Fernand Dineur

J'avoue m'y perdre un peu dans les dates de publications des aventures de Tif et Tondu. Celle-ci étant la n°1 de la série chez Dupuis mais pourtant pas la première du célèbre duo.

J'ai essayé de me rappeler ce qu'auraient pu être mes réactions si j'avais lu cet album dans les années 60 mais l'homme d'aujourd'hui cette histoire trouve franchement mauvaise et même avec beaucoup de complaisance.

En comparaison avec ce qui se faisait alors, le dessin de Will est maladroit parfois très mauvais et le scénario de Dineur et Gillain est confus et totalement puéril, bien inférieur à un Bibi Fricotin !

J'ai réussi à aller jusqu'au bout mais en me faisant violence !!

Classique de la bande dessinée pour la jeunesse, Tif et Tondu ont connu leur première aventure sous le crayon de Will en 1951. Elle ne fut publiée en album qu’en 1985. Puis en 2014. L’histoire en est simple. Tif et Tondu sont des amis de longue date, partageant le même goût pour la nourriture, les voitures, l’humour et les enquêtes policières. Ayant joué un tour pendable à Tif, les deux associés se retrouvent dans un charmant petit village frontalier, Béconville. Evidemment, c’était bien avant les accords de Schengen. Et la Villa « Sans-Souci » occupée par Tif et Tondu est en fait au centre d’un trafic d’alcool bien organisé, si bien que les contrebandiers vont tout faire pour se débarrasser d’eux.

L’histoire est probablement trop simple pour un album entier. En effet, l’humour de répétition (le camion du laitier, le Pernod) s’étiole au fil des pages, et on a bien des difficultés à se passionner pour les tribulations des douaniers, des mafieux, des bandits à la petite semaine. Pourtant, se trouve déjà dans cette aventure un peu de ce qui sera le sel de tout ce qui suivra, quand Rosy prendra les commandes des scénarios.

Publié en 1951 et 1952 dans l'hebdomadaire Spirou, cet album présente un charme un peu désuet. Il est intéressant à lire pour voir l'évolution de la bande dessinée.

Tif et Tondu est une série BD que je n’ai jamais lu durant ma jeunesse. Il aura fallu une édition intégrale chez Dupuis des années plus tard pour que j’y jette un œil. Et cette série humoristico-policière s’est avérée des plus plaisantes à lire. Surtout pour les épisodes les plus récents.



La villa « Sans-souci » est une histoire parue dans Spirou en … 1951. L’album associe Dineur, créateur des personnages, et Will, qui va en devenir le dessinateur attitré. D’ailleurs Will se cherche sur ce tome : dessin hésitant, traits des personnages évoluant durant le récit, peu de décors… L’ensemble est plus proche d’un vieil épisode des Pieds-Nickelés qu’autre chose.



Le dessin n’est donc pas « folichon », mais Dineur multiplie les situations cocasses, des gags simples, mais qui portent, et quelques réparties amusantes. Bref, ce tome vaut surtout pour son humour. Et de quoi cela parle ? Tif a repéré une maison à la campagne, qui semble hantée dés qu’il s’y installe. Cela cache quelque chose… Mais ce n’est pas le scénario qui compte, vous l’aurez compris…

BD des années 50 qui donne l’impression d’être dans les années 30, j’ai oscillé entre sympa et navrant.

Sympa parce que Tondu qui s’installe au village, Tif qui s’espère détective, quelques petites scènes de « vie courante » fonctionnent bien…

Navré parce que l’histoire n’est pas fluide, on passe d’un morceau à un autre sans logique, comme des bribes d’idées accolées où manquerait le liant. Des gags pas drôles ici et là, répétitifs, nawak comme le cou allongé d’un mètre qu’on fait rentrer en tirant dessus pour qu’il son propriétaire se tire-bouchonne…

L’impression d’être dans une publication de strips hebdomadaire de 1940 à 10 ans près où on a une idée générale mais on s’en tape, l’important c’est le moment présent.

Et ça manque, aujourd’hui, d’une trame plus solide.

Bref, pour la modique somme de 1, 99 euros, on apprécie de s'en procurer un exemplaire. Une collection à ne pas manquer !
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