Il n'y a pas d'homme cultivé, il n'y a que des hommes qui se cultivent.
Le divertissement est le meilleur régime contre le poids de l'existence.
C’est de la Somme aux Vosges, dit le communiqué de ce jour, que s’étend le front de l’invasion. Le territoire de la Belgique, comme le nord de la France jusqu’à cette rivière, était donc aux mains de l’ennemi. Sa marche vers Paris et le coeur du pays se poursuivait en outre à une allure vertigineuse. Nos armées du centre et de la gauche (3e, 4e, 5e et britannique) étaient en pleine retraite ; une offensive générale engagée sur la frontière avait été un échec pour nos armes ; nos troupes se repliaient, violemment poursuivies par des masses lancées à une vitesse déconcertante ; elles étaient constamment menacées d’être débordées à l’ouest. La liaison entre elles était également compromise. Sur leur direction de retraite, elles ne pouvaient trouver que des tronçons de ligne à utiliser pour la résistance. Les vallées des rivières sont en effet pénétrantes et conduisent à la région parisienne, telles l’Oise et l’Aisne, plus à l’est, la Meuse.
Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j'attaque.
Le 21 mars 1918, à 4 heures du matin, sur tout le front compris entre la vallée de la Scarpe et celle de l’Oise, l’artillerie allemande entrait soudainement et violemment en action à 9 heures, l’infanterie ennemie, à la faveur d’un épais brouillard, abordait les positions sur lesquelles, depuis le printemps de 1917, étaient établies les armées anglaises : au nord, 3e armée (général Byng), entre Arras et la région du Catelet ; au sud, 5e armée (général Gough), de la région du Catelet à Barisis-Aux-Bois. La 3e armée, sur son front de quarante kilomètres d’étendue, disposait de dix divisions en première ligne et de six en réserve. La 5e armée, pour défendre un front de soixante kilomètres, avait onze divisions en ligne, trois divisions d’infanterie et trois de cavalerie en réserve. En face d’elles, les masses allemandes d’attaque étaient groupées en trois armées : au nord, dans la région d’Arras, la XVIIe armée (Otto Von Below) ; au centre, entre Cambrai et le Catelet, la IIe armée (Von Der Marwitz) du groupe d’armées du kronprinz de Bavière ; au sud, appuyée à la vallée de l’Oise, la XVIIIe armée (Von Hutier) du groupe d’armées du kronprinz impérial.
Ne me dites pas que ce problème est difficile. S'il n'était pas difficile, ce ne serait pas un problème.