Dis grand père comment vivait on autrefois ?
Bernard PIVOT reçoit des auteurs régionaux attachés à leur
terroir et le racontant dans leurs ouvrages.
Henri VINCENOT bourguignon au fort accent régional parle de "la Vie quotidienne des
paysans bourguignons au temps
De Lamartine".
Fernand DUPUY auteur de"l'Albine, scènes de la vie en Limousin et en Périgord vert" raconte les personnages pittoresques de son
enfance.
Pierre PIERRARD, auteur...
A la limite de la Haute Vienne et de la Charente, tout au nord de la Dordogne, passé le petit pont sur le Nauzon, entre Saint-Mathieu et Champniers-Reilhac, vous voilà en Périgord Vert. Plusieurs panneaux vous accueillent : "Ici commence le Périgord Vert"; "Aidez-nous à préserver la beauté de ses sites"; "Heureuses vacances"; "Soyez les bienvenus".
Soyez donc les bienvenus en "ce coin chéri de la terre" comme le chante "Lo Brianço", l'une des plus belles chansons en langue limousine.
Soyez les bienvenus à la découverte de la nature, des châtaigneraies, des prés et des ruisseaux; des cèpes et des girolles sous la fougère, du chardonneret et du rossignol dans les bosquets, de la truite et de l'écrevisse dans les eaux claires, du chèvrefeuille, du serpolet et des genêts dans la lande."
La foire se perd. Il n'y a plus de foires. C'est le regret qu'expriment avec nostalgie les vieux paysans d'ici, et d'ailleurs sans doute.
La foire, chaque mois, tenait dans la vie du paysan une place considérable. A Saint-Yrieix, à Nexon, à Châlus, à Pierre-Buffière, à Saint-Junien, à Saint-Mathieu, à Piégut ou à Nontron, le 13, le 20, le 15, le 18 ou le 1er de chaque mois, on allait à la foire, les vieux comme les jeunes. On distinguait les grandes foires grasses, les foires aux ânes, les foires aussi aux valeï (aux valets, aux domestiques...) et pour les couronner toutes, la grande foire de la Saint-Loup, le 22 mai, à Limoges.
Il s'appelait Amourdedieu. On n'invente pas un nom pareil. Comme de bien entendu, il était curé. Curé de campagne. Un vrai curé comme on n'en fait plus mais comme il en reste encore quelques-uns. Il régnait sur sa paroisse sans conteste. Célèbre à vingt lieues à la ronde pour son sirop contre la coqueluche, mais aussi parce qu'il était le chef de la fanfare. J'étais instituteur, anticlérical, mais nous étions amis. Pourtant, ça n'avait pas très bien commencé. Dans le hameau où j'avais choisi ma promise, Amourdedieu était chez lui dans chaque maison. Notre première rencontre fut peu amène...
La noce au village commence bien longtemps avant le jour du mariage; quelquefois même, depuis l'enfance des "promis" : on habite le même village, "on s'élève" ensemble et on se retrouve mari et femme. C'est tout simple. Du moins, apparemment car en réalité, les péripéties sont souvent multiples. Les futurs époux, puisqu'ils s'aiment, ne cherchent pas midi à quatorze heures, mais les vieux y regardent de plus près. Les discussions entre futurs beaux-parents sont souvent sordides; c'est qu'il faut "établir" les mariés : une maison et un peu de "bien".
Le Carnaval, c'était le temps des grandes réjouissances populaires, qui allait du jour des Rois au mercredi des Cendres. Le "sacrifice" du cochon en constituait un grand moment.