ! viens ! il a plu ce matin ;
Les humides tapis de mousse
Verdissent tes pieds de satin.
L’oiseau vole sous les feuillées,
Secouant ses ailes mouillées ;
Pauvre oiseau que le ciel bénit !
Il écoute le vent bruire,
Chante, et voit des gouttes d’eau luire,
Comme des perles, dans son nid.

La pluie a versé ses ondées ;
Le ciel reprend son bleu changeant ;
Les terres luisent fécondées
Comme sous un réseau d’argent.
Le petit ruisseau de la plaine,
Pour une heure enflé, roule et traîne
Brins d’herbe, lézards endormis,
Court, et précipitant son onde
Du haut d’un caillou qu’il inonde,
Fait des Niagaras aux fourmis !

Tourbillonnant dans ce déluge,
Des insectes sans avirons,
Voguent pressés, frêle refuge !
Sur des ailes de moucherons ;
D’autres pendent, comme à des îles,
A des feuilles, errants asiles ;
Heureux, dans leur adversité,
Si, perçant les flots de sa cime,
Une paille au bord de l’abîme
Retient leur flottante cité !

Les courants ont lavé le sable ;
Au soleil montent les vapeurs,
Et l’horizon insaisissable
Tremble et fuit sous leurs plis trompeurs.
On voit seulement sous leurs voiles,
Comme d’incertaines étoiles,
Des points lumineux scintiller,
Et les monts, de la brume enfuie,
Sortir, et, ruisselants de pluie,
Les toits d’ardoise étinceler.

Viens errer dans la plaine humide.
À cette heure nous serons seuls.
Mets sur mon bras ton bras timide ;
Viens, nous prendrons par les tilleuls.
Le soleil rougissant décline
Avant de quitter la colline,
Tourne un moment tes yeux pour voir,
Avec ses palais, ses chaumières,
Rayonnants des mêmes lumières,
La ville d’or sur le ciel noir.

Oh ! vois voltiger les fumées
Sur les toits de brouillards baignés !
Là, sont des épouses aimées,
Là, des coeurs doux et résignés.
La vie, hélas ! dont on s’ennuie,
C’est le soleil après la pluie. —
Le voilà qui baisse toujours !
De la ville, que ses feux noient,
Toutes les fenêtres flamboient
Comme des yeux au front des tours.

L’arc-en-ciel ! l’arc-en-ciel ! Regarde. —
Comme il s’arrondit pur dans l’air !
Quel trésor le Dieu bon nous garde
Après le tonnerre et l’éclair !
Que de fois, sphères éternelles,
Mon âme a demandé ses ailes,
Implorant quelque Ithuriel,
Hélas ! pour savoir à quel monde
Mène cette courbe profonde,
Arche immense d’un pont du ciel !

Victor HUGO (Odes et ballades, 1828)
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Ferdinand Brunetière
« C’est le commencement du bon goût que d’aimer à lire un beau texte dans une belle impression. »
de Ferdinand Brunetière
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Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est arrivée.
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Quand ils [les internationalistes] ont donc vu que ni les finesses de leur érudition, ni la félicité qu'ils promettaient à ceux qui les écouteraient, ni l'illusion de la paix perpétuelle ne réussissaient à triompher de l'idée de patrie, ils ont alors changé de tactique. Patiemment, - et sans déclarer un dessein dont aussi bien quelques-uns d'entre eux n'avaient peut-être pas une conscience très claire, - ils ont essayé de défaire le travail des siècles. L'une après l'autre, ils ont entrepris de détruire toutes les traditions qui sont comme les racines de l'idée de patrie. Ils se sont efforcés, en deux mots, de dénaturer l'âme française. Et vous me direz, Messieurs, qu'ils n'y ont pas jusqu'à présent réussi davantage. Mais, prenez-y garde ! quand ils n'y devraient jamais réussir, - et je l'espère pour ma part, - ce n'est jamais pourtant sans affaiblir étrangement un grand peuple que l'on essaie de briser les liens qui le rattachent à son propre passé.
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(...) je vous déclare avant tout qu'au sens actuel, au sens politique du mot, je ne suis pas socialiste. Je le regrette, - ou, pour mieux parler, je regrette que l'abus que l'on a fait de ce mot m'empêche de m'en servir ; je regrette qu'un mot qui ne devrait être, comme je le disais dans une récente occasion, un mot qu'on n'avait inventé que pour être l'antithèse du mot d'égoïsme et le synonyme de solidarité, en soit venu jusqu'à ne signifier que haine et misérable envie ; je regrette qu'on l'ait compromis dans de criminelles aventures ; et en d'autres temps, moins troublés, moins confus, où je n'aurais pas risqué d'être mal compris, j'aurais aimé à me dire socialiste. Mais je ne le suis pas !
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Mais je ne réussirais pas à te changer, je ne réussirais même pas à te faire comprendre comment j’envisage et saisis le bonheur, c’est-à-dire l’acceptation de la vie, quelle qu’elle soit ! Il y a une personne qui pourrait te modifier et te sauver, c’est le père Hugo, car il a un côté par lequel il est grand philosophe, tout en étant le grand artiste qu’il te faut et que je ne suis pas. Il faut le voir souvent. Je crois qu’il te calmera : moi, je n’ai plus assez d’orage en moi pour que tu me comprennes. Lui je crois qu’il a gardé sa foudre et qu’il a tout de même acquis la douceur et la mansuétude de la vieillesse.
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Pauvre cher ami,
Je t’aime d’autant plus que tu deviens plus malheureux. Comme tu te tourmentes et comme tu t’affectes de la vie ! Car tout ce dont tu te plains, c’est la vie, elle n’a jamais été meilleure pour personne et dans aucun temps. On la sent plus ou moins, on la comprend plus ou moins, on en souffre donc plus ou moins, et plus on est en avant de l’époque où l’on vit, plus on souffre. Nous passons comme des ombres sur un fond de nuages que le soleil perce à peine et rarement, et nous crions sans cesse après ce soleil qui n’en peut mais. C’est à nous de déblayer nos nuages.
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Chère Madame,
Je ne vous sais pas gré d'avoir rempli ce que vous appelez un devoir. La bonté de votre cœur m'a attendri et votre sympathie m'a rendu fier. Voilà tout.
Votre lettre que je viens de recevoir ajoute encore à votre article et le dépasse, et je ne sais que vous dire si ce n'est que : je vous aime bien franchement.
Mr Aucante1 me demande pour vous un numéro de L'Opinion nationale2. Vous le recevrez en même temps que ceci.
Ce n'est point moi qui vous ai envoyé au mois de septembre une petite fleur dans une enveloppe. Mais ce qu'il y a d'étrange c'est qu'à la même époque j'ai reçu de la même façon une feuille d'arbre.
Quant à votre invitation si cordiale, je ne vous réponds ni oui ni non, en vrai Normand. J'irai peut-être, un jour, vous surprendre, cet été. Car j'ai grande envie de vous voir et de causer avec vous.
Milles [sic] bonnes tendresses. Je vous baise les deux mains et suis
tout à vous
G[usta]ve Flaubert.
Boulev[ard] du Temple, 42, ou Croisset près Rouen.
P.S. Il me serait bien doux d'avoir votre portrait pour l'accrocher à la muraille dans mon cabinet, à la campagne où je passe souvent de longs mois tout seul. La demande est-elle indiscrète ? Sinon, mille remerciements d'avance. Prenez ceux-là avec les autres que je réitère.
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Qui donc a lancé dans le monde cette parole si fausse, et qu'on va si souvent répétant sans y prendre garde : Heureux les peuples qui n'ont pas d'histoire ? Ingrats que nous sommes ! et blasphémateurs ! Heureux les peuples qui n'ont pas d'histoire ! Eh oui ! sans doute, si nous ne sommes destinés qu'à faire nombre dans la foule obscure ; si notre idéal n'est que de végéter, comme la plante, aux lieux où nous sommes nés ; si nous mettons le bonheur dans l'inertie ; si nous nous faisons de notre égoïsme une prison confortable, un sérail ou un harem ! Mais, au contraire, avoir une histoire, si c'est avoir vraiment vécu ; si c'est avoir éprouvé tour à tour l'une et l'autre fortune et ressenti peut-être autant de douleurs que de joies ; si c'est avoir connu l'ivresse de la victoire et le deuil de la défaite ; si c'est pouvoir revivre en imagination, ou , disons mieux, si c'est sentir comme couler dans ses veines la mémoire fluide de tout un glorieux passé, oh ! alors, Messieurs, bien loin de les envier, plaignons les peuples qui n'ont pas d'histoire !
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